•  

    Aujourd’hui je vous présente

    la Femme du Jour Leïla Bekhti

    Aujourd’hui je vous présente la Femme du jour

    Leïla Bekhti est née au sein d'une famille algérienne, originaire de Sidi Bel Abbès dans l'Ouest de l'Algérie, qui s'installe dans la région parisienne. Née à Issy-les-Moulineaux, Leïla Bekhti grandit à Bagneux.

    Parmi ses rôles interprétés dans de très nombreux films, en 2005 elle interprète, sous la direction d'Alain Tasma, le rôle de Leïla dans le téléfilm Harkis, avec Smaïn dans le rôle de son père. Elle en profite pour se plonger dans cette période trouble de l'histoire algérienne, renouant avec les origines de sa famille, dont plusieurs membres, notamment son grand-père, ont combattu dans les rangs du FLN.

    Guerre à Gaza : « Il faut que ça s’arrête »

    la comédienne Leïla Bekhti s’engage auprès de l’Unicef

    pour les enfants

    Aujourd’hui je vous présente la Femme du jour Leïla Bekhti

    Aujourd’hui je vous présente la Femme du jour Leïla Bekhti

    « Plusieurs milliers d’entre eux sont séparés, non accompagnés ou orphelins. Le nombre de bébés et d’enfants blessés, tués, amputés ou malades est alarmant », alerte l'actrice.

    L’actrice Leïla Bekhti s’est engagée auprès des équipes de l’Unicef pour alerter le monde sur le sort des enfants dans la bande de Gaza, « devenue l’un des endroits au monde les plus dangereux pour les enfants ». Depuis le 7 octobre, la guerre lancée par Israël a causé la mort de plus de 12 300 d’entre eux.

    « Je suis Leïla Bekhti et je m’engage aujourd’hui pour l’Unicef. » En plan serré, dans une vidéo d’une minute et demie sous-titrée en anglais publiée le 17 avril, la comédienne Leïla Bekhti explique, le ton grave et en quelques mots simples, les raisons qui l’ont poussée à rejoindre l’Unicef « pour les enfants de Gaza » et à médiatiser cet engagement.

    « La situation là-bas est tragique. Les enfants en sont les premières victimes », déclare l’actrice, qui a obtenu en 2011 le César du meilleur espoir féminin pour son rôle dans le long-métrage Tout ce qui brille.

    Bombardements incessants, famine, destruction des hôpitaux, des maternités, des écoles, de tous les lieux de refuge, peur permanente… Leïla Bekhti pose les mots sur la tragédie en cours depuis le 7 octobre et la réplique israélienne contre l’enclave palestinienne, après l’attaque du Hamas. Pour l’actrice, « il faut que ça s’arrête ».

    « Gaza est devenu l’un des endroits au monde les plus dangereux pour les enfants »

    « Plusieurs milliers d’entre eux sont séparés, non accompagnés ou orphelins. Le nombre de bébés et d’enfants blessés, tués, amputés ou malades est alarmant » ajoute-t-elle, alertant sur ce constat déjà formulé par l’ONU : « Gaza est devenu l’un des endroits au monde les plus dangereux pour les enfants. »

    Face à cette situation humanitaire catastrophique, l’aide des ONG reste entravée par l’armée israélienne malgré la pression internationale insistante. Elle est pourtant « essentielle » et ses « restrictions » ont des conséquences « meurtrières », alors que « les enfants et les populations civiles ont désespérément besoin d’avoir accès à la nourriture, à l’eau potable et à du matériel médical », pointe l’actrice, qui invoque la nécessité pour les équipes de l’Unicef de « continuer à agir pour pouvoir protéger chaque enfant à court et à long terme ».

    Dans un rapport publié le 3 mars, l’Unicef avait déjà sonné l’alarme sur leur sort, appelant à un sursaut international pour éviter une famine généralisée, dont les enfants sont d’ores et déjà les premiers à payer le prix.

    Plus de 12 300 enfants sont morts depuis le début de la guerre à Gaza, qui a tué plus d’enfants en quatre mois qu’en quatre ans de conflits à travers le monde entier, selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

    SOURCE : Guerre à Gaza : « Il faut que ça s’arrête », la comédienne Leïla Bekhti s’engage auprès de l’Unicef pour les enfants - L'Humanité (humanite.fr) 


    1 commentaire
  •  

     

    Ces appelés qui ont dit NON

    Ces appelés qui ont dit NON

    A l’époque de la guerre d’Algérie, les jeunes gens qui refusaient de porter les armes, les réfractaires, insoumis ou déserteurs, étaient mis au ban de la société française. Leur choix était le plus souvent incompris. Aucune institution, parti, syndicat ou église ne les soutenait. L’opprobre pesait sur leurs familles comme sur celles de malfaiteurs. Elles étaient convoquées à la mairie, subissaient des interrogatoires et des perquisitions de la part des policiers. Leur entourage les critiquait, les rejetait. Pour les réfractaires et les déserteurs, la seule alternative à la prison était l’exil. Le temps a passé, mais aujourd’hui le choix des réfractaires et des déserteurs n’est guère mieux compris. Même ceux qui critiquent sévèrement la guerre, admettent difficilement leurs choix. Pourtant, les réfractaires comme Etienne Boulanger, les déserteurs comme Noël Favrelière nous enseignent qu’il est toujours possible de dire NON ! 

    Ci-dessous le témoignage de Jacques Pous, l’un de ceux qui ont dit NON (1)

    Ces appelés qui ont dit NON

    Pourquoi si peu de refus

    à faire la guerre ? 

    Il ne faut pas oublier que la plupart des appelés sortaient de l’enfance (c’était le cas de la plupart de ceux que j’ai rencontrés au 24e RIMa) et ce n’est pas la lecture de Bled et de la grande presse, les discours lénifiants ou menteurs des politiques, des Églises et de la plus grande partie de ce que l’on appelle les élites qui allaient leur ouvrir les yeux. L’important, dans l’immédiat, c’était la bouffe et les "perms" (lorsque l’on a passé plusieurs jours dans une caserne, l’on est prêt à tout pour ne pas se faire punir et "se la faire" …) et, dans un avenir beaucoup plus lointain, compter à combien "au jus" l’on en était et "la quille, bordel", horizon ultime de la présence à l’armée, cri lancé avec dérision, par des centaines de milliers de jeunes, pour éviter de pleurer face à l’absurde. Le grand public et surtout les responsables de la politique de la France en Algérie n’avaient pas voulu, durant huit ans, entendre des gosses qui hurlaient leur souffrance, leur sentiment d’abandon et parfois même leur dégoût (Des rappelés témoignent) et maintenant ils étaient une nouvelle fois victimes d’une entreprise de récupération qui allait alimenter le silence dans lequel certains d’entre eux allaient s’emmurer. 

    Tous, par contre, ont eu le sentiment de ne pas être compris et même parfois d’être jugés et condamnés lors de leur retour dans une société civile qui ne s’était intéressée à l’Algérie que lorsqu’un proche était concerné. Ils savaient que parmi eux ils avaient été nombreux à ne pas participer aux exactions, qu’il s’en était trouvé quelques-uns qui, comme des appelés le racontent à Patrick Rotman et Bertrand Tavernier, avaient bien traité des prisonniers, soigné des adversaires blessés, refusé de participer à la torture ou qui, comme le brigadier Monjardet, avaient été héroïques en refusant de tirer, malgré les ordres, sur des fellahs désarmés. (2) 

    Tous ceux-là ne pourront que refuser les généralisations dont ils étaient victimes et qui étaient la conséquence de l’amnistie accordée aux véritables coupables. 

    Comment d’ailleurs pourrait-on juger des gosses auxquels l’on avait inculqué la soumission à l’autorité alors que l’on ne sait pas ce que, à leur place, l’on aurait fait. Pour ma part, en tous cas, je me refuse de me mettre dans la position du si : qu’aurais-je fait ou pas fait si … Ce qui compte, c’est ce que j’ai fait ou pas fait. C’est pourquoi il m’est difficile de juger les autres, en particulier ceux de ma génération, car je connais trop la part d’animalité et la part d’humanité qui hantent l’homme ; si j’avais été dans la même situation qu’eux, j’aurais, peut-être, agi comme eux. Cette problématique du « si » n’a, par ailleurs, aucun intérêt car il est à tout jamais impossible de savoir ce que l’on aurait fait si … Ceux qui prétendent le savoir s’illusionnent. Des enquêtes d’opinion ont d’ailleurs montré que, dans la génération de la paix, ils sont nombreux à proclamer que s’ils avaient été confrontés aux situations auxquelles ont été confrontés les appelés de la génération du feu, ils auraient refusé d’y participer ; à les entendre, si la même alternative leur était proposée, (11,5 % des élèves de terminale interrogés en 1977 par Jean-Pierre Vittori auraient opté pour la désertion), le chiffre fantaisiste des trois mille réfractaires serait donc aujourd’hui largement dépassé. 

    Reste enfin une forte minorité qui a été victime de ce que l’on appelle le stress du combattant ou de la culpabilité de s’en être sorti ou encore du dégoût pour ce qu’ils avaient fait. Ce sont les véritables victimes d’une guerre que, dès 1955, Guy Mollet considérait comme "imbécile et sans issue" ; sans oublier ce qu’ont subi ceux d’en face qui, lors d’un conflit asymétrique sont dix fois plus exposés aux séquelles de la guerre. De nombreux travaux concernent les traumatismes des GI’s retour du Vietnam, d’Irak ou d’Afghanistan ; qu’en est-il des Vietnamiens, des Irakiens ou des Afghans qu’ils ont massacrés ? Qu’en est-il des Algériens, des réfugiés croisés en Tunisie, des Moudjahidins traumatisés par huit ans de guerre, des millions de personnes regroupées dans ce qui trop souvent ressemblait à des camps de concentration ? Peut-être qu’un jour les historiens se demanderont quelles ont pu être les séquelles lointaines de la guerre sur la population algérienne et sur un avenir de violences qui, là aussi, s’enracinent dans un passé qui ne veut pas passer. 

    Quant à moi, j’avais choisi la trahison comme règle de vie : comment en effet ne pas trahir ses idéaux si l’on ne se résout pas, un jour, à trahir son pays. Toutefois, je n’ai pas eu immédiatement conscience qu’avoir pu dire NON, qu’avoir pu trahir en réalité et non en rêve, est une chance qui n’est pas donnée à tous ; l’obsession de trahir et la frustration de ne pouvoir le faire seront au cœur de mes engagements futurs. Combien de fois, par la suite, n’ai-je pas regretté de ne pouvoir refuser d’aller au Vietnam, de ne pouvoir refuser d’aller se battre en Irak ou en Afghanistan, de ne pouvoir désobéir à l’ordre d’aller bombarder la Serbie ou Gaza. De nombreux témoignages d’appelés du contingent mentionnent d’ailleurs le sentiment d’impuissance qui les étreignait lorsqu’ils étaient témoins de crimes contre lesquels ils avaient l’impression de ne pouvoir rien faire. Je ne voudrais pas, comme cela a été le cas pour eux, qu’un jour l’on vienne me dire que je suis responsable ou que je dois me repentir de crimes décidés et perpétrés par d’autres alors que l’on ne m’aurait jamais donné la parole et la possibilité de m’y opposer. 

    Les associations d’anciens combattants, la FNACA ou l’UNC-AFN, au lieu de faire répéter par la dernière génération du feu les rites dérisoires du passé, auraient dû l’amener à demander des comptes à tous ceux qui, durant quarante ans, allaient continuer à diriger la France : eux, les décideurs politiques, ils savaient ce qu’ils faisaient. Ce n’est pas un hasard si ce sont d’abord les rappelés, ensuite les sursitaires et enfin les étudiants qui se sont le plus opposés au discours officiel. La grande erreur des tenants de l’Algérie française est d’avoir accordé des sursis ! Toutefois, plusieurs appelés, regroupés dans l’Association des anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre qui, eux, ont servi, durant de nombreux mois, "Au pays de la soif et de la peur" (3) ne seront pas dupes et refuseront les décorations en chocolat (Carte (4), Croix et Retraite du combattant), telles ces médailles du travail que le système accorde aux prolétaires pour qu’ils se souviennent et se félicitent jusqu’à la mort d’avoir été exploités. 

