• Le PCF et la décolonisation

     

    Le PCF et la décolonisation

    Le PCF et la décolonisation

    Annexe 1 : Affiche éditée par le PCF vers 1930 © PCF

     

    Le Parti Communiste Français a occupé une place particulière dans le paysage politique français du XXème siècle, le siècle des décolonisations. Profondément anticolonialiste, il œuvre, avec une intensité variable, pour l'émancipation des peuples.

    Nous fêtons actuellement le soixantième anniversaire des indépendances des colonies françaises. C'est là une part importante de l'histoire de ce pays et bien sûr, de ceux qui sont nés de ces indépendances. La colonisation est, avec la révolution industrielle, le fait majeur du 19ème siècle, la décolonisation quant à elle, est avec la seconde guerre mondiale, un moment fondamental du 20ème siècle et qui marque clairement un tournant dans l'Histoire de l'Humanité.

    La France, grande puissance coloniale, n'est pas parvenue à conclure ce processus incontournable sans violences, déchirements et haines. Peut-être les Français plus passionnels que les Anglais ne pouvaient-ils se contenter d'un lent éloignement, il a fallut que le sang coule, en abondance. C'est pourquoi l'histoire de la décolonisation est particulière en France et que les questions qui y sont liées sont, encore aujourd'hui, de nature à diviser le peuple de France.

    Aussi on peut se demander si un parti politique avec les fondements idéologiques et l'influence importante qui sont caractéristiques du Parti Communiste a joué un rôle dans ce processus d'émancipation des peuples colonisés. Si oui, de quelle manière et avant cela on peut même se demander quelle a été la position du PC sur la question coloniale et comment elle a évolué.

    En s'appuyant sur de nombreux ouvrages reprenant des textes d'époques, ainsi que sur les images de propagande du Parti, nous verrons tout d'abord que les communistes sont idéologiquement opposés au principe colonial, puis nous verrons de quelles façons le Parti Communiste Français s'est comporté durant le soulèvement du peuple indochinois et enfin quelle a été sa position et son rôle quant aux "événements" d'Afrique du nord.

    I. Le communisme pour la fin de toute colonisation et pour l'émancipation des peuples.

    Le Parti Communiste Français, dès sa création, est hostile à la domination d'un peuple sur un autre. Quoi de plus normal pour un parti se réclamant du marxisme. « Prolétaires de tous les pays, unissez vous ! » (1). La dimension incontestablement internationaliste du marxisme imprègne le PCF, qui dès la période qui succède à sa création (en 1920) se positionne en faveur des peuples colonisés. On peut d'ailleurs signaler la création en 1921 au sein du PCF du comité d'études coloniales et en 1922 la création du journal l'Union Intercoloniale dont la quasi totalité des membres sont des militants du PCF.

    Les annexes 1 et 2 attestent de cette réalité. Outre la défense des revendications de la classe ouvrière, motivation inhérente au communisme, l’enjeu colonial devient rapidement un sujet de lutte pour le PCF. Il se distingue des autres partis de gauche puisqu’il est le seul à prôner ouvertement l’indépendance des colonies. Pour les communistes, la colonisation est la fille naturelle du capitalisme. Les capitalistes s'appuient sur l'armée et l'église pour mettre en place la spoliation des peuples coloniaux. Le PCF met en avant le fait que le sort du prolétariat français est lié à celui des pays colonisés et que l'amélioration des conditions de vie de l'un va de pair avec celles de l'autre. La stratégie communiste est basée sur la lutte des classes. L’ordre bourgeois profitant de la colonisation pour s'enrichir et accroitre son pouvoir, il est dans les visées communistes de détruire impérativement cette source de revenus et d'émanciper ainsi tous les peuples. En luttant contre l'impérialisme des capitalistes français, le Parti Communiste lutte donc pour le prolétariat français.

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    Annexe 2 : Affiche éditée par le PCF au début des années 30. © PCF

     

    Ce lien que les communistes français font entre peuple des colonies et peuple de métropole trouve, là encore sa source dans l'idéologie de Marx « Abolissez l'exploitation de l'homme par l'homme, et vous abolirez l'exploitation d'une nation par une autre nation. » (2) Ainsi la lutte contre le colonialisme est partie intégrante de la lutte contre le capitalisme. La lutte pour l'émancipation de tous les peuples est donc un des fondements du communisme et le PCF est vite mis à l'épreuve avec La guerre du Rif au Maroc au début des années 20 (voir partie III).

