• Le véritable danger, c’est eux

     

     

    En 1961, M. Carpentier (à droite) a vécu le putsch des généraux depuis la base de Blida. Pendant trois jours il a été sans commandement. 

    SOURCE : http://www.lavoixdunord.fr/france-monde/le-putsch-des-generaux-depuis-la-base-de-blida-ia4576b0n640653

    Le comportement des appelés du contingent en 1961 est connu : c'est l'une des causes principales de l'échec du putsch des généraux et nous en sommes très fiers et nous disons aux vieilles badernes qui menacent la République que le peuple de France vous enverra pour l’éternité dans la poubelle de l’Histoire !!!

    L'une des vieilles badernes

    Le véritable danger, c’est eux

    Le véritable danger, c’est eux

    La tribune des généraux publiée dans Valeurs Actuelles le 21 avril prépare les troupes, l’opinion et les dirigeants à la possibilité d’un putsch. Elle sonde les éventuelles résistances, les accointances, les indifférences et les soumissions. Il faut toutes affaires cessantes les déshonorer en leur opposant un sursaut citoyen mais aussi en leur appliquant la loi. Toute indulgence à l’égard de ce type d’insubordination militaire est irresponsable. - Par la section LDH de l'EHESS.

    Le 21 avril 1961, à Alger, c’était un « quarteron de généraux ». À présent, ils sont vingt réclamant au bout du fusil « un retour de l’honneur de nos gouvernants » dans une tribune publiée dans Valeurs actuelles le 21 avril 2021. La coïncidence de la date n’est pas fortuite ; elle invite à penser la continuité d’une emprise de la pensée de l’extrême-droite dans l’armée, qui, dans un contexte favorable, s’expose sans ambages et sans ambiguïtés. Plus avant encore, en 1933, le slogan « Ordre, autorité, nation » de Marcel Déat se réincarne dans « honneur et patrie » de ces généraux à la retraite.

    Sans verser dans une analyse lexicale en règles, force est de constater que tous les ingrédients de la rhétorique d’extrême droite sont à l’œuvre dans cet appel au Président et aux élu·e·s du peuple.

    • Le thème de la décadence, nommée pudiquement délitement, a ses raisons et ses ennemis tout désignés dont le répertoire met dans le même sac des théories et des personnes : l’antiracisme, les théories décoloniales, les hordes de banlieue, des individus infiltrés et encagoulés.
    • Le thème de l’insécurité, puisque « la haine prend le pas sur la fraternité », insécurité contre laquelle le pouvoir en place « utilise les forces de l’ordre comme agents supplétifs et boucs émissaires »
    • Le thème de l’intolérable puisque « c’est la guerre raciale que veulent ces partisans haineux et fanatiques ».

    Face à ces délitements cumulés et exacerbés, ces généraux appellent à un sursaut et opposent à la pseudo guerre raciale, rien de moins qu’une guerre civile. Ils sont prêts à « soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation ». Ils menacent, car « si rien n’est entrepris », ils en appellent à « l’intervention de (leurs) camarades d’active dans une mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles et de sauvegarde de nos compatriotes sur le territoire national », phrase maurassienne s’il en est. Leur tribune prépare les troupes, l’opinion et les dirigeants à la possibilité d’un putsch. Elle sonde les éventuelles résistances, les accointances, les indifférences et les soumissions, façon militaire.

    On aurait tort de croire à un canular ou que cette lettre est désuète parce qu’écrite par des généraux en retraite, qui de surcroît ne craignent plus rien pour leur carrière. C’est en resituant leur appel dans une durée plus longue que se révèle la trame de l’idéologie d’extrême droite en action. Mais il y a plus. Ces généraux, qui brandissent l’honneur comme on brandit une arme, savent que leur appel dans le contexte actuel est un hameçon auquel peuvent se rallier les partisans d’un état autoritaire, voire militaire. Les exemples dans maints autres pays attestent la possibilité de telles transitions politiques ; que l’on songe, par exemple, à la Grèce où le 21 avril 1967, l’armée prenait le pouvoir. Et c’est donc sans étonnement que Marine Le Pen, candidate à la présidence de la République, leur apporte son soutien, validant de la sorte cette odieuse matrice idéologique rampante qui, à présent, se dévoile publiquement et entend passer à l’acte  :  «Je souscris à vos analyses et partage votre affliction. Comme vous, je crois qu’il est du devoir de tous les patriotes français, d’où qu’ils viennent, de se lever pour le redressement et même, disons-le, le salut du pays », écrit-elle dans Valeurs actuelles.

    Face à cette médiatisation, la ministre des armées s’est contentée de rappeler que les militaires ne doivent pas se transformer en militants, pour demander ensuite des sanctions. Le chef de l’État, chef des armées, lui si peu avare en paroles, s’en tient à un irresponsable silence. À gauche de l’échiquier politique, seuls Benoit Hamon, Jean-Luc Mélenchon et la CGT sont montés au créneau. Il serait aussi de l’honneur d’autres militaires de prendre la plume à leur tour pour se désolidariser de ces factieux.

