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L'ouverture des archives de la guerre d'Algérie avancée de 15 ans, annonce Roselyne Bachelot la ministre de la Culture qui veut ainsi répondre aux "falsificateurs de l'histoire".
L'ouverture des archives de la guerre d'Algérie avancée de 15 ans, annonce Roselyne Bachelot
la ministre de la Culture qui veut ainsi répondre aux "falsificateurs de l'histoire"
HuffPost/Roselyne Bachelot a annoncé l'ouverture en avance des archives de la guerre d'Algérie
Face aux “falsificateurs de l’histoire”, la vérité des archives. La ministre de la Culture Roselyne Bachelot a annoncé ce vendredi 10 décembre la prochaine ouverture des archives sur “les enquêtes judiciaires” de la guerre d’Algérie qui s’est déroulée de 1954 à 1962. Cette ouverture interviendra près de 60 ans après les faits et alors que la relation franco-algérienne est en crise depuis des mois.
“J’ouvre avec 15 ans d’avance les archives sur les enquêtes judiciaires de gendarmerie et de police qui ont rapport avec la guerre d’Algérie”, a-t-elle ainsi annoncé sur BFMTV. Une déclaration qui intervient deux jours après la visite à Alger du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.
“On ne construit pas un roman national sur un mensonge”
“Je veux que sur cette question -qui est troublante, irritante, où il y a des falsificateurs de l’histoire à l’œuvre- je veux qu’on puisse la regarder en face. On ne construit pas un roman national sur un mensonge”, a argué la ministre. “C’est la falsification qui amène toutes les errances, tous les troubles et toutes les haines. A partir du moment où les faits sont sur la table, où ils sont reconnus, où ils sont analysés, c’est à partir de ce moment-là qu’on peut construire une autre histoire, une réconciliation”, a poursuivi Roselyne Bachelot.
“On a des choses à reconstruire avec l’Algérie, elles ne pourront se reconstruire que sur la vérité”, a estimé la ministre de la Culture, qui a dans son périmètre la question des archives.
Reconnaître la torture et soigner les plaies
Interrogée sur les conséquences de cette décision, notamment sur la confirmation à venir d’actes de torture commis par l’armée française en Algérie, “c’est l’intérêt du pays que de le reconnaître”, a ajouté Roselyne Bachelot. Cette annonce s’inscrit dans la politique de réconciliation mémorielle initiée par le chef de l’Etat, Emmanuel Macron. Le 13 septembre 2018, il reconnaissait que la disparition du mathématicien et militant communiste Maurice Audin, en 1957 à Alger, était le fait de l’armée française et promettait à sa famille un large accès aux archives.
Le 9 mars 2021, poursuivant sa politique de “petits pas”, le chef de l’Etat avait annoncé une simplification des accès aux procédures de déclassification des archives classifiées de plus de 50 ans, permettant d’écourter les délais d’attente liés à cette procédure.
En janvier 2020, un rapport remis par l’historien Benjamin Stora qui détaillait les conséquences de la guerre d’Algérie dans la société française, 60 ans après avait déclenché une avalanche de commentaires. Preuve que la plaie mémorielle sur ce sujet est loin d’être refermée et qu’il y a urgence à poser des mots sur ce douloureux passé.
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« C'est l'histoire de Bernard Zimermann pied-noir non extrémiste, non nostalgique du colonialisme et surtout de l'OAS... Et proclame qu'il rejette le RN L'Algérie à Evian : l'issue victorieuse du 19 mars 1962 que les nostAlgériques ne digèrent toujours pas *** Evian une eau peu limpide un article du quotidien "Le Temps d'Algérie" »
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Commentaires
10Jacques LambourSamedi 11 Décembre 2021 à 18:54Cet article me replonge dans ma nuit blanche d'avril dernier, nuit ou je me remémorais la résistance au putsch en terminant par un hommage à Pierre. Pierre Brillant, une broutille, un insignifiant dégât collatéral du putsch. Avec infiniment de respect pour la douleur de la famille de ce héro. Je leur présente mes condoléances. Je me tiens à la disposition de celle-ci, ainsi que toutes autre personnes, qui souhaiteraient avoir plus d'informations, sur le modeste hommage qui lui à été rendu lors du premier mai 2021 à Angers.