    Le PCF bénéficie d'ailleurs sur ces questions là de l'apport de nombreux coloniaux, C'est le cas par exemple de Nguyen Tan Tranh (qui deviendra Nguyen Ai Quoc puis Ho Chi Minh) qui participe au congrès de Tours en 1920 et vote l'adhésion à l'internationale communiste. Il participe ensuite au congrès du PCF en 1921 à Marseille et en 1922 à Paris. Il écrit des articles pour l'Humanité et est un des créateurs du journal Le Paria. Il est dans les années 20 un des initiateurs de l'action anticoloniale du Parti Communiste. Ces militants bénéficient du soutien de Moscou qui donne à partir de 1923 la priorité au soutien des nationalismes révolutionnaires d'Asie et entreprend de constituer des groupes communistes dans les colonies.

    Cette dimension anticolonialiste de la lutte communiste va animer le PCF jusqu'à nos jours. Effectivement tout au long de l'histoire du Parti, son engagement auprès des peuples colonisés, exploités ou opprimés est clair et souvent total. Ce fut le cas tant pour l'Indochine que pour l'Afrique du nord, comme nous le verrons après. Mais le combat ne s'arrête pas à ces deux exemples et encore aujourd'hui le Parti Communiste est farouchement anticolonialiste.

    C'est d'ailleurs le seul parti à lutter pour que les mémoires ne fassent pas abstraction des exactions de la France dans ses colonies. Il organise par exemple des semaines anti-coloniales, dont la dernière s'est tenue du 23 février au 11 mars 2012 à Paris (cf annexe 5). De même le PCF est de toutes les manifestations contre les hommages rendus aux terroristes de l'OAS (3) ou contre les musées de la présence française en Algérie (4). De même le PCF entretient des rapports avec de nombreux partis progressistes dans les anciennes colonies comme au Maroc, en Algérie, en Tunisie, ce qui témoigne de la volonté de garder une dimension internationale et internationaliste, faisant de la lutte contre le capitalisme un combat sans frontières.

    Mais le Parti Communiste est encore actif sur les questions coloniales car il demeure un peuple qui subit le joug de la spoliation et de l'humiliation, le peuple de Palestine. Le PCF est très actif sur la question palestinienne, que ce soit en tant que tel ou par l'œuvre de ses militants dont beaucoup militent activement pour les droits des Palestiniens au travers de différentes associations dont la principale, l'Association France Palestine Solidarité est présidée par un communiste (5). Notons d'ailleurs qu'un grand nombre de municipalités dirigées par le PCF sont jumelées avec des villes palestiniennes ou des camps de réfugiés et que certaines villes ont même fait citoyens d'honneurs des prisonniers politiques palestiniens comme Salah Hamouri ou Marwan Barghouti.

    On voit donc que l'anticolonialisme est un des fondements du Parti Communiste et que son origine se trouve dans le marxisme. C'est pourquoi, encore aujourd'hui, la lutte contre le fait colonial est toujours présente au PCF et anime bon nombre de ses militants, profondément internationalistes.

    II. Le Parti Communiste Français et la guerre d'Indochine, un soutien total au peuple indochinois.

    Dès 1944, d'importants troubles apparaissent en Indochine. Le peuple de la colonie française aspire au changement, à l'indépendance. Le PCF sera un soutien important des revendications indochinoises mais non sans mal.

    En effet, au sortir de la guerre, le Parti Communiste est affaiblit. C'est, certes un parti prestigieux mais qui a perdu de nombreux membres, dont des dirigeants, fusillés par l'ennemi, mort en déportation ou mort au combat. Alain Ruscio nous dit « Des milliers de cadres communistes ont été fauchés par la répression nazie...La réorganisation demande des mois et des mois...L'afflux même des adhésions pose problème. » (6) De plus, dans une France meurtrie par la guerre, l'essentiel des efforts du Parti consiste à améliorer la vie des ouvriers de l'Hexagone. Les difficultés matérielles de la vie quotidienne occupent l'esprit des communistes. De plus, certains, comme Aimé Césaire (7), qualifie la vision du PCF sur les colonies de « grand fraternalisme ».

    Il est important de rappeler que les communistes sont au gouvernement, et ce jusqu'au printemps 1947. La Parti commence alors sa campagne contre la sale guerre alors que jusque là il pensait possible de régler pacifiquement le conflit. Conflit que cautionne la SFIO et les gaullistes. Il y a effectivement un clivage. Le député socialiste Bourgoin donne le ton « A-t-on réfléchi au non-sens implicite que comporte cette expression : indépendance de l'Indochine. Car l'Indochine, fédérée par l'arbitrage et le ciment de la civilisation française, cesserait d'exister le jour même où elle viendrait à l'indépendance. » En effet, la France libérée qui vient de lutter au nom du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, n'imagine pas que cet idéal puisse s'appliquer à ses colonies. La France d'après guerre est encore profondément colonialiste. C'est là le combat du PCF, faire évoluer les mentalités. Pour les communistes la solidarité des ouvriers de la métropole avec le mouvement de libération nationale du peuple colonisé est nécessaire.

