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« L’Autre 8 Mai 1945 » : à quand la reconnaissance claire des crimes de cette répression massive ?
Commémoration des massacres
du 8 mai 1945 en Algérie
Les massacres du 8 mai 1945 en Algérie, tout comme ceux du 17 octobre 1961 à Paris, sont toujours en attente d’une reconnaissance officielle de la part de l’État français.
Pour s’en tenir à 1945, l’ampleur de la répression, les méthodes employées, le nombre de victimes, et le contexte social de l’époque (misère générale, taux d’alphabétisation, niveau de vie), sont largement connus aujourd’hui, grâce notamment aux travaux des chercheurs et historiens.
Chaque année, un collectif tente de se mobiliser pour dénoncer ces crimes d’État et les faire reconnaître comme tels. Cette année encore, un ensemble d’associations, d’historiens, de militants et de personnalités diverses, qui ne se contentent pas des déclarations lénifiantes des pouvoirs publics, lance un appel aux responsables politique pour les inciter à dire enfin toute la vérité sur ce qu’il s’est passé en mai et juin 1945 dans le Nord-Constantinois.
C’est ainsi que le mardi 9 mai, se déroulera au Maltais Rouge une soirée organisée autour du film de Mehdi Lallaoui, Les massacres de Sétif, un certain 8 mai 1945, et du dernier ouvrage de Kamel Beniaïche, ancien correspondant à Sétif du quotidien El Watan, Massacres de mai 1945 en Algérie, la vérité mystifiée. Dans cet ouvrage, l’auteur n’hésite pas à élargir le champ des opérations de représailles des régions de Sétif, Guelma et Kherrata, à tout le territoire national. On se souvient de son intervention au cours de l’assemblée générale de la 4acg à Nantes, en 2018.
Mehdi Lallaoui et Kamel Beniaïche seront présents lors de cette soirée, ainsi que l’historienne Ouanassa Siari Tenghour. Gilles Manceron animera les débats.
« L’Autre 8 Mai 1945 » :
à quand la reconnaissance claire
des crimes de cette répression massive ?
Un film et un débat à Paris, un livre important paru en Algérie, une émission de Dima TV et une pièce de théâtre suivie d’une table ronde à Besançon.
Contenu
Le 8 mai 1945, en Algérie comme dans le reste du monde, on fête la défaite de l’Allemagne nazie. Dans plusieurs villes d’Algérie, des Algériens partisans de l’indépendance se joignent aux défilés. A Sétif, le jeune Saâl Bouzid, qui portait le drapeau algérien, est abattu par un policier et des Algériens fuyant la répression aveugle agressent à leur tour des Européens au hasard. La répression est massive et se prolonge dans tout le Nord-Constantinois. Des films et des livres éclairent cet événement qui a précipité la guerre d’indépendance, mais la République française n’a jamais reconnu officiellement sa responsabilité dans ce crime colonial. Ci-dessous l’annonce d’une projection-débat à Paris, d’un livre important paru en Algérie, d’une émission de Dima TV et d’une pièce de théâtre suivie d’une table ronde au CDN de Besançon.
• Pour une image de cette annonce en meilleure qualité, cliquer sur : Le flyer de la projection débat sur les massacres de mai-juin 1945 en Algérie organisée le 9 mai 2023 à Paris à l’Institut Tribune socialiste (format pdf - 350.5 ko - 02/05/2023)• Pour suivre le débat en visio, le 9 mai, de 19h30 à 20h30, cliquer ici
« La mémoire sélective de l’extrême droiteMai-juin 1958. Une République née dans les fourgons de l’armée »
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Commentaires
Les tragiques événements du 8 mai 1945 en Algérie commencent à être connus. La responsabilité de la France coloniale n'est pas encore pleinement établie. Sans doute que e travail effectué avec la production de ce film et la sortie de ce livre aider à faire avancer la vérité historique sur ce drame. Il est devenu évident qu'il y a un lien entre les massacres de Sétif, Guelma, Kherrata... et le déclenchement de la guerre d'indépendance à la Toussant de 1954. La question reste posée : quel rôle a-t-on fait jouer aux jeunes Français qui ont eu le malheur d'avoir 20 ans en ces temps là ? il y a à faire pour répondre à cette question !