    Le communiste Étienne Boulanger, "insoumis sous l’uniforme", qui s’était résigné à servir après deux années passées en prison, refusera le certificat de bonne conduite et la médaille commémorative des opérations de maintien de l’ordre en Algérie que l’armée avait finalement décidé de lui attribuer. "Je ne me sentais pas une âme de médaillé, proclame-t-il. Le chien du régiment était à côté de moi. Je trouvais que ce chien, qui avait été dressé à mordre les Arabes sur commande, – le dressage n’avait pas marché pour moi – était plus méritant que moi. Je lui ai donc passé la médaille autour du cou" (5). Quant à Jean Faure, il note dans ses carnets : « A Tizi Ouzou, dans la rigidité militaire, beaucoup à dire aussi sur les obsèques de ce copain. “Nous vous conférons la médaille militaire … la croix de la valeur militaire avec palmes …”, etc. Conférez tout ce que vous voudrez, ça ne vous coûte pas cher. Mais jamais vous ne rendrez la vie à Philibert, ni Philibert à sa famille » (6). 

    Jacques Pous 

     

     

    Ces appelés qui ont dit NON

     

    RÉSUMÉ

    Durant le Mandat britannique, le sionisme a généré la matrice de son avenir. Pire encore, la partition entre Arabes et Juifs a engendré un fossé inscrit dans la géographie. Le 15 mai 1948, Israël possédait déjà les institutions constitutives d'un pouvoir régalien, prêt à prendre la place des Britanniques : les infrastructures politiques, économiques et militaires d'un État colonial. La Palestine mandataire était duelle. Elle l'est restée mais dans un système d'Apartheid de plus en plus brutal. Durant trente ans, la Palestine avait été victime de la violence coloniale. La dérive de quelques colons racistes, malades de la colonisation, ressuscite aujourd'hui les pogroms dont leurs ancêtres avaient été victimes et que subissent les réfugiés des villages et des camps. Les Palestiniens, eux, ont reçu en héritage la Nakba, la Catastrophe qui, il y a trois quarts de siècle, a jeté la société palestinienne dans la détresse et le malheur. Les Expulsions et le Remplacement, aujourd'hui comme hier, continuent. La Nakba et la Résistance aussi. 

      

    Ces appelés qui ont dit NON

    (1) Jacques Pous, De Gandhi à Fanon. Un religieux face à la guerre d’Algérie, éd. Golias, 2012, pp. 257-260.

    Ces appelés qui ont dit NON

    (2) Patrick Rotman et Bernard Tavernier, La guerre sans nom, pp. 130-131 et Patrick Rotman, L’ennemi intime, p. 111.

    Ces appelés qui ont dit NON

    (3) Jean Faure, Au pays de la soif et de la peur. Carnets d’Algérie. 1957-1959, Flammarion, Paris, 2001.

    Ces appelés qui ont dit NON

    (4) La carte du combattant et les avantages qui s’y rattachent a été accordée à quelques combattants en Afrique du Nord par la loi du 1er décembre 1974 et à tous ceux qui avaient été présents en A.F.N. entre le 1er janvier 1952 et le 2 juillet 1962 par celle du 30 décembre 2003.

    (5) Patrick Rotman et Bernard Tavernier, La guerre sans nom, p. 221.

    (6) Jean Faure, op. cit., p. 52.


    1 commentaire
  •  

    Si Israël n’avait que des Juifs comme ceux adhérents à l’UJFP il n’y aurait jamais eu de guerre

    Si Israël n’avait que des Juifs comme ceux

    adhérents à l’UJFP il n’y aurait jamais eu

    de guerres

    Si Israël n’avait que des Juifs comme ceux adhérents à l’UJFP il n’y aurait jamais eu de guerre

    Six mois de génocide et le monde se tait !

     

    Si Israël n’avait que des Juifs comme ceux adhérents à l’UJFP il n’y aurait jamais eu de guerre

    « Six mois que cette tuerie est perpétrée avec la complicité des gouvernements occidentaux et la connivence de nos médias. Six mois qu’une immonde puissance coloniale tente d’éradiquer un peuple et amoncelle les cadavres. En six mois, plus de 33000 humains (auxquels il faudrait rajouter plus de 10000 disparu.es), dont près de la moitié d’enfants, ont été assassinés avec des armes fournies par nos prétendues démocraties.

    Hypocrisie criminelle à tous les étages ! À celles et ceux qui n’ont pas renoncé à leur humanité, il reste la nausée, le chagrin, le cri, les pleurs … et l’humour noir. »

    Rudi Barnet

    L’UJFP reprend totalement ces propos de Rudi Barnet.

    Le sionisme montre qu’il est une entreprise guerrière. Il a prémédité et réalisé le nettoyage ethnique de 1948 (la Nakba). Israël est un État d’apartheid qui multiplie les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité envers les Palestinien.nes. La population est quotidiennement agressée par les colons et l’armée. Cette brutalité s’accompagne d’une accélération de la colonisation en Cisjordanie. Les exécutions sommaires et les arrestations se multiplient. Le nombre de prisonniers palestiniens a explosé et ils subissent un traitement inhumain. Marwan Barghouti a été sévèrement battu en prison.

    Gaza est une prison bouclée par terre, par air et par mer depuis 2007. Les Gazaouis se font tirer dessus comme des lapins par les soldats israéliens, qui jouent à viser les genoux.

    Depuis plus de six mois, un génocide est en cours à Gaza. La plupart des dirigeants israéliens théorisent le fait qu’il est légitime de tuer les femmes et les enfants au nom d’une prétendue lutte contre le « terrorisme ».

    Au vu et su de tout le monde, la famine est organisée à Gaza. L’occupant assassine sept membres de World Central Kitchen, souvent citoyens de pays « amis » d’Israël pour bien signifier que « tout est permis », qu’il est le seul maître et que rien ne s’opposera à l’organisation de cette famine. L’occupant tire à l’arme lourde sur des réfugié.es venu.es chercher de la nourriture ou tentant de repartir vers les lieux dévastés qu’ils ont dû fuir. Les camions d’aide humanitaire sont bloqués à l’entrée de Gaza par des manifestants d’extrême droite et par l’armée. Utiliser la famine comme arme de guerre constitue un nouveau crime contre l’humanité.

    Les Gazaouis témoignent tous les jours de la violence gratuite, de la cruauté dont ils sont victimes. « Il y a une différence entre un tueur qui tue sa victime et un tueur qui pratique le meurtre comme s’il s’agissait d’un art ou d’un passe-temps. Ils tuent de plusieurs façons, ils stimulent leur passion pour découvrir de nouvelles façons de tuer ».

    Ce génocide est la conséquence du colonialisme de peuplement à l’œuvre depuis 1948. Le but du sionisme a toujours été « un maximum de territoire et un minimum d’Arabes ».

    Au nom de la mémoire juive, l’UJFP affirme que nier ce qui est en cours, c’est du négationnisme. Le sionisme, une fois de plus, bouleverse les identités juives dans un retournement inacceptable de notre histoire et de nos valeurs.

    En France, de nombreux partis politiques, personnalités, médias ou artistes, reprennent le discours des bourreaux qui osent se présenter en victimes. Et le gouvernement poursuit sa politique de répression à l’encontre du mouvement de soutien aux droits du peuple palestinien.

    Israël bombarde une ambassade iranienne à Damas. L’Iran riposte. Et aussitôt, le monde « civilisé », dirigeants des régimes féodaux arabes compris, vole au secours des dirigeants israéliens. Ceux-ci ont toujours voulu détourner l’attention et ils essaient d’internationaliser la guerre qu’ils mènent contre le peuple palestinien.

    L’UJFP réaffirme sa solidarité totale avec la population de Gaza. Elle continuera inlassablement à populariser les témoignages, à secourir la population, à dénoncer les assassins et leurs complices.

    En Palestine, on dit souvent : « vivre c’est résister ». Gaza vit toujours et la résistance de la Palestine n’est pas vaincue.

    En 1938, à la conférence d’Évian, la communauté internationale avait abandonné les Juifs qui fuyaient la barbarie nazie. L’histoire ne doit pas bégayer. L’UJFP appelle à ne pas abandonner Gaza et à arrêter la folie meurtrière de l’armée israélienne : cessez le feu immédiat, boycott des institutions israéliennes (participation aux Jeux Olympiques et à l’Eurovision), arrêt de l’exportation d’armes, jugement des criminels de guerre.

    La Coordination nationale de l’UJFP, le 16 avril 2024

    SOURCE : Six mois de génocide et le monde se tait ! - UJFP Les communiqués de l'UJFP

    Guerre à Gaza : un soldat franco-israélien

    sous le coup d’une plainte pour « actes

    de torture » sur des Palestiniens

    Après la diffusion d’une vidéo, en février, révélant des actes de brutalité et d’humiliations à l’encontre d’un prisonnier palestinien à Gaza, une plainte a été déposée mardi 16 avril par trois associations pour actes de torture dans le contexte d’une « attaque militaire génocidaire ». Elle vise un soldat franco-israélien, originaire de la banlieue lyonnaise.

    Si Israël n’avait que des Juifs comme ceux adhérents à l’UJFP il n’y aurait jamais eu de guerre

    Si Israël n’avait que des Juifs comme ceux adhérents à l’UJFP il n’y aurait jamais eu de guerre

    L’armée israélienne a été largement renforcée par les réservistes.©️ AFP

    La vidéo de cinquante-huit secondes, d’une violence inouïe, avait fait le tour des réseaux sociaux fin février, après avoir été diffusée sur la messagerie Telegram. On y voit un prisonnier palestinien, à moitié nu, ligoté et les yeux bandés, éjecté brutalement d’un pick-up. Sur son corps, des blessures à vif. Aux images s’ajoute le son : « Regarde, je vais te montrer son dos, tu vas rigoler, regarde ! Ils l’ont torturé. Il s’est pissé dessus. Fils de pute. Fils de putain… » Celui qui tient la caméra et commente la scène, dans un français laissant peu de doute sur son origine, est un soldat de l’armée israélienne. Il devra désormais répondre de ses actes.

    Une plainte pour torture le visant a été adressée mardi 16 avril au procureur général de Paris par Gilles Devers, avocat au barreau de Lyon, au nom de trois associations : l’Association des Palestiniens de France -Al Jaliya, Justice et droits sans frontières (JDSF) et le Mouvement du 30 mars, basé à Bruxelles.

    Les plaignants accusent ce soldat, Y. O., originaire de la banlieue lyonnaise, d’avoir commis un crime de guerre par « actes de torture », dans le contexte d’une « attaque militaire génocidaire ».

    « Il porte au plus haut l’humiliation en passant parmi les Palestiniens menacés et prostrés sur le sol avec une attitude odieuse faite de supériorité, de mépris, de provocation », a commenté l’avocat des plaignants, qui pointe « le choix vicieux de filmer ce jeune Palestinien, sachant que le simple fait de filmer un prisonnier, surtout dans cette précarité, est une atteinte illégale à sa dignité ».

    « La justice française est compétente pour reconnaître

    des crimes commis par des ressortissants français

    à l’étranger »

    Il s’agit également pour les plaignants d’alerter sur le sort réservé aux prisonniers palestiniens aux mains de l’armée israélienne, accusée d’actes de torture récurrents à leur encontre dans la bande de Gaza. Selon les documents joints à cette plainte, « les soldats israéliens procèdent à d’impressionnantes rafles qui s’accompagnent immédiatement de violentes humiliations – mises à nu au prétexte de mesures de sécurité, positions vexatoires, entraves douloureuses, coups généralisés – avant de premiers regroupements sur place, dans des locaux réquisitionnés ». Autant d’actes, qui seraient rendus possibles par « tout un travail de déshumanisation des Palestiniens ».

