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Le 17 octobre 1961 : Prochaine étape mémorielle en France ?
Le 17 octobre 1961 : Prochaine étape mémorielle
en France ?
Quels que soient les aléas politiques, un calendrier s’impose dans les relations franco-algériennes, celui du soixantième anniversaire de l’indépendance en mars 2022. Avec tout d’abord le 17 octobre 2021, qui marquera le 60e anniversaire de la répression criminelle contre les Algériens qui manifestaient à Paris et dans d’autres villes en 1961. Le pouvoir français tentera-t-il un pas de reconnaissance de la violence coloniale contre les milliers de gens sans armes ?
Ce jour-là et les jours suivants sont une période marquée par l’horreur. Des centaines de victimes algériennes tombèrent alors qu’elles exigeaient pacifiquement le respect de leur dignité et la fin de la guerre en Algérie. Le 17 octobre 2021, le président Emmanuel Macron en profitera-t-il pour inscrire un nouveau jalon de son parcours mémoriel sur l’Algérie, un peu mis à mal en Algérie par les prises de position sans concession sur la France, pays ‘‘ennemi éternel’’ de l’Algérie.
Le journal parisien de droite L’Opinion, sous la signature de Jean-Dominique Merchet, indiquait récemment que la Présidence française songeait à marquer avec force cet anniversaire.AU MUSÉE NATIONAL DE L’HISTOIRE
DE L’IMMIGRATION
Comme pour relativiser cette page à ranger au ‘‘musée’’, l’événement de cet éventuel acte fort du président français se déroulerait au Musée national de l’histoire de l’immigration de la Porte-Dorée à Paris, dirigé depuis peu à Pap Ndiaye, à l’occasion d’une exposition sur le 17 octobre 1961. «Le bilan des Algériens tués reste discuté par les historiens, mais il se compte en dizaines, certains corps étant jetés dans la Seine», écrit modestement notre confrère qui affirme tout de même avec toupet qu’une des raisons de la violence policière était les nombreux attentats contre eux menés par les combattants du FLN.
C’est ignorer l’ignominie policière et ses responsabilités au plus haut du gouvernement si ce n’est de l’Etat, qui avaient longtemps été masquées par les médias autant que par les historiens pendant des décennies. Il a fallu quelques chercheurs courageux et pugnaces comme Jean-Luc Einaudi au début des années 1990 pour tirer peu à peu l’écheveau de la vérité. Même si les journaux militants avaient décrit ‘‘en direct’’ les faits ignobles, ils ont longtemps été tus. A tel point que longtemps, on a confondu dans l’opinion publique le 17 octobre 1961 avec la manifestation (française celle-là) de février 1962 et sa répression au métro Charonne, faisant là aussi des victimes parmi les manifestants. A l’occasion de cette exposition, l’idée, en réflexion à l’Elysée, selon L’Opinion, porterait sur un discours d’Emmanuel Macron. En elle-même, «l’exposition, essentiellement à base de documents et de photos, ne se limiterait pas au 17 octobre. Cette répression s’inscrit dans un cycle plus long, qui a débuté à Paris dès le 14 juillet 1953, avec sept manifestants tués et plusieurs dizaines blessés par balles».
UN TROISIÈME ACTE
Ce nouveau pas d’Emmanuel Macron s’ajouterait à sa prise de position en 2016 à Alger, en tant que candidat à la présidentielle, affirmant que certains faits de la colonisation s’apparentaient à un «crime contre l’humanité». Cela lui fut vivement reproché par les canaux habituels qui refusent toute avancée en faveur de l’apaisement du contentieux légué par la violence coloniale. Macron avait cependant reconnu en 2018, devant sa veuve, l’assassinat de Maurice Audin et des crimes commis par des militaires. Puis, récemment, il avait reçu la famille de l’avocat Ali Boumendjel pour reconnaître l’assassinat de l’avocat du FLN par les militaires.
