• Pour une statue à la gloire de l’émir Abd El-Kader à Paris

    L’émir Abd El Kader a résisté pendant

    17 ans à l’armée coloniale française

    Visionnaire, l’Emir Abdelkader a su par son génie militaire faire trembler l’une des plus grandes armée du monde, la France. Fin stratège, il réussi en peu de temps à convaincre le peuple de le suivre et de le soutenir. L’émir Abdelkader est, aujourd’hui, considéré comme le premier chef d’Etat algérien. Il consacra sa vie à l’organisation et à la fondation d’une Algérie moderne. Il avait même créé une armée régulière et un corps diplomatique fait d’envoyés et de consuls. Les responsables politiques français de l’époque étaient subjugués par l’audace, la présence et le charisme de ce penseur. Mais derrière ce résistant militaire se cache aussi un humaniste et un fascinant homme de paix. Pour lui, l’homme est au-dessus de tout. Ni frontière, ni origine et encore moins religion ne doivent séparer les hommes. Il était aux côtés des siens pour défendre leur liberté contre les colons mais aussi aux côtés des druzes à Damas en 1860. Son parcours impressionne aujourd’hui, encore. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si son nom raisonne toujours à travers le monde. Tour à tour héros de la résistance algérienne, précurseur de l’Etat algérien et guide spirituel, plusieurs pays ont appelé de son nom divers bâtiments, rues, avenues, places, universités et mosquées. Il existe même une grande stèle à son effigie au Mexique pour ne citer que celle-ci. Il était donc primordial de lui rendre hommage et faire connaitre ainsi son parcours. Un héritage chargé de valeurs de respect, d’amour et de paix.

    Pour une statue à la gloire de l’émir Abd El-Kader à Paris

    Statue de l’Emir Abdelkader à Mexico... Nous en voulons une aussi à Paris... mais Amboise nous a devancé...

    Notre histoire commence en 2008

     avec la création de l’association

    « France Algérie Centre »

    Pour une statue à la gloire de l’émir Abd El-Kader à Paris

    1 - Il est fondé entre les adhérents aux présents statuts une association régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901, ayant pour titre : FRANCE ALGERIE CENTRE
    2- Cette association a pour but :
    * De promouvoir la destination Algérie pour un tourisme équitable, solidaire et durable.
    * D'organiser des rencontres et toutes autres manifestations susceptible de promouvoir la culture Franco-algérienne ici et là-bas : spectacles, films, expositions, publications etc.
    * De développer un partenariat entre les collectivités locales Française et Algérienne.
    * De développer des actions de formation, d'aides et d'échanges entre les communes de la Région Centre, les wilayas et les communes Algériennes.
    * D'œuvrer à la consolidation de l'amitié franco-algérienne et de mener des actions humanitaires en France, en Algérie et dans le reste du monde.
    * De favoriser le développement de la coopération économique entre les différents acteurs de la région Centre et les wilayas d'Algérie.

    Pour une statue à la gloire de l’émir Abd El-Kader à Paris


    Bicentenaire de l'émir Abd-El-Kader en Touraine 

    C'est depuis le mois de mars 2008 que l'association France Algérie Centre prépare la célébration du bicentenaire de la naissance de l'emir Abd-El-Kader, avec pour marraine Madame Martine Le Coz, écrivain, Prix Renaudot 2001.
    Et c'est le 31 Janvier 2009 que commence les festivitées à la Maison Pour Tous de Joué-Lès-Tours (Place Des Droits De L'Homme).

    Avec la participation de l'ecrivain Mme Martine Le Coz et son livre "Le Jardin d'Orient" dédié au cimetière où sont enterrés la famille de l'émir dans le parc du château d'Amboise.
    Du sculpteur Michel Audiard qui a fait une grande statue de 3m50 de l'émir et qui se trouve dans le parc du château d'Amboise.
    De Fernand Martin Dumagny (Sculpteur), Imad Saleh (Chanteur Palestinien pour la paix), La Chorale des enfants de l'association Solidarité Culturelle Musulmane et une exposition mise à disposition par l'association Aisa et Terre D'Europe intitulée Emir Abd-El-Kader, Un Homme, Un Message, Un Destin.


     Statue Emir Abdelkader Château Amboise

     par Michel Audiard

    http://francealgeriecentre.skyrock.com 


    LA PETITE HISTOIRE...

