• La Nuit des paras à Metz : enquête sur une ratonnade *** Metz a vécu des heures sanglantes, les 23 et 24 juillet 1961 :

     

    La Nuit des paras à Metz :

     enquête sur une ratonnade

    La Nuit des paras à Metz :   enquête sur une ratonnade

    Metz a vécu des heures sanglantes, les 23 et 24 juillet 1961 : après une rixe qui a mal tourné, 300 parachutistes du 1er RCP mettent les quartiers arabes à sac. Un webdocumentaire retrace ces événements tragiques et occultés.

    Quatre morts et 27 blessés selon les sources officielles, cinquante blessés et un nombre de morts bien supérieur, selon de nombreux témoignages : quelle que soit la vérité, l’expédition punitive, la ratonnade menée dans la nuit du 23 juillet puis le 24 juillet 1961, à Metz, par quelque trois cents parachutistes est un épisode dramatique de notre histoire récente. Un épisode pourtant largement méconnu qu’un webdocumentaire, La Nuit des paras, propose désormais de découvrir.

    Eté 1961 : la fin de la guerre d’Algérie est proche. Alors que l’épilogue semble écrit et l’indépendance inévitable, les antagonismes s’accusent. En Lorraine, ils « sont particulièrement vifs », explique Laura Tared, enseignante, historienne et coauteur, avec Jean-Baptiste Allemand, diplômé en webjournalisme de l’université de Metz, de La Nuit des paras. Si les tensions y sont exacerbées, c’est d’abord parce que la Lorraine est une terre d’accueil pour les populations algériennes.

    C’est aussi parce que des liens anciens et profonds existent entre Lorrains et populations européennes d’Algérie, dont une partie s’est installée de l’autre côté de la Méditerranée après la perte de l’Alsace-Moselle, en 1871. Pour ceux qui sont restés, ces colons symbolisent le refus de l’annexion. Des cousins exilés dont on se sent naturellement solidaires.

    Coups de feu

    « S’ajoute à cela, l’installation récente en ville d’un régiment de paras, jusqu’alors basé à Philippeville (actuelle Skikda, NDLR) », raconte Laura Tared, auteure d’une thèse de doctorat sur la guerre d’Algérie en Lorraine. Ces 2 500 soldats appartiennent au 1 er régiment de chasseurs parachutistes (1 er RCP). Trois mois plus tôt, ils ont pris une part active au putsch des généraux, à Alger. Saqués, ils ont été renvoyés en métropole. Beaucoup sont amers et veulent en découdre. Un comble : ils atterrissent à Metz, ville-garnison qui compte une très forte communauté maghrébine. Ce mélange instable n’attend dès lors qu’une étincelle pour exploser.

    Celle-ci survient dans la soirée du 23 juillet, au dancing Le Trianon, rue de Pont-à-Mousson, à Montigny-lès-Metz. Les témoignages divergent sur l’origine de la rixe qui oppose une quinzaine de paras et des clients maghrébins. « Les premiers auraient cherché querelle à un client, ne supportant pas qu’il danse avec une " blanche "», rapporte l’historienne messine.

    Mal leur en a pris. Ce dernier, probablement militant FLN, est armé. Il fait feu et s’enfuit. Selon les sources, il y aurait eu entre deux et une quarantaine de coups de feu. Ce qui est certain, c’est que deux hommes tombent : le barman et l’un des paras, abattu devant le temple protestant alors qu’il poursuit le tireur. La fureur gagne les militaires. Un sous-officier monte sur une table et sonne l’hallali. Ils sont d’abord quelques dizaines, puis 300 « lâchés » sur la ville à la recherche de « tout ce qui est bronzé ».

    Un attentat ?

    Les violences, dans le quartier de la gare d’abord, puis au Pontiffroy, vont durer une bonne partie de la nuit. Elles se poursuivront le lendemain, de façon sporadique. Les victimes sont traquées jusque dans les entrées d’immeubles pour être tabassées. Un marchand ambulant est molesté et jeté à la Moselle au pont Saint-Georges. À la gare, un Italien qui débarque en Lorraine est roué de coups. Sa seule faute : avoir le teint un peu trop mat… Les dégâts matériels sont également importants. Rétrospectivement, on pense aux violences survenues à Paris, le 17 octobre de la même année.

    Finalement, les autorités civiles et la police militaire ramèneront le calme au bout de trente-six heures en faisant boucler le quartier maghrébin « pour le protéger ».

    11 000 arrestations

    L’enquête qui suit est de très grande ampleur : « Près de 11 000 arrestations à Metz mais aussi dans les vallées de l’Orne, de la Fensch et en Moselle-Est. Le but était de porter un coup fatal au FLN… »

    Les résultats sont au rendez-vous avec, notamment, l’arrestation, en août, de trois militants algériens, auteurs présumés de ce qui est, entre-temps, devenu « l’attentat du Trianon ».

    Les chasseurs parachutistes, eux, seront simplement consignés au quartier pendant quarante-huit heures.

     

     

     

     

    Et aujourd'hui en 2019, 58 ans après

    Certains rêvent et souhaitent encore des ratonnades

    Cet appel au meurtre doit être condamné !!!

    La racaille ce ne sont pas mes amis algériens

    mais l'auteur de ces propos scandaleux et racistes

    France : Un mouvement extrémiste appelle à tirer sur les Algériens

    France : Un mouvement de l’extrême droite française a appelé, dans une contribution publiée, le lundi 15 juillet, sur le site de propagande d’extrême droite « Riposte Laïque», la police à ne pas hésiter à tirer sur les supporteurs algériens.

    L’organe de propagande Riposte Laïque, proche du Rassemblement national et de la mouvance xénophobe a publié cette contribution signée Patrick Jardin, sous le titre insultant : « Y en a marre ! Qu’attendent-ils pour faire tirer sur la racaille algérienne? »

    Patrick Jardin, père d’une victime du Bataclan et réputé très proche de l’ex-Front national de Marine Le Pen, s’est illustré une nouvelle fois, par cet appel au meurtre sans équivoque contre les supporteurs algériens. Il appelle la police française à «rétablir l’ordre et l’État de droit par tous les moyens et s’il le faut, tirer dans cette racaille ! Il ne faut pas hésiter, ce régime a montré ce qu’il savait faire, contre les Gaulois Gilets jaunes».

    Pour rappel, depuis quelques jours, une vive polémique a enflé en France suites aux débordements et actes de violence enregistrés à chaque victoire de l’équipe d’Algérie en Coupe d’Afrique des nations 2019. Les célébrations des supporteurs algériens en France ont suscité des réactions négatives et racistes, allant jusqu’à demander aux forces de sécurité de tirer sur les Algériens.

    L’actrice française Brigitte Bardot s’est dite « choquée et révoltée que le 14 juillet soit transformé en fête nationale algérienne ». Avant elle, un élu du parti de Marine Le Pen a exhorté que les supporteurs algériens ne doivent pas aller manifester leur joie sur les Champs-Élysées.

    SOURCE : https://www.observalgerie.com/international/france/france-mouvement-extremiste-appelle-a-tirer-sur-algeriens/amp/

     

     
    « Arrêtez de mutilerMarceline Loridan-Ivens : itinéraire d'un siècle »

  • Commentaires

    1
    Mardi 23 Juillet 2019 à 14:39

    Drôle de sanction pour des militaires qui ont soutenu la tentative de Putsch que d'avoir été rapatriés en métropole ! 

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