• France-Algérie, faut-il décoloniser l’espace public en éliminant tous les vestiges érigés à la gloire de ceux qui ont servi l’empire colonial en Algérie ?

     

     

    France-Algérie, faut-il décoloniser l’espace

    public en éliminant tous les vestiges érigés

    à la gloire de ceux qui ont servi 

    l’empire colonial en Algérie ?

    France-Algérie, faut-il décoloniser l’espace  public en éliminant tous les vestiges érigés à la gloire de ceux qui ont servi l’empire colonial en Algérie ?

    Depuis 2021 une pétition initiée par la Société Civile et des Historiens a appelé à bannir et à déboulonner la statue du Maréchal Bugeaud. Il est l’auteur des enfumades en Algérie. Une mémoire encore vivante aujourd’hui qui ne favorise pas l’apaisement entre les deux peuples algériens et français. Mais Emmanuel Macron ne le veut pas alors qu’en 2017 en tant que candidat à la présidence de la République il avait dit, lors d’une visite en Algérie « La colonisation est un crime contre l’humanité ». Dès élu il n'a jamais renouvelé cette vérité déshonorante pour ne pas froisser ses amis de droite et d’extrême droite... et même, peut-être d'ailleurs.

    N'oublions jamais que Bugeaud a été le précurseur des « fours crématoires nazis » sauf que c’étaient des grottes…

    Retour sur cette sombre partie de l’histoire coloniale avec :

    - Olivier Le Cour Grandmaison, historien, politologue, universitaire et auteur- de nombreux ouvrages

    - M'Hamed Kaki, président de l'association Les Oranges (92) 

     

     

     

     

    Marseille : l’école Bugeaud rebaptisée

    au nom d'un tirailleur algérien

    Marseille : l’école Bugeaud rebaptisée au nom d'un tirailleur algérien

    Le conseil municipal a voté en 2021 pour que l’école primaire du 3ème arrondissement porte désormais le nom d’Ahmed Litim, un trailleur algérien libérateur de Marseille. Il remplacera celui de Thomas Bugeaud, qui a joué un rôle décisif dans la colonisation de l'Algérie.

    Marseille : l’école Bugeaud rebaptisée au nom d'un tirailleur algérien

    "Marseille pourra se rassembler dans une vision partagée de notre mémoire où chacun retrouve une part de son récit dans le récit national", avait écrit Benoît Payan sur Twitter. 

    "Une école ne peut pas conserver ce nom car nous ne pouvons ni l’expliquer ni le justifier à nos enfants. A l’école on apprend à écrire, à lire, on apprend notre histoire".

    Le Maréchal Bugeaud a commis des horreurs lors des guerres en Espagne, dans la répression des mouvements démocratiques de 1834 à Paris puis lors de la conquête sanglante de l'Algérie brûlant des villages, enfumant des grottes où se cachaient femmes et enfants.

    La Ville de Marseille fait donc, comme il l'explique, le choix d'honorer "l'un de nos libérateurs, mort en héros à Marseille en 1944".

    Ahmed Litim, caporal de 24 ans engagé dans un régime de tirailleurs algériens, a été tué par un obus le 25 août 1944 au pied de Notre-Dame-de-la-garde, au cours d'un assaut porté contre les Allemands retranchés dans la basilique.

    Marseille : l’école Bugeaud rebaptisée au nom d'un tirailleur algérien

    De cette manière, le nom de Thomas Robert Bugeaud disparaîtra de l'école du 3e arrondissement. Ce maréchal est l’un de principaux acteurs de la conquête algérienne, connu pour avoir écrasé dans le sang les révoltes qui ont eu lieu au XIXe siècle.