    Le danger qu’ils voient partout a changé de camp : le véritable danger, c’est eux. Il faut toutes affaires cessantes les déshonorer en leur opposant un sursaut citoyen, mais également en leur appliquant la loi, car c’est sans nul doute la seule réponse qu’ils peuvent comprendre. Il faut donc veiller à ne surtout pas rentrer dans cette logique de guerre civile qu’ils appellent de leurs vœux ; défendre avant tout le cadre constitutionnel qui subordonne le pouvoir militaire au pouvoir civil, et rappeler que cette subordination implique le silence politique des militaires. Toute indulgence à l’égard de ce type d’insubordination militaire est irresponsable.

    SOURCE : https://blogs.mediapart.fr/section-ldh-de-lehess/blog/300421/le-veritable-danger-c-est-eux?utm_source=20210430&utm_medium=email&utm_campaign=QUOTIDIENNE&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-83-[QUOTIDIENNE]-20210430&M_BT=25840487733 

    Le véritable danger, c’est eux

    Une soixantaine

     SOURCE : http://cessenon.centerblog.net/6574483-Une-soixantaine#c26720534 

    C’est le nombre de personnes qui ont répondu ce vendredi 30 avril à une invitation lancée par la section de Béziers du PCF de se rassembler pour exprimer leur condamnation de l’appel à la sédition qui avait été publiée dans le magazine d’extrême droite Valeurs actuelles.

    Trois intervenants se sont succédé au micro. Nicolas Cossange a rappelé la genèse de l’affaire. Des militaires, la plupart à la retraite, ont signé une lettre qui est en fait une menace de Coup d’Etat. Prenant argument des difficultés gravissimes que nous connaissons ces factieux se proposent ni plus ni moins que de se substituer au pouvoir légal et d’appliquer une discipline militaire capable de maintenir un ordre qui se situe dans la résignation

    L’initiative a reçu un accueil favorable de l’extrême droite et d’une partie de la droite. Ainsi on a vu Marine Le Pen se saisir de l’occasion pour se réjouir publiquement d’une telle atteinte à la démocratie. Ménard de son côté n’a pas été en reste et a souhaité que l’armée soit déployée dans les banlieues pour résoudre, sans doute par des tirs bien ajustés, la sécurité à laquelle nous avons droit.

    Et Macron dans tout ça ? Chef des armées il ne s’est pour l’heure pas exprimé, sa ministre des armées ayant fini par envisager des sanctions contre ceux qui n’ont pas respecté le devoir de réserve auquel ils sont tenus.

    Cossange a appelé à poursuivre l’action pour l’exercice de la démocratie sans oublier la lutte pour les revendications. C’est qu’il n’y a pas de liberté sans justice sociale.

    A pris la parole après lui un ancien d’Algérie qui a vécu le putsch des généraux félons alors qu’il était sous les drapeaux. Il a relevé des similitudes et des différences. Parmi ces dernières si en 1961 l’opinion publique était acquise à l’idée qu’il fallait en finir avec cette guerre les problèmes de sécurité créent aujourd’hui des comportements favorables à l’illusion que la force armée pourrait être une protection.

    Ce ne sont pourtant pas les invectives populistes qui régleront quoi que ce soit. La sécurité demande  une réponse claire et décisive aux besoins de justice tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Il a par ailleurs communiqué une information concernant la présence le 26 mars 2021 à une cérémonie commémorant un drame consécutif à un mot d’ordre de l’OAS qui s’est soldé par des dizaines de morts. C’est une première que le gouvernement délègue un de ses membres à une telle initiative. Cela a quelque chose d’inquiétant !

    Raymond Cubells du Mouvement de la Paix a conclu les trois interventions. Il a souligné le besoin de paix et dénoncé l’engrenage de la violence dans notre société actuelle. Il a donné des exemples et estimé que l’armée ne saurait être un recours face aux problèmes auxquels nous sommes confrontés. Il a appelé à une autre conception entre les hommes que celle de la force telle que cela ressort de l’appel publié dans Valeurs actuelles. C’est vraiment dans une autre direction que nous devons nous orienter !

    Jacques CROS

    Michel Dandelot le 30/04/2021

    Félicitations à la soixantaine de personnes qui ont répondu ce vendredi 30 avril à une invitation lancée par la section de Béziers du PCF de se rassembler pour exprimer leur condamnation de l’appel à la sédition qui avait été publiée dans le magazine d’extrême droite Valeurs actuelles. A ma connaissance vous êtes les seuls en France, pour le moment à avoir manifesté. Alors un grand merci ! 

     

     

    « 58 % des Français d’accord avec l’appel à la rébellion ? Un article de Jacques CROS Habitant de Béziers 1er Mai à PARIS : des INDIVIDUS AGRESSENT violemment des manifestants de la CGT – 21 militants blessés dont 4 graves ! »

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