    Au fil du conflit, la position du PCF se clarifie et le soutien aux aspirations du peuple d'Indochine est de plus en plus évident. Certains accusent même les ouvriers communistes de saboter les munitions qui sont envoyés aux soldats de la métropole faisant la guerre en Indochine. De même les dockers de Marseille refusent de décharger les navires venant d'Indochine.

    En 1954, à la tribune du congrès du Parti, le porte-parole du PCF sur la question coloniale évoque la « solidarité agissante » du Parti Communiste avec les mouvements anti-coloniaux et continu « Mais notre ambition doit être plus haute aujourd'hui... L'essentiel de notre aide c'est de convaincre notre classe ouvrière et notre peuple de la justesse et de la nécessité d'un tel changement. » Le PCF s'efforce donc de faire basculer l'opinion publique depuis la déclaration d'indépendance par Ho Chi Minh à Hanoï en 1945. Ho Chi Minh qui rappelons-le séjourna en France et milita au PCF. En visitant la France il fait le parallèle entre les rapports colonisateurs-colonisés et possédants-non possédants, patron-salariés. C'est ce qui le pousse à s'engager aussi clairement au Parti Communiste. Après avoir observé le fonctionnement d'une démocratie parlementaire et libérale il acquiert la conviction que l'émancipation des peuples colonisés ne viendra pas de ce type de régime. Il partage avec ses camarades communistes français l'idée qu'il y a une opposition flagrante entre les idéaux de la France de 1789 et la domination coloniale. Le pays des droits de l'homme ne peut permettre l'aliénation des peuples d'outre-mer. Le Parti qualifie l'impérialisme dont fait preuve la France de voleur et d'assassin (cf annexe 2) et appelle l'ensemble du peuple français à soutenir l'indépendance des colonies et ainsi à affaiblir l'impérialisme.

    Le PCF, bien qu'un temps hésitant (de 45 à 47) a pesé de tout son poids pour que le prolétariat de métropole soit solidaire des peuples opprimés, des colonisés. Il a mené la bataille politique seul contre tous pour que l'Indochine laisse place au Vietnam d'Ho Chi Minh. Alain Ruscio résume ainsi le rôle du PCF sur la question indochinoise : « De telles constations ne peuvent amener à conclure qu'il n'y eut d'adversaires du colonialisme, d'observateurs aussi clairvoyants de la décolonisation qu'au sein du PCF ou dans la mouvance directe de celui-ci. Il reste que le courant communiste fut le seul, parmi les forces politiques d'audience nationale, à placer, durant cette période et pour longtemps encore, l'anticolonialisme au cœur de ses explications et de ses actions. » (8)

    III. Le Parti Communiste Français face à la politique coloniale en Afrique du nord et les déchirements qui vont avec.

    Là encore le PCF doit faire face à une opinion publique franchement hostile à ses idées, du moins dans les premiers temps. Le Parti Communiste est dès sa création appelé à prendre position sur la question coloniale car de violents troubles éclatent au Maroc, c'est la guerre du Rif.

    Le PCF ne tergiverse pas. En 1924, les troupes d'Abd El-Krim qui s'opposent aux Espagnols depuis 1921, prennent le dessus. Le 10 septembre 24, Pierre Sémard, secrétaire du Parti et Jacques Doriot, secrétaire des Jeunesses Communistes saluent dans un télégramme de félicitations adressé à Abd El-Krim « la brillante victoire du peuple marocain sur les impérialistes espagnols ». Ils espèrent « Qu'après la victoire sur l'impérialisme espagnol, Abd El-Krim, continuera, en liaison avec le prolétariat français et européen, la lutte contre tous les impérialismes, français compris, jusqu'à la libération complète du sol marocain. Vive l'indépendance du Maroc ! Vive la lutte internationale des peuples coloniaux du prolétariat mondial ! » Le 30 septembre 1924 les jeunes communistes de France et d'Espagne créent un comité d'action et lancent un manifeste destiné aux camarades soldats des deux pays les exhortant de fraterniser avec les populations opprimées du Maroc. Le conflit s'étend et touche désormais les intérêts français.

