• Oran se souvient du carnage perpétré par l’OAS en 1962 *** Le 2 mars 1956, le Maroc accédait à son indépendance

     

    Mémoire

    Oran se souvient du carnage perpétré

     par l’OAS en 1962

     

     

    Le wali d’Oran, Mouloud Cherifi, a présidé, hier, une cérémonie de commémoration du 56e anniversaire du carnage commis par la sinistre organisation criminelle, l’organisation armée secrète (OAS), le 28 février 1962, au quartier populaire de Mdina Jdida.

    Moudjahidine, enfants de chouhada et responsables locaux se sont recueillis devant la stèle érigée sur les lieux du drame à la place Tahtaha, déposant des gerbes de fleurs et récitant la «Fatiha», à la mémoire des victimes de cet abominable acte criminel.

    La voiture piégée, vicieusement postée au coin du café ”Boulahia” dans cette Tahtaha très fréquentée par les algériens, en ce jour de Ramadhan, avait fait au moins 85 morts, des centaines de blessés et une dizaine de disparus. 

    L’attentat a été commis le mercredi 28 février 1962 vers la fin de l’après-midi à quelques heures de la rupture du 23e jour de Ramadhan. Il était un peu moins de 17 heures quand deux terribles déflagrations se sont fait entendre : les deux obus 105 placés dans les deux voitures piégées venaient de semer la mort la plus horrible.

    Des deux voitures piégées, on n’a pu trouver que la partie avant d’une Peugeot 403 camionnette bâchée, quant à la deuxième, elle était difficilement identifiable, entièrement pulvérisée par la charge explosive qu’elle transportait. Le bilan a fait état de plus de 80 victimes et des centaines de blessés. Un véritable carnage : des corps déchiquetés, des cadavres d’hommes, de femmes et d’enfants horriblement mutilés, du sang et des morceaux de chair humaine projetés sur plus d’une centaine de mètres.  

    Tegguer Kaddour

    Source : http://www.elwatan.com/regions/ouest/oran/oran-se-souvient-du-carnage-perpetre-par-l-oas-en-1962-01-03-2018-363569_135.php 

     

    Le 2 mars 1956, le Maroc accédait à son indépendance

    Rappel historique 

    Depuis la signature du traité de Fès en 1912, le Maroc était un protectorat français. Or, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les revendications indépendantistes s’intensifiaient. Déjà en 1943, le président américain Franklin Roosevelt avait encouragé le sultan marocain Sidi Mohammed ben Youssef dans sa volonté d’indépendance. Puis, à partir de 1947, ce dernier prend ses distances à l’égard du protectorat, fait l’éloge de la ligue arabe et soutient l’Istiqlal, parti de l’indépendance.

    Cependant, la nomination du général Juin, chef d´État major général de la défense nationale (1947), puis du général Guillaume (1951) comme représentants officiels du gouvernement français à Rabat, montre que la France n’est pas prête à abandonner le Maroc. Dès 1951, le général Juin, soutenu par les colons conservateurs français, menace de destitution Sidi Mohammed Ben Youssef s’il ne désavoue pas l’Istiqlal. Sous la contrainte, le sultan cède et déclare se distancer des nationalistes.

    Toutefois, les indépendantistes continuent leur lutte et créent le Front national marocain. Dans les mois suivants, les tensions ne cessent de monter. Entre 1952 et 1953, plusieurs manifestations anti-françaises sont réprimées dans le sang. En décembre 1952, les États arabes réussissent à faire inscrire la question marocaine à l’ordre du jour de l’Organisation des Nations unies (ONU).

    Néanmoins, en 1953, à la suite d’une intrigue du pacha de Marrakech, le Glaoui, fidèle ami de la France, Sidi Mohammed Ben Youssef est enlevé du palais et exilé à Madagascar. Le lendemain, il est remplacé par Ben Arafa, candidat du Glaoui. À partir de ce moment, les nationalistes intensifient leur action et les attentats se multiplient.

    Devant la détérioration accélérée de la situation, le gouvernement français est de plus en plus mal à l’aise face à la pression internationale et décide de faire revenir le sultan. Dès lors, les choses vont se précipiter. Le 6 novembre 1955, le ministre français des Affaires étrangères, Antoine Pinay, et Sidi Mohammed Ben Youssef signent les accords de La Celle-Saint-Cloud, prévoyant le retour sur le trône du sultan, sous le nom de Mohammed V, et l’indépendance du Maroc.