    En témoigne le message du neveu de ce soldat, qui réside à Lyon et a lui-même diffusé la vidéo sur les réseaux sociaux : « Je suis bien content qu’elles soient sorties ces vidéos, comme ça, vous savez dans le monde entier que quand nous, on attaque des terroristes, on les torture. »

    Après cette vidéo et face à l’interpellation insistante des députés de gauche et de plusieurs journalistes, le Quai d’Orsay avait finalement clarifié la position de la France, à l’occasion d’un point presse, le 21 mars.

    « Je voudrais apporter un éclaircissement sur le sujet des soldats franco-israéliens engagés dans l’armée israélienne et à ce sujet je voudrais notamment rappeler que la justice française est compétente pour reconnaître des crimes commis par des ressortissants français à l’étranger, y compris dans le cadre du conflit en cours », a affirmé Christophe Lemoine, le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères.

    Une décision aussitôt saluée par le député de la France insoumise Thomas Portes : « La France annonce officiellement par la voix du porte-parole du quai d’Orsay que la justice est compétente pour poursuivre les potentiels criminels de guerre franco-israéliens. Nous n’accepterons jamais que des Franco-Israéliens soient aux côtés de l’armée israélienne pour participer au génocide. »

    Aymeric Caron, son collègue à l’Assemblée nationale, a abondé : « Les Français qui participent à la campagne militaire israélienne à Gaza depuis cinq mois et qui commettent des crimes de guerre désormais très documentés devront être jugés à leur retour en France. »

    Le nombre de Français volontaires et de binationaux parmi l’armée israélienne serait estimé à 4 000, soit moins de 2 % de ses effectifs.

    SOURCE : Guerre à Gaza : un soldat franco-israélien sous le coup d’une plainte pour « actes de torture » sur des Palestiniens - L'Humanité (humanite.fr)

     

     


    1 commentaire
  •  

    Qui a commencé ?

    Qui a commencé en Palestine ? Qui a commencé en Iran ? Qui a commencé ? Qui met le monde entier en danger ? Qui ne respecte pas le Droit International ? Qui ? Nous connaissons tous la réponse.

    Qui a commencé ?

    Gabrielle Teissier K 

    Citoyenne, du monde, de gauche, athée, en résistance contre tous les racismes

    "Je crois en la valeur universelle des droits de l’homme et je considère que quand le gouvernement d’Israël occupe les territoires palestiniens, il le fait en violation des principes énoncés par les Nations Unies en 1967. Il enfreint le droit. Et il doit être critiqué pour ça, comme on le ferait de tout autre Etat qui agit ainsi. Israël n’est pas au-delà du droit international" Stéphane Hessel

    Israël est accusé de génocide envers les Palestiniens.

    Israël a attaqué l’Iran, tuant « sept membres des gardiens de la révolution ». L’Iran a riposté, pour la première fois, parce que, a déclaré l’ambassadeur d’Iran : « L’ONU « a failli à son devoir de maintenir la paix et la sécurité internationales » en ne condamnant pas la frappe contre le consulat iranien à Damas, a déclaré l’ambassadeur d’Iran aux Nations Unies, Amir Saeid Iravani, lors d’un Conseil de sécurité convoqué en urgence dimanche soir. « Dans ces conditions, la République islamique d’Iran n’a pas eu d’autre choix que d’exercer son droit à l’autodéfense »a-t-il déclaré, peut-on lire sur l’Obs. 

    Pour les Européens, les dirigeants, Israël a tous les droits et aucun devoir. A cause de ce qu’a fait subir l’Allemagne, la France... Europe aux Juifs pendant la deuxième guerre mondiale.

    L’Iran est mal vu et pour cause. L’Iran assassine tous les siens qui s’opposent et qui demandent plus de liberté. L’Iran harcèle les femmes de son pays qui veulent vivre libres, et l’Iran fait cela avec l’aide d’autres femmes iraniennes, soumises… Quand toutes les femmes de la terre se soulèveront pour défendre leurs droits, le monde ira mieux, même pour les hommes.

    Cliquez sur ce lien :

    Israël sait ce qu’il fait quand il attaque l’Iran. 

    Et pendant ce temps, les Palestiniens continuent à mourir et à vivre dans des conditions atrocement indignes de notre Humanité commune.

    Et que font les Européens, que fait la France, elle soutient Israël à nouveau, encore et encore. Quand moi je vois un ami qui déconne, je le lui dis.

    Oui le terrorisme est une abjection et les massacres du 7 octobre et la prise des otages n’auraient pas dû avoir lieu. Et oui le gouvernement d’extrême droite au pouvoir en Israël savait et n’a rien empêché. Et depuis ils mentent comme ils respirent… Et les Israéliens sont nombreux à vouloir le cessez-le-feu… En Allemagne la police arrête les citoyens qui participent à une conférence sur la Palestine. On l’a déjà écrit ici, que le pouvoir allemand ne sera jamais du bon côté de l’histoire.

    Non les massacres, la colonisation et le vol des terres aux Palestiniens n’ont pas commencé le 7 octobre 2023.

    Vive la Palestine, libre et en sécurité. C’est la condition pour qu’Israël puisse vivre en sécurité. Ça fait des décennies qu’on l’écrit et qu’on le répète.

    Et je l’écrirai tant qu’il restera un Palestinien vivant sur la terre de Palestine. La Palestine résiste. « En Palestine, Naplouse la rebelle garde la tête haute » écrit Jean Stern 

    SOURCE : Qui a commencé ? | Le Club (mediapart.fr) 

     

    « Même les animaux ne sont pas traités

    comme ils l’ont fait avec nous » : des

    Gazaouis racontent les sévices infligés par

    l’armée israélienne

    Les témoignages se multiplient sur les sévices et les traitements inhumains infligés par l’armée israélienne à des milliers de civils victimes d’arrestations arbitraires.

    Qui a commencé ?

    L’Humanité publie le témoignage de trois gazaouis victimes de tortures par l’armée israélienne à Gaza.

    Le 16 décembre, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme révélait avoir reçu « de nombreuses informations inquiétantes » du nord de Gaza faisant état « de détentions massives, de mauvais traitements et de disparitions forcées » qui concerneraient des milliers de Palestiniens, dont des mineurs. Depuis, ces arrestations arbitraires se sont multipliées, du nord au sud du territoire palestinien. Difficile d’en évaluer le nombre exact. Certains ont été relâchés.

    Wadjeeh Abou Zarefah, Sherin Abou Hawar et Saed Abou Zarefah, journalistes palestiniens, les ont rencontrés. Ils racontent en exclusivité pour l’Humanité le calvaire subi pendant des jours et des jours. Un mois et demi pour l’un d’entre eux, pédiatre dans un hôpital.

    Mais beaucoup d’autres ont disparu. Les autorités israéliennes refusent de communiquer à leur sujet au mépris de toutes les règles de droit. Le 20 décembre dernier, Amnesty International insistait dans un communiqué : « Il faut enquêter sur les disparitions forcées et les traitements inhumains infligés aux détenus palestiniens de Gaza. »

    L’armée israélienne pratique la déshumanisation totale. Toute une population est considérée comme coupable. Les 125 otages israéliens encore détenus par le Hamas doivent être libérés ; il en est de même des 7 000 prisonniers palestiniens dont certains sont enfermés depuis plus de vingt ans. C’est le cas de Marwan Barghouti et Ahmad Saadat.

    « Ils nous ont traités comme un troupeau de moutons » : Docteur Saeed Abdulrahman Maarouf, 60 ans, enfermé pendant quarante-cinq jours

    Qui a commencé ?

    Le docteur Saeed Abdulrahman Maarouf.

    Le docteur Saeed Abdulrahman Maarouf est un homme de 60 ans au visage pâle. Ce pédiatre travaillait depuis vingt-trois ans à l’hôpital Kamal Adwan de Jabalya (au nord de la ville de Gaza), qu’il a dû évacuer avec l’arrivée des troupes israéliennes. Il s’est alors rendu au centre al-Ahli de Khan Younès pour « remplir (son) rôle humanitaire dans cet établissement bombardé auparavant et où plus de 500 personnes avaient été tuées et blessées ».

    Mais, fin janvier, il a été rattrapé par les soldats, arrêté avec son équipe bien qu’il ait décliné son identité et sa profession. « Les chars ont encerclé l’hôpital et les soldats nous ont fait mettre par rangées, une pour les hommes, une pour les femmes et les enfants. Ils nous ont traités comme s’ils traînaient un troupeau de moutons, alors que je leur ai dit que j’étais médecin, un civil, non armé, et que je travaillais ici à l’hôpital, mais ils ne se souciaient pas du tout de ce que je disais. Ils m’ont battu et jeté au sol. »

    Le sexagénaire est resté ainsi enfermé pendant quarante-cinq jours, déplacé trois fois sans jamais parvenir à savoir s’il se trouvait encore dans la bande de Gaza ou en Israël. « Au cours des vingt-cinq premiers jours, nos corps n’ont jamais touché l’eau, sauf la pluie si elle tombait alors que nous étions à l’air libre. Même lorsque nous allions aux toilettes, nous n’avions pas le droit d’utiliser de l’eau. »

    Le Dr Saeed essaie de sourire et de cacher la colère qui l’étreint. Il se remémore ce moment où on les a obligés à se déshabiller, où on leur a mis des menottes si serrées que le sang parvenait à peine à irriguer les doigts. Il frissonne encore en pensant à ces « deux jours dans le froid et à l’air libre, sans vêtements, les mains entravées, les yeux bandés, sous les coups et les insultes les plus sales, les plus humiliantes visant nos mères, nos épouses et nos sœurs avec des mots obscènes et indécents ».

    Le médecin est accusé de pactiser avec le Hamas et traité de « terroriste qui devrait être tué ». Dans sa mémoire, un flash soudain, comme une image subliminale gravée à jamais. « Ils nous ont interrogés sur des choses dont nous ne savions rien. Où sont les prisonniers ? Où sont les tunnels de l’hôpital ? Où sont les dirigeants ? » Dans l’incapacité de répondre, il était de nouveau battu « plus durement et plus violemment », surtout s’il osait protester.

    Comme tous, il a passé des nuits sans sommeil, à même le sol, nu, de nouveau humilié par des soldats qui pourraient être ses enfants. De ses blessures, il n’aura rien dit. Il ne veut pas laisser sourdre sa douleur, physique et morale.

    « Ils me frappaient avec leurs armes et leurs tuyaux qui me brisaient le corps » : Muhammad Abu Musa, 30 ans, emprisonné quinze jours

    Muhammad Abu Musa, 30 ans.

    Muhammad Abu Musa a tout juste 30 ans. Le corps maigre, les mains bleuâtres, les pieds anormalement gonflés, il apparaît comme handicapé, peine à se mouvoir et à se déplacer, conséquence de deux semaines de détention entre les mains des soldats de l’armée israélienne.

    C’était vers la fin janvier. Il ne se souvient plus très bien de la date tant les jours se succèdent, identiques, faits de bombardements et de peur. Il se trouvait dans le quartier d’Al-Amal, à Khan Younès qu’il n’a pas quitté depuis le début de la guerre. Jusqu’à ce que l’armée arrive. « Moi, mon frère, mon beau-frère, nos femmes et nos enfants étions assis dans notre maison comme n’importe quelle famille. Soudain, on a entendu des chars, puis, très vite, des soldats sont entrés chez nous. » Les hommes sont mis d’un côté, les femmes de l’autre. Le début du calvaire pour Muhammad et les siens.

    Qui a commencé ?

    Muhammad Abu Musa a été roué de coups lors de séances de tortures pratiqués par l’armée israélienne.

    On les fait se déshabiller immédiatement, histoire de les humilier. « Pendant les quatre premiers jours, les soldats israéliens nous ont laissés dans le froid alors que la pluie tombait dru », se souvient-il avec encore un tremblement dans la voix.