    En 1925, Maurice Thorez devient président du Comité Central d'Action contre la Guerre du Rif. A Paris, durant le printemps et l'été 1925, les milieux politiques s'agitent alors que le Parti Communiste se déchaine contre la guerre coloniale. Jacques Doriot que Fauvet qualifie « d'enfant terrible du Parti » (9) s'exprime en ces termes : « C'est par milliers que les soldats français et indigènes tombent par la folie de leurs généraux... Demain les soldats tendront une main fraternelle à ceux que vous appelez des ennemis. Ils vous imposeront la paix. » Le 12 octobre 1925, la question du Maroc est associée à la grève générale de 24 heures lancée par le PCF et la CGTU. L'état voit d'un mauvais œil ces agissements et la répression s'abat sur le Parti, 165 militants sont emprisonnés dont Maurice Thorez qui est condamné à 14 mois.

    En 1926, à Constantine, la figure de proue du parti colonial, le ministre Albert Sarraut s'écrie : « Le communisme, voilà l'ennemi ! »

    Le 1er novembre 1954, la révolution algérienne éclate. Le Parti Communiste réagit instantanément. Sa tradition anticoloniale ne s'est pas estompée.

    En 54, le gouvernement de Mendés-France s'exprime de la sorte : « l'Algérie c'est la France ». Ce à quoi les parlementaires communistes répondent vouloir « une république algérienne avec son gouvernement et son parlement » et de continuer : « le mouvement populaire est réprimée par la force des armes en Algérie. »

    Mais en 1956, les communistes, qui croient encore en la négociation, votent les pouvoirs spéciaux à Guy Mollet ouvrant ainsi la voie à plus de répression. Les Français, dans leur majorité, sont encore hostiles à l'idée de l'indépendance algérienne. Le PCF est donc, une fois encore condamné à se battre contre l'opinion publique française et tente de faire comprendre au peuple de France que les aspirations des Algériens sont légitimes (cf annexe 3).

    Le PCF et la décolonisation

    Annexe 3 : Affiche du PCF sur la guerre d'Algérie. © PCF

     

    De son côté, les jeunes communistes s'efforcent de politiser les soldats comme le dit François Hilsum, ancien dirigeant des Jeunesses Communistes « Ce travail était dans la droite ligne d’une tradition qui remonte à la création du PCF, héritière du concept de l’armée nationale cher à Jean Jaurès. Les jeunes communistes s’adressaient aux conscrits et les organisaient en amicales. À chaque départ de classe, un numéro spécial d’Avant-Garde, journal des Jeunesses communistes, appelé Le conscrit, était édité. De leur côté, élus communistes et sections syndicales de la CGT avaient l’habitude de manifester leur solidarité matérielle et morale avec les appelés. Ce sont autant d’actions qui, au moment où éclatent les guerres coloniales, servent de point d’appui pour organiser dans l’armée des mouvements de résistance. » (10) Il est d'ailleurs important de rappeler que le journal l'Humanité est interdit dans les casernes. Le PCF en partenariat avec le Parti Communiste Algérien lance donc le journal la voix du soldat qui sera distribué pendant une quinzaine de mois dans les casernes d'Algérie.

    En 1958, Raymond Guyot, député communiste dit ceci : « Il nous faut reconnaître qu'une partie de la classe ouvrière et de la petite bourgeoisie est restée rétive à nos explications, que ces couches n'appuient pas notre position de principe pour l'indépendance de l'Algérie. » Mais le Parti continue son travail et tente de convaincre l'opinion française de la nécessité de l'indépendance. Dans cette période d'extrêmes tensions, ce travail se fait en partie dans la clandestinité.

    Finalement, après un référendum sur l'autodétermination le 8 janvier 1961, où le oui emporte un large succès tant en France qu'en Algérie, se tient un autre référendum, en Algérie le 1er juillet 1962 lors duquel les Algériens approuvent à 99,7% l'indépendance. On peut dire que le PCF a joué un rôle important dans ce processus bien que le résultat ne soit pas le fruit de son seul labeur.

    Cependant, la question algérienne divise encore et un certain nombre de nostalgiques, pour l'essentiel des militaires, créent l'Organisation Armée Secrète. Le PCF va donc s'efforcer de lutter contre ces terroristes, au moins d'un point de vue idéologique. On peut voir que le journal l'Humanité est là encore à la pointe de ce combat contre la barbarie (cf annexe 4).

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    Annexe 4 : Affiche du PCF pour la lecture du journal l'Humanité durant la guerre d'Algérie. © PCF

     

    On voit donc que le Parti Communiste a joué un rôle fondamental dans l'émancipation des peuples d'Afrique du nord. Ce processus douloureux et sanglant a nécessité une lutte idéologique intense dans laquelle le Parti a pris toute la place qui devait être la sienne.

