• « N’oublions jamais lorsque les fascistes d’extrême droite prennent le pouvoir ils ne le rendent pas »

     

    « N’oublions jamais lorsque les fascistes

    d’extrême droite prennent le pouvoir

    ils ne le rendent pas »

    Hier des militants d'extrême-droite veulent

    perturber la manif du Front Populaire

    la foule les repousse !

    Larmes, désespoir, résistance... ce que ces

    Français feraient en cas de victoire du RN

    LÉGISLATIVES - À trois jours des législatives, la mobilisation ne faiblit pas. Des milliers de personnes se sont de nouveau rassemblées contre l’extrême droite place de la République, à Paris, ce jeudi 27 juin au soir. Cette fois, pas de cortège mais un rassemblement festif, ponctué de concerts et de prises de parole de personnalités (Judith Godrèche notamment) et de militants. Ils ont été nombreux à répondre à l’appel de médias engagés à gauche (Mediapart, Politis, Arrêt sur images…, de syndicats (CFDT, CGT, Confédération paysanne, FSU...) et de nombreuses associations (Attac, Greenpeace, Abbé Pierre…) Sous le soleil et au son des chants militants, l’ambiance était au soutien du Nouveau Front populaire. Elle était surtout à la mobilisation contre le Rassemblement national de Jordan Bardella, largement en tête des intentions de vote est donné largement favori dans les sondages. 

     

     

    Montée du RN en France : témoignages

    de Français d’origine algérienne inquiets

    Le premier tour des élections législatives françaises aura lieu dimanche 30 juin. Le second tour est prévu le 7 juillet. Le Rassemblement national, parti d’extrême-droite, est donné largement en tête dans les sondages. De quoi inquiéter fortement les Algériens de France dont certains songent à quitter le pays. « Je vis, je pense, je ris français… mais je refuse d’être spectatrice du rejet de mes enfants comme mes parents l’ont été », explique une avocate d’origine algérienne.

    La montée en puissance du Rassemblement national (RN) a suscité une véritable onde de choc en France, notamment parmi les membres de la diaspora algérienne qui sont dans le collimateur du parti de l’extrême-droite, qu’ils soient binationaux ou détenteurs de titres de séjour.

    Le RN (ex-Front national) a été fondé par Jean-Marie Le Pen, un ancien militaire accusé de torture en Algérie. Il est également partisan de l’Algérie française. Aujourd’hui, le parti est dirigé par sa fille Marine Le Pen. À plusieurs reprises, elle a fait des déclarations hostiles à l’Algérie et aux Algériens.

    D’ailleurs l’abrogation de l’Accord de 1968 sur l’immigration algérienne figure en bonne place dans son programme.

    Après la victoire du RN aux élections européennes qui se sont déroulées le 9 juin dernier et à quelques jours des élections législatives dans lesquelles le parti d’extrême-droite est donné vainqueur, une forte inquiétude s’est emparée des Français d’origine algérienne à la veille des élections législatives, au point que certains songent à quitter l’Hexagone. Des témoignages rapportés par le média français La Vie résument ce désarroi.

    Montée du RN en France : « Ça rappelle

    les année 1930 » 

    Pour Sofiane Si Merabet, 43 ans, Français d’origine algérienne, la montée du RN et la perspective de le voir remporter les législatives rappelle l’ambiance qui a régné sur l’Europe pendant « les années 1930 ». Pour lui, le RN constitue un véritable « danger » pour la démocratie en France.

    Ce Français d’origine algérienne reste toujours attaché à la France où il a grandi même s’il a déjà quitté le pays pour s’installer à Dubaï. Le 9 juin dernier, il a voté pour les élections européennes et il compte encore voter dimanche prochain pour faire barrage au RN.

    Sofiane Si Mrabet, qui a étudié à Sciences Po et qui a travaillé à l’ambassade de France à Alger, confie dans son livre intitulé « L’Arabe Confus » qu’il a quitté la France afin « d’avancer sans se renier », ce qu’il a pu visiblement faire à Dubaï, un pays avec « une population constituée à 90 % d’étrangers ».

    Français d’origine algérienne : marre

    de toujours « compenser » leurs origines 

    Pour Karima, 37 ans, une Française dont le grand-père est venu d’Algérie dans les années 1950, vivre en France en étant d’origine algérienne est synonyme de toujours devoir « compenser son nom, son visage et son prénom ».

    Pour elle, la montée du RN et sa probable victoire aux législatives du 30 juin ne serait que la goutte d’eau qui fera déborder le vase et qui poussera beaucoup de Français d’origine algérienne à quitter la France.