lambourj@yahoo.fr
9Gavoury J-FSamedi 11 Décembre 2021 à 11:42J’ai un infini respect pour la mémoire de M. Pierre Brillant, né le 21 février 1928, maréchal des logis décédé le 22 avril 1961 à Alger, assassiné par l’OAS pour s’être opposé à la prise de l’émetteur d’Ouled Fayet par les légionnaires du 1er REP lors du putsch du 21 avril 1961 et reconnu « Mort pour la France ».
Ci-après un article paru dans « le Monde » le 11 juillet 1961 sous le titre « Les officiers du 1er R.E.P. et l'adjudant poursuivi pour le meurtre du maréchal des logis chef Brillant bénéficient tous du sursis » et signé du journaliste Michel Legris.
En sympathie avec les membres de la famille de cette malheureuse victime des criminels de cette organisation belligérante aux complices desquels l'actuelle ministre de la mémoire ne cesse de donner publiquement des signes d'allégeance.
Jean-François Gavoury
« Il a fallu plus de deux heures de délibération samedi soir au tribunal militaire pour rendre son jugement dans le procès des officiers du 1er R.E.P. : deux ans de prison avec sursis pour les capitaines Besineau, Bonelli, Carrelé, Estoup, Rubin de Servens, et les lieutenants Picot d'Aligny d'Assignies et Durand-Ruel ; un an de prison avec sursis pour les capitaines Catelotte, Borel, Coiquaud et Ysquierdo.
« Le tribunal les a estimés coupables, mais avec des circonstances atténuantes.
« L'adjudant Giubbi, jugé en même temps que les onze officiers pour avoir lue le maréchal des logis-chef Brillant au poste émetteur d'Ouled-Fayet, s'est vu infliger dix-huit mois de prison, également avec sursis. Les juges ont admis qu'il était coupable d'avoir, " par maladresse ou imprudence, involontairement commis un homicide ".
« Jugement modéré - ou que du moins on peut estimer tel dans la mesure où il n'a provoqué chez les amis des accusés, présents dans la salle, ni colère ni triomphe.
« Cette modération, l'avocat général Fouquin l'avait souhaitée dans un réquisitoire dont les termes, à défaut de l'accent, furent souvent ceux d'un plaidoyer. Cela en donna plus de poids aux " reproches " qu'il adressa aux officiers dans sa péroraison. Après lui il ne restait guère aux défenseurs qu'à tenter d'obtenir l'acquittement de leurs clients. Ils le firent, en évitant les digressions qui auraient pu politiser les débats.
« Les larmes qui sont apparues dans les yeux de quelques officiers lorsque l'avocat général s'efforça de leur montrer pourquoi leur conduite, sinon leurs mobiles, était blâmable, ces larmes semblaient témoigner de l'apparition d'un sentiment nouveau.
« On notera que le capitaine Estoup, après avoir entendu M. Fouquin, a demandé à son défenseur de ne pas plaider.
« Complément :
« L'avocat général, dans le préambule de son réquisitoire, a défini la responsabilité pénale des accusés : "Vous avez obéi à un ordre de votre chef, mais celui-ci vous a demandé votre acquiescement." Il examine ensuite les comportements de chacun des onze officiers : la plupart ont eu une attitude correcte envers les chefs qu'ils appréhendaient ; d'autres, comme le lieutenant Durand-Ruel, ont été plus qu'impertinents ; enfin, certains ont commis des actions plus graves que d'autres, dans la mesure où, par exemple, c'était la délégation générale qu'ils occupaient plutôt qu'une école de police...