    À ce moment-là, il ne sait pas ce qui va lui arriver. D’autant que les coups tombent, dru, eux aussi. Le tabassage est incessant, accompagné des pires insultes. Lui et ses compagnons d’infortune sont ensuite transférés dans une prison, sans doute en territoire israélien, mais le jeune homme est incapable de situer l’endroit.

    Là, on lui donne une espèce de survêtement léger qu’il ne quittera plus et qu’il porte encore. Il n’a plus rien. Chez lui, tout a été dévasté par la soldatesque. « Même les animaux ne sont pas traités comme ils l’ont fait avec nous », dénonce-t-il. Il parle des coups donnés avec la crosse des fusils puis avec le canon quand ce n’était pas avec des tuyaux en fonte. Résultat, Muhammad a plusieurs côtes cassées et des stigmates sur tout le corps.

    Qui a commencé ?

    Les côtes cassées de Muhammad Abu Musa, après avoir été torturé par l’armée israélienne.

    Les séances d’interrogatoire qu’il décrit sont terribles. « Ils nous faisaient dormir sur du gravier qui nous déchirait le ventre. Nous n’avions pas le droit de changer de position. Ils mettaient leurs pieds sur notre corps et sur notre tête, demandaient où était la résistance, où étaient les otages. Quand je répondais “je ne sais pas”, ils me battaient sévèrement en me piétinant encore la tête, en me frappant avec leurs armes et leurs tuyaux qui me brisaient le corps. » Les premiers jours de détention, interdiction d’aller aux toilettes. « Pissez sur vous ! » leur ordonnaient les soldats. Ensuite, ils y avaient droit une fois tous les deux jours. Comme pitance, un morceau de pain et du fromage. Parfois une boîte de thon.

    Pendant tout ce temps, ses yeux étaient bandés – « si on bougeait le bandeau, ils menaçaient de nous tuer » – et ses mains attachées si fortement que ses poignets ont été entaillés. Libéré au bout de deux semaines, il lui faudra encore marcher deux kilomètres avant de retrouver le Croissant-Rouge et rejoindre l’hôpital al-Najjar. Muhammad pleure et essaie de cacher ses larmes. « Même dans mes pires cauchemars, je n’aurais pensé vivre des moments pareils. Tout mon corps me fait mal. » Muhammad en tremble encore.

    « Ils nous ont uriné dessus » : Mahmoud Hussein Salem, 25 ans, emprisonné 6 jours

    Qui a commencé ?

    Mahmoud Hussein Salem, 25 ans.

    Seuls ses cheveux d’un noir de jais trahissent sa jeunesse. Les joues de Mahmoud Hussein Salem, 25 ans, sont creuses et son corps maigre. Sa main est enflée. Très enflée. La trace de son passage dans les griffes de l’armée israélienne.

    À la fin du mois dernier, face au danger et aux explosions quotidiennes, sa famille décide, comme beaucoup d’autres, de quitter le quartier d’Al-Amal, à Khan Younès, pour se rendre à l’hôpital al-Aqsa. Ses parents considèrent qu’il s’agit d’un établissement de santé et que les soldats israéliens n’y entreront pas. Las, la suite a montré que c’était une erreur. Dans la bande de Gaza, tout est ciblé, rien n’est respecté. Pas plus les hôpitaux que les écoles, les universités, les sites culturels ou les édifices religieux.

    Qui a commencé ?

    Mahmoud Hussein Salem porte sur ses mains les stigmates des tortures qu’il a subies de la part de l’armée israélienne.

    Ce jour-là, Mahmoud Hussein Salem se trouvait justement dans l’enceinte de l’hôpital al-Aqsa lorsque, soudain, les uniformes kakis israéliens sont apparus. « Ils nous ont crié d’approcher en arabe. Ils nous ont fait enlever tous nos vêtements, nous ont attachés et, les yeux bandés, traînés dans une zone voisine. » Ils ont tous été battus puis laissés allongés, sur le ventre, en plein air pendant deux jours.

    Revêtu de « vêtements en Nylon qui ressemblaient à un sac », il est ensuite transféré dans un autre endroit. « Ils m’ont jeté, avec les autres, dans la benne d’un camion et nous ont uriné dessus. » Arrivé à destination, Mahmoud Hussein est de nouveau frappé. Là, les soldats pratiquent des simulacres d’exécution, accusant les prisonniers palestiniens d’avoir tiré sur eux. Puis, entre deux interrogatoires, les séances de tabassage reprennent. « Ils nous poussaient sans cesse des questions sur les otages et sur le Hamas. Alors que nous étions attachés et les yeux bandés, ils s’approchaient de nous et menaçaient de lâcher les chiens. »

    Dans le bâtiment transformé en prison, ils sont une centaine à être entassés dans une pièce de moins de 100 m2. « Je n’ai pas utilisé les toilettes pendant quatre jours. Nous dormions collés les uns aux autres pendant quelques heures seulement, puis les soldats venaient nous marcher dessus et nous forçaient à rester sur le ventre, nus. » 

    SOURCE : https://www.humanite.fr/monde/bande-de-gaza/meme-les-animaux-ne-sont-pas-traites-comme-ils-lont-fait-avec-nous-des-gazaouis-racontent-les-sevices-infliges-par-larmee-israelienneHaut du formulaire 

     

     


    votre commentaire
  •  

     

    En complément de mon article précédent  

     

     

     

    16 avril 2024

    Vincent Liechti vient de m’annoncer cette bonne nouvelle :

    « Bonjour mon père est toujours en EHPAD. Il aura 89 ans le 24 avril.

    Bien à vous ». 

     

     

    UN SOUVENIR DE 2023

    Yolande Liechti est décédée

    Alban Liechti est dans un EHPAD

    Leur fils Vincent nous racontait :

     

    C’est avec tristesse

    que Vincent Liechti nous apprend le décès

    de sa maman 

     

    Vincent Liechti  « Aujourd'hui mes parents ont 62 ans de mariage. Un mariage militant et solidaire puisque mon père a refusé d'effectuer la guerre d'Algérie

     

    Ce mercredi 23 novembre 2022 Yolande Liechti est partie rejoindre les étoiles. Elle a eu une belle vie de luttes, d'engagements passionnés, de famille aussi. Elle avait fêté le 8 octobre ses 96 ans entourée de ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfant, en bien belle santé physique malgré la maladie qui troublait ses capacités mémorielles depuis plusieurs années.

    Membre du PCF de 1947 jusqu’à son dernier souffle, elle avait été maire-adjointe de la Ville de Trappes de 1966 à 1983. Elle avait auparavant été dirigeante départementale de L’Union des jeunes filles de France de Seine-et-Oise, pendant la guerre d’Algérie. En 1958, elle était devenue l’épouse d’Alban Liechti, premier « soldat du refus » dont elle avait activement participé à la lutte de libération.

    Elle laissera à toutes celles et ceux qui l'ont côtoyé le souvenir d'une personne tout à la fois vaillante, travailleuse, attentionnée, et joyeuse. 

    L'artiste remercie toutes celles et ceux qui l'ont assuré de leur sympathie à l'occasion du décès de sa maman à laquelle il y a 4 ans il avait dédié cette chanson qui représente bien ce qu'elle a été pour lui. 

    Vincent Liechti est auteur-compositeur-interprète. L'illustration est une photo de l'artiste en compagnie de sa maman quand il avait deux ans. 

     

    Je présente à Vincent Liechti, à son papa et toute sa famille mes plus sincères condoléances.

     

    Vincent Liechti  « Aujourd'hui mes parents ont 62 ans de mariage. Un mariage militant et solidaire puisque mon père a refusé d'effectuer la guerre d'Algérie

    Michel Dandelot 

     

     

    Souvenons-nous

     

    Le temps qui passe...

    Petit hommage poétique aux parents de l'artiste, auxquels il doit consacrer à son tour beaucoup d'attention ces temps-ci... Texte basé sur une histoire vraie écrite le 16 août 2022… C’est le temps qui passe, qui passe beaucoup trop vite…

    J’ai séparé mes parents

    J’ai séparé mes parents

    Et séparer ses parents

    C’est pas rien

    Papa qui peine à faire trois pas

    Est parti en Ehpad

    Maman qui se mure dans Alzheimer

    Je l’ai laissée dans leur HLM

    J’ai séparé mes parents

    Et séparer ses parents

    C’est pas rien

    Pour Maman des repères pérennes

    C’est vital

    Pour Papa l’Ehpad évitait l’Hôpital

    De plus en plus souvent

    De plus en plus longuement

    J’ai séparé mes parents

    Et séparer ses parents

    C’est pas rien

    J’ai revêtu la piaule de Papa

    De parements divers

    Drapeau de la paix

    Car c’était son combat

    Plantes vertes

    Meuble télé et frigo-bar

    Pour les proches de passage

    Pour maman

    J’ai amenée chez elle une jeune femme

    Étudiante en master

    Présence aimable

    Compagnie complémentaire à demeure

    J’ai séparé mes parents

    Et séparer ses parents

    C’est pas rien

    De toute manière

    Maman et Papa

    Ne se parlaient plus

    Ils faisaient turne à part

    Papa et son trop faible filet de voix

    Maman vraiment trop dure d’oreille

    Papa avec son appareil nocturne

    Maman chantant ou marmonnant

    Souhaitant la bonne année à tout moment

    J’ai séparé mes parents

    Et séparer ses parents

    C’est pas rien

    De temps en temps j’emmène Maman

    Voir Papa

    Ou bien je ramène Papa voire Maman

    J’ai séparé mes parents

    Et séparer ses parents

    C’est pas rien

    Vincent Liechti Lartiste 

     

     

    Nous étions le 25 octobre 2020

     

    Vincent Liechti  « Aujourd'hui mes parents ont 62 ans de mariage. Un mariage militant et solidaire puisque mon père a refusé d'effectuer la guerre d'Algérie

     

    Vincent Liechti

    nous écrivait :

    « Aujourd'hui mes parents ont 62 ans de mariage. Un mariage militant et solidaire puisque mon père alors jeune soldat en permission, venait d'effectuer deux ans de prisons pour son refus de faire la guerre d'Algérie, par lettre au chef de l'État. Pourtant il sera à nouveau déplacé en Algérie, après que je fus conçu lors d'une autre permission. Nouveau refus. Nouvelle condamnation. Il sera en prison lors de ma naissance. Photo prise il y a une semaine pour les 94 ans de ma maman auxquels je n'ai pu participer en rapport avec l'épidémie en cours. Qu'ils se portent tous les deux au mieux ! » 

     


    Nous leur souhaitons un bon anniversaire de mariage !

     

    Alban Liechti, l'insoumis

    Alban Liechti, l'insoumis

    C’était le 6 octobre 2013 lors de la commémoration en hommage aux victimes de l’OAS au cimetière du Père-Lachaise à Paris, de gauche à droite nous reconnaissons : (2e) Jean-Philippe Ould Aoudia (Marchand-Feraoun), Alban Liechti (ACCA), Gilles Manceron (LDH) et Georges Morin (Coup de Soleil) 

    Le documentaire «  le Refus » retrace le combat anticolonial d’Alban Liechti qui refusa en juin 1956 de prendre les armes contre le peuple algérien. Alban Liechti fut incorporé dans l’armée le 5 mars 1956 comme jeune soldat du contingent. Lorsque son contingent est envoyé en Algérie à l’automne 1956, il écrit au président de la République qu’il refuse de faire la guerre au peuple algérien. Il sera condamné à la prison. 

     

    Après 4 années passées dans les prisons d’Algérie et de France, le 17 mars 1961, il est envoyé de force en Algérie dans un commando de Chasse d’un régiment de tirailleurs algériens. Dans le Djebel, de la région de Blida, il patrouille, tout en refusant de mettre les balles dans son arme. Son refus déterminé était celui d’un jeune qui reconnaissait au peuple algérien le droit à l’indépendance. Et ce n’est qu’avec la fin de la Guerre d’Algérie qu’il est libéré, le 8 mars 1962. 