En marquant de manière solennelle le 17 octobre 1961, Emmanuel Macron suivra une des préconisations de l’historien Benjamin Stora qui lui avait remis en janvier dernier le rapport «Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie». Un geste qui préfigure peut-être ce que le président Macron fera, ou ne fera pas, le 19 mars 2022, soixantième anniversaire du cessez-le-feu en Algérie.
Mais avant le 17 octobre 2021
il y a le 6 octobre 2021
et là rien n’est prévu ?
La présence de la ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants Geneviève Darrieussecq à la Commémoration de la fusillade de la rue d’Isly du 26 mars 1962 au mémorial du Quai Branly a occasionné l'envoie de 2 lettres (sans réponses pour le moment) de présidents d'associations des victimes de l'OAS, avec leur autorisation les voici :
" L'autre 21 avril 2021 ", la lettre
de l'ANPROMEVO au Président
de la République
Le président Chaville, 21 avril 2021.
Monsieur le Président de la République
Cabinet Palais de l'Elysée
55, rue du Faubourg Saint Honoré
75008 Paris
Monsieur le Président de la République,
Les sites Internet du ministère des Armées et de l’office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC-VG) ont gardé le silence sur un événement exceptionnel.
Pour leur part, l’ensemble des blogs de la mouvance OAS (anciens activistes, sympathisants, revanchards de l’Algérie française) l’ont annoncé en ces termes : « En mémoire des victimes de la fusillade rue d’Isly à Alger, vendredi 26 mars 2021, au Mémorial national de la guerre d'Algérie, Mme Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants, déposera une gerbe du Président de la République lors de la cérémonie qui demeure associative ».
Ces mêmes sites ont rendu compte de cette commémoration, lui consacrant un reportage documenté (cf. http://popodoran.canalblog.com/archives/2021/03/24/38883741.html à titre d’exemple).
L’image de représentants des plus hautes institutions de la République aux côtés de personnes ayant répondu, le 26 mars 1962 après-midi, à un appel à manifester lancé le matin même par l’OAS est des plus malencontreuses :
► cet appel, par tract, se concluait par la formulation d’une volonté « de lutter jusqu’au bout contre l’oppression sanguinaire du pouvoir fasciste » et s’inscrivait dans la stratégie insurrectionnelle développée par l'OAS qui, après s’être opposée par la violence à l’application des Accords signés à Évian le 18 mars 1962, a poussé l'armée française à rompre le cessez-le-feu ;
► la cérémonie du quai Branly peut être regardée comme l’expression d’un désaveu des autorités civiles et militaires en charge, à l’époque, du maintien de l’ordre républicain et/ou une approbation de l’attitude de citoyennes et citoyens, Français d’Algérie, acquis au putsch organisé un an plus tôt ;
► l’initiative du 26 mars 2021 va largement au-delà des préconisations contenues dans le rapport que M. Benjamin Stora vous a remis il y a trois mois, intitulé Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie ;
► s’il existe de fait, côté algérien, « quelques résistances » au dessein d’une réconciliation mémorielle « très largement partagée » entre Alger et Paris, l’on peut également soutenir que, côté franco-français, perdurent d’insurmontables antagonismes mémoriels trouvant leur origine dans la radicalité d’un discours invariant des nostalgiques de l’Algérie française ainsi, hélas, que dans la partialité d’administrations centrales qui refusent avec constance d’admettre au bénéfice du statut de "Mort pour la France" des fonctionnaires de police victimes de l’OAS, illégalement privés de cette qualité (cf. Annexe - pages 6 et 7 - en pièce jointe).
Au nom de l’apaisement et du « en même temps », s’imposent désormais deux engagements prioritaires : la promesse de la régularisation pré-évoquée dans le délai maximal de cinq mois ; l‘annonce d’une représentation, au niveau sommital de l’État, à la cérémonie prévue le 6 octobre prochain, au cimetière parisien du Père-Lachaise, dans le cadre de la célébration du dixième anniversaire du dévoilement par le maire de la capitale, M. Bertrand Delanoë, de la première stèle dédiée par une collectivité publique à l’ensemble des victimes de l’OAS en Algérie et en France.
