• Manifestations en Algérie : et la France dans tout ça ?

     

     

    Manifestations en Algérie : et la France dans tout ça ?

     

    En ce moment même il y a en Algérie comme en France de grandes manifestations... Ici c'est une photo d'Alger et quoi qu'il arrive nous n'oublierons jamais que la France coloniale a martyrisé ce pays pendant 132 ans, en commettant des crimes de guerre, 600 à 700 villages brûlés au napalm, autant d’Oradour-sur-Glane algériens, en brûlant des Algériens dans des fours à chaux ou dans des grottes à la manière des nazis, sans oublier les tortures de toutes sortes, sous toutes ses formes, avec la pitoyable « gégène », ou en jetant les Algériens les pieds dans un bloc de ciment depuis des hélicoptères « les épouvantables crevettes Bigeard », sans oublier les innombrables viols et en commettant des crimes contre l'Humanité a même osé dire d'une façon non sincère un certain président de la République avant qu'il ne soit élu...  Ce qui se passe donc en Algérie présente des similitudes avec ce qui se passe en France... Mais ça ne regarde que les Algériens, j'ajoute que l'ancienne puissance coloniale qu'est la France n'a surtout pas à s'en mêler à titre officiel et encore moins les nostalgiques extrémistes qui ne manqueront pas de baver leur haine en prétendant d'une façon mensongère que s'ils étaient restés là-bas les Algériens n'en seraient pas là. Non ce serait pire !!! Et pour conclure je souhaite que l'on puisse accueillir, si cela est nécessaire, tous les Algériens qui le demanderaient, ce serait un grand signe de reconnaissance et d'amitiés pour un peuple qui a tant souffert par la faute de la France coloniale et raciste.

    Michel Dandelot


     



    Manifestations en Algérie : et la France dans tout ça ?

    Manifestations en Algérie : et la France dans tout ça ?

    Rencontre entre le président français, Emmanuel Macron, et son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, à Alger le 6 décembre 2017. (DMITRY ASTAKHOV / APS)

    Pour l’instant, la France a peu réagi aux manifestations en Algérie contre la 5e candidature du président sortant Abdelaziz Bouteflika. "L’Elysée s’est naturellement abstenu de (les) commenter publiquement", observe "Libération" tandis que "du fait d’un passé colonial toujours à vif (…), la France est sans doute la plus mal placée", analyse « L’Opinion ».

    Manifestations en Algérie : et la France dans tout ça ?

    Manifestations en Algérie : et la France dans tout ça ?

    La perspective d’une crise politique en Algérie donne des sueurs froides à Paris. « On ne dit surtout rien et on serre les fesses » : telle est la ligne qui prévaut dans les milieux officiels de ce côté-ci de la Méditerranée, à la veille d’une semaine décisive. Depuis vendredi, des manifestants protestent contre la perspective d’un cinquième mandat du président Bouteflika, au pouvoir depuis 1999 et visiblement très affaibli. La situation politique semble totalement bloquée et l’économie de ce pays fortement dépendant des hydrocarbures se dégrade très vite. Le pouvoir perd ainsi les moyens d’acheter la paix sociale, comme il l’a fait depuis le début de la décennie. Certains en viennent même à redouter une évolution comparable à celle du Venezuela, au bord de la guerre civile, qui verrait des millions d’Algériens se réfugier à l’étranger. Donc en France.

    Alors que l’international est totalement absent du « Grand Débat » franco-français, on constate, une fois de plus, combien nous sommes directement concernés par le sort de nos voisins. L’indifférence n’est pas une option politique. Mais, du fait d’un passé colonial toujours à vif et souvent instrumentalisé, la France est sans doute la plus mal placée pour s’immiscer dans les affaires de l’Algérie. La prudence s’impose donc, comme la lucidité sur les responsabilités des dirigeants du pays. Il ne faut pas non plus céder au spectre d’une menace islamiste, qui n’est que le paravent du maintien en place d’un système à bout de souffle.

    Une bonne politique voudrait que l’Union européenne et les grands pays européens influents que sont l’Allemagne, l’Espagne ou l’Italie, puissent aider l’Algérie à sortir de cette impasse. Après tout, au Maghreb, le pire n’est pas toujours sûr, comme le montrent le succès de la démocratie en Tunisie ou celui des entreprises marocaines. Gageons que l’Algérie en est, elle aussi, capable.

    Manifestations en Algérie : et la France dans tout ça ?

    "En cas de manifestation, il est rappelé qu’il convient de se tenir à l’écart des cortèges et rassemblements de foule et de suivre les consignes de sécurité des autorités locales et l’ensemble des recommandations de ce site", explique le Quai d’Orsay à propos de la crise algérienne. Il s’agit évidemment là de conseils pratiques de bon sens. Mais l’on a connu des réactions plus politiques, que l’on cherche en vain sur le site internet du ministère français des Affaires étrangères...

