• La France a répandu l'analphabétisme en Algérie, affirme un conseiller présidentiel

     

    La France a répandu l'analphabétisme

    en Algérie, affirme un conseiller

    présidentiel

    La France a répandu l'analphabétisme   en Algérie, affirme un conseiller  présidentiel

    Un drapeau algérien et un drapeau français. Photo d'archives AFP

    La France, en tant qu'ancienne puissance coloniale, a propagé l'analphabétisme en Algérie, a affirmé le conseiller pour les questions mémorielles du président algérien Abdelmadjid Tebboune, selon des propos rapportés dimanche par plusieurs quotidiens locaux.

    "La France coloniale a oeuvré pour répandre l'analphabétisme en Algérie", a accusé Abdelmadjid Chikhi, directeur des Archives nationales et alter ego algérien de l'historien français Benjamin Stora, auteur d'un rapport en vue d'une réconciliation des mémoires entre la France et l'Algérie.

    D'après les médias, il a souligné, en citant "les historiens", sans les nommer, qu'au début de la colonisation française, en 1830, "le taux d'analphabétisme (en Algérie, NDLR) n'approchait pas les 20% de la population". "Et tous les Algériens lisaient et écrivaient. Pendant les trente premières années de colonisation, la France avait éliminé les personnes qui lisaient et qui écrivaient. Il s'en est suivi l'ère du pillage", a accusé M. Chikhi qui s'est exprimé samedi lors d'une "Journée du savoir", organisée au centre des archives à Alger. Il a par ailleurs annoncé la tenue prochaine d'une "conférence nationale sur la mémoire".

    Les relations traditionnellement difficiles entre la France et l'Algérie connaissent un nouveau coup de froid. Un déplacement du Premier ministre français Jean Castex a été récemment annulé à la demande d'Alger. Lundi dernier, Paris a déploré des critiques du porte-parole du gouvernement algérien Ammar Belhimer contre son ambassadeur à Alger, François Gouyette. La veille, le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, avait appelé à l'apaisement après qu'un ministre algérien eut qualifié la France "d'ennemi éternel".

    "Résistances" 

    Des médias algériens ont accusé la France de "provocation", pour des prises de position sur le mouvement de contestation (Hirak) ou encore sur la question du Sahara occidental.

    Dans un entretien dimanche au Figaro, le président français Emmanuel Macron a jugé que la volonté de réconciliation des mémoires entre Français et Algériens est "très largement partagée" malgré "quelques résistances" en Algérie. M. Macron a ainsi qualifié ainsi d"inacceptable" la déclaration du ministre algérien du Travail, Hachemi Djaâboub, qui a affirmé que la France était "l'ennemi traditionnel et éternel" des Algériens.

    A l'approche du 60e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie (1962), M. Macron a engagé ces derniers mois une série d'"actes symboliques" afin de tenter de "réconcilier les mémoires", sans geste de réciprocité jusqu'à présent côté algérien.

    Un rapport dédié, remis en janvier par l'historien Benjamin Stora, comportent plusieurs gestes dans ce but. Il a toutefois été très fraîchement accueilli à Alger. Il y a trois semaines, M. Chikhi avait estimé que ce document était un "rapport franco-français" ne concernant "pas l'Algérie", qu'il n'avait pas été transmis à Alger "de manière officielle", de telle sorte qu'il n'existait aucune "obligation (...) de répondre sur son contenu". Ce que le conseiller présidentiel a réaffirmé samedi.

    Par ailleurs, "il n'a jamais été question d'un rapport algérien", tel que celui remis par Benjamin Stora, a-t-il commenté, d'après les propos rapportés par la presse. Sur les discussions avec la partie française sur le dossier mémoriel, M. Chikhi a précisé que "la pandémie du coronavirus est venue retarder les pourparlers", sans autre précision.

    SOURCE : https://www.lorientlejour.com/article/1259102/la-france-a-repandu-lanalphabetisme-en-algerie-affirme-un-conseiller-presidentiel.html 

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    Mais Abdelmadjid Chikhi nous apprend rien, en 2012 je mettais en ligne sur mon blog un article qui parlait, entre autres, de l’œuvre civilisatrice de la France en Algérie (cliquez sur ce lien) :

    http://dandelotmije.over-blog.com/article-algerie-les-aspects-positifs-du-colonialisme-parlons-en-quelle-hypocrisie-100229811.html

    Autre point mis en avant par les défenseurs du colonialisme : l’œuvre éducatrice de la France. Laissons parler les chiffres. En 1956, cent ans après la fin de la guerre de colonisation ; 85 % de la population algérienne était analphabète. Au total, à peine 500 instituteurs d’origine algérienne furent formés en 130 ans de colonisation ! Dans son ouvrage « La nuit coloniale », Ferhat Abbas, ancien président du GPRA écrit : « Nous étions en 1956, une vingtaine de pharmaciens, 75 médecins, 400 instituteurs, 3 ingénieurs  ». Sur les 5 500 étudiants inscrits à l’université algérienne, on comptait environ 500 étudiants algériens (pour 8 millions d’habitants) et 5 000 étudiants européens (pour un peu plus d’un million d’habitants). En 1954, il y avait un étudiant pour 15 842 « indigènes » et un étudiant pour 227 européens. Soit plus qu’en métropole où le ratio était d’un étudiant pour 300 habitants. Ces chiffres parlent mieux que de longs discours et disent la vraie nature de la société coloniale.