Dans l’attente d’une écoute enfin respectueuse du souvenir de celles et de ceux - civils, militaires, élus, magistrats, fonctionnaires tombés, sans pouvoir se relever, sous les coups de l’OAS, parce qu’ils respectaient les institutions et valeurs de la République,
Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en l’assurance de ma très haute considération.
Jean-François Gavoury
Président de l’ANPROMEVO
Siège social : Jean-Philippe Ould Aoudia
191, avenue Victor Hugo 92140 Clamart
Le Président
23 avril 2021
Madame Geneviève Darrieussecq
Ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants 14, rue Saint-Dominique
75700 Paris 07 SP LRAR
Madame la Ministre,
Vous avez représenté l’État, le 26 mars 2021, à la commémoration associative d’une manifestation insurrectionnelle fomentée le 26 mars 1962, à Alger, par l’OAS, érigée dès avant sa création formelle le 11 février 1961 en partie belligérante au conflit algérien.
Seul le rappel de faits remontant à cinquante-neuf ans permet d’apprécier le sens à donner au dépôt par vos soins, au nom du Président de la République, d’une gerbe de fleurs devant les colonnes du quai Branly à Paris.
Cette manifestation avait fait l’objet de deux interdictions, largement diffusées, émanant l’une du préfet de police d’Alger et l’autre du général commandant le secteur Alger-Sahel : les participants ont fait le choix de désobéir aux autorités civiles et militaires de l’époque.
Trois jours auparavant, le 23 mars, sept jeunes Français, appelés du contingent -11 autres seront blessés- avaient été abattus par l’OAS qui considérait l’armée française comme une armée d’occupation, et exprimait sa résolution à…lutter jusqu’au bout contre l’oppression sanguinaire du pouvoir fasciste » : motifs formulés sur le tract d’appel à rassemblement distribué au cours de la nuit du 25 au 26 mars.
Rue d’Isly, se heurtant à des soldats chargés de maintenir l’ordre républicain alors que le cessez-le-feu était en vigueur depuis une semaine, des personnes ont trouvé la mort pour avoir répondu à un mot d’ordre insurrectionnel de l’OAS.
Cinquante-neuf ans après, le Président de la République et le Gouvernement ont été représentés à une cérémonie initiée par des associations qui révèrent des criminels de l’OAS condamnés par la Justice, et qui célèbrent régulièrement les épisodes au cours desquels la République fut mise en danger : les « Barricades » le 24 janvier 1960 et le coup d’état militaire du 21 avril 1961.
Pourtant, il y a d’autres Français qui méritent l’attention de l’État et en demeurent les oubliés. Ceux-là sont morts pour s’être opposés à l’OAS. Dans le cadre de leurs missions respectives, ils sont restés à leur poste, au péril de leur vie, pour maintenir la République en ordre de marche.
L’impartialité de l’État exige l’alignement du statut des six inspecteurs des Centres sociaux éducatifs assassinés par l’OAS le 15 mars 1962 à Alger, sur celui de l’instituteur Guy Monnerot, abattu par le FLN le 1er novembre 1954, et reconnu "Mort pour la France" le 3 juillet dernier en tant que victime civile de la guerre d’Algérie.
L’impartialité de l’État exige que soit attribuée la mention « Mort pour la France » à ceux des militaires et des policiers assassinés par l’OAS, qui en ont été injustement privés et dont les noms sont connus tant de vos services que de l’ONAC-VG.
Depuis le 6 octobre 2011, une stèle s’élève au cimetière du Père-Lachaise à Paris portant l’inscription :
En hommage à toutes les victimes de l'OAS en Algérie et en France
Civils, militaires, élus, magistrats, fonctionnaires,
Défenseurs des institutions et des valeurs de la République
La date du 6 octobre est devenue Journée associative de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de l’OAS.
Il vous tiendra à honneur d’être présente, le 6 octobre prochain à 11h00, devant ce monument, au côté, le cas échéant, d’autres membres du Gouvernement.