    ... DE L'EMIR ABD EL KADER

    L'Emir abd el Kader par Ange TissierOn le sait peu, mais pour certains pensionnaires du château d’Amboise, mener la vie de château a rimé avec luxe, calme et captivité. Hôte inattendu dans l’histoire des princes qui avaient élu domicile en bords de Loire, l’émir Abd-el-Kader y a en effet été retenu prisonnier de 1848 à 1852. Le prix à payer pour son combat pour la souveraineté algérienne et une promesse française non tenue. On a connu cachot plus  désagréable, d’autant que l’émir recevait des visiteurs... mais il était bel et bien privé de sa liberté.

    Adversaire respecté, Abd-el-Kader n’est pas qu’un militaire : élevé dans une famille lettrée, il découvre tôt les joies des sciences et de l’astronomie, dévore littérature et philosophie et est versé dans l´étude du Coran. Un intellectuel complet, comme on n’en fait déjà plus beaucoup à l’époque ! Et un habile politicien…

    ABd-el-Kader, aidé par un père qui construit la réputation du fiston avec prophéties et grandes déclarations : dans un pays morcelé entre tribus et beys, il est bientôt proclamé émir et commandeur des croyants.
    Face à la France lorgne sur l’Algérie dès le début du XIXème siècle, il sera en effet l’homme emblématique de la résistance à la colonisation, qui débute dès 1830 sous prétexte de conflit diplomatique. Les Français débarquent à Alger..

    Les batailles s’enchaînent, puis un premier traité de paix en 1834 lui donne le pouvoir sur l’Oranie. Pour les Français, voilà un allié idéal qui va s’occuper de mater à leur place les tribus de la côte et de l’intérieur !

    Pour l’émir, c’est l’arrivée au pouvoir et l’occasion d’unifier des populations et un territoire qui s’agrandit à nouveau avec le décret de la Tafna (1837) après deux nouvelles années de conflit. En vrai chef d’Etat, il édicte décrets et lois, tout en renforçant l’armée régulière pour faire face à l’envahisseur.

    Attaque de la SmalaIl repasse ainsi à l’attaque en 1839 pour libérer l’Algérie, mais après de violents combats et de cuisantes défaites dont la prise de la Smala, sa capitale errante, il est contraint de rendre les armes en 1847 et obtient la promesse qu’il pourra quitter l’Algérie pour le Moyen-Orient.

    Il atterrit à Marseille, Pau puis Amboise. Parole donnée n’est pas toujours respectée…

    Il ne quittera la France qu’en 1852 en laissant à Amboise des proches décédés durant sa captivité, pour aller s’établir à Damas, loin de la fureur des combats, défenseur des Chrétiens d’Orient dans les massacres de 1860, avant de mourir en 1883, laissant en Algérie l’image d’un héros précoce d’une indépendance qui surviendra plus d’un siècle plus tard !

    Le jardin d'Orient (Amboise) par JF Le ScourLe Jardin d'Orient au château d'Amboise, sépultures des proches d'Abd el Kader (photographie JF Le Scour).

    Pour une statue à la gloire

     de l’émir Abd El-Kader à Paris

    À l’origine des incidents graves de Charlottesville aux États-Unis, une mobilisation contre la statue d’un général sudiste défenseur de l’esclavage. En France aussi, des dizaines de statues ont été érigées à la gloire de colonisateurs. Et si on rendait pour une fois hommage à un héros de la résistance anticoloniale, l’émir Abdelkader ? L’hommage rendu au héros national algérien avait déjà ses partisans dès le début du XXe siècle. L’historien Alain Ruscio lance un appel à concrétiser leur vœu en installant une statue de l’émir à Paris.

    Pour une statue à la gloire de l’émir Abd El-Kader à Paris

    Plaque inaugurée en 2006 par le maire de Paris Bertrand Delanoë.

    Wikimedia Commons/Mu, 2010.

     

    La IIIe République (1870-1940), qui vit l’apogée de l’empire colonial français, a voulu honorer ses héros. Quelle est la ville, parfois le village de France, qui n’a pas sa statue d’une personnalité locale ? La même pratique s’imposa outre-mer. On pourrait même dire : s’amplifia. Car chaque colonie comptait, selon les critères des Français de l’époque, non pas une, mais plusieurs gloires : militaires, hommes politiques de la métropole, gouverneurs, savants, prélats… La seule ville de Saïgon comptait dix statues, Bamako, bien plus petite, honorant pour sa part quatre héros français.

