OAS ARCHIVES INÉDITES RÉVÉLATIONS

Tel est le titre du dernier ouvrage publié par Jean-Philippe Ould Aoudia aux Éditions Tirésias-Michel Reynaud. Le livre est préfacé par Sylvie Thénault, agrégée d’histoire, directrice de recherches au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), spécialiste de la guerre d’indépendance algérienne, ses travaux ont été couronnés par le Prix Malesherbes (2002) et par l’attribution de la Médaille de bronze du CNRS (2005). Nous en citons quelques lignes.

« Archives inédites » : le titre choisi par Jean-Philippe Ould Aoudia rend fidèlement compte du contenu de son livre. Car « inédites », oui, les archives qu’il publie et commente ici le sont […].

Pour mesurer la justesse du titre, il faut lire les pages qui suivent en ayant à l’esprit ce que Jean-Philippe Ould Aoudia savait avant 2021. Il faut donc relire l’Assassinat de Château-Royal, publié en 1992, par le même éditeur […].

Je me retiens de dire ce qui m’a le plus frappée, personnellement, afin de ne pas déflorer le contenu du livre auprès de celles et ceux qui s’apprêtent à s’y plonger. […].

Jean-Philippe Ould Aoudia a la défense de la République chevillée au corps. C’est ainsi qu’il faut lire les chapitres revenant sur les questions politiques et mémorielles […].

Pourquoi et comment des tueurs et leurs partisans irréductibles de l’Algérie française ont-ils fini par être amnistiés voire parfois réhabilités ou à tout le moins défendus ? […].

Comme historienne, j’ai bien des débuts de réponses, à puiser notamment, je crois, dans l’histoire des cultures politiques françaises, en particulier dans celles des droites et de leur recomposition. Au contraire de Vichy, jamais l’Algérie française n’a fait l’objet d’un désaveu consensuel […].

C’est donc en historienne que je souhaite finir. Les archives nouvellement disponibles augurent bien des renouvellements. Puissent les défenseurs de la liberté d’accès aux archives se saisir des droits acquis, se rendre dans les salles de lecture trop peu fréquentées et contribuer à cette passionnante quête qu’est la recherche historique ; et ce d’autant plus quand elle fait sens au présent ».

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La Note que Jean-Philippe Ould Aoudia adresse à son lectorat se termine par des lignes très actuelles. En effet, l’OAS fut une organisation terroriste et raciste issue de l’extrême droite en 1961-1962, extrême droite qui risque aujourd’hui d’accéder au pouvoir. Il faut lire ces pages d’une terrible actualité, pour savoir ce dont ses partisans sont capables de commettre.

« Des dossiers, en lien avec les enquêtes judiciaires réalisées par la police et/ou la gendarmerie, permettent de retracer l’itinéraire de criminels représentatifs des factions civiles et militaires de l’OAS, depuis la commission de leurs attentats qui ont menacé la signature des Accords d’Évian entre l’Algérie et la France ainsi que la vie du Chef de l’État, jusqu’à leurs décès. Outre ces archives étudiées en détail, d’autres pièces ont été également consultées permettant d’élargir l’étude sur des aspects méconnus de l’Organisation terroriste et sur plusieurs de ses acteurs. 

Ces archives déconstruisent définitivement le patriotisme du récit sur l’OAS, tant il comporte de multiples et fortes distorsions au regard des sources, mais aujourd’hui encore magnifié par ses admirateurs. 

À la lecture des documents déposés aux Archives nationales à Pierrefitte-sur-Seine, on mesure la fragilité de notre démocratie menacée par cette Organisation d’extrême droite dressée contre la Nation dans le but de supprimer la République, dont le maintien n’a reposé que sur un très petit nombre d’hommes qui ont rempli jusqu’à la mort la mission qui leur avait été donnée, et auxquels il serait temps qu’un hommage national soit enfin rendu. 

L’intérêt des informations que cet ouvrage porte au grand jour et à la connaissance de tous, réside dans la sûreté qui s’y attache liée à leur provenance, et au fait qu’elles n’ont jamais été publiées. » 

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Commander ce livre c’est soutenir un éditeur courageux, jamais invité par les médias. C’est donc défendre aussi la liberté d’expression chaque jour un peu plus menacée.