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« Le siège du parti communiste souillé du mot "collabos" » Rance ambiance.
« Le siège du parti communiste souillé
du mot "collabos" »
Rance ambiance
Par Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité.
Après que d’anciens ministres et des ministres en poste actuellement n’ont d’autres soucis que d’importer de l’extrême droite le vulgaire mot d’ « islamo-gauchisme » pour qualifier certains d’entre nous, voici que les loups aux crocs tordus de leur haine se déchaînent. Au mépris de l’histoire, ils viennent jusqu’au siège du parti communiste le souiller du mot « collabos ». Eux, sans doute les héritiers des croix de feux, du pétainisme et de la collaboration avec Hitler, ont toujours été contre le parti des résistants et des fusillés. On n’est pas étonné. Par contre, ils se sentent forts pour sortir ainsi avec leurs pots de peinture comme aux pires temps des chasses aux idées de gauche. Progressistes de toutes chapelles, il est temps de faire front commun contre le confusionnisme, et les droites extrêmes et l’extrême droite. Il est temps de passer à la contre offensive pour ensemble remettre la République sociale, laïque, démocratique sur ses pieds. Les progrès civilisationnels sont venus de là depuis 1789. Ensemble debout.
M'hamed Kaki président de l’Association Les Oranges
« Incroyable ! Sentiment étrange à voir cette archive ! »
Commentaire
Dans cette vidéo le général Bigeard a prétendu avoir mené une guerre propre en Algérie... quel hypocrite qu'il a été ce Bigeard, lui l'inventeur des "crevettes" Bigeard : sceller les pieds des Algériens dans une bassine remplie de ciment prompt et ils étaient balancés dans la mer depuis un hélicoptère... Mais, en effet, je suis d'accord M'hamed Kaki, dans ce climat délétère que nous vivons aujourd'hui, où l'islamophobie est de plus en plus violente, même au niveau gouvernemental, moi aussi je ressens un sentiment étrange. Les crevettes Bigeard c'étaient ceci :
Article écrit en 2012
A gauche comme à droite, l'histoire va dans le même sens. Le militaire Marcel Bigeard, honoré et glorifié, est passé de colonel colonisateur en Indochine et d'officier tortionnaire en Algérie au statut de résistant, d'après les propos du ministre français de la Défense.
Près de deux ans après sa mort, le général 4 étoiles Bigeard, «héros» des guerres coloniales, a été entreposé au mémorial des guerres d'Indochine de Fréjus en grandes pompes par Jean Yves Le Drian, ministre socialiste de la Défense.
Initialement annoncé au Panthéon de Paris, le général controversé aura fini dans le Midi, là où tout est possible. Dans un entretien donné au journal Corse-matin (mais pourquoi la Corse?), le ministre, accessoirement agrégé d'histoire contemporaine, y décrit le général comme «une figure emblématique de notre histoire militaire (…), il s'est particulièrement illustré comme résistant et comme soldat en Indochine.»
Bigeard, un résistant ?
Mais qu'est-ce qu'un résistant, en français ? Il y a plusieurs définitions, au-delà du sens basique de «participe présent du verbe résister.» Il y a «solide, robuste», ce qui est probablement le sens choisi par le ministre de la Défense, mais aussi, lié au sens historique français, «qui s'oppose à l'action d'un agent extérieur», ou mieux, «qui s'oppose à l'occupation d'un territoire par l'ennemi.»
Quand le ministre dit «résistant et soldat en Indochine», on pourrait comprendre que l'Indochine avait envahi la France et qu'il fallait la sortir de là. A moins qu'il ne parle du résistant Bigeard contre l'Allemagne, et du soldat Bigeard, contre l'Indochine.
La France aurait-elle fait trop de guerres au point de tout mélanger ?
La maudite cuvette
Diên Biên Phu, du nom de la cuvette d'Indochine où l'empire du soldat Bigeard est tombé, est-elle une victoire française ou vietnamienne ? D'après le ministre, qui la qualifie de «maudite cuvette du Nord Vietnam» pour situer l'action du colonel Bigeard (il est devenu général plus tard, en France), on pourrait penser que la bataille fut rude mais juste, et que si le Vietnam en est sorti vainqueur, il n'aurait pas dû.
Du coup, on ne sait plus qui a gagné cette guerre, pourquoi a-t-elle eu lieu et qui sont ces Vietnamiens d'Indochine, si loin de l'Histoire ? En tout état de cause, l'histoire de la guerre d'Indochine aura fini dans une maudite cuvette, mais pas comme le général Bigeard, ré-inhumé dans une cérémonie de grande ampleur que le ministre Jean-Yves Le Drian défend ainsi :
«En faisant ce geste, je ne cherche nullement à masquer ce qui s'est passé en Algérie.»
Alors Vietnam et Algérie, pas le même combat ? Pour le général Bigeard, qui a cassé du résistant (au sens «qui s'oppose à l'occupation d'un territoire par l'ennemi») sans faire de distinction entre Algériens et Vietnamiens, une nuance s'impose selon le ministre de la Défense.
