-
La guerre d'Algérie vue par les appelés un documentaire exceptionnel
Parce qu'il y aura un après...
Mon blog existera après moi...
Pour la mémoire je vous présente la deuxième partie
du film "La guerre d'Algérie vue par les appelés"
Des soldats ont procédé au bouclage du quartier européen d'Alger du (Photo by AFP)
" La guerre des appelés ", un documentaire exceptionnel qui donne la parole aux anciens appelés, plongés à 20 ans dans l'horreur de ce conflit sanglant, et montre de nombreuses images d'archives inédites.
Dans ce documentaire en deux parties, Thierry de Lestrade et Sylvie Gilman dressent la saga de ces deux millions de jeunes Français, qui ont traversé la Méditerranée de 1955 à 1962, pour participer officiellement à des "opérations de maintien de l'ordre", un des multiples euphémismes utilisés par les autorités françaises pour désigner ce conflit.
Ce sera la dernière génération, en France, engagée massivement dans une guerre.
Le parti pris d'"Algérie, la guerre des appelés", est de s'appuyer sur des témoignages directs d'anciens appelés, tous filmés dans un décor identique et volontairement sobre, et illustrés par de nombreux films personnels et amateurs tournés en 8 mm, en noir et blanc ou en couleurs.
Un travail de reconstitution par la mémoire et par l'image qui s'appuie sur les travaux de l'historien Tramor Quemeneur.
Conseiller historique du documentaire, il a récupéré de nombreuses archives inédites auprès des cinémathèques et de particuliers, et a convaincu de parler des anciens d'Algérie qui n'avaient encore jamais raconté leur histoire.
Une démarche qui rappelle le travail sur la guerre du Vietnam du célèbre documentariste américain Ken Burns.
"LA MISÈRE" ET "LA TROUILLE"
Des enfants entourent des camions militaires, qui bouclent le quartier de Bab-el-Oued, le 02 avril 1962 à Alger, suite aux fusillades entre l'armée et l'OAS, dont une, le 26 mars, qui fera 49 morts, pendant la guerre d'Algérie, après la signature des accords d'Evian, alors que l'OAS poursuit sa politique de la terre brûlée. (Photo by STF / AFP)
Pour ces témoins aujourd'hui octogénaires, venus d'horizons très variés (parmi lesquelles des personnalités comme l'écrivain Jean-Claude Carrière), l'arrivée sur le sol africain est un choc.
A peine débarqués, ils découvrent le revers peu reluisant de la société coloniale (racisme, chômage, misère, inégalités), loin des images d'Epinal qu'on leur a vantées en Métropole, où l'accent est au contraire mis sur les "bienfaits" de la colonisation, avec ses routes, dispensaires et instituteurs...
"C'est vrai, l'école était bien, mais dès qu'on pénètre dans le quotidien, là c'est la misère", se remémore l'un d'eux. Un autre se rappelle avoir souffert à la vue des enfants marchant "nu-pieds, sales, malades et apeurés".
Méticuleusement, ils décrivent leur plongée dans la violence d'un conflit sanglant, et "la trouille" qui les saisit, face à un ennemi invisible, comme lorsqu'ils doivent guetter une embuscade en pleine nuit, ou traquer des rebelles dans la montagne.
Mais aussi les hauts et les bas de leur vie quotidienne, leurs rapports avec les harkis et la population.
Sans oublier les exactions, viols, tortures, exécutions sommaires et autres mauvais traitements infligés aux civils, auxquels ils ont assisté ou participé et qui les hantent encore, comme les camarades qu'ils ont vu mourir.
Des témoignages qui permettent à ces anciens appelés de libérer des émotions parfois longtemps enfouies sous la pudeur ou la honte. Et qui aident à mieux comprendre cette page toujours douloureuse de l'histoire.
Oui c’est bien moi, j’avais à peine 20 ans, 21 mois passés dans la Palmeraie de Tiout contre ma volonté. Derrière moi la ligne de chemin de fer Oran-Colomb-Béchar
Un ami algérien m'a envoyé cette photo de Tiout à l'occasion de nouvel an
« Edition spéciale : l'Algérie célèbre les 60 ans de son indépendance • FRANCE 24Attaque contre des Kurdes à Paris SOS Racisme "salue" la reconnaissance du caractère "raciste" par la justice »
-
Commentaires
2Cros JacquesMardi 27 Décembre 2022 à 11:12Oui j'ai visionné la séquence et il me semble que je l'avais déjà vue.
Le fait est que j'étais plus proche de ce que pensaient les chrétiens de ce que nou vivions en Algérie que des laïques qui nous y avaient envoyés !
Eh non, nous ne sommes pas éternels. Mais tant que nous en avons la possibilité il nous faut aider par nos témoignages et nos analyses à ce que la vérité soit faite sur cette guerre injuste, anachronique et pour tout dire absurde, que nous avons menée contre le vent de l'histoire pour tenter de perpétuer le colonialisme.
Ah, un point aussi qui devrait retenir notre attention, la question des harkis. La première responsabilité de la France est de les avoir engagés pour combattre leurs compatriotes plus conscients de la nécessité de lutter pour obtenir l'indépendance de leur pays.
Ajouter un commentaire
serait-il possible de voir la 1ere partie?
Je suis désolé j'ai cherché sur Youtube la première partie et je ne l'ai pas trouvée, d'ailleurs vous n'êtes pas seule à me poser cette question, une autre personne pose aussi cette question :
Jeremie Rahm
il y a 2 mois