• Message de vœux de l'ANPROMEVO (Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS)

     Message de vœux de l'ANPROMEVO (Association nationale pour la protection de la mémoire  des victimes de l’OAS)

    Message de vœux de l'ANPROMEVO (Association nationale pour la protection de la mémoire  des victimes de l’OAS)  

    Et l’avenir, pour l’Anpromevo, c'est dès demain 3 janvier 2015, à Alençon, avec l’hommage à Alfred Locussol, premier fonctionnaire de l’État assassiné par l’OAS sur le sol métropolitain le 3 janvier 1962. (Ici dévoilement de la plaque le 6 octobre 2012) 

     

    - à l’attention de Mesdames et Messieurs les adhérents, amis et correspondants

    de l’Association nationale pour la protection de la mémoire

    des victimes de l’OAS (Anpromevo) -

     

    2 janvier 2015.

    Commençant l’écriture de ce message, je m’apprêtais à dire : « L’année 2014 s’est effacée pour faire place à la suivante ». Mais l’effacement n’est pas de mise au regard de ce double travail que nous avons entrepris pour la mémoire et sur la mémoire des victimes que l’OAS a faites avant le cessez-le-feu en Algérie et, plus massivement encore, à partir du 19 mars 1962.

    L’année 2014 ne risque pas de disparaître de nos souvenirs car elle a vu partir des personnes dont la vie même et les témoignages ont constitué des vecteurs de transmission, nous apprenant à œuvrer pour toujours plus de justice et de vérité : le 23 février, Giselle Ould Aoudia, la dernière veuve de victime que comptait l’association ; le 22 mars, l’historien et militant citoyen Jean-Luc Einaudi ; le 4 septembre, Gilbert Bergeron, un adhérent discret, mais au passé éloquent ; le 14 septembre, l’ancien résistant, commissaire divisionnaire honoraire de la police nationale et historien Jacques Delarue ; le 1er novembre, Guy Fischer, qui, alors sénateur du Rhône, manifesta son soutien - exceptionnel de conviction - à la cause de la mémoire des victimes de l’OAS en leur dédiant rien de moins qu’une proposition de loi le 7 juillet 2010 et rappela, lors de sa déclaration devant la Haute Assemblée le 8 novembre 2012, la démarche entreprise par notre association « pour que ne soit pas occultée la responsabilité de l’OAS dans les événements de l’après-19 mars et pour que les nostalgiques, revanchards et autres tenants de l’Algérie française ne réécrivent pas impunément l’histoire et n’érigent pas des mausolées aux bourreaux. ».

    Hommage soit ici rendu à ces femme et hommes de bien.

    2014 aura heureusement été, par ailleurs, une année fructueuse, dont le bilan justifie quelques espérances.

    ***

    Parmi les acquis de l'année 2014, retenons :

    - la décision, longtemps attendue, du ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants, en date du 28 mars 2014, qui a fait de l'Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l'OAS la cinquantième association d’anciens combattants et victimes de guerre habilitée à ester en justice en application de l'article 2-11 du code de procédure pénale et de l'article 48-3 de la loi du 29 juillet 1881 modifiée sur la liberté de la presse ;

    - les multiples et fructueuses interventions tendant à déjouer le projet d’installation, dans une commune de la province d’Alicante (Espagne), d’une stèle ayant pour objet d’ériger Dovecar, Piegts, Degueldre et Bastien-Thiry en martyrs et héros de l’Algérie française (« Les causes défendues par les terroristes nous importent peu : leurs actes restent des faits criminels, qui tuent, mutilent, traumatisent », devait, pour sa part, écrire le directeur général de l’Association française des victimes du terrorisme à l’intention du maire de Polop en sorte qu’il révoque définitivement son autorisation initiale) ;

    - le dévoilement, le 6 octobre, par Mme Laurence Théry, maire du Touvet (Isère), d’une plaque apposée sur le monument aux Morts du cimetière communal en l’honneur et à la mémoire des victimes des actes terroristes commis par l’OAS, cérémonie organisée en présence notamment de M. Georges Bescher, vice-président du conseil général de l’Isère, de M. Daniel Wojkowiak, secrétaire national de la FNACA, de M. Gérard Raynaud, président du comité de Grenoble de la FNACA, de M. Jean-Philippe Ould Aoudia, président de l’association "Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons", de M. Marcel Favel, président de la section Crolles-Grésivaudan de la Ligue des droits de l’Homme, de M. Yvon Sellier, représentant "Ras l’Front Grenoble", et d’amis de l’Anpromevo, parmi lesquels quatre descendants de victimes de l’OAS.

    ***

    « Qui n'a pas de mémoire, n'a pas d'avenir » : c’est par ces mots que Mme le maire du Touvet, citant Primo Levi, concluait son allocution lors de cette belle manifestation.

    Et l’avenir, pour l’Anpromevo, c’est dès demain, à Alençon, avec l’hommage à Alfred Locussol, premier fonctionnaire de l’État assassiné par l’OAS sur le sol métropolitain le 3 janvier 1962.

    2015, c’est également une rencontre, dès ce mois-ci, avec le Secrétaire d'État chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire, auprès du ministre de la Défense, M. Jean-Marc Todeschini : un nouveau signe de considération à l’égard d’une catégorie de victimes de la guerre d’Algérie rarement accueillie et a fortiori invitée rue de Bellechasse et l’occasion d’en évoquer la reconnaissance par des actes forts, réglementaires ou symboliques.

    2015, ce seront également des colloques historiques, des rassemblements mémoriels, d’ores et déjà programmés, et, par ailleurs, une initiative à définir à l’effet de créer l’événement qui marquera le quatrième anniversaire, le 6 octobre prochain, de l’inauguration du monument dédié à nos victimes par la Ville de Paris dans l’enceinte du cimetière du Père Lachaise.

    2015, ce seront enfin des actions personnelles, auprès des cours et tribunaux administratifs, de descendants de victimes du terrorisme de l’OAS lorsque le respect dû à la dignité et à la mémoire de l’une ou plusieurs d’entre elles aura été violé par une collectivité publique.

    ***

    L’année 2015, en conclusion, sera une année aussi dense que les précédentes, au cours de laquelle la vigilance ne devra connaître aucun relâchement, tant les acquis sont fragiles (par exemple à Alençon), tant les provocations sont nombreuses (Béziers en est la sombre et plus récente illustration).

    Et parce que l’Anpromevo est attachée aux symboles de paix davantage qu’à tous autres, son assemblée générale annuelle devrait avoir lieu le 18 mars, jour anniversaire des Accords de cessez-le-feu en Algérie, ce dans le voisinage de l’administration centrale en charge du monde combattant et des victimes de guerre (Paris-7e).

    Que vive 2015 !

     

    Jean-François Gavoury

    Président de l’Association nationale

    pour la protection de la mémoire

    des victimes de l’OAS (ANPROMEVO)

    « Trois jours à Oran de Anne Plantagenet * À son adolescence, elle s’est rebellée contre « la nostalgérie » et surtout contre le racisme anti-arabe d’une partie de sa famille.Amis Harkis croyez aux valeurs de la République française qui finira par exaucer vos voeux et rejetez toujours les voix islamophobes des haineux extrémistes »

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