• Qui sont les Soldats F.S.E de la force locale algérienne après le 19 mars 1962 ? *** Ce sont aussi des oubliés de l'histoire de la France coloniale !

    A Yvon Priou, ancien d’Algérie, qui a envoyé le commentaire ci-dessous, sur mon article précédent,  je mets en ligne le compte rendu de l’assemblée générale du Comité FNACA de Vaux-sur-Mer, il y a, en effet, des points qui le concerne… des points très rarement entendus de la part de responsables de cette association d’anciens combattants… 

    Qui sont les Soldats F.S.E de la force locale Algérienne de 1962 ?

    A quand la constitution d’une commission d’experts  Français ?,  pour l'envoyer en Algérie,  et,  établir un listing nominatif de tous les  Militaires Français européens mutés d’office,  dans les 114 unités de  la force locale Algérienne, à l’issue de la Guerre d’Algérie, après le 19 Mars 1962 pendant la période transitoire.

    Merci de cliquer sur le lien ci-dessous pour comprendre qui étaient les soldats F.S.E. de la force locale algérienne après le 19 mars 1962 et vous verrez en photo Yvon Priou.

    http://www.dandelotmije.com/article-mes-cent-jours-dans-la-force-locale-on-m-a-appele-fellagha-on-m-a-appele-deserteur-et-pourtant-c-123865739.html

    Compte rendu de l'A.G

    du 8 octobre 2016


                    En présence de nombreux adhérents et sympathisants, l’Assemblée Générale s’est tenue à la salle Equinoxe, le 8 octobre à 17 h, avec la présence de Marie-Pierre Quentin, conseillère départementale et Didier Quentin, député-maire de Royan. Après les remerciements d’usage, le président A. Gendronneau demande une minute de silence à la mémoire des victimes des attentats en France depuis un an, des 57 amis disparus depuis la création du comité, et des 4 décédés depuis l’Assemblée Générale dernière.
                  Le rapport moral présenté par le secrétaire Daniel Baillé, et complété par les remarques du président, est accepté à l’unanimité. Il en est de même des rapports financier et prévisionnel présentés par le trésorier Claude Morin. Les élections au conseil d’administration se font sans surprise et les membres sortants sont réélus, ainsi que certains autres en remplacement  de membres démissionnaires.
               Après l’intervention de M-P Quentin, le président s’adresse au député D. Quentin pour lui rappeler les diverses revendications du monde combattant, dont certaines n’entrainent aucune dépense : la mention “mort pour la France”, et la réhabilitation du mémorial du Quai Branly à sa vocation d’origine. Mais il s’attarde longuement sur le sort des militaires français en Algérie indépendante après le 2 juillet 1962, dont certains sont morts (plus de 500), d’autres prisonniers par l’armée algérienne et mis au travail forcé dans des mines, d’autres enfin froidement abattus par des soldats algériens. Les décédés n’ont pas droit à la mention “mort pour la France”, et les survivants n’ont droit qu’au Titre de Reconnaissance de la Nation qui ne coûte rien, mais pas à la Carte de Combattant. Le président A. Gendronneau fait la comparaison avec les militaires des O.P.E.X. et souligne l’inégalité qui est faite entre les combattants des diverses générations.
                Le député remercie A. Gendronneau pour son argumentations très documentée, et apporte quelques renseignements sur le projet de budget qui prévoirait notamment une augmentation de la retraite du combattant (2 points en janvier 2017 et 2 points en juillet). Il promet de tenir au courant le président de la Fnaca de Vaux-sur-Mer au fur et à mesure.
                Après la réponse du député, un buffet apéritif abondamment fourni était servi à la satisfaction de tous les membres présents.

     

     

    Adresse du président

    à Didier Quentin 
            

    Monsieur le député,
             C’est toujours un plaisir de vous recevoir à nos Assemblées Générales chaque année, de vous remercier de bien vouloir être à nos côtés pour que soient pérennisés le devoir de mémoire, et le droit à reconnaissance, et cette année, ce n’est plus en qualité de trésorier, mais de président, que je m’adresse à vous.
             Je ne rappellerai pas:
             - vos actions au sein du comité parlementaire de la Fnaca,
          - votre soutien pour l’érection du mémorial érigé à Saint- Savinien-sur-Charente à la mémoire des 252 Charentais-Maritimes connus morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et les combats au Maroc et en Tunisie,
             - votre présence les 19 mars non seulement à Royan, mais aussi dans les communes environnantes, Vaux et Médis par exemple, pour la journée officielle dédiée au souvenir des soldats morts pour la France lors de cette guerre et des combats en Afrique du Nord,
             - vos interventions auprès du ministère et même auprès de la présidence de la République au sujet des questions intéressant le monde combattant.
            Je ne vais pas non plus énumérer tous les sujets d’inquiétude que vous connaissez et qui nous empêchent parfois de dormir:
             - l’indemnisation, pendant qu’ils sont encore en vie, de tous les irradiés, malades dans leur corps, après que  le décret du 11 juin 2010 relatif à l’indemnisation des irradiés soit revu et complété, 
             - la mention « Mort pour la France » à tous les militaires morts en service pendant la guerre d’Algérie et les combats au Maroc et en Tunisie, car s’ils sont morts c’est parce que la France les avait envoyés là-bas; et cette mesure ne coûte rien.
             - la restauration du mémorial du Quai Branly, afin qu’il soit rendu à sa vocation d’origine, en effaçant les noms des morts civils, et en le complétant par les noms des militaires morts pour la France qui n’y sont pas encore inscrits; cette mesure aussi ne coûte rien.
             - la réévaluation du point d’indice  plus importante que celle  fixée par l’arrêté du 25 août 2016, servant au calcul des pensions militaires d’invalidité et de la retraite du combattant, afin de rattraper l’effritement imposé ces dernières années et redonner un peu de pouvoir d’achat  à ces bénéficiaires, retraités dont on a gelé les retraites depuis avril 2013 jusqu’à maintenant, alors que leurs salaires mensuels d’activité,  étant loin d’atteindre les sommets de certains, ne leur permettaient pas de se contituer une retraite supplémentaire. La perte de pouvoir d’achat est de 8,58%. La seule retraite du combattant est en déficit de 55,88 € par an.
             - L’allocation différentielle aux conjoints survivants a été supprimée, et remplacée par des aides au coup par coup. Certaines veuves âgées répugnent à demander et à faire des dossiers. Elles n’ont donc plus l’assurance d’une ressource garantie, effective et stable.
            Mais tout cela, vous le savez, et comme nous, vous aspirez à plus de justice et de considération envers les anciens combattants de la 3ème génération;