L’impartialité de l’État sera ainsi démontrée.
Dans l’attente de vous y rencontrer,
Je vous assure, Madame la ministre, de ma considération choisie.
Docteur Jean-Philippe Ould Aoudia
Un honteux hommage présidentiel à Paris
le 26 mars 2021
26 mars et respect des valeurs
de la République
Lettre ouverte à Mr le Président de la République
21 Avril 2021par Henri POUILLOT
Monsieur le Président
Le 26 mars 2021, 2 événements graves, hautement symboliques, se sont déroulés, mettant en cause les valeurs de la République. Vous avez beaucoup communiqué sur la nécessité de respecter les valeurs de la République et même, vous avez trouvé indispensable de faire voter une loi inique dite contre le « séparatisme ».
Rappel
Le 26 mars 1962, une semaine après la mise en place du cessez-le-feu en Algérie, une manifestation initiée par l’OAS était organisée à Alger dans le quartier européen de l’époque (Rue d’Isly en particulier) pour contester ce cessez-le-feu. Un commando de l’OAS installé sur les toits a tiré sur les militaires du 4ème RTA (dans les archives du SHAT, en 2001, j’ai pu consulter le plan indiquant la position de ces tireurs voir sur mon site. Il était évident qu’il y aurait une riposte. Elle fit près de 50 morts. Mais la responsabilité en incombe à l’OAS, qui, avec cette provocation espérait rallier tous les pieds-noirs à sa cause pour remettre en cause le cessez-le-feu.
Je vous adresse cette lettre ce 21 Avril, 60ème anniversaire du putsch des généraux qui ont tenté un coup d’état pour renverser la République, en liaison avec l’OAS que vous venez donc d’honorer : sacré geste symbolique pour « valoriser » les valeurs de la République.1er évènement contestable :
Devant le Mémorial du Quai Branly à Paris, ce 26 mars 2021, votre secrétaire d’état aux anciens combattants Geneviève Darrieussecq, assistait à la commémoration de ce 26 mars 1962 dont l’OAS a une terrible responsabilité, et ce, en compagnie des nostalgiques de l’Algérie Française et dont certains revendiquent leurs exploits au sein de cette organisation terroriste. A cette occasion, elle déposait une gerbe en votre nom !!!
Et, à cette occasion, on voit Madame Geneviève Darrieussecq discuter de façon très cordiale, avec les responsables de ces associations nostalgiques de l’OAS (certains continuent de revendiquer avec fierté leur participation active en son sein), et de l’Algérie Française.
On peut donc raisonnablement penser qu’elle répond à la lettre envoyée le 10 mars (2 semaines plus tôt) au Président de la République par les « Français rapatriés d’Algérie et leurs amis » lui demandant de condamner le rapport de Benjamin Stora. Et compte tenue de la cordialité démontrée sur cette photo immortalisant l’évènement on peut vraisemblablement en conclure un avis officiel de votre part assez favorable.
2ème évènement contestable :
A Béziers, le Maire, Robert Ménard, élu du rassemblement national prononçait, le même jour, un discours devant cette stèle en « honorant » ces 4 personnages : 4 tueurs condamnés à mort et exécutés pour les crimes qu’ils avaient commis au nom de l’OAS.
Bastien-Thiry, en particulier, s’est distingué pour avoir tenté 2 attentats contre le Président de la République : le Général De GAULLE. Ce geste est donc tout un symbole !!!
Personnellement, je reste donc très sensible à l’action de l’OAS puisqu’entre juin 1961 et mars 1962, j’étais à Alger avec l’habit militaire des appelés du contingent. J’ai échappé miraculeusement à 2 attentats de l’OAS dans cette période. Depuis, en 2007 puis en 2008, les nostalgiques de l’OAS et de l’Algérie Française qui manifestaient sur la tombe de Roger Degueldre à Versailles m’ont crevé à chaque fois les 4 pneus de ma voiture. Puis, j’ai eu droit à 2 menaces de mort, l’une par une lettre anonyme parvenue à mon domicile, l’autre via mon site internet (et pour cette dernière l’adresse « IP » de l’auteur est connue). J’ai déposé à chaque fois une plainte : elles sont restées sans suite.