    La jeune femme dénonce les « stéréotypes » et s’indigne devant « un climat ambiant et des propos antimusulmans permanents et décomplexés ». Craignant le pire pour son avenir et celui de ses enfants, elle envisage depuis 4 ou 5 ans de quitter la France pour le Canada avec son mari ingénieur.

    Karima « ne supporte plus » le regard accusateur porté sur la diaspora musulmane comme si elle était de mèche avec le terrorisme rien que parce qu’elle tient à sa religion. « Je ne peux plus regarder la télévision : tout tourne autour de l’islam, comme si c’était le premier problème des Français », s’est-elle indignée.

    Français musulman : « Une relation à sens unique

    avec la France » 

    Et comme si ce climat hostile n’était pas suffisant, vient s’ajouter le spectre d’une victoire du RN aux législatives et de voir un ministre de la Justice issu du parti d’extrême-droite fondé par Jean-Marie Le Pen et d’anciens nazis.

    « Le droit du pays des droits humains va-t-il servir des idéologies racistes et xénophobes ? », se demande cette Française d’origine algérienne, sans tout de même vouloir rester en France pour avoir sa réponse.

    « Je vis, je pense, je ris français… mais je refuse d’être spectatrice du rejet de mes enfants comme mes parents l’ont été ». Pour elle, la relation des Français musulmans avec la France est « à sens unique », et il serait peut-être temps de la rompre pour voir si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs.

    « Toi, Mohamed, tu n’es pas comme

    les autres bougnoules » : le récit glaçant d’un journaliste

    français

    La parole xénophobe en France se libère à mesure qu’approchent les élections législatives des 30 juin et 7 juillet.

    Les sondages donnent le Rassemblement national (RN, extrême-droite) vainqueur et les racistes de tout bord redoublent de véhémence dans leurs attaques contre les immigrés et les Français d’origine étrangère, ciblant particulièrement les musulmans, les Africains, les Arabes, les Algériens

    Des journalistes issus de ces communautés ne sont pas épargnés. Sur France 5, certains de leurs témoignages ont été diffusés. Ils sont tout simplement glaçants.

    Mohamed Bouhafsi, journaliste français d’origine algérienne, victime d’insultes racistes 

    Pour Mohamed Bouhafsi, journaliste du même média, il n’y a pas de doute, la parole raciste s’est davantage libérée après le 9 juin, jour de la victoire du RN aux élections européennes.

    « Quand j’entends sur certains plateaux que la parole raciste ne se libère pas, ça me touche, parce que c’est des messages qui arrivent 4, 5 fois par jour. Avant, ça arrivait une fois par mois », a témoigné Mohamed Bouhafsi.

    Les messages qu’il reçoit quotidiennement sont « sale arabe », « racaille », « rentrez chez vous », « les Africains ne s’intégreront jamais… »

    Et la nouveauté, ce n’est plus « virtuel ». Les gens tiennent des propos racistes alors qu’ils sont filmés. Le journaliste cite cet individu qui lui a dit en face : « Toi, Mohamed, tu n’es pas comme les autres bougnoules ».

    « À la présidentielle 2022, je n’ai pas vécu ça », assure le journaliste originaire d’Oran, en Algérie. « Je veux bien qu’on arrête de m’essentialiser en fonction de mon prénom, de mon nom, de ma prétendue origine ou de ma prétendue religion », réclame-t-il.

    La parole raciste se libère en France : « La situation est grave » 

    Sur le même plateau, d’autres témoignages de journalistes ont été diffusés.

    Karim Rissouli, journaliste de France 5 également, a reçu chez lui une lettre similaire qu’il a décidé de partager. Il est question du « peuple français historique » qui en a assez « de tous les bicots ».

    Nassira El Mouaddem, ancienne présentatrice du journal de France 2, n’a pas été épargnée. Elle a partagé la lettre reçue par Karim Rissouli et une autre reçue par sa mère à elle il y a un mois.

    La journaliste française d’origine marocaine a été traitée de « grosse truie », on lui a demandé de « se casser à l’étranger » et il semble que c’est la même personne qui a écrit les deux lettres.

    « Regardez les insultes que nous recevons, regardez ces attaques immondes. Quelle misère », écrit-elle sur X.

    Présent sur le plateau de France 5, l’homme politique François Bayrou a trouvé la situation « très grave ».

    « Des millions de personnes sont venues en France car elles pensaient que la France est protectrice sur ces sujets-là, Aujourd’hui, ils en pleurent (…) Tout l’univers qu’ils ont construit… c’est comme si on brisait leur rêve de France. Je trouve que c’est très grave », a dénoncé le président du MoDem qui fait partie de la coalition présidentielle pour les élections législatives 2024.

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    « Algérie, ne pas oublierDivine, victime de racisme : des personnalités de gauche au soutien de l'habitante »

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