    Le colonisé, à tous les moments de sa vie, croisait dans les rues des villes et villages les statues des généraux qui avaient vaincu ses ancêtres ou des « techniciens de la colonisation » qui avaient édifié l’ordre français. Frantz Fanon s’insurgeait contre ce « monde sûr de lui, écrasant de ses pierres les échines écorchées par le fouet ». (1)

    On peut évidemment s’interroger sur cette insistance : qui les vainqueurs voulaient-ils convaincre ? Les « indigènes » du peuple, dont la plupart étaient illettrés ou rebelles à l’art monumental occidental ? Les intellectuels colonisés, souvent hostiles quoiqu’il en fût ? Peu, d’ailleurs, devaient regarder positivement ces monuments, érigés la plupart du temps… avec l’argent de leurs impôts, quand ce n’était pas grâce à des souscriptions plus ou moins imposées.

    En réalité, c’était eux-mêmes que les colonisateurs exaltaient.

    Mais trop, ce fut trop. Et pourquoi diable ne pas ériger des statues à ceux qui, vaillamment, loyalement, avaient résisté ? Question iconoclaste, saugrenue qui, à vrai dire, ne pouvait surgir que chez des marginaux ; pour tout dire, selon un joli mot né lors de l’ère coloniale, des « indigénophiles ».

    Le journal Al-Akhbar, dirigé par Victor Barrucand, ami d’Isabelle Eberhardt, porte-parole de la tendance indigénophile en Algérie, lança une campagne pour l’érection d’une statue à la gloire d’Abd El-Kader, devenu le symbole d’une réconciliation possible entre dominants et dominés :

    Pour la statue d’Abd-el-Kader.

    On vient d’inaugurer à Constantine une statue monumentale du général Lamoricière et, dans un impressionnant discours, le général Gillet a rappelé les luttes héroïques de la prise de Constantine, non seulement en rendant hommage aux troupes françaises, mais encore en donnant quelques mots à la bravoure des défenseurs de la ville. Il nous semble que l’esprit français, engagé dans cette voie, pourrait aller plus loin encore. Il vient une heure où le vainqueur s’honore en reconnaissant la valeur de son adversaire. On sait qu’Abd-el-Kader, après avoir combattu contre nous, devint l’ami de la France et son protégé en Orient, jusqu’au jour où l’influence du grand chef arabe, sa noble conduite personnelle et sa poitrine mise en avant empêchèrent en Syrie le massacre des Européens, ce qui lui valut une haute distinction dans notre Légion d’Honneur. Ces choses sont dans l’histoire et dans l’esprit des hommes qui savent saluer le courage et la hauteur des caractères. Un peuple peut et doit les comprendre.

    Pour consacrer l’idée du rapprochement franco-arabe, pour effacer, dans un grand geste de nation forte, les dernières rancunes, il serait beau que la France eût un mouvement d’impartialité héroïque. Elle devrait penser à réconcilier les adversaires du passé dans l’atmosphère des idées éternelles.

    Après les statues de Bugeaud, du duc d’Aumale et de Lamoricière, nous demandons celle d’Abd-el-Kader pour orner une place publique et donner à tous les peuples une grande leçon de noblesse française.

    Al-Akhbar, avril 1909.

    L’idée fut soutenue, en métropole, par Paul Bourdarie et l’équipe de la Revue Indigène dans son éditorial de mai 1909, mais n’eut jamais de suite. Le projet fut ensuite ressorti en 1928 — avec autant d’insuccès — par la franc-maçonnerie à l’approche des cérémonies dites du « centenaire de l’Algérie » :

    Considérant que la fête solennelle que le gouvernement de la République compte donner à Alger, pour fêter l’anniversaire du centenaire de l’occupation de l’Algérie par la force armée, ne manquerait pas de blesser, dans leur amour-propre et ne servirait qu’à ranimer la haine et semer la discorde, la R. L. Veritas de Tunis émet le vœu suivant : suppression de cette manifestation anti-démocratique et érection sur l’une des places de la capitale algérienne de la statue d’Abdelkader, d’abord héros de l’indépendance algérienne et puis ami fidèle et dévoué de la France ; dans le cas où l’érection d’une statue serait incompatible avec les lois de la religion musulmane, l’élévation d’un monument sur lequel on apposerait une plaque commémorative en l’honneur de l’émir Abdelkader (2)

    Ve Congrès des loges du Grand Orient d’Afrique du Nord, Bône, 1928 (3).