« Faut-il pour autant établir entre eux des échelles de responsabilité ? M. Fouquin ne le pense pas : "Il est juste de considérer chacun de ces hommes comme des parties interchangeables d'un groupe homogène. Celui qui est allé à l'école de police serait allé à la délégation générale si on le lui avait demandé."
« De même en ce qui concerne les comportements individuels, rechercher une distinction "serait attacher plus d'importance à la forme qu'au fond".
« Aussi l'avocat général demande-t-il une peine égale pour tous les officiers. En ce qui concerne l'adjudant Giubbi, il admet la version du meurtre accidentel.
« Avant de préciser le montant des peines qu'il requiert, M. Fouquin s'adresse, avec une grande noblesse de ton, aux accusés : "Il y a aussi des civils qui ont le cœur déchiré. Vous, vous étiez loin d'eux. Vous viviez un peu comme des moines. N'avez-vous pas parlé de votre maison mère, à Sidi-Bel-Abbès ? Vous étiez isolés de la métropole. Certes, l'incompréhension est réciproque : elle peut être reprochée aux deux côtés de la mer."
« M. Fouquin aborde ensuite le problème algérien :
« "Vous avez cru partir pour des expéditions coloniales. On vous a fait faire une tâche de police. Vous n'avez pas vu le problème international qu'il faut résoudre.
« "Certes, j'avoue que je n'ai pas de solution. Mais personne ne peut se vanter d'en avoir une, pas même vous.
« "C'est ici que l'accusateur apparaît :
« "Dans la recherche d'une solution il y a une barrière que vous ne deviez pas franchir : la légalité, cette légalité qui est la garantie du pauvre bonheur qu'on peut avoir sur la terre." »
Que peut-on attendre de l'ouverture anticipée d'archives d'enquêtes judiciaires liées à la guerre d'Algérie ? L'historien Tramor Quemeneur répond :
MÉMOIRE- En charge des archives en tant que ministre de la Culture, Roselyne Bachelot a annoncé ouvrir "avec 15 ans d'avance", des fonds concernant les enquêtes judiciaires en lien avec la guerre d'Algérie. Pourquoi maintenant, et que peut-on attendre de ces archives ?
Après une période tendue sur le plan diplomatique entre la France et l'Algérie, où la question mémorielle semble au cœur des différends, Roselyne Bachelot a annoncé l'ouverture en 2022 d'archives qui auraient dû rester scellées 15 ans de plus. Il s'agit d'archives des enquêtes judiciaires de la police et de la gendarmerie, contemporaines de la guerre d'Algérie. Cette promesse, qui intervient deux jours après le retour d'une visite du ministre des Affaires étrangères à Alger, suffira-t-elle à apaiser les relations ? Que pensent les historiens de cette annonce ? Trois questions à l'historien Tramor Quemeneur, spécialiste de la guerre d'Algérie, qui nous livre son analyse de chercheur.
Est-ce que les chercheurs attendent quelque chose de l'ouverture de ces nouvelles archives ?
Tramor Quemeneur : Oui, bien sûr, c’est très prometteur. Quand je travaillais sur ma thèse, dans tous les fonds qui pouvaient intéresser ma recherche, j'avais pu consulter des archives de ce type, notamment du ministère de la Justice. Ces archives-là, je n’avais pu les obtenir que sous dérogation, car tout dépendait du bon vouloir de l’administration. D'ailleurs, inversement, j’avais aussi essayé de consulter des archives du ministère de l’Intérieur, qui concernaient des enquêtes menées sur les réseaux anticolonialistes en France, et cela ne m’avait pas été autorisé, même en demandant les dossiers plusieurs fois. Je connaissais les tenants et les aboutissants de certaines affaires, mais ces éléments m’auraient permis de connaître l’état des connaissances des autorités de l'époque sur ces sujets.
