• Première en France : un mémorial pour les tziganes tués par les nazis à Saint-Sixte (47)

    Première en France : un mémorial

     pour les tziganes tués par les nazis

     à Saint-Sixte (47)

    Première en France : un mémorial   pour les tziganes tués par les nazis   à Saint-Sixte (47)

    La sculpture représente un père et son enfant. ©

    AFP GEORGES GOBET 

    L’œuvre de l'artiste lot-et-garonnais Serge Carvalho se dresse désormais dans la petite commune de Saint-Sixte. Elle a été inaugurée ce jeudi matin 23 juin 2016

    La petite commune de Saint-Sixte a inauguré une sculpture réalisée par l'artiste lot-et-garonnais Serge Carvalho, qui commémore le massacre de 14 tziganes le 23 juin 1944 par les Waffen SS, la même unité qui dans la même journée, pendra 12 personnes dans le village voisin de Dunes.

    En acier inoxydable, à l'image de ce que doit demeurer le souvenir de la démonstration de la barbarie humaine, l'œuvre de Serge Carvalho représente un père et son enfant.

    Première en France : un mémorial   pour les tziganes tués par les nazis   à Saint-Sixte (47)

    Cette œuvre qui rend hommage à des tziganes tués par la barbarie nazie lors de la Seconde guerre mondiale est une première en France.© Photo AFP GEORGES GOBET

    Elle a été installée juste en face de la prairie où les 14 forains, qui avaient fait escale dans le village avant de rejoindre la foire de Valence-d'Agen, ont été fusillés.

    Première en France : un mémorial   pour les tziganes tués par les nazis   à Saint-Sixte (47)

    Avec cette cérémonie d'inauguration une statue de l’artiste Serge Carvalho s’élève désormais à Saint-Sixte à la mémoire des 14 Tziganes assassinés au petit matin du 23 juin 1944 par la division Das Reich. © photo afp 

    SOURCE : http://www.sudouest.fr/2016/06/23/premiere-en-france-un-memorial-pour-les-tziganes-tues-par-les-nazis-a-saint-sixte-47-2411185-3603.php

    Un mémorial pour sortir les Tsiganes

     de l'indifférence

    Première en France : un mémorial   pour les tziganes tués par les nazis   à Saint-Sixte (47)

     

    Première en France : un mémorial   pour les tziganes tués par les nazis   à Saint-Sixte (47)

    Lorsque l’on évoque les victimes privilégiées des nazis durant la seconde guerre mondiale, on parle de la population juive, des communistes, des résistants, un peu moins des homosexuels et des malades mentaux et quasiment jamais des Tziganes. Les gens du voyage ont pourtant payé un lourd tribut à la barbarie nazie. 

    Déjà stigmatisés et fichés dès 1910 par nombre de pays européens, on estime à 500 000 le nombre de Tziganes exterminés entre 1939 et 1945 sous le IIIème Reich. Si on utilise le terme de "Porajmos", littéralement "dévorer", pour désigner ces persécutions, la majorité des historiens les considèrent comme constitutives d'un génocide.

    Après la guerre, les Tziganes ont même subi l’internement. L'inauguration ce jeudi à Saint-Sixte d’un mémorial réalisé par le sculpteur Serge Carvalho rendant hommage aux 14 membres de deux familles tziganes, dont six enfants, massacrées le 23 juin 1944 par les hommes de la division Das Reich dans cette petite commune du Lot-et-Garonne, permet de réparer cette omission.

    Cette tuerie a été la première d'une macabre série perpétrée par cette division allemande. Suivront en effet les massacres de Caudecoste, de Dunes, de Lacapelle-Biron, de Tulle et de l’emblématique, Oradour-sur-Glane. Eugène Daumas, président de l'Union Française des associations tziganes, explique à Christian Vadon les raisons du peu de cas que l'on fait de cette mémoire.

    SOURCE : https://rcf.fr/actualite/un-memorial-pour-sortir-les-tsiganes-de-lindifference 

     

    Un mémorial pour 14 âmes tziganes


    Quelques petites retouches dans l’atelier de Serge Carvalho, avant l’inauguration jeudi. Photo K. d. Quelques petites retouches dans l’atelier de Serge Carvalho, avant l’inauguration jeudi. ©
     

    Les cours d'histoire en parlent peu, mais la population juive n'était pas la seule cible des nazis. Les homosexuels, les malades mentaux ou encore les tziganes ont trouvé la mort pour leur différence.

    C'est ainsi que la division Das Reich a semé la terreur à Saint-Sixte le 23 juin 1944, faisant 14 morts, dont six enfants. Les membres de deux familles ont été sauvagement abattus, dont un bébé de deux mois. Cette tuerie n'a été que le début d'une macabre série de la division allemande, laissant de nombreux cadavres à Caudecoste, Dunes (82), Lacapelle-Biron, Tulle (19) ou encore Oradour-sur-Glane (87).

    Il y a quelques mois, Alain-Eugène Daumas, président de l'Union française des associations tziganes, et les élus de Saint-Sixte, ont fait appel au sculpteur Serge Carvalho de Layrac pour ériger un mémorial en l'honneur des 14 victimes.

    Ancien professeur d'arts plastiques, Serge Carvalho aime travailler avec des enfants afin de les sensibiliser aux métiers d'art. C'est ainsi que le cheval de Troie qui se trouve à l'entrée de Layrac a vu le jour en 2006 grâce aux élèves de l'IME de Fongrave, la fresque historique créée en 2005 par ceux de Caudecoste qui en orne son école primaire, ou encore « L'Homme et ses traces », œuvre réalisée en 2000 avec les écoliers de Beousse, à Boé, qui trône à la sortie d'Agen.

    Un père serrant sa fille

    Alors que ses œuvres reflètent souvent l'humour et la mythologie, l'artiste a voulu, cette fois-ci, que de la dignité, de la solitude et du désespoir ressortent de cette sculpture. C'est donc une œuvre symbolique que Serge Carvalho a imaginée et, après quatre mois de travail, le résultat en est saisissant. Du haut de son 1,88 m, un père serre contre lui sa fille pour l'éternité, le tout travaillé en acier inoxydable afin que ce mémorial traverse les années sans pour autant entacher les émotions que l'artiste a fait ressortir. Au côté du père sera déposée une roue, symbole des gens du voyage et de la liberté qu'ils représentent, ainsi qu'une dalle en pierre sur laquelle les 14 noms de ce massacre figureront à côté de l'enfant.

    Grâce à la participation de la municipalité de Saint-Sixte, du Conseil départemental de Lot-et-Garonne, de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et du ministère de la Défense, une cérémonie d'inauguration du mémorial s'est donc déroulée comme nous l'avons lu plus haut.

    Karine Danaborga

    SOURCE : http://www.sudouest.fr/2016/06/20/un-memorial-pour-14-ames-tziganes-2406255-3743.php

     

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