    Conclusion :

    La lutte contre le colonialisme, contre l'impérialisme est un des fondements du mouvement communiste. Il prend sa source dans tous les textes fondateurs de l'idéologie communiste que ce soit Marx ou Lénine. Il est donc naturel de retrouver le PCF dans les luttes pour l'indépendance des colonies françaises. Bien que son impact soit difficile à apprécier de manière objective, son rôle n'en demeure pas moins majeur. Tant pour l'Indochine que pour l'Algérie ou encore le Maroc, le Parti Communiste s'est clairement engagé dès le début des troubles du côté des peuples colonisés et s'est efforcé de faire changer l'opinion publique de la métropole souvent hostile aux processus d'indépendance. La propagande du Parti œuvre en ce sens, tout comme le journal l'Humanité qui se fait le relais des aspirations des peuples d'outre-mer. Ce travail de longue haleine n'est pas sans conséquences sur les militants, le Parti et leur journal. A plusieurs reprises, nombre de communistes sont arrêtés, le Parti interdit et l'Humanité censurée. C'est donc bien une guerre idéologique qui est en œuvre entre les défenseurs d'une vision coloniale et raciste du monde et le camp communiste hostile à toute forme d'oppression.

    Il est cependant difficile de dire lequel des deux l'a emporté...

    Le PCF et la décolonisation

    Annexe 5 : Invitation pour participer à la semaine anti-coloniale et antiraciste 2012 organisée par le PCF. © PCF

     

    (1) Marx-Engels; Manifeste du Parti Communiste

    (2) Marx-Engels; Manifeste du Parti Communiste

    (3) Comme le 5 juillet 2009 à Béziers

    Le PCF et la décolonisation

    Texte de l’ANPNPA diffusé à Béziers, le 5 juillet 2009 

    Non à l’instrumentalisation des Oranais morts le 5 juillet 1962 par d’anciens membres de l’OAS !

    L’Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis (ANPNPA) compte de nombreux Oranais parmi ses adhérents. Nous tous, mais eux plus profondément encore, gardons au cœur la blessure infligée par la mort de nos compatriotes Oranais survenue lors des événements dramatiques du 5 juillet 1962 à Oran.

    Nous savons aussi que la fin tragique de la guerre d’Algérie, y compris les assassinats aveugles du 5 juillet à Oran, et l’exil de la quasi-totalité du peuple Pied Noir ont pour cause première la spirale infernale déclenchée par la folie meurtrière de l’OAS.

    La manifestation organisée le 5 juillet 2009 au cimetière neuf de Béziers camoufle, derrière le prétexte d’honorer la mémoire des victimes du 5 juillet 1962 à Oran, la glorification des assassins de l’OAS, condamnés par la république, dont les noms figurent sur la stèle érigée au dit cimetière. Il s’agit là d’un amalgame honteux autant qu’inacceptable, qui ne fera que ternir le respect dû aux morts d’Oran.

    L’ANPNPA condamne sans réserve l’initiative prise par des organisations, fussent-elles de Pieds Noirs, qui confondent ainsi hommage à des victimes et hommage à des assassins. C’est notre fierté que de dénier à ces organisations le droit de parler au nom de l’ensemble des Pieds Noirs.

    ANPNPA
    Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis
     

    (4) Comme le 15 octobre 2011 à Montpellier

    (5) Jean-Claude Lefort, ancien député communiste préside l'AFPS depuis mai 2009

    (6) Alain Ruscio; Les communistes français et la guerre d'Indochine, 1944-1954

    (7) Aimé Césaire, élu député de Martinique de 1945 à 1993 avec le soutien du PCF

    (8) Alain Ruscio; Les communistes français et la guerre d'Indochine, 1944-1954

    (2) Jacques Fauvet; Histoire du Parti Communiste Français, 1920-1976

    (10) L'Humanité des débats du 2 mars 2012

    SOURCE : https://blogs.mediapart.fr/edition/memoires-du-colonialisme/article/120121/le-pcf-et-la-decolonisation 

     

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 13 Janvier 2021 à 10:01
    Oui, globalement le parti communiste français a agi contre le colonialisme. En plus de "Soldats de France" je recevais "Secteur postal d'Algérie"é, tous deux édités par le PCF, quand je me suis trouvé incorporé pour participer à la guerre d'indépendance engagée par le FLN. Je pense par ailleurs qu'on n'a pas tiré tous les enseignements du vote, par les députés communistes, des pouvoirs spéciaux le 12 mars 1956. Si on peut comprendre l'erreur alors commise alors, il me semble nécessaire de la corriger aujourd'hui. D'autant plus nécessaire que cela aurait une incidence sur la situation actuelle.
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