    Ces noms que l'Histoire veut oublier

    Une pétition a été publiée sur le site change.org en février dernier pour demander le retrait de son nom des bâtiments officiels : "Bugeaud, ce sont les "enfumades" recommandées à ses officiers en des termes très clairs sur le but poursuivi : la destruction physique des « indigènes » [...] Bilan : près de 1000 morts", écrivent Olivier Le Cour Grandmaison, politologue, et M’Hamed Kaki, président de l’association mémorielle Les Oranges.

    Un mouvement de remise en cause de certains noms de rues s'est initié en France et dans le monde en 2020. Les pouvoirs publics prêtent de plus en plus l’oreille à ces préoccupations, et au message renvoyé par un nom controversé. Plus de parité, de diversité ou une légitimité historique écornée… les raisons sont multiples. 

    Les rues marseillaises sont elles aussi touchées par ce vent de changement, comme la rue Colbert, ou encore la rue Alexis Carell. Plus récemment, c'est l'avenue des Aygalades (15e) qui a changé pour prendre le nom d'Ibrahim Ali, en hommage à ce jeune homme tué par balles en 1995 par un colleur d'affiche du Front national. 

    SOURCE : https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/marseille-l-ecole-primaire-bugeaud-rebaptisee-au-nom-du-tirailleur-algerien-ahmed-litim-2099290.html 

     

    Marseille : l’école Bugeaud rebaptisée au nom d'un tirailleur algérien

    Mais il y a un mais…

    Polémique ou bien geste sincère ?

    «Chaque matin, les enfants rentrent sous un fronton où son inscrits à la fois la devise de la République – “liberté, égalité, fraternité” – et le nom de Bugeaud, ce qui est totalement contradictoire», ajoute le nouveau maire de Marseille qui indique aussi qu’il s’agit «d’une lecture critique de l’histoire, sans chercher à polémiquer, mais en prenant du recul et de la hauteur».

    Adjointe au maire et sénatrice à Marseille, Samia Ghali, d’origine algérienne, indique qu’il ne s’agit pas seulement de changement d’une plaque, mais d’un geste qui va aider la cité phocéenne à renouer avec sa véritable histoire. Toujours selon la même intervenante, rebaptiser l’école Bugeaud du nom d’un tirailleur algérien est un événement qui parle aux Marseillais, et qui leur dit : « regardez ce que vos ancêtres on fait, voyez comme vous pouvez être fiers d’être français, et fiers aussi, de vos origines »

    Je suis certaine que ce rappel de la grande histoire peut motiver les jeunes, en perte d’identité, de contribuer à faire rayonner Marseille ».

    Cependant, nos confrères d’El Watan on bien fait de souligner que l’école Bugeaud, qui est rebaptisée Ahmed Litim, est située dans le rue… Bugeaud, qui ne va pas, quant à elle, être rebaptisée. Pour rappel, le général Bugeaud a mis en place le politique de la terre brûlée, dont l’objectif était de dégoûter à jamais le population d’Algérie de toute résistance.  « Si ces gredins se retirent dans leurs cavernes, imitez Cavaignac aux sbéhas ! Enfumez-les à outrance comme les renards. », a conseillé le général Bugeaud à ses subordonnés dans le but de réduire les partisans de l’émir Abd El Kader, en 1845. ’’.

    SOURCE : https://www.algerie360.com/le-nom-dun-algerien-remplace-celui-du-general-bugeaud-a-marseille/ 

     

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  • Commentaires

    2
    Danièle Ponsot
    Jeudi 23 Février 2023 à 18:28

    C'est une bonne chose que ce changement de nom, révélateur d'une prise de conscience!

    1
    Cros Jacques
    Jeudi 23 Février 2023 à 16:04

    Ne rêvons pas, l'état de l'opinion publique en France à propos du colonialisme de la guerre menée en Algérie pour tenter de le perpétuer, lz racisme et la xénophobie qui par ces temps de crise meublent les esprits ne nous facilitera pas la tâche qui consiste à déboulonner les vestiges de notre passé colonial. C'est bien sûr dommage mais il nous faut gagner les consciences et ce ne sera pas facile !

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