Dans les archives judiciaires que j'avais eu la chance de pouvoir consulter, il y avait les greffes, qui sont précieux pour entrevoir le quotidien des prisonniers, en l’occurrence principalement des détenus anticolonialistes, mais également des Algériens. Personnellement, ce qui m’intéresse le plus, ce sera de résoudre enfin certaines énigmes qui s’étaient posées à moi. Qu’est-ce qui s’est fait, qu’est-ce qui s’est dit, de quels renseignements les autorités françaises disposaient sur les réseaux clandestins, par exemple. Je pense qu’il y aura matière à progresser dans ce sens-là. Et il y a d'autres très vastes sujets à explorer, que l’ouverture de ces archives va permettre.
En filigrane des documents d'archive : la torture
Avec l'ouverture de ces archives, on voit ressurgir l'espoir de lever le voile sur la torture exercée pendant la guerre d'Algérie. Ce n'est pourtant pas une pratique qui était consignée par écrit ?
En effet, ces archives ne vont probablement pas fournir de preuves directes des tortures. Mais on va trouver des procès-verbaux de la gendarmerie en Algérie, concernant certaines affaires liées au Parti communiste algérien. Et on sait que ces militants ont été systématiquement torturés, donc que les rapports écrits l'ont probablement été sur la base de renseignements obtenus sous la torture. Le traitement de ces documents sera épineux : comment exploiter des informations obtenues de cette façon, qui par ailleurs peuvent être fausses, puisque la personne torturée a pu réussir à travestir les faits. C'est un problème d’éthique : rendre compte de ces documents issus de déclarations sous la torture, sans prendre de distance, c’est quelque chose qui serait très dommageable. Avoir accès au document ne suffit pas, il faut savoir, pour en rendre compte, comment les informations qu'il contient ont été recueillies.
L'ouverture de ces archives avant le terme prévu pourrait également s'avérer délicate. Certains des acteurs de l'époque, cités dans les documents, sont encore vivants. On risque par exemple de dévoiler que certaines personnes, qui avaient dit ne pas avoir parlé sous la torture, ont en fait été poussées à des aveux. Et certains éléments peuvent poser problème. Si des délais pour l’ouverture des archives existent, c’est pour ce type de raisons. Même si ce sont des détails qui semblent à la marge de l'Histoire, cela peut révéler des choses que les personnes concernées ne souhaitaient pas faire connaître.
Il faudrait pouvoir avancer des deux côtés de la Méditerranée, et dans un même sens- Tramor Quemeneur, historien
Est-ce que vous attendez une amélioration des relations franco-algériennes à la suite de ces ouvertures d'archives ?
C’était une demande forte de la part des historiens, français comme algériens, d’aller dans le sens d'une plus grande ouverture des archives. C’est donc une nouvelle preuve de cette tendance et le signe d'une bonne volonté politique vis-à-vis des chercheurs. C’est aussi, pour les autorités françaises, démontrer que de leur côté ça avance, sans attendre la réciproque du côté algérien. Des historiens algériens vont également étudier ces nouvelles archives, mais c'est plus difficile pour eux en Algérie. On en arrive à une recherche de plus en plus hémiplégique : elle se développe en France, alors que les archives algériennes restent à la traîne. Il faudrait pouvoir avancer des deux côtés de la Méditerranée, et dans un même sens.
7Ponsot danièleSamedi 11 Décembre 2021 à 11:10Il faut se féliciter de cette décision et espérer qu'elle ne sera pas suivie d'une contre/décision!!!
