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Paris : Une réunion en hommage à une figure de l’extrême droite interdite
Paris : Une réunion en hommage
à une figure de l’extrême droite interdite
Le préfet de police Laurent Nuñez. — CATHERINE KOHLER/SIPA
VENNER « Il existe des risques sérieux pour que, à l’occasion de cet hommage, des propos incitant à la haine et à la discrimination (…) soient tenus », a justifié le préfet de police dans son arrêté.
20 Minutes avec AFP
La préfecture de police a interdit une réunion dimanche après-midi à Paris en hommage au théoricien de l’extrême droite identitaire Dominique Venner, qui s’est suicidé il y a dix ans jour pour jour à Notre-Dame. « Il existe des risques sérieux pour que, à l’occasion de cet hommage, des propos incitant à la haine et à la discrimination (…) soient tenus », a justifié le préfet de police Laurent Nuñez dans son arrêté, consulté par l’AFP.
Pour rappel, début mai, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait demandé aux préfets d’interdire à l’avenir toutes les manifestations « de l’ultradroite ou de l’extrême droite », après une polémique suscitée par un défilé à Paris le 6 mai. La préfecture de police a interdit six rassemblements le week-end dernier. Un colloque et une manifestation organisés par l’Action française ont finalement pu avoir lieu, après un feu vert de la justice administrative.
La réunion, organisée par l’Institut Iliade sur le thème « Dominique Venner, la Flamme se maintient », devait se tenir dimanche de 15 heures à 19 heures au Pavillon Wagram, dans l’ouest de Paris. « A 14h30, le tribunal administratif n’avait pas encore statué sur le référé liberté déposé par l’Institut Iliade », a indiqué dans un communiqué ce cercle de réflexion de la mouvance identitaire.
« La liberté d’expression, ça fait longtemps qu’elle existe plus »
« Il est sans précédent, en démocratie, qu’un colloque organisé par une association culturelle se voit interdire une réunion publique organisée dans un lieu privé », a, pour sa part, souligné l’organisation, annonçant un double recours au fond devant le tribunal administratif et le Conseil d’Etat. Vers 15 heures, une quinzaine de policiers se tenaient devant la salle, fermée, a constaté une journaliste de l’AFP. Une petite foule venue assister au colloque s’est rapidement dispersée. « La liberté d’expression, ça fait longtemps qu’elle existe plus », « elle est sous surveillance », a-t-on entendu dans ses rangs.
NOTRE DOSSIER SUR L'EXTRÊME DROITE
Ancien parachutiste, militant dans les années 1950 au mouvement néofasciste Jeune Nation puis membre de l’OAS, Dominique Venner, spécialiste des armes à feu, s’est donné la mort avec un pistolet le 21 mai 2013 à 78 ans devant l’autel de la cathédrale Notre-Dame. Présidente du Front national à l’époque, Marine Le Pen avait exprimé son « respect » envers Venner, en estimant que son geste « éminemment politique » était une tentative de « réveiller le peuple de France ».
De son côté, la préfecture de police a rappelé, ce dimanche, que la condamnation de Dominique Venner à dix-huit mois de prison pour son appartenance à l’Organisation armée secrète (OAS), groupe terroriste clandestin opposé à l’indépendance de l’Algérie.
SOURCE : Paris : Une réunion en hommage à une figure de l'extrême droite interdite (20minutes.fr)
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Décision salutaire!