    Quatre ans de prison et deux ans d'armée, le prix d'un refus, celui de participer à la répression colonialiste. Rencontre.

    Début 1956, les premiers appelés partent pour l'Algérie. Quelques mois après les manifestations qui avaient ponctué le départ des rappelés (dans une ville comme Limoges, il fallut trois jours de charges de police pour dégager la gare et permettre le départ du train). Parmi les jeunes de vingt ans ainsi expédiés outre-Méditerranée, un certain Alban Liechti.

    Né le 24 avril 1935, celui-ci est incorporé le 1er mars 1956 dans le cinquième régiment du génie, et, après ses quatre mois de classes, affecté en Algérie. Le 2 juillet, il cosigne avec une trentaine de soldats de son unité une pétition adressée au président du Conseil, le socialiste Guy Mollet, et appelant au cessez-le-feu. Le même jour, il rédige une lettre au président René Coty pour signifier son refus de prendre part à la guerre d'Algérie. Le 19 novembre, il est condamné à deux ans de prison par le tribunal militaire d'Alger. Il purge sa peine au centre pénitentiaire d'Alger, au centre de Berrouaghia, à la prison de Carcassonne (où il restera treize mois au régime cellulaire : pas de contact avec les autres détenus et interdiction aux gardiens de lui adresser la parole).

    À sa première sortie de prison, Alban Liechti est affecté au troisième régiment de chasseurs alpins à Barcelonnette. Nouveau départ en Algérie le 3 mars 1959 ; nouveau refus de combattre et nouvelle lettre au président de la République, Charles de Gaulle. Deux ans de prison (Alger, les Baumettes, Casadianda en Corse). Mars 1961, troisième départ en Algérie. Après deux mois d'opérations durant lesquels il refuse de porter une arme chargée, il est affecté à l'administration et achèvera ses " obligations militaires " en février 1962.

    Alban Liechti a aujourd'hui soixante-cinq ans (c'était en 2001) et une énergie à vivre visiblement intacte. Quel regard porte-t-il sur cette époque et comment analyse-t-il ses motivations ?

    " J'avais des parents communistes, épris d'internationalisme et très anticolonialistes ", commence Alban Liechti. " J'avais participé avec eux à la campagne pour la libération d'Henri Martin, qui, soldat, avait refusé la guerre d'Indochine. Avec ces idées, je me refusais de tirer sur des gens en lutte pour leur droit à l'indépendance. Mon initiative a été individuelle, mais j'en avais parlé à mes parents, aux camarades du Parti, à Yolande qui deviendra ma femme. Je savais que, le moment venu, je serais soutenu "...

    Durant cette " guerre sans nom ", pour reprendre le titre du film de Tavernier, ils furent une trentaine de soldats à choisir l'insoumission et son corollaire, la prison. Quelques dizaines d'autres désertèrent pour les mêmes motifs. Un nombre peu élevé, mais qu'Alban Liechti relie à d'autres formes de combat pour la paix en Algérie. " Chaque refus en nourrissait d'autres. Sur place, les refus de partir en opérations, la révolte contre la torture, le napalm, les corvées de bois " (terme désignant les exécutions sommaires camouflées en tentatives d'évasion). " En fait, chacun de ces refus contribuait à la convergence de toutes les actions pour la paix. Celles-ci furent de plus en plus nombreuses, jusqu'au combat d'une large partie du contingent contre les putschistes de l'OAS. "

    Alban explique de cette façon son changement de comportement début 1961. " Je voulais alors témoigner sur la guerre elle-même, prévenant que je refusais de combattre. Et puis le contexte était devenu très différent : nous n'étions pas loin du putsch et de l'OAS. Tout un état d'esprit qui se radicalisait des deux côtés. "

    Affecté à un régiment disciplinaire de tirailleurs algériens (à ne pas confondre avec les harkis, supplétifs volontaires des forces de répression françaises), Alban est, pendant deux mois, placé systématiquement en avant-garde des patrouilles. " Bien qu'ayant un fusil je n'ai jamais tiré un coup de feu. Il n'en reste pas moins que, pour les Algériens, je portais l'uniforme de l'armée française et qu'il n'était pas écrit sur mon front que je ne tirerais pas "... La solidarité des autres militaires de base et les dénonciations en France de cette ultime tentative pour le briser (ou le liquider ?) contraignent finalement la hiérarchie à le retirer de la zone d'opérations.

    Lorsqu'on lui demande quel sens il donnait à son insoumission, Alban Liechti cite sa lettre de 1956 au président Coty : " C'est l'amitié entre Français et Algériens que je veux défendre. C'est aussi la Constitution française que je respecte puisqu'il est dit dans son préambule : "La République française n'entreprendra aucune guerre de conquête et n'emploiera jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple"... Et plus loin : "Fidèle à sa mission traditionnelle, la France entend conduire les peuples dont elle a pris la charge à la liberté de s'administrer et de gérer démocratiquement leurs propres affaires"... C'est pour ces deux raisons que je ne peux prendre les armes contre le peuple algérien en lutte pour son indépendance. "

    Une autre citation pour conclure. Extraite de sa lettre au général de Gaulle de mars 1959 : " Dans les prisons d'Algérie, j'ai vu les victimes de la répression ; j'ai senti son arbitraire, sa sauvagerie, son inutilité. Malgré toutes les souffrances que cette guerre inflige aux Algériens, j'ai compris que des possibilités d'amitiés demeurent, surtout quand nous savons leur prouver la nôtre. "

    censure

    Sorti de la prison de Carcassonne, Alban Liechti met à profit sa (brève) liberté pour épouser Yolande Toublanc (avec qui il n'a cessé de correspondre les deux années précédentes), en octobre 1958. " Ce fut l'occasion d'une grande manifestation de solidarité du PCF ", se souvient-il. Le lendemain, l'Humanité est saisie par les autorités. Motif : avoir publié des photos du mariage...

    Ma conclusion

    Alban Liechti, l'insoumis

     

    Pour conclure cette histoire passionnante, malgré le temps qui passe trop vite, Vincent Liechti interprète pour son papa et sa maman sans oublier ses nombreux amis dont je suis fier de faire partie " Refus d'obéissance "

    Michel Dandelot

     

     1 an après : un hommage aux Palestiniens exterminés


    5 commentaires
  •   Alain Larchier a refusé d’effectuer son service militaire pendant la guerre d’Algérie

    Alain Larchier a refusé d’effectuer

    son service militaire pendant

    la guerre d’Algérie

      Alain Larchier a refusé d’effectuer son service militaire pendant la guerre d’Algérie

    Arrestation d'Alain Larchier le 6 janvier 1962 à Grenoble. Cinq camarades de "l'Action civique non violente" se sont enchaînés avec lui et prétendent être Alain Larchier. 

    Alain LARCHIER, né en 1939 refuse d’effectuer son service militaire lorsque son sursis prend fin, à l’automne 1961. Soutenu par l’Action Civique Non Violente, il est arrêté,  rapidement emprisonné à Montluc et condamné. Il ne recouvre la liberté qu’après la fin de la guerre. Il doit attendre 1966 pour bénéficier d’une amnistie.

    Alain Larchier évoque devant une classe de lycée les convictions non-violentes qui l’amènent à refuser d’effectuer un service militaire pendant la guerre d’indépendance algérienne, malgré les lourdes peines encourues. 

    Rencontre préparée et filmée en 2019 par une classe de 1ère S avec l'aide des élèves de TSAP (Technicien polyvalent des systèmes audiovisuels professionnels) du lycée Edouard Branly, Lyon

    Biographie

    Alain LARCHIER  nait à Lyon en 1939. Élevé dans le protestantisme, ses convictions religieuses le poussent dès l’adolescence vers la non-violence. Évoluant dans un milieu étudiant politisé, il est par ailleurs informé des violences auxquelles participent les appelés en Algérie.
    Opposé tant à cette guerre qu’à toute forme de violence, il se questionne sur l’attitude à adopter à l’issue du sursis qu’il a obtenu pour terminer ses études, à Grenoble. Incompris de ses proches, il prend contact avec l’Action Civique Non Violente (ACNV). En septembre 1961, il annonce « refuser de porter des armes par raison de conscience ». Au mois de novembre, il ne rejoint pas la caserne de la Part-Dieu, d’où il devait être acheminé vers le 18° Régiment de Chasseurs Parachutistes, à Pau. Déclaré insoumis, il est arrêté le 6 janvier à Grenoble. Cette arrestation est l’objet d’une mise en scène préméditée, destinée à alerter l’opinion : cinq camarades de l’ACNV se sont enchaînés avec lui à un arbre. Tous déclarent, par solidarité, s’appeler Alain Larchier. Dans le même temps, d’autres militants de l’ACNV distribuent des tracts. Les « faux Larchier » sont du reste inculpés d’outrage à magistrat, déférés et jugés.
    Inculpé quant à lui « d’insoumission en temps de paix à la loi sur le recrutement de l’armée », l’état de guerre n’étant pas reconnu en Algérie, puis de « refus d’obéissance », Alain Larchier est renvoyé devant le Tribunal permanent des forces armées (TPFA) de Lyon qui jouxte la maison d’arrêt de Montluc où plusieurs insoumis sont emprisonnés. Il y entre le 9 février, après être passé par le camp de Sathonay. Durant sa détention, il lit énormément et tient un journal très détaillé. Malgré son avocat, Maître Bernardin, figure du Barreau lyonnais impliquée auprès de l’ACNV et de certains « porteurs de valises », les peines qui lui sont infligées s’élèvent à deux ans de prison. Libéré après la fin du conflit algérien, Alain Larchier achève son service militaire en tant que comptable. Amnistié en 1966, comme les autres insoumis et déserteurs, il devient par la suite technicien, puis ingénieur au CNRS. Il maintient aujourd’hui encore des liens avec ses camarades insoumis et objecteurs.

    Archives administratives 

     Journal extrait de prison

    Revue de l’action civique non-violente 

    Notice historique 

    Les réfractaires 

    Durant la Guerre d’indépendance algérienne : l’historien Tramor Quémeneur dénombre 12.000 soldats ayant refusé de participer à la guerre d’Algérie, soit 1% de l’effectif total. Parmi ces réfractaires, les insoumis, qui ne répondent pas à leurs convocations, sont les plus nombreux. Déserteurs et objecteurs de conscience – le statut n’est pas encore reconnu par la loi — sont beaucoup plus rares. Le nombre des insoumis évolue de manière irrégulière. Un premier pic est constaté en 1955-56, au moment des rappels, accompagné de manifestations dans de nombreuses villes de France. En 1957-1958, alors que les tortures sont révélées, des refus plus politisés se comptent parmi les soldats de sensibilité communiste ou chrétienne. Les années 1960-1962 sont marquées par une multiplication des insoumissions, encouragées par la « Déclaration du droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie » (plus connue sous le nom de « Manifeste des 121 »), publiée en septembre 1960 dans Vérité-Liberté, signée par des personnalités du monde intellectuel et artistique. A cette époque, des organisations sont capables de rassembler et d’aider les insoumis : c’est le cas de Jeune Résistance, un temps proche du FLN, ou de l’Action Civique Non Violente, davantage dans une logique d’objection de conscience. Cependant, jusqu’à la fin de la guerre, insoumis et déserteurs ont été condamnés à de lourdes peines par les tribunaux militaires. Ils ont dû attendre l’amnistie de 1966 pour que ces condamnations soient effacées de leurs casiers judiciaires.

    Vidéo réalisée en 2019

     


    1 commentaire
  •  

    Guerre à Gaza : en marge

    des pourparlers, les obus continuent

    de pleuvoir

    Six mois après le déclenchement des représailles israéliennes, l’enclave palestinienne est toujours pilonnée. La perspective d’une offensive meurtrière à Rafah se rapproche à mesure que les négociations du Caire sont infructueuses.

