• Lyon, capitale de la Résistance, ne sera pas la vitrine de l’extrême-droite

     

    Lyon contre l’extrême-droite

    Lyon, capitale de la Résistance, ne sera pas la vitrine

     de l’extrême-droite

    Lyon, capitale de la Résistance, ne sera pas la vitrine de l’extrême-droite

     

    Au moment où s’ouvre à Lyon une école de l’extrême-droite, nous souhaitons associer tous les Lyonnais à notre réprobation, notre refus de voir Lyon salie par la venue de ce laboratoire de la haine. La ville de Lyon est en proie depuis de nombreuses années aux menées et aux violences de l’extrême-droite.

    Après avoir tenté de salir l'honneur de l’Université Jean Moulin, les tenants du racisme, de l’antisémitisme et du négationnisme développent une nouvelle stratégie. Des groupes identitaires tentent d’imposer un climat de tensions permanentes par des actions violentes dans le Vieux Lyon et pratiquent un prosélytisme xénophobe dangereux dans leurs réunions, manifestations, ou dans les stades de foot.

    Le Front National, dont le changement de nom ne suffit pas à laver quarante années d’affronts, d’outrages et d’injures aux valeurs de la France, a décidé de faire de Lyon une place forte de sa stratégie électorale.

    C’est à Lyon que Marine Le Pen a annoncé le nouveau nom de son parti. Aujourd’hui, c’est à Lyon que sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen, décide d’ouvrir une école destinée à former les cadres de l’extrême-droite en vue d’organiser les rapprochements idéologiques entre les droites identitaires, souverainistes, conservatrices et libérales. Nous, républicains, laïques et humanistes, refusons de voir notre ville, Lyon, tourner le dos à son histoire et à ses valeurs. Nous refusons d’assister sans rien faire à la prolifération de l’extrémisme par des officines affiliées à une tradition politique, qui prit les armes contre la France.

    Nous appelons tous les défenseurs de l’universalisme à mener à Lyon la bataille intellectuelle, morale et militante afin de faire savoir à l’extrême-droite qu’elle ne trouvera pas dans notre ville la tribune identitaire qu’elle espère. Nous appelons tous les citoyens à signer ce manifeste et à faire signer largement autour d’eux.

    Nous appelons tous les élus locaux et parlementaires de la ville et de la Métropole de Lyon à se joindre à nous pour signifier à l’extrême-droite qu’elle n’est pas la bienvenue dans la capitale de la Résistance, celle de René Leynaud, de Gilbert Dru, du colonel Chambonnet, de Jean Moulin, de Daniel Cordier, de Bertie Albrecht, de Lucie et Raymond Aubrac et de tous les soutiers de l’insoumission à la haine et à la xénophobie.

    Nous appelons de nos voeux à une mobilisation citoyenne, républicaine et universaliste, dont ce manifeste a l’ambition d’être le déclencheur.

    Lyon, capitale de la Résistance, ne sera pas la vitrine de l’extrême-droite

    La LICRA se mobilise à Lyon contre l’extrême-droite. Mario Stasi, Président de la LICRA, et Ari Sebag, secrétaire général, sont allés le 29 novembre à la rencontre des acteurs politiques et associatifs qui, autour d’Alain Blum et de la section Auvergne-Rhône-Alpes de la LICRA, ont engagé une mobilisation contre le développement et le prosélytisme de l’ultra droite à Lyon.

     

    Une situation préoccupante 

    Nous assistons à Lyon à plusieurs phénomènes qui convergent dans la même direction, et nous devons faire face à des mouvements qui ont entrepris de « coloniser » le Vieux Lyon pour en faire une base arrière de combats menés au niveau local, régional, national et européen. Prosélytes, ayant adopté une stratégie de séduction de la jeunesse, ces mouvements n’en sont pas moins violents, sur une base idéologique qui n’a pas varié. Il s’agit de groupes violents, racistes et antisémites à l’image de Bastion Social, émanation du GUD, dont le président fondateur a été condamné en première instance (appel en cours) en août dernier et dont le procès a montré l’affiliation de ce mouvement au néo-nazisme puisqu’on a retrouvé chez lui, outre un arsenal de matraques, de taser, et de bombes lacrymos, des cartes postales à l’effigie d’Adolf Hitler, de la Wehrmacht, des textes négationnistes qui réécrivent l’histoire d’Oradour-sur-Glane, de collaborateurs, de Léon Degrelle, l’Ave Europa un chant à la gloire de la Panzerdivision.

    A cela s’ajoute un élément de contexte plus récent, celui de la création à Lyon de la « Marion Maréchal Académie », l’ISSEP, une véritable « Fabrique » de cadres d’extrême-droite, qui, dans le quartier de la Confluence, prépare justement la Confluence de la droite extrême et de l’extrême-droite.

    Une prise de conscience : le Manifeste de la LICRA AURA 

    Le préalable à toute forme de réponse à cette situation, c’est la prise de conscience de la gravité de la situation et de la nécessité de ne pas mettre la poussière sous le tapis, de nommer les choses. L’extrême-droite radicale doit être désignée pour ce qu’elle est : raciste, antisémite, négationniste, xénophobe et homophobe.