Et pour cause, à la veille de la visite de François Hollande à Alger et au lendemain de la guerre des bras d'honneur, il faut aller doucement.
Les «psychanalystes EDF»
Après la cuvette maudite de Diên Biên Phu, c'est à Alger, que le colonel Bigeard s'est illustré, délaissant les jungles tropicales du Vietnam pour se concentrer sur les jungles urbaines de la Casbah.
Sous les ordres du général Massu, à qui carte blanche a été donnée en dehors de toute voie légale, il aura trouvé le moyen de faire parler les Algériens (qui, c'est connu, parlent français, contrairement aux Vietnamiens).
Utiliser le supplice raffiné de «la Baignoire» (on ne sort pas indemne d'une cuvette) mais surtout de la «gégène» pour torturer à l'électricité les résistants (là aussi, au sens français historique, «qui s'oppose à l'occupation d'un territoire par l'ennemi»).
Durant toute la bataille d'Alger (janvier 1957), le colonel Bigeard a exercé massivement ses talents de psychanalyste EDF qui sait faire parler (le sérum de vérité n'existait pas encore) pour obtenir le maximum d'informations sous la torture.
«Il était aimé et respecté de ses hommes», rappelle encore le ministre de la Défense, zappant du coup tous ces jeunes appelés du contingent, écœurés par ces méthodes, jusqu'à d'autres officiers comme le général Jacques Pâris de Bollardière (qui a également fait l'Indochine) demandant officiellement en mars 1957 à être relevé de ses fonctions, pour marquer son refus de la torture.
Il n'a pas eu droit à un mémorial, mais à un carrefour à Paris, baptisé en son nom.
Les crevettes Bigeard
Si les Vietnamiens raffolent des crevettes (surtout surgelées), les Algériens ont un mauvais rapport avec ces étranges bestioles nécrophages. Contrairement au ministre Le Drian, on ne saura pas ce que l'histoire retiendra vraiment de Marcel Bigeard mais au moins une expression lui est restée collée à la peau, «les crevettes Bigeard», du nom de ces civils morts sous la torture dans les locaux du colonel et qu'il fallait bien jeter après utilisation.
Par hélicoptère, l'illustre résistant les jetait à la mer, ce qui a donné lieu à cette expression tristement célèbre. C'est donc une question de définitions, et le ministre français a bien usé de la langue pour nuancer ses propos et tenter de s'extirper de ce terrible piège de la mémoire.
Algériens et Vietnamiens, alliés ou ennemis?
Le général Bigeard n'a pas fini dans la mer, mangé par des crevettes, mais dans un mémorial. Une nouvelle page d'histoire s'ouvre désormais entre l'Algérie et le Vietnam, d'autant que pendant la bataille décisive de Diên Biên Phu, quelques Algériens bien obligés combattaient aux côtés des Français et que cette année, 1954, a permis à l'Algérie de lancer son combat définitif contre l'occupation, avec cet argument : si les Vietnamiens ont pu vaincre la France, on peut le faire.
Algériens et Vietnamiens, alliés ou ennemis? Le conflit naissant, déclenché par le ministre français de la Défense, départage les deux aventures entre le nécessaire et l'inutile, la colonisation différentielle et l'idée absurde que ce qui est bon pour le Vietnam ne serait pas bon pour l'Algérie.
On connaît la réaction des Algériens, on attend celle des Vietnamiens.
SOURCE : http://www.slateafrique.com/98623/bigeard-algerie-guerre-memorial-algerie-francaise
La technique des "Crevettes Bigeard" ?
Elles resteront la sinistre image de cette époque qui perpétuera ce nom. Pour beaucoup, ce terme employé alors ne signifie rien, surtout qu’il ne figure dans aucun livre d’histoire de notre enseignement. Pourtant c’est en employant cette expression que Paul Teitgein interrogeait Massu, en 1957, sur les milliers de disparus pour lesquels il n’avait aucun rapport concernant leur "évaporation". Pour éliminer physiquement, en faisant disparaître les corps, Bigeard avait inventé cette technique : sceller les pieds du condamné (sans jugement, sinon le sien), vivant, dans un bloc de béton et le larguer de 200 ou 300 mètres d’altitude d’un avion ou d’un hélicoptère en pleine mer. Il avait perfectionné cette technique : au début les algériens étaient simplement largués dans les massifs montagneux, mais leurs corps étaient retrouvés. La seconde étape fut le largage en mer, mais quelques un sont parvenus à revenir à la nage sur la côte et échapper miraculeusement à la mort. C’est pourquoi il "fignola" le raffinement de sa cruauté en inventant le bloc de ciment. C’est par cette technique enseignée par son ami le Général Aussaresses (et les officiers supérieurs instructeurs associés Lacheroy, Trinquier…) que cette technique a été utilisée en Argentine en particulier pour les 30.000 disparus que pleuraient les "Folles de la Place de Mai".
« L'islamo-gauchisme est une machination du pouvoir !Nice, Avignon : la France frappée par l’islamisme et l’extrême droite dans la même journée »
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