    L’Algérie, le cauchemar de Macron, titrait le 25 février 2019 le site français de l’agence officielle russe Sputnik, reprenant un article (signé par le journaliste Vincent Jauvert) avec le même titre publié la veille dans L’Obs. "Le cauchemar du président de la République, c'est l'Algérie. C'était aussi celui de ses prédécesseurs. Les plus hautes autorités de l'Etat sont terrifiées par la perspective d'une grave déstabilisation de notre ancienne colonie après la mort de Bouteflika (président depuis 1999)", affirme dans l’hebdomadaire "un haut responsable français" qui n’est pas nommé.

    Risque d’une immigration "massive" ?

    Une confidence, précise L’Obs, qui "date de plusieurs jours avant les manifestations de la jeunesse algérienne contre un cinquième mandat du président grabataire". Conséquence : avec ces manifestations, "l’Algérie est plus que jamais le numéro un des préoccupations de l’Elysée". Lequel redouterait ainsi "les conséquences d’une déstabilisation de ce pays", observe Le Parisien.

    "Paris craint surtout qu’une crise politique ne pousse la jeunesse à l’immigration, comme en Tunisie après la chute de Ben Ali. S’agissant de l’Algérie, dont la moitié des 40 millions d’habitants a moins de 20 ans, le phénomène pourrait être massif", analyse Libération. En visite à Alger en décembre 2017, "Emmanuel Macron avait pu vérifier que le franchissement de la Méditerranée restait l’une des principales préoccupations des jeunes Algériens".

    La question du terrorisme

    Pour l’universitaire Benjamin Stora, spécialiste du Maghreb contemporain et président du musée national de l’Histoire de l’immigration, interviewé le 26 février sur France Inter, parler d’un cauchemar pour Emmanuel Macron avec la question migratoire relève "un peu (du) fake news (…) repris par Sputnik"

    Pour lui, le président Emmanuel Macron est confronté à une "équation impossible entre, d'une part, être dans un mouvement démocratique de soutien à la jeunesse algérienne, qui serait peut-être sa tentation naturelle, (...) (et d'autre part) la question du terrorisme (...), et la question de la guerre au Mali, dans laquelle la France est engagée".

    "L’Algérie a la plus grande frontière saharienne avec l’Afrique subsaharienne et la plus grande frontière méditerranéenne avec l’Europe (1400 km de frontière, c’est gigantesque !). C’est une armée stationnée sur ces deux frontières", poursuit l’universitaire. "Les militaires et les services de renseignement algériens sont d’actifs partenaires des Français dans la lutte contre le terrorisme", complète Le Parisien. Conclusion du quotidien : "Le désordre (en Algérie) compliquerait la situation des forces engagées dans l’opération Barkhane au Sahel contre les insurgés islamistes."

    Autre conséquence de la crise algérienne évoquée en France : celle d’une menace économique "puisque l’Algérie est l’un de nos principaux fournisseurs d’énergie (10% du gaz naturel importé)", dixit Libération.

    "Une déstabilisation de l’Algérie ouvrirait la voie à une sorte d’inconnue politique. Ce qui, par conséquent, se traduit par des hésitations, des silences et des observations très précises" du côté du pouvoir français, estime Benjamin Stora. 

     

     

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  • Commentaires

    1
    Mardi 26 Février 2019 à 15:40

    Bien sûr il est hors de question de revenir sur la légitimité de la lutte engagée par les Algériens contre le colonialisme, pour leur indépendance et leur dignité.

    Ceci étant ceux qui ont été capables d'en finit avec cette forme exacerbée de l'exploitation capitaliste n'ont pas su ou pu dégager leur pays de la logique d'un tel système.

    La situation socio-économique de l'Algérie présente des similitudes avec celle que l'on connaît en France, en Europe et dans le monde.

    Cette crise s'accompagne de corruption, qui empoisonne encore plus le paysage et qui permet aux bénéficiaires du système d'évacuer le fond du problème. Les choses concernent les peuples, de quelque rive de la Méditerranée qu'ils soient.

    La question du terrorisme, ne se résoudra pas par les forces armées mais par un autre ordre mondial que celui que nous subissons. Il est utilisé par ceux qui veulent conserver la même logique our garder le pouvoir et c'est aussi vrai en Algérie qu'en France.

    La question de l'émigration posée sans perspective de transformation profonde de notre monde actuel va venir au premier plan de la campagne des élections européennes qui se présentent. 

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