    La LICRA Auvergne-Rhône-Alpes a pris l’initiative de lancer un appel, un manifeste pour réveiller les consciences auprès d’un certain nombre de décideurs et d’acteurs de la vie de la Cité, » qui vise à sonner la mobilisation contre la prolifération contre le développement de l’extrême-droite radicale. Les premiers signataires, parmi lesquels figurent Thomas Rudigoz et Jean-Louis Touraine, député, David Kimelfeld, président de la Métropole de Lyon, ont tenus à soutenir publiquement la démarche de la LICRA.

    Vous aussi, vous pouvez signer ce Manifeste en cliquant ici 

     

    Une urgence : la dissolution 

    Après avoir déambulé dans le Vieux Lyon aux côtés de Thomas Rudigoz, député du Rhône, et de Béatrice Gailliout, maire du 5ème arrondissement de Lyon, Mario Stasi a exprimé auprès des élus et de la presse une demande qui, pour l’heure, est restée sans réponse. Comme elle le fait depuis plusieurs mois, la LICRA demande aujourd’hui publiquement et solennellement la dissolution des mouvements identitaires radicaux dont l’activité contrevient aux dispositions de l’article L 212-1 du Code de la Sécurité Intérieure qui dispose que doivent être dissous les mouvements qui : « provoquent à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, soit propagent des idées ou théories tendant à justifier ou encourager cette discrimination, cette haine ou cette violence ». « Ou qui présentent, par leur forme et leur organisation militaires, le caractère de groupes de combat ou de milices privées » Quand des mouvements comme Bastion Social voit ses membres poursuivis pour des agressions racistes, à Marseille ou récemment à Clermont-Ferrand, quand leur leader, dont on a rappelé l’arsenal doctrinaire néo-nazi retrouvé chez lui, est condamné en première instance (appel en cours) pour provocation à la haine raciale, l’Etat doit dissoudre Bastion Social. Quand Génération identitaire affrète un bateau xénophobe pour jouer aux gardes-côtes pour refouler les migrants, quand Génération identitaire joue aux gardes-frontières à la place de nos douanes dans les Alpes, Génération Identitaire se comporte comme une milice privée qui doit être dissoute. La LICRA demande donc sur ces fondements au Gouvernement et à Christophe Castaner, Ministre de l’Intérieur, de dissoudre Bastion Social et Génération Identitaire.

    Une exigence : l’éducation et la formation

    Ces réponses à court et moyen termes seront vaines si nous n’inscrivons pas notre action sur le long terme. Ce que l’extrême-droite radicale veut inscrire dans les consciences d’une partie de la jeunesse, nous devons le combattre sur plusieurs générations grâce à un travail d’éducation. Pour cela, nous avons un combat culturel et politique à mener et nous avons besoin de l’Etat, évidemment, mais notre action de terrain ne serait rien sans les collectivités locales. C’est le sens du plan d’action que la LICRA AURA prépare avec David Kimelfeld, président de la Métropole de Lyon Ce plan d’action vise notamment à développer des actions concrètes d’éducation et de formation : Dans les établissements scolaires pour éveiller l’esprit critique des jeunes, à mettre en place des mesures de responsabilisation Avec la Protection judiciaire de la jeunesse, pour ramener dans le socle républicain des jeunes radicalisés, qu’il s’agisse de la tentation islamiste ou de la tentation de l’ultra-droite. Dans les clubs sportifs, afin qu’ils demeurent des lieux de fraternité et non pas des lieux où s’affronteraient les extrémismes Dans l’accueil des victimes et des plaignantsDans les formations des forces de l’ordre Dans l’action culturelle, levier d’émancipation qui doit aider les jeunes à sortir de l’enfermement identitaire auquel les extrémistes veulent les astreindre.


    Lyon, capitale de la Résistance, ne sera pas la vitrine de l’extrême-droite

    Dans les pas de Jean Moulin à Lyon

     75 ans après son arrestation

    A l’occasion des 75 ans de l’arrestation de Jean Moulin, le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon a proposé des parcours urbains sur les traces du célèbre résistant. Des immeubles où il avait des planques jusqu’aux restaurants où il retrouvait discrètement les autres membres du réseau.

    Il y a 75 ans, le 27 mai 1943 se tenait à Paris la première réunion du Conseil National de la Résistance. Le CNR, une idée du Général de Gaulle pour unifier les différents mouvements de la Résistance. Une mission complexe confiée à Jean Moulin qui en deviendra le premier président jusqu’à son arrestation à Caluire-et-Cuire le 21 juin 1943. Torturé par les nazis, Jean Moulin meurt le 8 juillet dans le train qui l’emmène en Allemagne.
    Le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation, associé au mémorial de Caluire et celui de Montluc a organisé toute une série de manifestations. Parmi elles, plusieurs parcours urbains dans les rues de Lyon à la découverte des lieux emblématiques de la Résistance comme le restaurant "Le Garet", où Jean Moulin rencontra pour la première fois celui qui allait devenir son secrétaire Daniel Cordier.


    Reportage : D.Wolfrom, A.Blanchard 

     

    Et puis il y a des lieux plus secrets, il faut dire que la topographie de Lyon et ses fameuses traboules (passages dans les immeubles d'une rue à l'autre) a grandement facilité le travail des réseaux clandestins en matière de communication mais aussi de dissimulation.

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