On constate donc, que le même jour, un représentant du Gouvernement et un représentant du Rassemblement National cautionnent, honorent, une organisation terroriste qui a tenté, de remettre en cause notre République et ses valeurs en organisant le putsch d’avril 1961 puis en ayant tenté d’assassiner un ministre André Malraux puis le Président de la République. C’est un « merveilleux » exemple, un symbole de connivence.
Monsieur le Président de la République, vous qui proposez une loi sensée défendre la République (en particulier avec votre loi antidémocratique contre le « séparatisme) et ses valeurs, vous qui prétendez être le meilleur rempart contre l’extrême droite, vous faites une terrible démonstration de votre ambivalence.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, mes respectueuses salutations.
Henri POUILLOT
Ancien Combattant, militant antiraciste, anticolonialisteP.S. :
En 2017, j’avais voté pour vous, en espérant m’opposer ainsi au risque de la venue du fascisme, je suis en doute aujourd’hui de cette efficacité compte tenu de ces gages.
SOURCE : http://www.henri-pouillot.fr/spip.php?article722&lang=fr
« Macron : « la France a une dette envers la Polynésie française sur les essais nucléaires » M. le Président n'oubliez pas l'Algérie(Haut-Doubs) Houtaud : à 18 ans, il fait un documentaire sur la guerre d’Algérie avec les souvenirs de son grand-père »
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Commentaires
À supposer que le projet se concrétise, ce qui est à la fois vraisemblable et hautement souhaitable, la sincérité de la démarche présidentielle envisagée le 17 octobre 2021 se mesurera onze jours auparavant et 114 jours après.
Onze jours auparavant, avec la célébration, au cimetière parisien du Père Lachaise, du dixième anniversaire du dévoilement, le 6 octobre 2011, par le maire de Paris, Monsieur Bertrand Delanoë, de la première stèle dédiée par une institution publique à l’ensemble des victimes civiles et militaires de l’OAS en Algérie et en France.
114 jours après, avec la commémoration, au Métro "Charonne", dans le 11e arrondissement de la capitale, d’une manifestation dont la répression ultra-violente par la police du préfet Papon fit neuf morts, le 8 février 1962, dans les rangs des opposants aux attentats de l’OAS en métropole et autres partisans de la paix en Algérie.
Le premier de ces événements mémoriels, le 6 octobre prochain, s’il donne lieu, de la part du chef de l’État ou du Gouvernement, à un témoignage officiel de pleine et entière reconnaissance par la République française, des drames vécus par les victimes de l’OAS et leurs familles, donnera à espérer des journées du soixantième anniversaires des tragédies parisiennes du 7 octobre 1961 et du 8 février 1962.
Cela pourrait par ailleurs conférer quelque sens au geste que Monsieur Emmanuel Macron a consenti à l’égard des anciens complices de l’OAS en faisant déposer, le 26 mars de cette année, devant le Mémorial national des Morts pour la France en AFN (quai Branly à Paris), une gerbe en souvenir personnes tombées cinquante-neuf ans plus tôt rue d’Isly à Alger.
Serait ainsi apportée la démonstration que le principe de non-discrimination s’applique à cette conciliation des mémoires de la guerre d’Algérie telle que prônée par l’actuel Président de la République : rappelons en effet que les victimes de l’OAS sont les seules écartées de toute considération étatique, les seules aussi à subir depuis cinquante ans l’humiliante épreuve de l’héroïsation de leurs bourreaux.
Jean-François Gavoury (31 juillet 2021)
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Eh oui, on fait des assassins des l'OAS des héros ! C'est le cas à Béziers où on leur a rendu hommage avec l'édification d'une stèle, un hommage renouvelé à chaque occasion, le 26 mars et le 5 juillet !