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    Dans son ouvrage « La nuit coloniale », Ferhat Abbas, ancien président du GPRA l’écrit aussi.

    Farouche et indomptable, l’Algérien tiens d’une main ferme son arme. Il sait que sa cause est juste. Il est déterminé à combattre jusqu’à ce que la justice et l’humiliation dont il a souffert soient éradiqués et ainsi trancher les liens de subordination qui se sont tissés durant la nuit coloniale, son salut et à ce prix. Le présent est certes plein de terribles souffrances impliquant des sacrifices, cependant, la lutte continue. Né le 24 août 1899 à Chahna (commune de ta de Taher wilaya de Jijel), Ferhat Abbas s’est éteint le 24 décembre 1985 à son domicile à Kouba (Alger). Militant nationaliste, démocrate impénitent, esprit ouvert et homme de dialogue épris de liberté il fut le premier président du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) le 19 septembre 1958 et celui de la première Assemblée Nationale Constituante de l’Algérie indépendante En dépit de l’injustice subie, des années de prison et de résidence forcée que lui infligèrent les usurpateurs du pouvoir, Ferhat Abbas n’a jamais voulu tourner le dos à cette Algérie qu’il aime par-dessus tout et pour laquelle il a tant fait. Il est enterré à Alger au Carré des Martyrs du Cimetière El Alia. On lui doit également: “Le jeune Algérien” (1931, réédité en 1981), suivi du “Rapport au Maréchal Pétain”, “L’indépendance confisquée” (1984), “Autopsie d’une gerre”, “L’aurore” (1980), et “Demain se lèvera le jour” (posthume, Alger, 2010).

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    Mais cet autre livre de Ferhat Abbas me fait penser

    à la lutte du Hirac aujourd’hui : 

    L’Indépendance confisquée

    Ferhat Abbas, l'ancien président du Gouvernement provisoire de la République algérienne dresse le bilan sans complaisance de l'Algérie de 1962 à 1978. Après sept ans de guerre, l'indépendance est proclamée le 5 juillet 1962. Mais elle est confisquée par Ben Bella d'abord, par Boumediene ensuite. En voulant imposer le « socialisme » et en soumettant l'Algérie à leur pouvoir personnel, ils ont entravé son évolution et « trahi le sang des chouhada ». Ferhat Abbas analyse les difficultés de l'Algérie à la lumière du passé historique, de la colonisation, de l'expérience de la « révolution par la loi » et de la lutte armée. Pour lui, le pays peut trouver son équilibre en associant l'héritage de l'Islam, sa dimension religieuse et sociale, et la conception libérale de la démocratie. Un témoignage lucide et généreux sur l'Algérie, sur le tiers monde.

    Pour la mémoire et pour l'histoire rappelons-nous ce que disait Ferhat Abbas, si sa thèse avait été suivie et acceptée peut-être que la guerre d'Algérie, pour les uns et la guerre d'indépendance pour les autres, n'aurait pas eu lieu.
     

     

     

    « « On va pas bloquer tout le pays pour quelques vieux qui vont mourir d’une minute à l’autre ».« L’état d’urgence démocratique » »

  • Commentaires

    2
    Le_ Canari_de_retour
    Mardi 20 Avril 2021 à 23:18
    98.2% d'analphabètes en 1962 et quand on était face à quelqu'un pouvant lire et d'écrire, c'est que le TOP de sa scolarité s'est arrêté nette avec le CEP.
    La langue Arabe était rigoureusement interdite.

    Avoir un bout de papier écrit en Arabe , pouvait correspondre à avoir une mitraillette.

    On apprenait la langue Arabe clandestinement (et ceci est mon cas).

    Briser une société c'est ne pas lui permettre de se cultiver.
    L'abrutissement par excellence.

    Était-ce un "bienfait du colonialisme Français en Algerie ?""

    J'ajoute que cette même politique est appliquée avec les Ameridiens du Canada.
    Mes contacts avec eux sont par vidéo uniquement puisqu'ils ne savent pas écrire.

    Bon Ramadhan.
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    1
    Mardi 20 Avril 2021 à 16:27

    La  France était censée apporter la civilisation dans un pays où elle faisait défaut ! C'était évidemment une escroquerie. Ses intérêts économiques l'avaient amenée à éradiquer ce qui était la culture et les traditions des Algériens.

    On notera au passage qu'avec son jacobinisme outrancier elle avait opéré de même en métropole en s'en prenant à la richesse de sa diversité linguistique, en mettant en cause ses identités régionales.

    Mais en Algérie c'était bien pire encore. C'est à une civilisation qu'on s'attaquait. 

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