• La famille de Gisèle Halimi craint qu’Emmanuel Macron renonce à l’hommage promis aux Invalides

     

    La famille de Gisèle Halimi craint qu’Emmanuel Macron renonce à l’hommage promis aux Invalides

     

    La famille de Gisèle Halimi craint qu’Emmanuel Macron renonce à l’hommage promis aux Invalides

    L’avocate et présidente de Choisir la cause des femmes, Gisèle Halimi, à Paris, le 14 novembre 2003. JACK GUEZ / AFP

    Aucune date n’est prévue pour la cérémonie en l’honneur de l’avocate qui a défendu des militants du FLN, alors que le chef de l’Etat tente d’amorcer un « rééquilibrage » mémoriel sur la guerre d’Algérie.

    La promesse avait été formulée d’un tweet, le 23 août. « Sa “farouche liberté”, elle l’utilisa pour libérer les autres. Par ses combats pour l’égalité, Gisèle Halimi changea et change encore la vie de millions de femmes. En accord avec sa famille, la Nation lui rendra hommage début 2022 aux Invalides », avait écrit ce jour-là Emmanuel Macron sur son compte Twitter.

    Le message témoignait d’une forme d’empressement, au lendemain de l’annonce de l’entrée de Joséphine Baker au Panthéon. Quid de Gisèle Halimi, morte le 28 juillet 2020, s’enquéraient alors la famille et les admirateurs de l’ancienne avocate, militante des droits des femmes et de la lutte pour l’indépendance algérienne ?

    L’hommage, prévu à l’origine le 3 septembre 2020, n’avait pu se tenir car le chef de l’Etat s’était rendu au Liban pour soutenir un pays frappé par l’explosion sur le port de Beyrouth. Son tweet valait réassurance. Mais depuis, le silence pèse à nouveau. Avec en toile de fond une concurrence mémorielle liée à la guerre d’Algérie.

    L’avocat Jean-Yves Halimi, l’aîné des trois garçons de Gisèle Halimi, confie au Monde son « inquiétude ». Aucune date de cérémonie ne lui a été communiquée par l’Elysée. Pire, la présidence de la République ne répond même plus à ses messages ; pas plus le conseiller « mémoire » d’Emmanuel Macron, Bruno Roger-Petit, que son directeur du cabinet, Patrick Strzoda. Deux hommes avec qui il échangeait pourtant depuis un an et demi.

    Le premier avait proposé que l’événement coïncide avec la journée des droits des femmes, le 8 mars 2022 : trop proche de l’élection présidentielle, les 10 et 24 avril, lui a répondu Jean-Yves Halimi. « Il faut un moment le plus neutre possible, estime ce dernier. J’ai suggéré à Bruno Roger-Petit d’organiser ça plutôt début janvier, avant que la campagne électorale ne batte son plein. Il m’a dit “c’est d’accord”. » La discussion remonte à la fin du mois d’août. Depuis, plus de nouvelles.

    « Un renoncement non assumé »

    Un brouillard s’est installé autour de la promesse présidentielle. « On y travaille », jure un conseiller du chef de l’Etat, sans plus de précisions. « Projet en cours et en discussion avec la famille », affirme un autre. Jean-Yves Halimi, pourtant, ne reçoit aucun écho. « Je n’exclus pas qu’il n’y ait pas de cérémonie, souffle-t-il. Je m’attendais au moins à ce qu’on m’en confirme le principe. Il est possible qu’ils aient décidé de ne rien faire, et de n’en rien dire. »

    L’avocat William Bourdon, qui envisage de lancer, avec son confrère Jean-Pierre Mignard, un comité de soutien à la panthéonisation de Gisèle Halimi, se montre de son côté plus direct. « La situation présente toutes les apparences d’un renoncement non assumé à un engagement public », regrette-t-il. Les hommages rendus au cours du quinquennat au fondateur du Nouvel Observateur Jean Daniel, à l’écrivain et académicien Jean d’Ormesson, ou encore à l’acteur Jean-Paul Belmondo, tous organisés dans la cour des Invalides, se sont à chaque fois tenus quelques jours après la disparition de ces personnalités.

    SOURCE : https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/12/22/hommage-a-gisele-halimi-la-famille-craint-un-renoncement-d-emmanuel-macron_6106956_823448.html?xtor=EPR-32280629-[a-la-une]-20211222-[zone_edito_1_titre_3]&M_BT=44294467348655 

    De promesses en renoncements

    nous ne sommes pas au bout

     de nos surprises ?

    Rappelez-vous de mon article concernant la commémoration du 19 mars 1962 : http://www.micheldandelot1.com/contradictions-entre-la-fnaca-et-cet-article-de-france-info-a211550336 

    De source officieuse un lanceur d’alerte m’a précisé qu’il n’y aurait aucun représentant officiel du gouvernement lors des cérémonies du 19 mars 2022 ? Qui vivra verra !!!

    Geneviève Darrieussecq, la ministre chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, pilote le dossier. "Il faut construire un temps mémoriel qui ait du sens pour tous", explique-t-elle. Elle souhaite "trouver une date neutre" autour de laquelle "unir toutes les mémoires de ce conflit douloureux". Elle a commencé à réunir les associations du monde combattant pour plancher sur un rendez-vous commun. Les Invalides sont cités comme lieu probable pour cette commémoration.

    Une date serait avancée le 18 octobre… c’est la date de la reconnaissance du mot guerre, le 18 octobre 1999 par l’Assemblée nationale pour qualifier les événements d’Algérie.

    Tout cela est au conditionnel mais tout cela ressemblerait à un « cirque » interminable… si cela se confirmait en comparaison aux deux premières guerres mondiales : une seule date pour la première guerre mondiale : 11 novembre 1918, une seule date pour la seconde guerre mondiale : 8 mai 1945, mais 5 dates pour la guerre d’Algérie : 19 mars 1962, 25 septembre pour les harkis, 18 octobre 1999, 11 novembre et 5 décembre 2002…

    Michel Dandelot 

     

    « Le chant des « indigènes » enrôlés dans l’armée française annexé par les nostalgiques de la colonisation, par Alain RuscioGuerre d’Algérie : 5 minutes pour comprendre les enjeux de l’ouverture des archives »

  • Commentaires

    4
    Mercredi 22 Décembre 2021 à 11:32

    N'en jetez plus la cour est pleine ! Pleine de dates de commémoration de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie. On pourrait examiner si le 14 juin, anniversaire du débarquement à Sidi Ferruch ,ne serait pas aussi à prendre en considération. Il y a encore le 5 juillet, date de la capitulation d'Alger sous les coups de boutoir de l'armée française. Il est vrai que c'est aussi un 5 juillet que l'indépendance de l'Algérie a été prononcée. Voyons également le 1er novembre qui a été en 1954 le déclenchement de la guerre d'indépendance. Il y aurait en plus le 13 mai qui a permis en 1958 le retour de de Gaulle.Non, on ne retiendra pas le 21 avril qui a été en 1961 la tentative de putsch des généraux félons parce que ce Coup d'Etat n'a pas réussi..

    Bref on a l'embarras du choix, on n'est pas obligé de retenir le 19 mars qui fâche certains protagonistes. Quant aux appelés du contingent s'ils avaient eu plus de conviction, un zèle plus efficace, nous n'aurions pas perdu cette partie intégrante de notre patrimoine !

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