6YvonSamedi 11 Décembre 2021 à 10:41Nous allons pouvoir apprendre plus !!! Comme cette information du 8.03.2021 de Marie Brillant sur Mémorial genweb
BRILLANT Prénoms : Pierre Auguste
Informations militaires et Résistance
Conflit : Guerre d'Algérie
Grade, unité : Maréchal des logis - [Train] - Unité non identifiée (Train)
Autres informations militaires : Tué pendant la tentative de putsch à Alger - "Dans la nuit du 21 au 22 avril, le 1er R.E.P. sous les ordres du commandant Hélie Denoix de Saint-Marc, commandant par intérim du régiment, s’empare en trois heures des points stratégiques d'Alger, notamment du Gouvernement général d'Alger, de l’hôtel de ville, de la radio et de l’aéroport d'Alger. La seule victime de l'opération est le maréchal des logis Pierre BRILLANT, abattu en défendant le transmetteur radio d'Ouled-Fayet" - Non armé et alors qu'il refusait de laisser abattre le soldat musulman qui gardait le poste avec lui, il est assassiné d'une balle dans la nuqueDate : 21/02/1928
Département : 50 - Manche
Commune : Saint-Hilaire-du-Harcouët -
Situation familiale : Marié- 08/03/2021 Marie BRILLANT - Rapport d'autopsie et source familiale
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-Ou les constats sur dècès de la Gendarmerie effectué après le cessez le feu. Comme celui en ma possession pour le Décés de militaires <<Des témoins qu’on a oubliés, une sœur d’un de ces disparus nous écrit << 52 ans après ! Autant vous dire que les moments de douleurs ont refait surface aussitôt. 1er Mai 1962, un soleil radieux, 5 frères et sœurs joyeux voulant profiter de cette belle journée. Et puis soudain, a la première heure de ce jour un hurlement qui nous fait bondir hors de nos lits. C’était notre maman, tenant dans ses mains, le télégramme nous annonçant la terrible nouvelle. Ce texte, voyez-vous est encore gravé dans ma mémoire, comme si c’était hier. Moi-même, à l’époque, je n’avais que 15 ans, mais la joie et les rires se sont effacés de ma vie pour un long moment. Autant vous dire que le cœur de ma maman a été brisé depuis cet instant-là. Avec beaucoup de courage et de dignité, elle a continué sa route, sachant que mon papa était gravement malade et invalide dès ….47 ans
Oui mais si c'est seulement de cela qu'il s'agit c'est une opération de propagande à laquelle nous sommes conviés à assister !
Le pseudo Nesi je ne vous connais pas, je vous demande des preuves de vos affirmations qui prétendez je vous cite "que les archives seront limitées à celles de Paris en 1961 et non sur les opérations jumelles, Challes, les disparus de la bataille d'Alger,etc..." car ce n'est pas l'avis de Benjamin Stora.
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NesiSamedi 11 Décembre 2021 à 11:13
Bonjour,
je suis vos articles depuis quelque temps et je n'intervenais jamais car j'étais d'accord sur tout les articles et je voyais mal l'intérêt d'en rajouter étant donné que tout était complet . Pour ma part je tiens à m'en excuser personnellement en espérant et je fais mon mea cupa . Vous avez raison de me reprendre je voulais dire plus précisément :" je crois malheureusement que les archives seront limitées à la gendarmerie et la police française sur ce qu'elle a fait pendant cette sombre période et donc ses exactions" ( épuisée je me suis mal relue, c'est entièrement de ma faute) , la plupart des crimes de guerres, de disparitions forcée, de torture, d'assassinat ( dont les périodes que j'ai cités plus bas comme la bataille d'Alger, l'opération Jumelles, l'assassinat de Ben M'hidi,etc...) sont les faits des services spéciaux, de l'état major et que certains politiciens de cette période ont couvert. Or les archives militaires qui relatent de tout cela ne relèvent pas du champ du ministère de la culture mais celui de la défense et qui sont depuis longtemps fermés ou restreint et c'est ce qui attise la méfiance de certains anciens moudjahidines de mon village (qui ont subit de près ces opérations meurtrières), mais aussi de certains de nos intellectuels, sur l'annonce de madame Bachelot (qui est encore une fois au risque de me répéter ministre de la Culture et qui a peu d'impact sur les archives militaires; de plus en dépit des promesses qu'à fait le président Emmanuel Macron, d'après Médiapart le gouvernement Castex a reconduit un texte ministériel qui interdit la déclassification des archives secret défense de la guerre d'Algérie sans l'accord de l'armée donc avec tous les revirements qu'il nous fait je ne le crois plus en voici un article https://fr.sputniknews.com/20201130/malgre-les-promesses-de-macron-les-archives-secret-defense-sur-la-guerre-dalgerie-ne-seront-pas-1044855603.html ) en dépit de tout le respect que nous inspire monsieur Stora qui est une grande référence pour la guerre d'Algérie . Après j'espère de tout cœur me tromper et s'il s'avère que mes méfiances étaient fausses je m'excuserais de nouveau. Loin de moi par ailleurs l'idée d'entrainer une polémique inutile, je vous promets de ne plus intervenir sauf s'il s'avère que j'ai tort pour m'en excuser, je ne faisais que dire mon ressenti.