    Henry de Montherlant, qui vivait alors en Algérie, eut-il vent de ce type de projets ? Il ne l’évoque pas, mais prend à son compte une proposition comparable :

    Sous l’impulsion remarquable de son maire, M. Brunel, la ville d’Alger est embellie chaque jour. Pendant longtemps, vis-à-vis la statue du Maréchal Bugeaud, à l’endroit le plus central et le plus animé de la ville, un terre-plein vide a attendu une statue. J’ai pensé : pourquoi n’y élèverait-on pas une statue aux indigènes de l’Afrique du Nord morts en défendant leur sol contre nous ? (…) Ne serait-il pas du style de la France d’élever une statue à ceux qu’elle a soumis, dans une lutte où à coup sûr ce n’étaient pas eux qui étaient venus nous chercher et où, s’ils nous ont causé quelque mal, il faut bien dire que c’était de bonne guerre ?

    On me dira : “Nul peuple colonisateur n’a fait cela pour les colonisés“.

    Je répondrai : “Et si — pour une fois — nous n’imitions pas les autres ?“

    On me dira : “Ils se sont défendus. Cela mérite-t-il une statue ? Et dressée par nous ? Est-ce logique ? Et puis, nous leur avons donné, déjà, ce qui leur était dû“.

    Je répondrai : “Je ne parle pas logique, je parle générosité“ (4) 

    Écrit en 1933, le texte fut finalement publié deux ans plus tard. Mais l’auteur connaissait trop bien le climat politique de son temps pour s’illusionner sur un éventuel bon écho de sa proposition. Il écrit alors :

    Si j’ai renoncé, en 1933, à publier l’article qu’on vient de lire, c’est dans le pressentiment que les réactions du public seraient les suivantes :

    Réaction des indigènes. Chez les simples, incompréhension totale. Chez les “évolués“, malveillance : “Nous demandons l’instruction, la justice, le bulletin de vote, et ils croient en être quittes avec une statue !“

    Des Français de France. À droite : “Il dit que nous avons vaincu les Arabes ! Nous ne les avons pas vaincus, nous leur avons apporté la civilisation française, l’ordre français, l’idéalisme français, l’honneur de participer à nos côtés aux guerres françaises. Ce sont eux qui devraient élever aux Français une statue“. À gauche : “Il a raison, mais il n’est pas des nôtres. Étouffons cela“.

    Des Français de l’Afrique du Nord : fureur noire. Convulsions et écume.

    Des étrangers : “Démagogie, niaiserie et cabotinage français“ (5)

    Ce qui était finalement assez bien vu…

    Un siècle, à quelques années près, après l’appel de Victor Barrucand, la décision du Conseil de Paris d’attribuer le nom de l’émir Abd el-Kader à une place de la ville tout près de la Mosquée, a été interprétée comme un signe de réconciliation. Le maire Bertrand Delanoë déclara à cette occasion :

    Quand j’honore l’Émir Abdelkader, je sais que j’honore un nationaliste qui s’est battu contre la France, qui n’acceptait pas la domination de son peuple par le peuple français. C’est aussi le sens de cette inauguration (…). Sachons reconnaître ces amis, prenons-les et aimons-les pour ce qu’ils sont. L’Émir est une référence, il a toujours eu le respect des personnes (…). Il protégeait ceux qui n’avaient pas la même religion que lui. Voilà les religieux que j’admire, moi qui ne le suis pas. Je veux pouvoir dire à l’autre qu’il est mon égal. Que Paris sache intégrer dans son cœur ceux qui ont fait sa richesse (…). Cette inauguration je la veux avec la gratitude d’un enfant du Maghreb, moi qui ai reçu du Maghreb des leçons de fraternité, d’égalité, maire de Paris je vous dis merci. C’est Paris qui dit merci à l’Émir Abdelkader, qui dit merci au peuple algérien, qui a subi la violence et l’injustice de la colonisation (6)

    Qui a dit que la gauche française n’avait dit (et fait), en matière coloniale, que des bêtises ? Et puis, après tout, si les partisans acharnés du « bilan positif » de la colonisation française s’acharnent à maintenir la statue du général Bugeaud sur le sol français, soyons « montherliens », reprenons l’appel de l’écrivain, lançons un appel pour l’érection d’une statue à la mémoire de l’Émir au centre de cette place parisienne.

    Alain Ruscio 

    (1) Les damnés de la terre, Paris, Maspero, Coll. Cahiers Libres, 1961. 

