• Le militant des Droits de l’Homme Gilles Monferrand ? appelle la France à lire l’histoire de son passé colonial

     

    A Gilles Manceron : «  je vous connais sous ce nom, j’aimerai comprendre pourquoi dans cette vidéo et dans cet article vous vous faites appeler Gilles Monferrand ? »

     

    Le militant des Droits de l’Homme

     Gilles Monferrand ? appelle la France à lire

    l’histoire de son passé colonial

    Historien et militant des Droits de l’Homme, Gilles Monferrand n’a eu de cesse d’appeler la France, son pays, à regarder son histoire en face pour les exactions et les « crimes de guerre », qu’elle a commis durant les 132 années de domination de l’Algérie.  

    Accueilli, mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, il estime que « pour tourner la page » il faudrait que la France lise l’histoire de son passé colonial « afin de régler ce contentieux historique avec l’Algérie » et d’autres pays à avoir été dominés par elle.

    Pour lui, cette reconnaissance devrait permettre « une ère nouvelle, une normalisation » des relations, chose, dit-il, qui ne pourrait véritablement de faire, « tant qu’il n’y a pas une reconnaissance complète du crime qu’a été la colonisation »

    Parmi les crimes de guerre commis en Algérie « par la République Française », Gilles Monferrand mentionne la « pratique organisée de la torture », de même que les disparitions et assassinats « dissimulés », laissant des familles dans l’ignorance de ce qui est arrivé à leurs proches.

    De la récente reconnaissance du meurtre, par l’Armée Française, du militant anticolonialiste, Maurice Audin, l’intervenant la considère comme un premier pas, « très tardif », mettant fin à 61 ans de « mensonges d’Etat », en même temps qu’une reconnaissance de la « pratique organisée de la torture » en Algérie.

    Commentant, par ailleurs, le « décompte » fait par l’ancien préfet d’Alger, Paul Teidjen, à propos de la disparition « brutale » de plus de 3.000 Algériens, durant la seule Bataille d’Alger, il souligne que ces derniers attendent qu’on mette enfin des noms sur leur visage. Il signale, à cet effet, qu’un site internet dénommé 1000autres.org, reçoit régulièrement des quantités de témoignages et de photographies qu’il met en ligne.

    Pour cet historien, il y a nécessité pour les chercheurs, Français et Algériens, d’avoir accès aux archives, aux fonds, ainsi qu'aux témoignages de soldats, auxquels l’Armée Française a imposé une « consigne de silence ». « Il y a, dit-il, des appelés qui ont découvert des choses qu’ils ne soupçonnaient pas » et dont les Français sont encore ignorants.

    Pour ce militant de défense des Droits de l'Homme, la colonisation comme « œuvre civilisatrice » et de diffusion de la « civilisation » a été un mensonge, un discours « falsifié ». La belle devise de la Révolution Française, « Liberté, égalité, fraternité »  n’a, signale-t-il, pas été mise en pratique dans les colonies, notamment pour ce qui concerne l’Algérie.     

    SOURCE : http://radioalgerie.dz/news/fr/article/20181106/154403.html 

     

    « France-Algérie : La reconnaissance des crimes de guerre et des crimes coloniaux est avant tout une affaire franco-françaiseL’ANPNPA(*) et le «Rapport sur les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie»(**) »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 8 Novembre 2018 à 09:23

    Ouf, ça y est, j'ai visionné la vidéo ! Très calme, très convaincant, Gilles Manceron.

    Peut-être, mais je prêche pour ma paroisse, qu'il faudrait démonter le mécanisme par lequel on a réussi à impliquer les Français dans l'idéologie colonialiste. Je pense en particulier aux appelés du contingent enrôlés dans une guerre qui avait pour objectif de maintenir le système installé en Algérie.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :