• "Morts pour la France ou morts inutiles ? "

     

    « Morts pour la France ou morts inutiles ? »

    « Morts pour la France ou morts inutiles ?

    La Place des Martyrs à Alger. (Photo d’illustration) | GETTY IMAGES 

    Témoignage. « On n’a pas fait la guerre en Algérie pour sauver notre pays, mais pour s’opposer à un désir légitime d’indépendance. »

    Pierre Daumas (Loire-Atlantique) :

    J’ai lu avec intérêt la réflexion « Morts pour la France dans l’anonymat » (O.-F. du 10 février). Ce courrier me ramène soixante-quatre ans en arrière, en 1958, quand j’avais 12 ans. C’est en effet le 6 octobre 1958 que mon frère aîné a été tué en Algérie, à Souk-Ahras, près de la frontière tunisienne, avec trois autres soldats.

    Il y était parti seulement quatre mois avant, en tant qu’appelé dans le cadre de son service militaire. Ses obsèques ont eu lieu plusieurs mois plus tard, dans ma petite ville du Loir-et-Cher, lorsque son corps a été rapatrié. Mort pour la France ? Cela a bien sûr été affirmé dans les discours officiels… Non, pas mort pour la France, puisque l’on ne faisait pas la guerre pour sauver notre pays, mais pour s’opposer au désir légitime de l’indépendance du peuple algérien.

    Je ne suis pas naïf, l’accès de l’Algérie à l’indépendance ne pouvait que très difficilement se réaliser dans un climat serein et en brûlant certaines étapes. Mais que d’occasions ratées, de temps perdu, de manque de courage politique pour préparer et réaliser une indépendance qui, de toute évidence, ne pouvait qu’advenir, de gré ou de force, dans une volonté commune de construction ou dans la guerre.

    Morts inutiles, oui je le pense. Cette mort de mon frère, et d’autres événements dans ma vie, m’ont fait aimer ce pays qu’est l’Algérie ainsi que des Algériens qui sont devenus des amis.

    C’est sans doute aussi pour cela que j’ai adhéré sans hésiter à l’Association des appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre, créée voici plus de quinze ans par des anciens appelés. Ils mobilisent leur retraite d’anciens combattants pour financer des actions de développement auprès d’associations en Algérie et témoignent dans les établissements scolaires en France, avec le souci de développer la fraternité et la réflexion sur la guerre et l’esprit de paix. Morts pour la France ? Non. Morts inutiles, oui certainement… mais qui ont, peut-être, malgré tout fait germer la vie.

     

    « Morts pour la France dans l’anonymat »

    « Morts pour la France dans l’anonymat »

    « Ils avaient vingt ans et ont été incorporés pour un « simple maintien de l’ordre », qui a duré vingt-sept mois pour beaucoup d’entre eux. » | ARCHIVES AFP

    Le décès d’un soldat de la force Barkhane en Afrique fait l’objet d’une grande médiatisation et ses obsèques donnent lieu à des reportages largement télévisés sur les grandes chaînes nationales. Ces célébrations sont nécessaires pour la mémoire des disparus ainsi que pour leurs familles. Elles le sont aussi pour forger notre conscience nationale.

    Lors de la guerre d’Algérie, des dizaines de milliers de soldats du contingent y ont perdu la vie. Ils avaient vingt ans et ont été incorporés pour un « simple maintien de l’ordre », qui a duré vingt-sept mois pour beaucoup d’entre eux.

    Ils n’étaient pas des militaires professionnels et ils étaient bien jeunes. Aujourd’hui, les camarades de ceux qui ont été tués à leurs côtés voient la différence de traitement que notre pays aura faite entre ses « morts pour la France », ceux d’hier et ceux d’aujourd’hui.

    D’un côté les honneurs, de l’autre la mort anonyme. Bien des familles de ces « petits gars » constatent qu’à l’époque, on faisait peu de cas de leur malheur. Des souvenirs douloureux tourmentent encore beaucoup de contemporains de ces événements, actuellement octogénaires. Pensons aussi à eux.

    Combien de bateaux de retour en métropole auront ramené des dizaines de cercueils dans leurs cales ?

    À l’époque, on ne communiquait pas sur le nombre de décès au combat. Les journaux faisaient état, de temps en temps, de « victoires françaises » sur le terrain.

    Tous ces dégâts humains pour quel résultat ? Une indépendance pour une population à qui on a toujours refusé la citoyenneté française dans ces trois départements où les uns, d’origine européenne, étaient citoyens alors que les autres, l’immense majorité, restaient des sujets. Ces derniers avaient les mêmes devoirs que les citoyens français, mais pas les mêmes droits.

    Et nos politiques de l’époque ont envoyé sur ce territoire notre jeunesse pour défendre l’indéfendable. Comme toujours, les responsables des conflits ont fait payer à leurs peuples – mais pas qu’à eux – les conséquences de leurs sanglantes expéditions.

    Citons Victor Hugo : « La guerre c’est la guerre des hommes. La paix c’est la guerre des idées. »

    « Guerre d’Algérie, les appelés n’avaient pas le choix »

    Guy Le Floch (Loire-Atlantique) :

    « Merci et bravo à votre lecteur  (O.-F. du 10 février). En effet, je suis entièrement d’accord avec son courrier nommé « Morts pour la France dans l’anonymat ». Bien que n’étant pas allé en Algérie durant mon service militaire classe 58 1 A, orphelin de guerre et pupille de la nation, j’ai quand même effectué vingt-huit mois sous les drapeaux.

    J’ai deux camarades qui se sont fait tuer en pénétrant dans une grotte où se trouvaient des combattants algériens et un autre s’est suicidé après ce qu’il avait enduré.

    Mes camarades n’avaient pas demandé à participer à cette opération appelée « maintien de l’ordre ». Ils étaient obligés d’y participer, contrairement aux soldats des opérations extérieures (Mali, Burkina, etc.) qui ont opté pour le métier des armes avec tout ce que comporte cette profession. Bien sûr, je compatis à la douleur de la famille et des amis. »

     

    SOURCE : https://www.ouest-france.fr/medias/ouest-france/courrier-des-lecteurs/morts-pour-la-france-dans-lanonymat-8ddfcd34-e573-4ee8-9858-515ade5fae4f

     

    Mon témoignage d'ancien appelé de la guerre d'Algérie "Pourquoi j'ai refusé la Croix du Combattant"

      
    Le témoignage de Jacques Pous, l’un de ceux qui ont dit NON.

    Pourquoi si peu de refus à faire la guerre ?

    Il ne faut pas oublier que la plupart des appelés sortaient de l’enfance (c’était le cas de la plupart de ceux que j’ai rencontrés au 24e RIMa) et ce n’est pas la lecture de Bled et de la grande presse, les discours lénifiants ou menteurs des politiques, des Églises et de la plus grande partie de ce que l’on appelle les élites qui allaient leur ouvrir les yeux. L’important, dans l’immédiat, c’était la bouffe et les "perms" (lorsque l’on a passé plusieurs jours dans une caserne, l’on est prêt à tout pour ne pas se faire punir et "se la faire" …) et, dans un avenir beaucoup plus lointain, compter à combien "au jus" l’on en était et "la quille, bordel", horizon ultime de la présence à l’armée, cri lancé avec dérision, par des centaines de milliers de jeunes, pour éviter de pleurer face à l’absurde. Le grand public et surtout les responsables de la politique de la France en Algérie n’avaient pas voulu, durant huit ans, entendre des gosses qui hurlaient leur souffrance, leur sentiment d’abandon et parfois même leur dégoût (Des rappelés témoignent) et maintenant ils étaient une nouvelle fois victimes d’une entreprise de récupération qui allait alimenter le silence dans lequel certains d’entre eux allaient s’emmurer.

    Tous, par contre, ont eu le sentiment de ne pas être compris et même parfois d’être jugés et condamnés lors de leur retour dans une société civile qui ne s’était intéressée à l’Algérie que lorsqu’un proche était concerné. Ils savaient que parmi eux ils avaient été nombreux à ne pas participer aux exactions, qu’il s’en était trouvé quelques-uns qui, comme des appelés le racontent à Patrick Rotman et Bertrand Tavernier, avaient bien traité des prisonniers, soigné des adversaires blessés, refusé de participer à la torture ou qui, comme le brigadier Monjardet, avaient été héroïques en refusant de tirer, malgré les ordres, sur des fellahs désarmés.

    Tous ceux-là ne pourront que refuser les généralisations dont ils étaient victimes et qui étaient la conséquence de l’amnistie accordée aux véritables coupables.

    Comment d’ailleurs pourrait-on juger des gosses auxquels l’on avait inculqué la soumission à l’autorité alors que l’on ne sait pas ce que, à leur place, l’on aurait fait. Pour ma part, en tous cas, je me refuse de me mettre dans la position du si : qu’aurais-je fait ou pas fait si … Ce qui compte, c’est ce que j’ai fait ou pas fait. C’est pourquoi il m’est difficile de juger les autres, en particulier ceux de ma génération, car je connais trop la part d’animalité et la part d’humanité qui hantent l’homme ; si j’avais été dans la même situation qu’eux, j’aurais, peut-être, agi comme eux. Cette problématique du « si » n’a, par ailleurs, aucun intérêt car il est à tout jamais impossible de savoir ce que l’on aurait fait si … Ceux qui prétendent le savoir s’illusionnent. Des enquêtes d’opinion ont d’ailleurs montré que, dans la génération de la paix, ils sont nombreux à proclamer que s’ils avaient été confrontés aux situations auxquelles ont été confrontés les appelés de la génération du feu, ils auraient refusé d’y participer ; à les entendre, si la même alternative leur était proposée, (11,5 % des élèves de terminale interrogés en 1977 par Jean-Pierre Vittori auraient opté pour la désertion), le chiffre fantaisiste des trois mille réfractaires serait donc aujourd’hui largement dépassé.

    Reste enfin une forte minorité qui a été victime de ce que l’on appelle le stress du combattant ou de la culpabilité de s’en être sorti ou encore du dégoût pour ce qu’ils avaient fait. Ce sont les véritables victimes d’une guerre que, dès 1955, Guy Mollet considérait comme "imbécile et sans issue" ; sans oublier ce qu’ont subi ceux d’en face qui, lors d’un conflit asymétrique sont dix fois plus exposés aux séquelles de la guerre. De nombreux travaux concernent les traumatismes des GI’s retour du Vietnam, d’Irak ou d’Afghanistan ; qu’en est-il des Vietnamiens, des Irakiens ou des Afghans qu’ils ont massacrés ? Qu’en est-il des Algériens, des réfugiés croisés en Tunisie, des Moudjahidins traumatisés par huit ans de guerre, des millions de personnes regroupées dans ce qui trop souvent ressemblait à des camps de concentration ? Peut-être qu’un jour les historiens se demanderont quelles ont pu être les séquelles lointaines de la guerre sur la population algérienne et sur un avenir de violences qui, là aussi, s’enracinent dans un passé qui ne veut pas passer.

    Quant à moi, j’avais choisi la trahison comme règle de vie : comment en effet ne pas trahir ses idéaux si l’on ne se résout pas, un jour, à trahir son pays. Toutefois, je n’ai pas eu immédiatement conscience qu’avoir pu dire NON, qu’avoir pu trahir en réalité et non en rêve, est une chance qui n’est pas donnée à tous ; l’obsession de trahir et la frustration de ne pouvoir le faire seront au cœur de mes engagements futurs. Combien de fois, par la suite, n’ai-je pas regretté de ne pouvoir refuser d’aller au Vietnam, de ne pouvoir refuser d’aller se battre en Irak ou en Afghanistan, de ne pouvoir désobéir à l’ordre d’aller bombarder la Serbie ou Gaza. De nombreux témoignages d’appelés du contingent mentionnent d’ailleurs le sentiment d’impuissance qui les étreignait lorsqu’ils étaient témoins de crimes contre lesquels ils avaient l’impression de ne pouvoir rien faire. Je ne voudrais pas, comme cela a été le cas pour eux, qu’un jour l’on vienne me dire que je suis responsable ou que je dois me repentir de crimes décidés et perpétrés par d’autres alors que l’on ne m’aurait jamais donné la parole et la possibilité de m’y opposer.

    Les associations d’anciens combattants, la FNACA ou l’UNC-AFN, au lieu de faire répéter par la dernière génération du feu les rites dérisoires du passé, auraient dû l’amener à demander des comptes à tous ceux qui, durant quarante ans, allaient continuer à diriger la France : eux, les décideurs politiques, ils savaient ce qu’ils faisaient. Ce n’est pas un hasard si ce sont d’abord les rappelés, ensuite les sursitaires et enfin les étudiants qui se sont le plus opposés au discours officiel. La grande erreur des tenants de l’Algérie française est d’avoir accordé des sursis ! Toutefois, plusieurs appelés, regroupés dans l’Association des anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre qui, eux, ont servi, durant de nombreux mois, "Au pays de la soif et de la peur" ne seront pas dupes et refuseront les décorations en chocolat (Carte, Croix et Retraite du combattant), telles ces médailles du travail que le système accorde aux prolétaires pour qu’ils se souviennent et se félicitent jusqu’à la mort d’avoir été exploités.

    Le communiste Étienne Boulanger, "insoumis sous l’uniforme", qui s’était résigné à servir après deux années passées en prison, refusera le certificat de bonne conduite et la médaille commémorative des opérations de maintien de l’ordre en Algérie que l’armée avait finalement décidé de lui attribuer. "Je ne me sentais pas une âme de médaillé, proclame-t-il. Le chien du régiment était à côté de moi. Je trouvais que ce chien, qui avait été dressé à mordre les Arabes sur commande, – le dressage n’avait pas marché pour moi – était plus méritant que moi. Je lui ai donc passé la médaille autour du cou". Quant à Jean Faure, il note dans ses carnets : « A Tizi Ouzou, dans la rigidité militaire, beaucoup à dire aussi sur les obsèques de ce copain. “Nous vous conférons la médaille militaire … la croix de la valeur militaire avec palmes …”, etc. Conférez tout ce que vous voudrez, ça ne vous coûte pas cher. Mais jamais vous ne rendrez la vie à Philibert, ni Philibert à sa famille ».

    Jacques Pous

    Mon témoignage d'ancien appelé de la guerre d'Algérie "Pourquoi j'ai refusé la Croix du Combattant"

     

    Henri Pouillot l’a dit et même écrit avant

     Emmanuel Macron

    «La colonisation est un crime contre l’humanité»

    Henri Pouillot l’a dit et même écrit avant  Emmanuel Macron : «La colonisation est un crime contre l’humanité»

     

    La droite, l’extrême droite et il faut ajouter ce qu’on appelle la fachosphère sont vent debout, criant au scandale contre les propos qu’a déclarés Emmanuel Macron, à Alger en 2017 « La colonisation est un crime contre l’humanité » avant lui Henri Pouillot, ancien appelé de la guerre d’Algérie, qui a été témoin de la torture à la villa Susini (terme exact : Sésini) à Alger avait envoyé une lettre ouverte à François Hollande (et je suis solidaire avec Henri Pouillot) dont voici un passage essentiel : « En particulier pendant la Guerre de Libération de l’Algérie, la France a une terrible responsabilité qu’elle n’a toujours pas reconnue, ni donc condamnée :
      Ce
    sont des crimes d’état  : du 8 Mai 1945 à Sétif / Guelma / Khératta les massacres qui ont fait plus de 40.000 victimes, du 17 octobre 1961 au Pont Saint-Michel à Paris où plusieurs centaines d’Algériens ont été massacrés, noyés dans la Seine, assassinés par la police, du 8 février 1962 au Métro Charonne à Paris où 9 militants pacifiques ont été assassinés par le Police
     
    Ce sont des crimes de guerre  : avec l’utilisation des gaz VX et Sarin (voir les témoignages publiés sur mon site : le premier et le second ), avec l’utilisation du napalm (600 à 800 villages ont été rasés : des Oradour-sur-Glane algériens !!!)

    "Morts pour la France ou morts inutiles ? "


     
    Ce sont des crimes contre l’humanité : le colonialisme, l’institutionnalisation de la torture, les viols, les exécutions sommaires (corvées de bois, "crevettes Bigeard"…), les essais nucléaires du Sahara, les camps d’internements (pudiquement appelés camps de regroupements qui ont fait des centaines de milliers de morts)… Alors Monsieur le Président, avant de donner des leçons de droits de l’homme comme vous venez de le faire, la parole de la France dans ce domaine aurait un autre poids si vous aviez fait les gestes symboliques nécessaires de reconnaissance et de condamnation de ces crimes commis au nom de notre pays. Dans quelques mois, ce sera le 60ème anniversaire de la Bataille d’Alger où l’Armée Française a généralisé les exactions, ne serait-il pas plus que temps que la France, par votre intervention intervienne dans ce sens ? »

    "Morts pour la France ou morts inutiles ? "

    Illustration de ce à quoi ressemble une Crevette Bigeard  

    L’expression « crevettes Bigeard » désigne les personnes qui auraient été exécutées lors de « vols de la mort », en étant jetées depuis un hélicoptère en mer Méditerranée, les pieds coulés dans une bassine de ciment, lors de la guerre d’Algérie, plus particulièrement pendant la bataille d’Alger en 1957. 

    La Villa SUSINI (SESINJ), un lieu symbolique, d’un lourd passé 

    Henri Pouillot l’a dit et même écrit avant  Emmanuel Macron : « La colonisation est un crime contre l’humanité »

    « C’est dans cette Villa, à Alger, que je me suis retrouvé à effectuer la fin de mon service militaire, pendant la Guerre d’Algérie, de juin 1961 à mars 1962.
    Ce lieu fut utilisé, pendant les 8 années de cette guerre, sans interruption, comme centre de torture. »

    Henri Pouillot


    Mon témoignage d'ancien appelé de la guerre d'Algérie "Pourquoi j'ai refusé la Croix du Combattant"

    Ce sera ma conclusion

     

    Pourquoi j’ai refusé la

     

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    Ma participation à cette guerre d’Algérie j'y étais opposé, je l’ai donc subie et je le regrette,  quant à mon statut de combattant, j'ai été contraint de l'accepter...

    Ceux qui ont participé à la seconde guerre mondiale, c'était leur devoir ou d'autres qui se sont engagés dans la Résistance ou ont rejoint l’armée de la France Libre pour combattre le nazisme. Ils choisirent, et firent là actes de citoyens libres et responsables. Si j’avais été dans ce cas-là j’aurai accepté la croix du combattant… mais en aucun cas pour la sale guerre coloniale d’Algérie…

    Je refuse de considérer les anciens des guerres coloniales de la France comme des combattants au même titre que ceux qui se sont engagés pour des causes justes ? (contre le nazisme par exemple). Les appelés et rappelés sont des victimes des politiciens pro-coloniaux de l'époque.

    La croix du combattant je l'ai refusée parce qu'en Algérie on ne défendait pas la France mais l'Empire colonial.

     

     Mon témoignage d'ancien appelé de la guerre d'Algérie "Pourquoi j'ai refusé la Croix du Combattant"

    A la place de la croix du combattant je suis fier de voir la colombe de la Paix

     

    « Accords d'Evian : une "mémoire discrète" 60 ans plus tardRevue de presse française et aussi celle que vous ne verrez jamais en France !!! »

  • Commentaires

    3
    Mardi 22 Février 2022 à 16:42

    Joli poème qui engendre beaucoup d'émotion !

    2
    Yvon
    Mardi 22 Février 2022 à 13:24

    Un hommage écrit   par la sœur de  l'un de nos camarades disparus morts pour la France en Algérie

     Leurs vies s'épanouissaient et ils avaient vingt ans.

    Le soleil rayonnait au ciel de leur printemps,

    travaillant à la ville, à l'école ou aux champs,

    ils créaient, bâtissaient leur avenir naissant.

    Mais à cet âge là, leur vie fut projetée

    dans une guerre absurde, inique, et contestée

    par le mensonge odieux de tant de décideurs

    prônant les interêts des colonisateurs.

    Pour défendre des biens dont ils n'avaient que faire,

    les jeunes de vingt ans ont vécu un calvaire.

    Nos frères, nos amis sont tombés au combat.

    les jardins fleurissaient, mais eux mourraient là-bas.....

    Ce sont des monstres ceux qui décident la guerre

    et n'ont pas le courage eux-mêmes de la faire.

    Ils apportent, la ruine, la misère.

    N'ont-ils donc jamais vu sangloter une mère ?....

    Sur tant de vie perdues, que de larmes versées!

    Que d'autres plus amères souvent refoulées !

    Quand une guerre ignoble est passée sous silence,

    la révolte s'ajoute à la désespérance.

    Nous gardons de nos frères de pieux souvenirs

    et n'oublierons jamais qu'ils furent des martyrs.

    Ils ne voulaient que vivre et ils sont morts pour rien.

    De leur vie si précieuse fut coupé le lien.

    Tués dans cette guerre oubliée de l'histoire,

    ils ont bien mérité, que vive leur mémoire.

    Hélas ! Leur souvenir s'éteindra pour toujours,

    reposant à jamais dans l'abîme des jours...

    ANNE MAILLET

    1
    Mardi 22 Février 2022 à 12:01

    Déjà à propos de la guerre de Anatole France avait dit "On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels" ! Une affaire qui revient dans l'actualité avec ce qui se trame autour de l'Ukraine.

    Eh bien sûr la citation d'Anatole France est encore plus vrais pour les appelés du contingent qui ont perdu leur vie en Algérie. Ils ne sont pas "morts pour la France" mais ont été victimes de la cécité de nos dirigeants de l'époque !

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