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3NesiSamedi 11 Décembre 2021 à 00:24Le problème c'est que les archives seront limitées à celles de Paris en 1961 et non sur les opérations jumelles, Challes, les disparus de la bataille d'Alger,etc... Elles ne concerneront qu'en partie à mon avis sur les policiers et les gendarmes, tandis que rien sur les exactions des militaires et les politiques comme De Gaulle , Max Lejeune ou Miterrand...
Oui les archives permettront de faire taire ceux qui prétendent que la guerre d'Algérie se fit sans exactions !
Il y a eu effectivement des crimes de guerre mais c'est la guerre elle-même qui a été un crime !
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Je suis très sensible aux commentaires sur Pierre Brillant, à propos duquel j'écrivais ceci l'an dernier (un extrait de mon mél intitulé "Nuits blanches et peinture jaune-sang").
Pierre …
Pierre, cela ne sert à rien, mais je ne peux m’empêcher de penser à toi, et plus particulièrement en cette nuit blanche, soixante ans après.
Je sais que tu ne peux m’entendre, mais j’ai trop besoin de dire.
Alors je m’adresse à ton souvenir.
Pierre tu es mort, mais qu’au moins celle-ci t’épargne d’entendre ce type de commentaires :
« La seule victime est le maréchal des logis Pierre Brillant, abattu en défendant le transmetteur radio d’Ouled Fayet ». Tu te rends compte : La seule victime ! Pour toi qu’est-ce que ça change ?… D’ailleurs il y en a eu d’autres, liquidées après le putsch, liquidées et ce, bien à cause de leur résistance.
« Seule ombre au tableau, la mort du maréchal de logis Pierre Brillant tué par les paras alors qu’il tentait de défendre l’émetteur radio d’Ouled Fayet près d’Alger. On parlera de méprise regrettable, et l’on oubliera bien vite l’incident »
D’autres disent que tu as confondu Fellagas et Bérets verts, ce serait donc tes dernières paroles ? Et qui plus est, rapportées par qui ? Tes tueurs ?
Pour moi, foin d’explications oiseuses.
Tu es mort en défendant l’émetteur radio, point final.
Inutile de poursuivre, ces commentaires sont à gerber.
Pierre, tu vois, de cette nuit blanche, ta mort rouge restera blanche
Car des commentateurs passent ce dégât collatéral carrément sous silence, c’est du pipi de chat, inutile de le mentionner.
Et aussi, comme le dit mon ami Bébert « Tout le monde se fout de cette résistance spontanée, résistance précédant celle orchestrée par De Gaulle soi-même »
Pierre…
As-tu eu seulement le temps de réaliser ta mort ?
Pourtant tu es mort, bien mort pour toi, bien mort et oublié pour les autres.
Après tout, cette mort, ce n’est pas grand-chose.
Oui, c’est très dur de penser ainsi, mais enfin
Tu as l’éternité pour t’y faire.
Trélazé nuit du 21 au 22 avril 2021
Jacques Lambour
J'étais alors très loin de la réalité. Pierre Brillant est donc mort en héro. L’héroïsme authentique de celui qui se sacrifie pour son frère. "Tué maladroitement d'une balle dans la nuque" De qui se moque t'on ?
Cela me révolte. Pensées attristées, d'autant plus à sa famille si durement éprouvée.