• La France va octroyer une carte du combattant aux militaires en Algérie après 1962 (précisions)

     

    La France va octroyer une carte

     du combattant aux militaires

     en Algérie après 1962

    La France va octroyer une carte  du combattant aux militaires   en Algérie après 1962

    Des soldats ont procédé au bouclage du quartier européen d'Alger du "Champ de manoeuvres" et montent la garde devant les barbelés posés pour isoler le quartier le 04 mai 1962, après la signature des accords d'Evian ©AFP, AFP

     

    Le gouvernement français va accorder l'an prochain la carte du combattant et ses avantages aux soldats déployés en Algérie après l'indépendance du pays, entre 1962 et 1964, a annoncé la secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq.

    "Plusieurs dizaines de milliers de jeunes Français de l'époque furent déployés dans ce pays entre les mois de juillet 1962 et de juillet 1964 à la suite des accords d'Evian" de mars 1962, qui ont marqué la fin du conflit armé dans l'ancienne colonie française, souligne Mme Darrieussecq dans un communiqué.

    Or "ils n'ont jamais pu bénéficier de la carte du combattant et des avantages qui s'y attachent, comme peuvent la recevoir aujourd'hui ceux qui sont déployés hors du territoire national dès lors que la France agit dans le cadre de ses obligations internationales", constate-t-elle.

    "Le Premier ministre, soucieux de respecter les engagements du président de la République (pris pendant la campagne électorale d'Emmanuel Macron, ndr), a décidé de leur attribuer la carte du combattant dans le cadre du projet de loi de finances pour 2019", annonce la secrétaire d'État.

    La carte du combattant donne droit notamment à la retraite du combattant (749 euros par an) et au port de la croix du combattant.

    Cette mesure, "demandée depuis des années par les associations du monde combattant" selon le ministère, fait l'objet de propositions de loi récurrentes. La dernière en date, présentée par le député Gilles Lurton (Les Républicains), avait été repoussée en avril dernier par l'Assemblée nationale au motif que ce texte était "prématuré".

    D'après M. Lurton, cette mesure est susceptible de concerner 24.000 bénéficiaires, pour un coût de 18,7 millions d'euros annuels. En avril, la secrétaire d'État assurait de son côté que les chiffres "varient selon les associations, les parlementaires et les services de l'État". 

    Ce n’est que justice car il y avait une discrimination sur l'impossibilité pour les militaires ayant servi en Algérie entre le 3 juillet 1962 et le 1er juillet 1964 de bénéficier de la carte du combattant au titre des opérations extérieures (Opex).

    En effet, cette situation était considérée comme injuste et discriminatoire, notamment depuis le 1er octobre 2015, en application de la loi n° 2014-1654 du 29 décembre 2014 de finances pour 2015, la carte du combattant est accordée aux militaires ayant servi quatre mois au moins dans des opérations extérieures. Ceci témoigne donc de la reconnaissance de la Nation pour ceux qui ont défendu les intérêts de la France hors du territoire national et met fin à une discrimination quant aux conditions d'attribution entre les combattants, ceux d'Afrique du Nord (AFN) et ceux engagés dans des opérations extérieures (Opex).

    Jusqu’à présent, seul le titre de reconnaissance de la Nation leur est attribué et la carte de combattant leur était refusée au motif que la guerre d'Algérie s'est terminée le 2 juillet 1962.

    Cette situation n'était pas comprise puisque après cette date et l'indépendance de l'Algérie, les forces françaises étaient en opération extérieures, déployées sur un territoire étranger. La réglementation issue de la loi n° 2014-1654 du 29 décembre 2014 de finances pour 2015 devrait pouvoir leur être appliquée. Il est rappelé que 80 000 militaires ont servi en Algérie à partir du 3 juillet 1962, que 535 militaires y ont été tués ou portés disparus ce qui démontre le caractère risqué des missions confiées aux soldats pendant la période en cause et a justifié l'appellation de « morts pour la France » à ceux qui ont été tués.

    Le 19 mars 1962, un cessez-le-feu qui ne marque pas

    la fin des victimes

    A cette date est entré en vigueur un cessez-le-feu qui a mis un terme aux principales opérations militaires. La date officielle de fin du conflit telle que reconnue, pour l'ouverture des droits aux différentes prestations attribuées aux anciens combattants, par la loi du 18 octobre 1999, est le 2 juillet 1962.

    En effet, il ne faut pas oublier que la violence n'a pas cessé du jour au lendemain, mais qu'au contraire elle s'est intensifiée contre certaines populations. A partir de cette date, l'OAS est entrée en guerre ouverte contre l'armée française et les populations musulmanes, multipliant les attentats et les assassinats afin de provoquer le FLN. Elle fait plusieurs milliers de victimes. Des accrochages avec l'ALN ont encore lieu.

