• Panthéon : un premier hommage aux quatre entrants à la Sorbonne *** MISE A JOUR : Une vidéo ajoutée

    Panthéon : un premier hommage aux quatre entrants à la Sorbonne

    Panthéon : un premier hommage

     

    aux quatre entrants à la Sorbonne

     

     

    À la veille de la cérémonie au Panthéon, les quatre nouveaux entrants, ont été accueillis à l'Université de la Sorbonne pour un premier hommage et une veillée publique en présence de plusieurs personnalités politiques et de leurs familles.

    Les cérémonies d'hommage pour l'entrée au Panthéon de Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette, Germaine Tillion et Jean Zay ont débuté, mardi 26 mai, avec un premier rassemblement dans l’université parisienne de la Sorbonne.

    Après un cortège funèbre qui a démarré de la porte d’Orléans, accompagné par la Garde républicaine, les quatre cercueils de ces figures de l’esprit de la Résistance ont été déposés un à par un dans la cour d’honneur de l’établissement universitaire. Ils ont ensuite reçu un hommage en présence notamment de la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem, de plusieurs membres de leurs familles, ainsi que de nombreux étudiants. Un chœur de lycéens parisiens a entonné le "chant des partisans" avant une série de lectures dédiées à chacun de ces nouveaux entrants.

    Ces quatre figures recevront mercredi un hommage solennel de la Nation. Il débutera dans la matinée par un premier temps réservé aux Corps constitués, aux autorités et aux organisations. Le cortège, composé de près de 150 personnes, sera convoyé dans l’après-midi vers le Panthéon et arrivera au son de "La Complainte du partisan" puis du "Chant des marais".

    Le président François Hollande prononcera à partir de 17 h 30 un discours d’une quarantaine de minutes pour accueillir ces héros au Panthéon. Le chef de l’État travaille depuis plusieurs semaines sur ce texte qui sera certainement l’un des plus importants de son mandat. Il s’est pour cela appuyé sur ses collaborateurs, mais aussi sur des historiens comme Jean-Pierre Azéma ou Mona Ozouf. Il s’est aussi plongé dans de célèbres discours et notamment le plus célèbre d’entre eux, prononcé en décembre 1964 par André Malraux lors de l’éloge de Jean Moulin. D’une voix chevrotante mais d’une intensité incroyablement dramatique, le ministre des Affaires culturelles avait salué l’entrée du résistant et de "son terrible cortège".

     

    Un hommage solennel de la Nation 

    Les portes du Panthéon s’ouvriront ensuite pour faire pénétrer les cercueils contenant le corps de Jean Zay, les cendres de Pierre Brossolette et de la terre prélevée sur leur tombe pour Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillion et les mener jusqu’à la crypte dans laquelle ils reposeront dans un caveau commun. Le monument parisien sera ensuite ouvert au public avant la projection d’un spectacle son et lumière sur la façade du Panthéon à partir de 22 h 15.

     

    Qui sont les quatre entrants ?

    Panthéon : un premier hommage aux quatre entrants à la Sorbonne

    Germaine Tillion (1907-2008) : ethnologue, elle effectue sa première mission dans l’Aurès algérien dans les années 1930. Elle rentre ensuite en France en juin 1940 en pleine débâcle de l’armée française. Lorsqu’elle entend le discours du Maréchal Pétain le 17 juin appelant à cesser le combat, elle décide de s’y opposer immédiatement. Elle participe à la création du "Réseau du Musée de l'Homme", avant d’être arrêtée en 1942.

    Incarcérée à la prison de la Santé, elle est transférée à Fresnes où sa mère vient d’être amenée. Les deux femmes sont déportées à Ravensbrück, mais cette dernière n’en reviendra pas. Jusqu’à la Libération, Germaine Tillion observe le système concentrationnaire et écrit même une opérette pour raconter avec humour les conditions terribles de sa détention. À son retour des camps, elle travaille au CNRS et à l'École pratique des Hautes études. Elle continue de résister en s’opposant à la torture lors de la guerre d’Algérie et en enquêtant sur les prisons.

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    Geneviève de Gaulle-Anthonioz (1920-2002) : la nièce du général, est une jeune étudiante en histoire lorsqu’elle rejoint le Réseau du Musée de l'Homme. Résistante de la première heure, elle participe à la mise en place de filières d’évasion, avant d’être arrêtée par la Gestapo en 1943.

    Comme Germaine Tillion, elle est déportée à Ravensbrück où les deux femmes font connaissance et se lient d’amitié. En raison de ses liens avec le chef de la France libre, Charles de Gaulle, elle est placée à l’isolement pour être utiliser comme monnaie d’échange. Finalement libérée au printemps 1945, elle témoigne très vite sur la déportation. Mais son plus grand combat reste la lutte pour les plus démunis en prenant la présidence du mouvement ATD Quart Monde dans les années 1960. En 1998, elle fait voter une loi contre les exclusions.

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    Jean Zay (1904-1944) : élu député du Loiret en 1932, dès l’âge de 28 ans, cet avocat et journaliste a une carrière politique fulgurante. En 1936, il devient ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts du gouvernement du Front populaire. Il entreprend alors une série de réforme comme la scolarité obligatoire jusqu'à 14 ans ou encore l'éducation physique à l'école. Il est aussi à l’initiative du Festival de Cannes.

    Lorsque la guerre éclate, il démissionne de son poste pour combattre comme sous-lieutenant. En juin 1940, il s'embarque avec 26 autres parlementaires pour Casablanca à bord du "Massilia" pour poursuivre la lutte en Afrique du Nord, mais les passagers sont arrêtés au Maroc et accusés de désertion. Jean Zay est renvoyé en métropole, cet homme de convictions est condamné à la déportation perpétuelle et à la dégradation militaire. Pendant quatre ans, il croupit en prison où il écrit de nombreux textes. Le 20 juin 1944, des miliciens viennent le chercher pour le transférer dans un autre établissement, avant de l’assassiner dans un bois près de Molles dans l’Allier. Il serait mort en s’écriant "Vive la France".

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    Pierre Brossolette (1903-1944) : agrégé d’histoire et journaliste, il dénonce dès les années 1930 la menace du régime d’Adolf Hitler. Au début de la guerre, il est affecté au 5e régiment d’infanterie avant d’être démobilisé en août 1940. Interdit d’enseignement par le régime de Vichy, il entre dans la clandestinité dès 1941 dans le réseau du Musée de l’Homme. Un an plus tard, il rejoint Londres et prend la tête de la section opératoire du BCRA (Bureau central de renseignements et d’action, les services secrets de la France Libre). Il effectue plusieurs missions en France après avoir été parachuté tout en s’opposant à plusieurs reprises à Jean Moulin.

    Arrêté en Bretagne en février 1944, il est transféré à Paris où il est interrogé et torturé. Le 22 mars, il profite d’un moment d’inattention de son gardien pour se défenestrer, sans avoir parlé.

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    Cliquez sur ce lien pour visualiser une vidéo

    de la cérémonie d'hier :

    http://www.france24.com/fr/20150526-entree-pantheon-premier-hommage-quatre-entrants-sorbonne-zay-de-gaulle-tillion-brossolette-hollande-resistance

     

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