• Le 24 mars 2014 je mettais en ligne un article concernant le livre "Les bagnards d'Assi-Bou-Nif" de Paul Hairault *** Aujourd'hui cet auteur nous parle du 19 mars et de l'extrémiste Ménard

    "Aiffres (Deux-Sèvres) fière

    de sa place du 19-Mars-1962"

    01/04/2015

    Aiffres : 20 Béziers : 0. Ce n'est pas un score de rugby, d'ailleurs Aiffres n'a jamais eu d'équipe de rugby alors que Béziers a été plusieurs fois champion de France dans cette discipline. 20 et 0, il s'agit des notes sur la conduite citoyenne attribuées à deux villes si différentes.

    Comme beaucoup de jeunes gens de mon âge, en 1961, appelé du contingent en Algérie, j'ai combattu tous les factieux du putsch des généraux, ceux qui voulaient renverser la République. Nous avons gagné. Un an plus tard, le 19 mars 1962, c'était le cessez-le-feu.
    Maintenant, en ce début d'année 2015, il s'avère que le sieur Ménard, maire de Béziers, décide de débaptiser la rue du 19-Mars-1962 (fin des combats en Algérie) pour lui donner le nom de Denoix-de-Saint-Marc. Denoix de Saint Marc est l'un des officiers putschistes qui a tenté de renverser la République. Cette décision est scandaleuse, une provocation pour les appelés du contingent qui, comme moi en avril 1961, ont suivi les consignes du général De Gaulle. Bien sûr, dans sa ville, le sieur Ménard a boycotté la cérémonie commémorative du 19 mars dernier.
    A Aiffres, dans notre petite ville des Deux-Sèvres, la place du 19-Mars est toujours là et la cérémonie commémorative organisée par la municipalité s'est passée dans d'excellentes conditions. Pourtant, l'une des deux associations d'anciens combattants vient d'être dissoute (faute de bénévoles). Peu importe, les associations voisines étaient là (Niort en particulier), la deuxième association d'Aiffres était aussi très présente. Les divergences anecdotiques étaient oubliées.
    Nous pensions tous à nos copains morts en Algérie. Aiffres est fière de sa place du 19-Mars-1962, et dit : honte à vous M. Ménard, maire de Béziers.

    Paul Hairault / envoyé d'Aiffres [par courriel]

    http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux-Sevres/Communautes-NR/n/Contenus/Articles/2015/04/01/Aiffres-fiere-de-sa-place-du-19-Mars-1962-2279206 

     

    Le 24 mars 2014 je mettais en ligne un article concernant le livre "Les bagnards d'Assi-Bou-Nif" de Paul Hairault *** Aujourd'hui cet auteur nous parle du 19 mars et de l'extrémiste Ménard

    24 Mars 2014

     

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    C’est le dernier ouvrage, le huitième, produit par Paul Hairault. Le premier avait pour titre « Dernières nouvelles du jour » et il s’agissait des lettres que son jeune frère, alors âgé de six ans, écrivait chaque jeudi à l’appelé du contingent qui effectuait son service militaire en Algérie, pendant la guerre.

    Cette fois Paul Hairault a rassemblé ce qu’il a pu apprendre de ceux qui comme lui se sont retrouvés un temps à Assi-Bou-Nif où était cantonnée la 701ème compagnie des Transmissions.

    Assi-Bou-Nif est un douar à quelques kilomètres d’Oran et les militaires étaient chargés de construire le collège qui faisait défaut. Las, le matériel aussi faisait défaut et on pouvait voir les constructeurs équipés de simples brouettes.

    Paul a réussi à retrouver plusieurs des membres de la confrérie de Bou-Nif comme il désigne l’ensemble de ceux qui ont eu l’occasion de casser des cailloux sur le site.

    Avec Renée, son épouse, ils organisent chaque année depuis 2004 une rencontre de  tous les anciens qu’ils ont pu retrouver et de leurs épouses. C’est l’occasion de dresser un profil du vécu de chacun.

    On a droit aussi au portrait du capitaine Sigrist qui commande la 701ème compagnie. Les anecdotes fourmillent. Paul Hairault ne manque pas de rappeler l’inscription « ICI LA FRANCE » inscrite sur la jetée du port d’Oran qui accueille les appelés qui débarquent.

    A noter qu’il fait état de la présence à Assi-Bou-Nif d’un objecteur de conscience alors même que le statut de ceux-ci n’est pas encore officiellement reconnu !

    L’auteur rappelle par ailleurs la position des soldats du contingent lors du putsch des généraux félons. Une position qui a contribué à son échec juge-t-il, lui-même ayant pris des risques dans cette affaire !