    (2) Lequel aurait été lui-même franc-maçon, mais cette thèse est contestée aujourd’hui par une partie de l’historiographie algérienne. Voir Dalila Hassaïn Daoudji, «  L’Émir n’a jamais fait partie de la franc-maçonnerie  », El Watan, Alger, 28 février 2012.

    (3) Cité par Khalifa Chater, «  La Franc-Maçonnerie en Tunisie à l’épreuve de la colonisation (1930-1956)  », Cahiers de la Méditerranée, vol. 72, 2006.

    (4) Henry de Montherlant, «  Un vainqueur élève-t-il une statue au vaincu  ?  », In Service inutile, Paris, Éd. Bernard Grasset, 1935.

    (5) Ibid. 

    (6) Discours du 16 novembre 2006, cité par Nadjia Bouzeghrane, «  L’Emir Abdelkader. Une place parisienne porte désormais son nom  », El Watan, Alger, 18 novembre 2006.

    Pour une statue à la gloire de l’émir Abd El-Kader à Paris

    Alain Ruscio 

    Historien. Dirige les travaux d’une Encyclopédie de la colonisation française dont le premier tome est paru en février 2017 (Les Indes savantes, coll. Asie). 

    SOURCE : http://orientxxi.info/magazine/pour-une-statue-a-la-gloire-de-l-emir-abd-el-kader-a-paris,1985 

     

     

    « Mathématiques et vérités à dire Guerre d'Algérie: le jour où des Français ont prôné le droit à l'insoumission »

  • Commentaires

    4
    Jeudi 3 Octobre 2019 à 07:47

    La façon dont la France a traité Abdelkader après sa reddition soulève quelques questions. La puissance colonisatrice ne s'est-elle pas servie du personnage pour obtenir la soumission, voire la collaboration des Algériens ? Certes il a été gardé prisonnier pendant quatre ans mais le prestige dont il jouissait et l'exploitation qu'en a faite la France n'a-t-elle pas été utilisée par celle-ci pour asseoir sa conquête et maintenir sa présence en Algérie pendant 132 ans ?

    Par ailleurs, outre sa résistance à l'envahisseur Abdelkader était une figure remarquable de la civilisation arabo-musulmane. Ceci étant Il n'avait pas une option démocratique pour son peuple. En ce sens il ne devait pas gêner par son idéologie l'esprit de domination économique et militaire qui animait l'impérialisme français.

    L'érection aujourd'hui en France d'une statue à Abdelkader pourra être interprétée de manière contradictoire. Pour les uns hommage à sa résistance à l'envahisseur, pour d'autres poursuite sur de nouvelles formes d'une politique colonialiste. Sans compter Les islamophobes du genre Zemmour, Ménard And Cie qui évidemment ne le supporteront. Mais là c'est plutôt un argument pour souscrire au projet ! 

    3
    Chérif
    Mercredi 2 Octobre 2019 à 19:13

    Bonjour.

    Peut-on avoir le nombre exact de soldats algériens morts pour la France durant l'occupation de l'Algérie ?

    Peut-ont savoir exactement le nombre de soldats algériens ayant participé à la première guerre mondiale, sachant que les Algériens de 20 ans à 40  étaient mobilisables et devaient s'inscrire obligatoirement pour être enrôlés dans l'armée ou en tant qu'ouvriers pour alimenter la guerre ?

    Merci par avance de votre réponse

      • Mercredi 2 Octobre 2019 à 19:45

        Bonjour Chérif,

        Qui êtes-vous ? Où habitez-vous ? Comment avez-vous connu mon blog ami des Algériens ?

        Au total, environ 173000 Algériens musulmans sont incorporés dans l'armée française (80000 appelés et 60000 engagés) pendant la Première Guerre mondiale. Près de 125000 d'entre eux servent en France. 26000 soldats musulmans ont été tués ou portés disparus en France, en Afrique du Nord et sur le front d'Orient.

        Au total, cent trente deux ans de colonisation française en Algérie (1830-1862) aurait fait, selon l’historien Mostafa Lacheraf, environ 6 millions de morts algériens.

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    2
    Vendredi 8 Septembre 2017 à 20:37

    Il est passé à Béziers, il était amené en captivité à Pau par le Canal du Midi. Il a été salué par un édile biterrois. Voir 

    http://cessenon.centerblog.net/6570696-le-passage-de-l-emir-abdelkader-a-beziers

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