    Dix jours plus tard, Mohammed V rentre triomphalement à Rabat. Le 2 mars 1956, Christian Pineau, pour le gouvernement de la République française, et Mbarek Bekkaï (Si Bekkaï) au nom de Sa Majesté Mohammed V, sultan du Maroc, procèdent à la signature de la Déclaration commune franco-marocaine rendant caduc le traité de protectorat de 1912. Le Maroc accède dès lors à  son indépendance.

    SOURCE : https://oumma.com/2-mars-1956-maroc-accedait-a-independance/?utm_medium=oumma&utm_source=pushnotification&utm_campaign=pushnotification 

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  • Commentaires

    2
    Vendredi 2 Mars 2018 à 20:12

    Rappel salutaire sur le pouvoir de nuisance de l'extrême droite !

    Je crois me rappeler que l'OAS est ensuite allée mitrailler des blessés dans les hôpitaux. Assassiner aussi un médecin gynécologue qui refusait de quitter Oran et l'Algérie et travaillait dans sa clinique d'accouchements, ainsi que parturiantes et infirmières parce qu'il soignait les méchants Arabes, êtres inférieurs selon leurs critères jamais reniés ! 

    Le Général Katz, envoyé à Oran par De Gaulle, et adoubé par le Général Ailleret, a écrit un livre sur cette terrible tragédie. Les Pieds Noirs le surnomment le boucher d'Oran !

    Il avait fallu donc, trente ans après les douloureux événements qu'avait vécus Oran, sous la terreur des commandos OAS, pour que le général J. KATZ se décide de sortir de son silence et lever tant soit peu le voile sur un épisode des plus dramatiques de la guerre de libération nationale, dont il a été non seulement le témoin privilégié mais aussi l'un des principaux antagonistes. Par ailleurs, tout au long de ce livre, on s'aperçoit aisément que la conception de l'honneur chez ce général de 55 ans, alsacien de surcroît, prouve à souhait qu'elle n'était pas une simple gasconnade de méditerranéen. Son refus de rallier les généraux mutins en 1961, lui a valu la confiance du général De GAULLE. L'auteur a par ailleurs, tenu à expliquer l'attitude qui fut sienne vis-à-vis des différents protagonistes lorsqu'il avait en charge le commandement du (SAOR), par une profession de foi que tout responsable militaire ou politique devrait méditer : «Je fais partie d'une génération, écrit-il, pour laquelle l'Armée avait la mission sacrée de servir la Nation sous les ordres du gouvernement légal et ne devait en aucun cas se dresser contre la Loi de l'Etat tant que celui ci pouvait librement émaner de la souveraineté populaire ». Allusion, sans conteste aux généraux félons du putsch d'avril 1961 qui par leur ambition démesurée et leur conception passéiste de l'histoire avaient entraîné malgré elle  la population européenne d'Algérie dans un engrenage fatal.

    3Le général KATZ n'est d'ailleurs pas un inconnu des militants  FLN d'Oran, et ce pour avoir été, en sa qualité de commandant du SAOR (secteur autonome d'Oran), le seul interlocuteur du côté français, avec les membres de la ZAO (zone autonome d'Oran), commandée par le regretté Si Bakhti, alias Djelloul NEMICHE (1922-1992) ; et qui tous deux s'étaient retrouvés, ironie de l'histoire, confrontés à lutter contre un  même ennemi : les commandos OAS.

    4Le pourquoi de ce livre, « pour apporter, écrit-il, un témoignage véridique sur le drame qui s'est déroulé en Algérie en 1962 et spécialement sur les événements d'Oran vers lesquels ont convergé, pendant des mois avec quelle acuité, mais aussi quelle partialité, les feux de l'actualité. Depuis plus de vingt ans, il m'a été maintes fois demandé une relation de ces événements. J'ai voulu attendre pour la fournir que les plaies se soient cicatrisées – pour certains, elles ne le seront jamais – et que les passions se soient apaisées ».

     

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    1
    Vendredi 2 Mars 2018 à 13:06

    Le Glaoui était par ailleurs peu recommandable au niveau de ses moeurs ! 

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