    La dizaine de rencontres qui réunissent chaque année une quarantaine de personnes sont également l’objet de commentaires sur le vol de ces longs mois de leur jeunesse pour une cause qui était à contrecourant de l’histoire.

    Un livre facile à lire ! Imprimé par « Présence graphique » il est proposé au prix de 18 €. On peut se le procurer auprès de l’auteur dont nous redonnons l’adresse électronique : hairault@yahoo.fr

     

    Jacques Cros

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    Un lien du Site Assi Bou Nif

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    http://assibounif.monsite-orange.fr/

     

    retrouvailles : Comme chaque année, des anciens d'Algérie ont évoqué leurs souvenirs

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    Les anciens d'Assi Bou Nif lors de leur rassemblement à Hendaye. photo e. a. ©

     http://www.sudouest.fr/2010/09/16/cinquante-ans-apres-assi-bou-nif-ils-n-oublient-pas-186057-757.php 

    Assi Bou Nif a volé la jeunesse de nombreux hommes. Aujourd'hui, ce nom est devenu un signe de ralliement, et le symbole d'une amitié qu'eux seuls peuvent partager. Depuis 2004, ces anciens du contingent appelés en Algérie, se retrouvent tous les ans avec leurs épouses dans différents établissements Azureva de France.

    Ils étaient ainsi 39 à Hendaye ces jours-ci, venus de toute la France évoquer les souvenirs de la 701e compagnie de transmission à laquelle ils appartenaient, basée à Assi Bou Nif près d'Oran. Plus de 50 ans après des « événements » plus volontiers nommés aujourd'hui « guerre », ils ont décidé de profiter de leur âge mûr pour rattraper ce pan de jeunesse perdue. Sans oublier, ils sont juste heureux d'être là car d'autres n'ont pas eu la chance de revenir.

    Comme l'écrit Paul Hairault, à l'origine de la création de ces rencontres annuelles, « nous avons vécu des moments difficiles, mais ce n'est rien comparé au vécu de tous ces jeunes de 20 ans affectés dans des unités combattantes. Pour eux dans le bled, dans les Aurès, c'était tous les jours la guerre face à un ennemi invisible. En 87 mois de guerre, 30 000 jeunes du contingent sont morts là-bas. »

    Lettres d'un enfant en 1961

    Pour retrouver les amis perdus de vue, Paul Hairault s'est servi d'une liste de noms remise cent jours avant la quille « le Père Cent » qu'il avait soigneusement conservée. Puis il a écrit un livre pas ordinaire, à mettre entre toutes les mains, surtout celles des plus jeunes. Pendant toute l'année 1961, Jacky, le jeune frère âgé de 6 ans correspond avec Paul, qui termine son service militaire à Oran. Ces lettres enfantines relatent la vie de tous les jours au village et ont incité l'ancien soldat à raconter une autre réalité, celle de sa vie en Algérie.

    Ce livre n'est pas un livre d'histoire, juste une chronique de la vie d'une famille de Poitou-Charentes, confrontée à l'angoisse d'une guerre qui dure depuis sept ans, et qui, en 1961, tue toujours, avec les attentats du FLN et de l'OAS. Cette inquiétude est renforcée au moment où les appelés du contingent contribuent à déstabiliser le putsch des généraux. Paul Hairault livre ainsi son témoignage et donne une vision personnelle du conflit. Une des meilleures manières d'apprendre l'histoire.

    Paul Hairault continue à écrire des livres, et conserve la même trame, liant témoignages de guerre et vie à la campagne. Mais avec ses anciens camarades retrouvés, il souhaite surtout élargir le cercle et poursuivre ces rencontres avec les anciens d'Assi Bou Nif.

    Après la première édition de son livre en 2001, ils ont été nombreux à le contacter. L'amicale s'est créée naturellement. Les retrouvailles à Azureva ont été plutôt joyeuses, l'ambiance était proche de celle d'une chambrée, mais l'environnement plus serein. Ils ne sont jamais retournés en Algérie et le regrettent. En conclusion, Paul Hairault constate que « pendant quelques années, les touristes ont pu visiter le pays. Désormais, c'est plus difficile. J'espère que le fanatisme de certains s'apaisera. J'irai alors faire du tourisme dans l'Oranais. Je pense que l'Algérie pouvait faire mieux que la Tunisie et le Maroc, pays très visités par les Français. Mon rêve serait de revoir Assi Bou Nif. »

     

     

    « Robert Badinter est né le 30 mars 1928 à Paris restera l'homme qui a fait abolir en France la peine de mort.Certains membres du FN disent " Tirer dans le tas ! De l’avenir des musulmans en France"... et pourtant ils auraient voté pour ce parti islamophobe »

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