             Je veux simplement évoquer la question du sort réservé aux soldats envoyés ou maintenus sur le sol algérien après le 2 juillet 1962. Ils servaient dans un pays étranger, pour assurer le désengagement de la France. Certains mêmes avaient été versés dans l’armée Algérienne de Libération. Ils servaient la France, sur un territoire étranger, de la même façon que plus tard, des plus jeunes furent envoyés dans ce qu’on appelle les OPEX. Certains sont morts durant ce service (environ 500 reconnus), d’autres ont été enlevés et prisonniers (comme André Aussignac de Gironde), d’autres encore ont disparu, certains sont revenus blessés ou malades. Ils ont droit au Titre de reconnaissance de la Nation, (cela ne coûte rien!). Mais alors que les plus jeunes des OPEX peuvent recevoir la carte du combattant, celle-ci leur est toujours refusée, à eux, soldats français ayant servi en Algérie , pays indépendant, après le 2 juillet 1962, et jusqu’en juillet 1964. N’y a-t-il pas ici une inégalité de traitement, incompatible avec la devise de la République? Certaines associations d’anciens combattants réclament cette égalité de traitement. Ils ont raison, au nom de la justice, et de l’égalité entre les diverses générations du Feu. Et je m’associe à cette demande.
              Nos effectifs diminuent en raison de la loi biologique. Nous accompagnons de plus en plus souvent nos camarades à leur départ vers un autre monde. Ceux qui percevaient la retraite du combattant en laissent le bénéfice à l’état, et toutes ces retraites pourraient être redistribuées aux personnels visés ci-dessus.
             Comme le rapport moral présenté précédemment par notre secrétaire Daniel Baillé le précisait, nous sommes 172 adhérents au comité de Vaux-sur-mer, 1628 dans votre circonscription électorale, 6456 en Charente-Maritime et 311 937 au niveau national. Ce sont approximativement
    plus de 1 200 000 électeurs qui iront voter (car cette génération ne s’abstient pas) aux prochaines consultations électorales présidentielles et législatives. Nul doute qu’ils étudieront avec la plus grande attention les propositions concrètes qui seront faites à leur égard, et que ces propositions pèseront dans le vote qu’ils exprimeront.
            Je vous remercie, Monsieur Quentin, de bien vouloir réfléchir aux questions que je viens d’évoquer, et, avec vos collègues, d’oeuvrer pour que la voix des administrés soit toujours mieux entendue. Je rappellerai votre promesse: “ Je continuerai à agir pour: “Accompagner toutes les associations d’anciens combattants pour le droit à réparation et le devoir de mémoire”.. Vous voudrez bien nous informer, comme vous le faites habituellement, des propos tenus, et des décisions arrêtées. Je sais bien que vous êtes encore dans l’opposition, et que, de ce fait, vous n’avez que peu de marge de manoeuvre … mais les choses peuvent changer!.
             Les anciens d’Algérie sont la troisième génération du feu. Ils ont repris le flambeau de leurs grands-pères et de leurs pères. Ce sont eux que vous voyez les 14 et 15 avril ; le 24 avril, le 08 mai, le 18 juin, le 14 juillet, le 25 septembre, le 11 novembre, et bien sûr, en très grand nombre le 19 mars. Quand ils ne seront plus là, une mémoire s’effacera, malheureusement. Car ils témoignent de la PAIX, redisant ce que d’autres avaient dit : “Plus jamais ça !”. Et l’actualité nous prouve tous les jours que la Paix est toujours menacée, et toujours à construire, que l’amitié est plus forte que la haine, que la liberté est un bien trop précieux pour ne pas la défendre. C’est ce que signifie la présence des drapeaux Fnaca aux cérémonies patriotiques ou de mémoire.
      Merci, M. Quentin de m’avoir  écouté.
    Vive la Paix ! Vive la FNACA ! Vive la France !

    SOURCE : http://fnacavaux.e-monsite.com/pages/infos-periodiques.html

     

     

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