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« LA TOUSSAINT ROUGE » Merci Hubert Rouaud de nous avoir informé
« LA TOUSSAINT ROUGE »
Merci Hubert Rouaud
de nous avoir informé
France 2 a mis en ligne dimanche dernier un film en 4 épisodes sur la Toussaint rouge qui m'a paru très intéressant et qui est toujours accessible.
Disponible jusqu'au 23/07/2027
et
C'est un film sur scénario. Un des acteurs Ferhrat Mouhali est au CA de la 4ACG !
Sur le 70ème anniversaire
de la Toussaint rouge
Un article de Jacques CROS
Le déclenchement de ce que nous appelons en France la guerre d’Algérie et de l’autre côté de la Méditerranée la guerre d’indépendance a eu lieu le 1er novembre 1954. Michel Dandelot a mis en ligne sur son blog deux documents qui en rendent compte.
Le premier est une interview de Benjamin Stora, spécialiste de cette question d’histoire. Le second est un film en quatre épisodes qui raconte le déroulement de cette Toussaint rouge. Je n’ai pas encore visionné ce film qui a été projeté dimanche dernier à 13 h 15 sur France 2 et dont voici le lien
« LA TOUSSAINT ROUGE » Merci Hubert Rouaud de nous avoir informé - micheldandelot1
Ancien d’Algérie j’avais reçu de manière positive le rapport de Benjamin Stora sur le colonialisme et la guerre d’Algérie remis au chef de l’Etat en janvier 2021. Il développe dans son interview quelques aspects avec lesquels je suis d’accord.
L’Algérie c’était la France prétendait-on en métropole. C’était une fiction. Il y avait d’ailleurs une autre monnaie que la monnaie nationale. Une autre population aussi avec son histoire, sa culture, sa langue, sa religion, ses mœurs… Un pays différent du nôtre, largement étranger, et que les appels du contingent ont nécessairement fait connaître aux Français.
C’était la France et ce n’était pas la guerre que nous menions là bas ! On ne fait pas mieux comme falsification à grande échelle. Et on avait réussi pendant des dizaines d’année à faire le black out sur cette partie peu glorieuse de notre histoire ! Le rapport de Stora a eu le mérite de mettre la question sur le tapis.
Que faisaient les jeunes Français qui avaient le malheur d’avoir 20 ans à cette époque à des centaines de kilomètres de chez eux ? Un silence lourd avait pesé pendant des dizaines d’années sur les consciences. Ils participaient à des opérations de maintien de l’ordre et de la sécurité. On pense à l’opération spéciale menée par Poutine en Ukraine !
Benjamin Stora met l’accent sur le comportement des gens de confessions différentes pendant cette guerre d’Algérie. Moi qui n’ai pas de conviction religieuse j’étais plus d’accord avec les chrétiens qui dénonçaient les exactions qu’avec nos bons laïques qui nous avaient envoyés là bas !
Du côté algérien on s’appuyait sur l’islam pour organiser la lutte contre la puissance coloniale qui avait dépossédé les autochtones de leur identité. Les Juifs avaient leur propre religion et un mode de vie qui les rapprochait davantage des musulmans que des Européens.
Stora ajoute un élément concernant la propriété des terres. C’était une propriété collective liée à la structure religieuse qui était en place. Cela a dû renforcer l’adhésion des Algériens à leur engagement dans l’islam.
Naturellement des problèmes ont surgi au moment de l’indépendance mais ce n’est pas ce qui a été déterminant dans l’exode massif des Pieds Noirs.
SOURCE : Sur le 70ème anniversaire de la Toussaint rouge
Le drame marquant
de la Toussaint rouge
J’ai visionné trois des quatre épisodes qui ont été diffusés dimanche dernier sur France 2 dans l’émission 13 h 15. Dans les trois on y voit le car dont le bas est vert dans lequel vont monter Guy et Janine Monnerot, un couple d’instituteurs originaires de Limoges venus enseigner en Algérie.
Le car effectue une liaison entre Biskra et Arris. A l’intérieur se trouve parmi d’autres passagers Hadj Sadok le caïd du douar de M’Chounèche qui n’est pas en odeur de sainteté parmi ceux qui ont décidé d’engager la lutte armée pour en finir avec le colonialisme et obtenir l’indépendance de l’Algérie.
Le véhicule est engagé dans les gorges de Tighanimine. Un commando très restreint, ils sont cinq ou six, avec à sa tête un nommé Chiani Bachir, a mis des pierres sur la route. Djemal Hachemi, le chauffeur qui est de mèche, donne un violent coup de frein. Le caïd et les deux enseignants sortent du car.
Le caïd refuse d’obtempérer à l’injonction qui lui a été faite de se déclarer du côté des indépendantistes. Une fusillade éclate et malencontreusement la rafale tirée par Sbaïhi blesse les trois personnes qui sont descendues du car, Guy mortellement. Son corps est laissé sur la route Janine refusant de l’abandonner. Hadj Sadok est amené à Arris. Janine se remettra de ses blessures.
Le drame provoquera une forte émotion dans le milieu des instituteurs et sera longtemps exploité par la direction très réformiste de leur syndicat, le SNI, pour refuser de prendre partie pour la lutte des Algériens qui veulent en finir avec ce qu’ils subissent.
Jacques Cros
SOURCE : Le drame marquant de la Toussaint rouge
« Grand Témoin - Il y a 70 ans la guerre d’Algérie et la Toussaint rouge1er Novembre 1954-2024 : La Résistance Algérienne Flambeau pour la Liberté Palestinienne »
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Commentaires
1Ould AoudiaMercredi 30 Octobre à 14:38Ce qui a été déterminant dans l'exode massif des Pieds Noirs ce sont les indicibles exactions de l'OAS. Pourquoi ne pas le dire ? Jean Philippe Ould Aoudia, fils de victime des terroristes de l'OASRépondre
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