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Perpignan : mobilisés contre l'esplanade Pierre Sergent des élus ont rendu hommage à une victime de l'OAS
Perpignan : mobilisés contre l'esplanade
Pierre Sergent
des élus ont rendu hommage
à une victime de l'OAS
Plusieurs élus ont rendu hommage à Camille Blanc, maire d'Evian-les-Bains assassiné le 31 mars 1961. L'Indépendant
Alors que les notables et habitants d’Evian semblent occulter l’assassinat de Camille Blanc assassiné par l’OAS, il n’y a pas eu de cérémonie cette année m’a informé Jean-François Gavoury récent habitant d’Evian, très déçu, car il espérait rencontrer le fils du maire assassiné, c’est un autre ami Dominique Sopo qui m’informe de cette cérémonie à Perpignan.
Le 31 mars 1961, Camille Blanc, maire d'Evian, était assassiné par l'OAS pour avoir accepté d'accueillir les pourparlers de paix entre les indépendantistes algériens et le gouvernement français. Ces pourparlers déboucheront sur les accords d'Evian du 18 mars 1962, prélude à la fin de la guerre d'Algérie et à l'indépendance de l'Algérie. Aujourd'hui à Perpignan, des élus du département se sont symboliquement réunis afin de rendre hommage à Camille Blanc. La cérémonie s'est tenue là où le maire RN Louis Aliot a décidé d'honorer Pierre Sergent, dirigeant de l'OAS-Métro et donc acteur majeur d'une officine terroriste qui assassina 71 personnes en métropole et plusieurs milliers en Algérie. Bravo à ces élus pour ce moment de dignité républicaine.
Sur l'esplanade devant porter le nom de Pierre Sergent, ancien fondateur de l'OAS, un hommage a été rendu à Camille Blanc, maire d'Evian-les-Bains assassiné il y a 42 ans.
Des élus du Département et de la Région ont répondu à l'appel de SOS Racisme, ce vendredi 31 mars, pour rendre hommage à Camille Blanc, maire d'Evian-les-Bains assassiné le 31 mars 1961 pour avoir accepté d'accueillir dans sa ville les pourparlers de paix et mettre fin à la guerre d'Algérie.
Une commémoration à l'entrée du square Bir Hakeim, boulevard Jean Bourrat, sur l'esplanade censée porter le nom de Pierre Sergent, ancien député FN des Pyrénées-Orientales et fondateur de la branche métropolitaine de l'Organisation de l'armée secrète (OAS).
Comme un symbole, Jean Vila, ancien député, maire de Cabestany et candidat face à ce dernier aux législatives et régionales en 1986, a refusé de voir "cette esplanade porter le nom du fondateur de l'OAS qui fût condamné à mort par contumace et complice de l'attentat du Petit-Clamart contre le Général de Gaulle. Un homme porteur d'idées racistes et finalement gracié par je ne sais quel miracle."
Une plaque déjà dégradée à plusieurs reprises
Conseiller départemental sans étiquette et président du club de rugby du Foyer laïque du Haut-Vernet, Benoît Castanedo a également qualifié de "provocation" l'idée de baptiser cette place "à côté d'un monument aux morts et des victimes de la déportation".
Adoptée l'année dernière en conseil municipal, la plaque au nom de l'ancien député FN fixée en fin d'année dernière avait déjà été dégradée à plusieurs reprises. SOS Racisme avait ensuite annoncé son intention de déposer un recours contentieux auprès du tribunal administratif au motif que celle-ci "heurte la sensibilité du public".
Depuis fin février, la plaque au nom de l'ancien député FN avait été retirée de l'espace public et n'a toujours pas fait sa réapparition.
« Ceux qui oublient le passé sont condamnés à le revivre Il y a plusieurs informations concernant ma revue de presse aujourd’hui qui me surprennent. Michel Dandelot »
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Commentaires
2Gavoury J-FSamedi 1er Avril 2023 à 15:52De la mémoire évianaise perdue à la parole retrouvée à Perpignan. Oui c'est bien de dignité républicaine dont il s'est agi hier !Répondre1Cros JacquesSamedi 1er Avril 2023 à 15:38Le 62ème anniversaire de l'assassinat de Camille Blanc a été cité ce vendredi 31 mars à Lodève au cours de l'initiative qui avait lieu au collège Paul Dardé. Lire l'article de mon blog à ce sujet. Lien http://cessenon.centerblog.net/6575847-memoire-de-l-algerie-au-college-paul-darde-de-lodeve
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