      Guerre à Gaza : en marge des pourparlers, les obus continuent de pleuvoir

    Des Palestiniens au milieu des ruines de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 8 avril 2024.
    © AFP

    Les offensives de l’Iran, du Hezbollah et des Houthis sur Israël ont détourné les regards de la bande de Gaza, où les bombardements de l’armée israélienne continuent de pleuvoir et les cadavres ne cessent d’être recensés. Ce dimanche 14 avril, le ministère de la Santé du Hamas annonçait un bilan de 33 729 personnes tuées dans l’enclave palestinienne depuis le 7 octobre, ainsi que 76 371 blessés. « Les avions militaires n’ont pas quitté le ciel de Gaza, nous sommes toujours bombardés », confirme, sur X, la journaliste palestinienne Hind Khoudary.

    Les bombardements quotidiens depuis six mois ont détruit de nombreux immeubles d’habitation, mais aussi la majeure partie du système de santé gazaoui, laissant les quelques hôpitaux encore debout complètement démunis. Le blocus renforcé d’Israël aux rares checkpoints du territoire palestinien a plongé la population dans la détresse. Le manque d’eau, de nourriture et de soins démultiplie les risques de maladie, d’infection et de carence. Les Nations unies estimaient en fin de semaine que 15 000 femmes enceintes et leurs bébés risquaient une famine imminente.

    Toujours pas de cessez-le-feu

    À 300 kilomètres de là, au Caire, les négociations entamées depuis plusieurs semaines entre Israël et le Hamas, sous l’égide de médiateurs égyptiens, qatariens et états-uniens, n’ont pas abouti à l’heure où ces lignes étaient écrites, dimanche. Les enjeux de ces pourparlers portent notamment sur la libération de la centaine d’otages aux mains du Hamas, l’ouverture des frontières aux camions d’aide humanitaire, un cessez-le-feu permanent et la fin de l’occupation de Gaza par Israël.

    Ces deux dernières conditions sont évidemment indiscutables pour le Hamas. Pas pour Benyamin Netanyahou, qui a déclaré ce samedi qu’il s’agissait de « demandes infondées ». Dans un communiqué du bureau du premier ministre, les services de renseignement israéliens (Mossad) ont rejeté ce dimanche la faute sur Yahya Sinouar, le responsable du Hamas à Gaza.

    Selon ce communiqué, Sinouar ne voudrait « pas d’accord humanitaire, ni le retour des otages », mais une « escalade dans la région ». Le renseignement d’Israël assure ensuite froidement que l’armée « continuera d’œuvrer pour réaliser les objectifs de la guerre contre le Hamas de toutes ses forces, et retournera chaque pierre pour faire revenir les otages de Gaza ».

    Des mots terribles qui rappellent la détermination de Benyamin Netanyahou et de son gouvernement à continuer le massacre. Le cabinet de guerre du premier ministre et l’armée israélienne ciblent toujours les civils de l’enclave palestinienne, en attendant l’offensive que veut lancer Netanyahou à Rafah. Celle-ci se révélerait meurtrière, la ville du Sud abritant désormais la plupart des réfugiés gazaouis.

    Alors que le « risque de génocide » observé dans l’enclave par la Cour internationale de justice est de plus en plus concret, les alertes des habitants, journalistes, humanitaires et diplomates restent ignorées par Israël. « Ce cycle d’escalade est la dernière manifestation des retombées du conflit à Gaza, a encore prévenu le ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Yi. La tâche la plus urgente est de mettre en œuvre efficacement la résolution 2728 du Conseil de sécurité de l’ONU et de cessez-le-feu le plus tôt possible. »

    Car, si les dirigeants iraniens ont justifié en partie l’opération « Réponse honnête » par le soutien à la Palestine, les familles de Gaza et de Cisjordanie auraient encore plus à perdre d’un embrasement régional.

    SOURCE : Guerre à Gaza : en marge des pourparlers, les obus continuent de pleuvoir - L'Humanité (humanite.fr) 

    Haut du formulaire

      Guerre à Gaza : en marge des pourparlers, les obus continuent de pleuvoir

    Israël-Iran : l’escalade menace tout le Proche-Orient 

     


    3 commentaires
  •  

    Bourgogne-Franche-Comté : Incidents

    de séances insultes et plaintes au menu

    du Conseil régional 

    Bourgogne-Franche-Comté : Incidents de séances insultes et plaintes au menu  du Conseil régional

    Tous les élus du groupe RN, présidé par Julien Odoul, ont brandi des pancartes en plein hémicycle.  Photo Benoit Montaggioni

    Ce jeudi, la session plénière du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, qui s’est tenue à Dijon, a été marquée par une volée d’insultes et deux plaintes au procureur visant le Rassemblement national. Ambiance…

    Nouveau coup d’éclat du Rassemblement national (RN) ce jeudi matin en ouverture de la session plénière du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté à Dijon. Après avoir dénoncé le « manque d’intérêt » de la majorité pour les sujets de sécurité et avoir égrainé une liste de faits divers récents, Julien Odoul et son groupe ont brandi des pancartes : “Violeurs étrangers : dehors”.

    Des pancartes similaires à celles brandies récemment par un collectif « féministe » d’extrême droite lors du carnaval de Besançon (qui a valu une garde à vue et une plainte à celle qui la tenait). Mais une action strictement interdite par le règlement intérieur, qui a obligé la présidente socialiste Marie-Guite Dufay à décider une suspension de séance. Rémy Rebeyrotte, élu Renaissance, a grincé en quittant la salle : « La préférence nationale appliquée au viol… “Violons oui, mais violons français”. C’est le nouveau slogan du RN… On touche le fond ! » 

    Jérôme Durain, patron du groupe majoritaire, a lancé, plus tard, à Julien Odoul : « Vous n’êtes pas conseiller régional ! Vous ne vous souciez pas de nos compétences. La sécurité n’est pas une compétence régionale. »

    Insulte et réplique

    Un peu plus tard, Rémy Rebeyrotte est revenu sur l’évènement en traitant de raciste le président du groupe RN. Julien Odoul a protesté : « Les insultes lamentables, ignobles, n’ont pas à être tenues dans cette enceinte. Surtout venant du seul député de la République qui a fait un salut nazi au sein même de l’Assemblée nationale. » « Contre vous ! » s’est défendu le député Renaissance de Saône-et-Loire.

    Vers 14 heures, la présidente Dufay est revenue sur le happening des pancartes : « Les propos associant immigrés et viols sont intolérables. » Elle a annoncé qu’elle allait saisir le procureur et qu’elle avait l’intention de déposer plainte pour « incitation à la haine ».

    SOURCE : Bourgogne-Franche-Comté - Conseil régional : incidents de séances, insultes et plaintes au menu. Conseil régional : incidents de séances, insultes et plaintes au menu (lejsl.com) 

    Bourgogne-Franche-Comté : "Il ne faut pas

    laisser passer", réagit la présidente du

    Conseil régional après les pancartes et les

    propos d'élus RN

    Le Conseil régional, la Licra et SOS Racisme entendent déposer plainte pour "incitation à la haine raciale".

    Bourgogne-Franche-Comté : Incidents de séances insultes et plaintes au menu  du Conseil régional

    Les conseillers régionaux de Bourgogne-Franche-Comté choqués après que l'élu RN Thomas Lutz les a traités d'"untermensch" (sous-hommes), le 11 avril 2024. (JC TARDIVON / MAXPPP)

    "C'est inadmissible, c'est inentendable, il ne faut pas laisser passer", réagit vendredi 12 avril sur franceinfo Marie-Guite Dufay, présidente socialiste du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Elle réagissait au comportement d'élus du Rassemblement national qui ont brandi des pancartes avec le slogan "violeurs étrangers dehors" lors d'une session du conseil jeudi. La présidente dénonce des "expressions qui sont totalement déplacées dans une enceinte républicaine".

    à lire aussi :

    Le conseiller régional Thomas Lutz prononce le mot "sous-homme" : le RN ne le suspend pas mais déplore des "propos regrettables" 

    Les affiches faisaient référence à la pancarte arborée par une militante du collectif d'extrême droite Nemesis, mardi, lors du carnaval de Besançon. Si le président du groupe RN au conseil régional, Julien Odoul, estime que cette inscription n'évoque "pas tous les étrangers", Marie-Guite Dufay estime que "l'amalgame 'il est immigré, donc violeur' était patent". La présidente avait suspendu la session suite aux pancartes.

    Des plaintes vont être déposées

    Dans l'après-midi, le conseiller régional RN Thomas Lutz a prononcé le mot allemand "untermensch", une expression signifiant "sous-homme" utilisée par les nazis. L'élu du parti d'extrême droite explique qu'il a utilisé ce mot pour "qualifier le statut des élus de l'opposition au conseil régional". "Il fallait voir la force avec laquelle c'était exprimé", "il est vraiment de notre devoir de nous insurger", affirme Marie-Guite Dufay.

    "Les costumes, les cravates, ça ne suffit plus, ça ne suffit pas en tout cas à acquérir une respectabilité. On est face au fléau du racisme."

    Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional de

    Bourgogne-Franche-Comté 

    à Franceinfo

    Marie-Guite Dufay affirme être "en contact" avec un avocat pour déposer deux plaintes pour "incitation à la haine raciale". L'une pour les pancartes, l'autre pour les propos de Thomas Lutz. La LICRA écrit, sur X, s'être rapprochée des parquets de Dijon et de Besançon. SOS Racisme va également déposer deux plaintes.

    SOURCE : Bourgogne-Franche-Comté : "Il ne faut pas laisser passer", réagit la présidente du Conseil régional après les pancartes et les propos d'élus RN (francetvinfo.fr) 

    Bourgogne-Franche-Comté : Incidents de séances insultes et plaintes au menu  du Conseil régional

    Et Julien Odoul n'en n'est pas à son premier coup d'essai rappelez-vous de cet article

    de 2019

    Bourgogne-Franche-Comté : Incidents de séances insultes et plaintes au menu  du Conseil régional

     

    Ami entends-tu le vol noir des corbeaux

    en Bourgogne…

    Sachez amis musulmans que vous êtes aussi

    Français que toutes ces vermines qui souhaiteraient

    vous déclarer une guerre civile...

    Sachez qu'il y a encore des Français

    dont je fais partie

    qui n'ont pas oublié que vos ancêtres

    ont été incorporés de gré ou de force

    dans l'armée française

    pendant les première et seconde guerres mondiales

    et que beaucoup d'entre eux sont

    "Morts pour la France"

    Sachez que nous n'avons pas oublié que la France

    vous a colonisé pendant 132 ans

    et que pendant cette triste période

    6 millions de musulmans ont été victimes

    Sans oublier votre juste guerre d'indépendance

    où 300000 à 1 million 500000 musulmans

    selon les sources sont morts.

    Amis musulmans la République

    doit vous protéger contre toutes ces vermines

    d'extrême droite et d'ultra droite

    2027 approche ne les laissons pas prendre le pouvoir 

    Dijon : un élu RN s'en prend

    à une femme voilée

     lors du conseil régional

    Dijon : un élu RN s'en prend  à une femme voilée lors du conseil régional

    Julien Odoul, élu RN au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, et membre du bureau national du Rassemblement national a demandé à une mère accompagnatrice de retirer son voile. Une vidéo a été publiée sur Twitter et est devenue virale. 
    La scène se passe au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, lors de l'assemblée plénière vendredi 11 octobre à Dijon. L'élu Rassemblement national (RN) Julien Odoul, alors que la séance reprend, interpelle vivement une femme voilée présente dans l'enceinte du conseil régional en tant que mère accompagnatrice, lui demandant de retirer son voile.