    C'est durant cette période que les souffrances des Français d'Algérie s'aggravent, confrontés à la perspective de devoir quitter leur terre natale. Deux événements vont accélérer ce mouvement. Le 26 mars 1962, alors qu'à Alger le quartier de Bab el-Oued, occupé par l'OAS, est encerclé par l'armée, une manifestation de pieds-noirs tente de passer à travers le cordon militaire. Dans des circonstances qui, encore aujourd'hui, font débat, les soldats ouvrent le feu. La fusillade de la rue d'Isly fait plus d'une soixantaine de victimes civiles. A Oran, le 5 juillet, les manifestations célébrant l'indépendance dégénèrent : plusieurs centaines d'européens sont assassinés, blessés ou enlevés.

    L'acte le plus inexcusable reste toutefois l'abandon des harkis, supplétifs algériens qui ont combattu aux côtés de l'armée française. Après le 19 mars, ils sont désarmés et livrés aux représailles du FLN. Des instructions officielles interdisent leur transfert en France. Si de nombreux officiers choisissent de désobéir à ces ordres, plusieurs dizaines de milliers de harkis sont néanmoins massacrés dans le cadre d'une épuration ignoble.

    Le dernier soldat français

    mort en Algérie

    était un Ligérien de 20 ans

    Photo d'archives Marie-Pierre JANDEAU

     

    Il s’appelait Noël Rozier. Né le 14 décembre 1943 à Saint-Chamond, il est tombé en Algérie à l’âge de 20 ans. Il appartenait au 152e RI. De faction à Alger le 22 janvier 1964, il est mort sous les balles, mitraillé.

    Ce soldat de 2e classe est le dernier français à être officiellement tombé de l’autre côté de la Méditerranée

    Témoignage concernant Noël Stephan Rozier 

    Né le 14 décembre 1943. Mort le 20 janvier 1964

    Noël Stephan ROZIER était un appelé de la classe 63 1/C affecté au 152ème régiment d’Infanterie stationné à Zéralda.
    À la mi-janvier 1964, il est parti avec sa compagnie assurer la relève du 4ème bataillon de Chasseurs à pied en un point jugé encore stratégique par le commandement.
    Le hasard ou presque a fait que j’ai eu l’occasion de discuter un bon moment avec lui avant son départ.
    Le 21 janvier 1964 nous apprenions que notre camarade avait été lâchement tué en montant la garde.
    Ce n’était pas un accident.
    Si Rozier est bien l’un des cinq Saint-Chamonais morts lors du conflit algérien, il est surtout l’un des cinq cents soldats français morts pour la France en Algérie après le 19 mars 1962.

    Claude Jouve (Chassieu)

     

    La France va octroyer une carte  du combattant aux militaires   en Algérie après 1962 (précisions)

    Indemnisation des victimes de la guerre d’Algérie : le sénat français a tranché

    La France va octroyer une carte  du combattant aux militaires   en Algérie après 1962 (précisions)

    Photo archive: anciens combattants guerre d'Algérie

     

    Le Sénat français a tranché en faveur de l’indemnisation des victimes non françaises de la guerre d’Algérie, après avoir validé le 23 mai dernier l’amendement, reconnaissant le droit au dédommagement des victimes. Ces dernières pourront ainsi prétendre à une pension. 

    Le Sénat français a validé la censure des mots « de nationalité française », contenus dans l’article L113-6 du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre, qui privaient les victimes non françaises de bénéficier des mêmes privilèges que les victimes françaises.

    « les personnes ayant subi en Algérie entre le 31 octobre 1954 et le 29 septembre 1962 des dommages physiques, tout acte en relation avec la guerre d’Algérie, bénéficieront des pensions de victimes civiles de guerre », lit-on notamment dans le compte rendu de la commission du sénat.

    La chambre haute du parlement français a tenu à informer que l’amendement s’appliquera uniquement aux victimes, ayant déposé leurs demandes de pension à compter du 9 février 2018. Précisant que les victimes sont dans l’obligation de déposer leurs demandes d’attribution de pension avant l’entrée en vigueur de cette loi. « les demandes au titre du présent article ne sont plus recevables à compter de l’entrée en vigueur de l’article », a souligné le sénat français.

    SOURCE : https://observalgerie.com/actualite-algerie/politique/indemnisation-des-victimes-de-la-guerre-dalgerie-le-senat-francais-a-tranche/ 

     

    La France va octroyer une carte  du combattant aux militaires   en Algérie après 1962 (précisions)

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