    La vidéo de cette séquence a été publiée par l'élu sur Twitter et est devenue très rapidement virale. Elle a été vue plus de 800.000 fois. Julien Odoul, par ailleurs membre du bureau national du RN, a justifié sont l'interpellation par respect des "principes laïcs", et a appelé à "la loi de la République" ou encore au règlement du Conseil régional. Les élus du RN ont ensuite quitté la salle, avant de dénoncer dans un communiqué une "provocation islamiste".
    Peu après, la présidente PS du conseil régional, Marie-Guite Dufay a répondu que le règlement du conseil régional n'interdisait pas le port du voile au sein de l'hémicycle. Elle a dénoncé dans la soirée un "déferlement de la haine" et condamné des comportements "indignes d'élus de la République", n'excluant pas de "signaler ces faits au Procureur de la République et de porter plainte".

    "Je me rends mardi à Belfort pour rencontrer les enfants, leurs enseignantes et accompagnatrices", a-elle ajouté samedi dans un Tweet, dans lequel elle dit s'être entretenue "longuement avec cette maman afin de lui apporter tout (son) soutien".

    La secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, est également montée au créneau samedi sur Twitter pour défendre la femme voilée. Elle a notamment affirmé que "c'est en humiliant les mères publiquement devant leurs enfants qu'on crée du communautarisme".

    CLIQUEZ AUSSI POUR VOIR CETTE VIDEO :

    https://twitter.com/i/status/

    1182654779316678657 

    Merci d'arrêter cette deuxième vidéo à la fin du sujet concerné

     

    Oyez comment le petit fasciste dijonnais

    Julien Odoul se fait allumer en beauté

     par un élu “Gauche Unie” !

     

    Oyez comment le petit fasciste dijonnais  Julien Odoul se fait allumer en beauté  par un élu “Gauche Unie” !

    Merci Jérôme DURAIN

    L'élu RN/FN (Rassemblement National/Front National) Julien Odoul, qui s'est fait remarqué en humiliant une femme voilée devant son enfant au Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté, se fait démonter par le jeune élu "Gauche Unie" Jérôme Durain (également sénateur). Julien Odoul se voit notamment reprocher son racisme anti-musulmans et sa conception de la laïcité à géométrie très variable. 

     

     


    1 commentaire
  •  

    Aïd el-Fitr 2024 : les mots forts

    de Hafiz sur l’antisémitisme

    et les musulmans en France

      Aïd el-Fitr 2024 : les mots forts de Hafiz sur l’antisémitisme et les musulmans en France

    La Grande mosquée de Paris

    La Grande mosquée de Paris a organisé ce mercredi 10 avril, premier jour de l’Aïd el-Fitr, son traditionnel thé de la fraternité où le recteur Chems Eddine Hafiz a évoqué la guerre à Gaza et la stigmatisation des musulmans en France.

    Le recteur de la plus grande mosquée en France est en colère. Il ne l’a pas caché ce premier jour de l’Aïd el-Fitr pour dénoncer les accusations d’antisémitisme dont il fait l’objet à cause de ses positions « fortes » sur la guerre à Gaza.

    « A Gaza, les gens sont tués volontairement, c’est un homicide volontaire », a tonné le recteur de la Grande Mosquée de Paris lors de ce traditionnel thé de la fraternité organisé à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, en présence de la maire du 5e arrondissement de Paris, du député LFI Aymeric Carron et de personnalités religieuses et du consul général d’Algérie à Paris.

    « Quand je dis ça, je suis accusé d’antisémitisme », a déploré Chems Eddine Hafiz, regrettant ainsi le chantage à l’antisémitisme fait aux musulmans de France et autres personnalités politiques dans ce pays quand ils dénoncent la guerre que mène Israël à Gaza depuis le 7 octobre, et les dérives extrémistes du gouvernement israélien de Benyamin Netanyahu.

    « Ce qui s’est passé le 7 octobre dernier n’est pas un pogrom », a dit le recteur de la Grande mosquée de Paris, en rappelant la signification de ce mot qui renvoie aux attaques et pillages, avec le soutien des autorités, contre la communauté juive en Russie entre 1881 et 1921.

    Le recteur de la Grande mosquée de Paris a rappelé dans la foulée l’histoire de cette institution religieuse dans la défense des juifs pendant la Seconde guerre mondiale. Il a rappelé ce qu’a fait Si Kaddour Benghabrit, premier recteur de cette institution religieuse, pour sauver les juifs en leur octroyant des certificats d’identité musulmans pour échapper aux arrestations et aux déportations par les Nazis.

    Musulmans en France : les mots forts

    du recteur de la Grande mosquée de Paris 

    « Je ne suis pas antisémite. Les juifs de France sont mes amis », s’est défendu le recteur de la Grande mosquée de Paris, tout en réitérant son « droit d’être aux côtés du peuple palestinien ».

    « C’est inadmissible de poursuivre des gens en justice pour leurs positions sur Gaza », a encore déploré le recteur de la Grande mosquée de Paris qui a poursuivi avec la question relative à la stigmatisation des musulmans en France. Un phénomène qui a pris une ampleur considérable depuis le déclenchement de la guerre à Gaza.

     « Les musulmans en France sont stigmatisés », a-t-il dit, en s’élevant contre le discours antimusulman dans certains médias français. « Quand un enfant de 12 ans entend à la télévision qu’il n’est pas français parce qu’il est musulman alors qu’il n’a pas d’autres nationalité, c’est inadmissible », a jugé le recteur de la Grande mosquée de Paris.

    Chems Eddine Hafiz a aussi pointé les dérives des responsables politiques d’extrême droite qui font de la stigmatisation des musulmans en général et des Français d’origine maghrébine un fonds de commerce électoral. «Quand une femme politique dit que le Ramadan ne peut pas être comme Pâques, on marche sur la tête», a encore dénoncé le recteur de la Grande mosquée de Paris. Une réponse à Marion Maréchal Le Pen du parti Reconquête ! d’Eric Zemmour.

    « Je ne souhaite pas que le ramadan devienne une fête française comme Noël ou Pâques », a dit la transfuge du Rassemblement national (RN, extrême droite) au début du mois du jeûne.

    SOURCE : Antisémitisme et musulmans en France : les mots forts du recteur de la Grande mosquée de Paris (tsa-algerie.com)

     

    AÏD EL-FITR 2024 

     

      Aïd el-Fitr 2024 : les mots forts de Hafiz sur l’antisémitisme et les musulmans en France

    Une amicale pensée pour mes ami.es musulman.es.

    Bernard DESCHAMPS

    En solidarité avec le recteur Chems Eddine Hafiz je me joins à Bernard Deschamps pour souhaiter à mes amis musulmans un bon AÏD EL-FITR 2024.

    Contre tous les racismes et dans ce cas les islamophobes qui font l’amalgame entre musulmans et terroristes islamistes. Je me souviens lors des attentats de 2015 de Mme Danielle Mérian qui est la voix de la France que j'aime.

    Michel Dandelot 

     

     

     

    247 victimes du terrorisme

    depuis "Charlie"

     « Madame Danielle Mérian vous êtes la voix de la France que j’aime »

    Depuis le début de l'année 2015, 238 personnes ont perdu la vie dans les attaques terroristes perpétrées en France, et neuf Français ont été tués dans des attentats à l'étranger.

    CharlieHebdo, Hyper Cacher, Villejuif, Saint-Quentin-Fallavier, Bataclan, Stade de France, Magnanville, Nice et enfin Saint-Etienne-du-Rouvray : depuis le 7 janvier 2015, les attaques terroristes perpétrées en France ont fait pas moins de 238 victimes. Neuf Français ont également perdu la vie dans des attentats commis à l'étranger, de Ouagadougou (Burkina Faso) à Bruxelles (Belgique) en passant par Gao (Mali) et Grand-Bassam (Côte d'Ivoire).

    Bien sûr j'ai une pensée émue pour toutes ces victimes d’un terrorisme impitoyable que nous devons combattre.

    Bien sûr j'apporte ma solidarité sans limite aux familles de ces victimes.

    Les fleurs qui sont ci-dessous sont aussi pour toutes ces victimes innocentes.

    Mais contrairement aux adeptes de la fachosphère qui viennent baver leur haine dans les médias complices, en aucun cas nous devons stigmatiser, amalgamer, discriminer les Français musulmans qui sont les premières victimes de ces criminels.

    Alors écoutons une fois de plus, en ce 13 novembre 2019, Madame Danielle Mérian. 

     

     « Madame Danielle Mérian vous êtes la voix de la France que j’aime »

    Au moment où en France la fachosphère se déchaîne en faisant monter le racisme anti musulmans, cette fachosphère qui a comme maîtres à penser les Le Pen, Ménard et surtout Zemmour, ce dernier songeant à déporter 5 millions de musulmans français, ceci il l’avait écrit en 2014 dans le quotidien italien "Corriere della Sera", le «polémiste» de droite extrême envisageant ainsi une manière radicale de stopper un «grand remplacement» fantasmé… Eh bien je vais vous rappeler une tragédie, d’une part, et une grande dame d’autre part… 

    « Madame Danielle Mérian, vous êtes la voix de la France que j’aime, vous êtes à des années lumière des Le Pen, Ménard, Zemmour et bien d'autres et de toute la fachosphère » 

    Michel DANDELOT

     

     « Mamie Danielle vous êtes la voix de la France  que j’aime »

     

     

    Des Fleurs Pour Danielle, la mamie qui fait du bien

    DesFleursPourDanielle, la mamie qui fait du bien *** « Mamie Danielle vous êtes la voix de la France  que j’aime »

     

     

    Son discours de résilience sur BFMTV a ému de nombreux internautes qui se mobilisent pour lui offrir des fleurs.

    Elle était venue apporter des fleurs à proximité du Bataclan en hommage aux victimes des attentats du vendredi 13 novembre 2015. Refusant les amalgames et humanistes, ses mots ont touché de nombreux internautes et spectateurs.

    "C’est très important d’apporter des fleurs à nos morts, c'est très important de lire plusieurs fois le livre d'Hemingway Paris est une fête. Nous sommes une civilisation très ancienne et nous porterons au plus haut nos valeurs. […] Nous fraterniserons avec les 5 millions de musulmans qui exercent leur religion librement et gentiment et nous nous battrons contre les 10.000 barbares qui tuent, soi-disant au nom d’Allah", a simplement témoigné Danielle auprès de BFMTV.

    Les mots réconfortants de cette avocate parisienne ont été largement partagés sur les réseaux sociaux, accompagnés de mots d'amour même pour certains.

    "La petite mamie et ses paroles sur BFM, on en veut des comme ça tous les jours", a tweeté une certaine lili. "J'arrêterai jamais de regarder la vidéo de la mamie interviewée par BFM, elle est si mignonne", a partagé @ImMaureenCrow.

     

     DesFleursPourDanielle, la mamie qui fait du bien *** « Mamie Danielle vous êtes la voix de la France  que j’aime »

     

    Invitée en direct sur BFMTV, Danielle assurait la veille qu'il fallait "fraterniser avec les 5 millions de musulmans qui exercent leur religion librement et gentiment". Ce message a trouvé un large écho auprès de nombreux Français.

    Elle est cette voix anonyme qui a réussi à redonner le sourire et de l'espoir à la France. Danielle, que de nombreux internautes appellent affectueusement "mamie", a livré lundi un message de paix après les attentats de vendredi. Pour la remercier et défendre son combat, des internautes ont eu l'idée de lui envoyer un bouquet de fleurs. Allant bien au-delà de cette ambition, la cagnotte en ligne a déjà récolté plus de 4.600 euros. 

    Depuis son appartement, elle s'est dite "émue aux larmes" de cet élan de soutien.

    "J'ai été étonnée moi-même", confie-t-elle sur BFMTV. "Je suis très heureuse d'avoir pu faire du bien à de nombreux musulmans qui me disent 'merci madame'."

    Cette avocate à la retraite se décrit comme une féministe de la première heure. Une femme d'engagement qui aujourd'hui agit en faveur de plusieurs associations. Danielle a donc décidé que les dons récoltés pour elle sur Internet seront reversés à plusieurs organisations comme Prisonniers sans frontières et Parcours d'exil.

    "Je les plains"

    Danielle, 77 ans, connaissait bien les lieux des différentes fusillades. Ses bureaux se trouvent à côté du Bataclan. "Très égoïstement", sa première réaction a été d'appeler ses enfants et ses petits-enfants pour s'assurer qu'ils étaient en sécurité. 

    Aujourd'hui, elle se dit "atterrée que ce soient des jeunes qui ont l'âge de mes petits-enfants qui ont été massacrés", explique-t-elle émue.

    "Je pense qu'ils (les terroristes) n'ont absolument rien dans la tête, qu'ils n'exercent absolument pas leur intelligence", dénonce Danielle. "Il faut vraiment avoir le crâne bourré pour venir se faire exploser après avoir massacré un maximum d'innocents. Penser que ce sont des Français qui assassinent des Français, c'est absolument horrible et je les plains."

    Appelant à "transmettre un message d'amour", cette retraitée assure que "les musulmans ne doivent pas devenir de nouveaux boucs émissaires".

    "Vive la laïcité, vive le droit absolu d'être athée", conclut-elle.

    Par J.C. 

     

     « Madame Danielle Mérian vous êtes la voix de la France  que j’aime » Michel Dandelot.

     

    1 commentaire
  •  

    Communiqué de l’AFPS  Après six mois de massacres méthodiques  qui emportera la palme de l’ignominie ?

    Communiqué de l’AFPS

    Après six mois de massacres méthodiques

    qui emportera la palme de l’ignominie ?

    Communiqué de l’AFPS  Après six mois de massacres méthodiques  qui emportera la palme de l’ignominie ?

    Photo : Les attaques sur les infrastructures sont sans précédents avec 62% des maisons détruites © UNRWA 

    Israël caracole en tête. Mais les pays occidentaux suivent de près. Au point qu’on ne sait plus très bien qui a le comportement le plus ignoble !

    Au-delà des décomptes macabres, les informations s’accumulent sur ce qui se passe à Gaza, et la monstruosité du tableau que dresseront les historiens dans quelques années se précise. On sait maintenant que la doctrine « Dahiya », qui théorise l’usage disproportionné de la force, a été mise en œuvre avec plus de sauvagerie que jamais, en s’appuyant sur l’intelligence artificielle. Cette machine, nommée « Lavande », définit ses cibles tellement vite que le personnel chargé de sa gestion n’a plus le temps de valider ses choix. Elle épingle, avec une marge d’erreur complaisamment évaluée à 10 %, le moindre individu supposé être proche du Hamas. On bombarde alors son domicile la nuit, puisque les statistiques montrent qu’on optimise ainsi les résultats. Aucun problème éthique pour éliminer en même temps famille et voisins.

    Les snipers, qu’ils tirent depuis un tank, un hélicoptère, ou un bureau d’où ils pilotent un drone, sont également très actifs. Euro-Med Human Rights Monitor révèle dans un rapport détaillé, qu’entre le 11 janvier et le 23 mars, 563 personnes ont été assassinées et 1523 blessées alors qu’elles attendaient des aides devant différents centres de distribution ; parmi les cibles, de nombreux travailleurs humanitaires. Le comportement des snipers va jusqu’à la bêtise aveugle : le 15 décembre, trois otages en fuite, qui agitaient un drapeau blanc, ont été tirés comme des lapins !

    Assurée de son impunité et imbue de sa toute-puissance, cette armée a perdu toute humanité, elle tire sur tout ce qui bouge ; avec le soutien de la majorité de l’opinion israélienne ! Car les civils ne sont pas en reste. Entre les colons qui terrorisent et assassinent en Cisjordanie et les bandes hargneuses qui bloquent les camions de premiers secours, la volonté d’éradication et la haine n’ont plus de limite.

    Côté occidental, on est bien sûr dans un autre registre, mais l’état des lieux est consternant. Les témoignages des médecins occidentaux venus apporter leur aide, les rapports d’ONG ou de juristes, les investigations méthodiques, comme celles de la Cour Internationale de Justice, sont tout à fait clairs et accablants. Ils sont parfaitement connus des décideurs occidentaux qui disposent par ailleurs des rapports des services de renseignement. Tout est parfaitement documenté. Mais aucune sanction n’est envisagée. On se contente d’exprimer des inquiétudes pour tenter d’éviter la complicité de génocide. Pire, les États-Unis, qui fournissent déjà tout le matériel nécessaire aux destructions en cours, confirment une livraison supplémentaire d’avions de combat et de bombes, pour plusieurs milliards de dollars. La France se distingue à sa façon : le 5 avril, au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, elle s’est tout simplement abstenue de voter l’arrêt des ventes d’armes à Israël. L’Allemagne, deuxième fournisseur derrière les États-Unis, ayant quant à elle voté contre.

    Communiqué de l’AFPS  Après six mois de massacres méthodiques  qui emportera la palme de l’ignominie ?

    Quant au président du Sénat, Gérard Larcher, il s’apprête à recevoir le président de la Knesset.

    Tandis que la présidente de l’Assemblée Nationale considère que l’heure est toujours au dialogue avec Israël. Il faut se rendre à l’évidence, les dirigeants occidentaux cautionnent les massacres et le génocide en cours. Sans relâche, il faut le dénoncer, et par nos mobilisations leur imposer un complet changement de cap.

    Le Bureau National de l’AFPS, le 8 avril 2024

    « Soutien inconditionnel » à Israël : Yaël

    Braun-Pivet jure qu’elle n’a jamais dit ce

    qu’elle a dit

    Communiqué de l’AFPS  Après six mois de massacres méthodiques  qui emportera la palme de l’ignominie ?

    La présidente de l’Assemblée nationale va-t-elle ensuite démentir son démenti de ses déclarations ? Impossible n’est pas macroniste !


    La présidente de l’Assemblée nationale n’est pas une girouette, c’est la girouette qui est présidente de l’Assemblée nationale ! On récapitule tant c’est beau :
    – le 10 octobre 2023, Yaël Braun-Pivet « réaffirme, au nom de la représentation nationale, notre totale solidarité et notre soutien inconditionnel » à Israël ;
    – le 19 novembre 2023, Yaël Braun-Pivet jure qu’elle n’a « en aucun cas apporté [s]on soutien ou le soutien de l’Assemblée nationale au gouvernement israélien » ;
    le 6 mars 2024, Yaël Braun-Pivet explique que « lorsque [elle a] apporté [s]on soutien inconditionnel à Israël, Israël n’avait pas riposté ».
    The Queen.


    En Macronie, le « en même temps » est devenu une sorte d’art. Ainsi peut-on « en même temps » dire tout et son contraire dans le plus grand des calmes. Et gare à vous si vous n’arrivez pas à suivre !

    Ce n’est pas sans provoquer d’émoi que Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, est intervenue sur le plateau de France 3 ce dimanche 19 novembre. Voici la déclaration de la discorde : « En aucun cas, je n’ai apporté mon soutien ou le soutien de l’Assemblée nationale au gouvernement israélien. »

    Aussitôt dit, aussitôt les archives circulaient sur les réseaux sociaux. Notamment ce discours de la présidente du Palais Bourbon, daté du 10 octobre, où elle déclarait : « Je veux redire ici qu’Israël est un pays ami à qui je veux réaffirmer, au nom de la représentation nationale, notre totale solidarité et notre soutien inconditionnel. »

    Et la macroniste de dénoncer une phrase « détournée » et de s’efforcer d’expliciter son propos : « Le soutien qui est le mien, c’est à l’existence d’Israël de façon inconditionnelle ». Une ambiguïté levée… pour la seconde fois.

    Car il y a aussi eu le déplacement en Israël de Yaël Braun-Pivet, aux côtés des députés Éric Ciotti et Meyer Habib, qui a créé la polémique fin octobre. À cette occasion, la présidente de l’Assemblée avait assuré que « la France soutient pleinement Israël » et que « rien ne doit empêcher Israël de se défendre ». Là encore, elle avait dû revenir sur ses déclarations pour les clarifier : « Je n’ai jamais dit que je soutenais de façon inconditionnelle le gouvernement d’Israël, mais je soutiens de façon inconditionnelle l’existence d’Israël », expliquait-elle au micro de France Inter le 23 octobre.

    « Ce qui est fou dans ce débat, c’est qu’on vous prête des pensées qui ne sont pas les vôtres […] En aucun cas, je n’ai apporté mon soutien ou le soutien de l’Assemblée nationale au gouvernement israélien », s’étonne Yaël Braun-Pivet ce dimanche. Tellement fou que ça agace jusque dans les rangs de la majorité (relative) présidentielle, comme le révèle le journaliste Nils Wilcke : « Les députés macronistes se sont étranglés en entendant Yaël Braun-Pivet démentir avoir apporté ‘un soutien inconditionnel’ à Israël. ‘C’est le rétropédalage de l’année’, rit (jaune) une éminente élue. »

    Doit-on s’étonner de cette langue macronienne ? Non.

    On a bien découvert le 10 novembre dernier, grâce à la député Renaissance Caroline Yadan, qu’un graffiti « Fuck antisemitisme » était une inscription antisémite, puisque que cela « veut dire ici ‘J’emmerde ceux qui lutte contre l’antisémitisme parce que je revendique l’être' »

    Ok. Alors, vive la Macronie !

    Loïc Le Clerc 

    Cliquez sur les deux liens ci-dessous pour écouter les "blablas" de la présidente de l’Assemblée nationale

    https://twitter.com/i/status/1726214987893404027 

    https://twitter.com/i/status/1713555931110269179 

    SOURCE : https://regards.fr/soutien-inconditionnel-a-israel-yael-braun-pivet-jure-quelle-na-jamais-dit-ce-quelle-a-dit/ 

     


    1 commentaire
  •  

    Sur le plateau des Glières

    Moi je préfère me souvenir de son discours à lui… « Résister c’est refuser d’accepter le déshonneur » Stéphane Hessel

    Sur le plateau des Glières

    Gabrielle Teissier K 

    Citoyenne du monde, de gauche, athée, en résistance contre

    tous les racismes

    « La désobéissance, la préférence donnée aux valeurs par rapport à la loi, c’est une partie de notre citoyenneté, de notre citoyenneté résistante. Résister c’est refuser d’accepter le déshonneur, c’est de continuer à s’indigner lorsque quelque chose est proposé qui n’est pas conforme à ses valeurs, qui n’est pas acceptable, qui est scandaleux.  Et je le dis en particulier à ceux, et je sais qu’il y a en a ici, venus de Grenoble, ou d’ailleurs, qui commencent leur vie de jeunes, et qui vont avoir un monde en face d’eux, avec des défis qui ne peuvent être abordés utilement qu’en restant fermement attaché aux valeurs fondamentales sans lesquelles notre humanité risque de péricliter…   Donc bravo pour ce que vous faites déjà, attention à ce que vous avez encore à faire, aujourd’hui et demain… » avait dit Stéphane Hessel, plateau des Glières, 17 mai 2009.

    C’était il y a longtemps et c’est toujours, plus que jamais d’actualité…

    Le déshonneur, notre humanité toute entière le vit à Gaza où les puissants laissent faire…

    « C’est hors norme… Il n’y a aucun autre endroit dans le monde, à l’époque contemporaine, où un si large pourcentage de la population générale a été tué et un si large pourcentage de certains secteurs de la population : les femmes, les enfants, journalistes, les travailleurs humanitaires, les médecins, les professeurs d’université… » peut-on lire dans un article sur Mediapart. Hors norme. Inhumain.

     

    Stéphane Hessel au plateau des Glières 17 mai 2009

    © la vaka productions

    Pour celles et ceux qui ne sont pas abonnés à Médiapart voici l'article dont parle mon amie Gabrielle Tessier

    PROCHE ET MOYEN-ORIENT 

    Documenter les crimes de guerre à Gaza

    une difficulté extrême

    Depuis six mois, de nombreuses organisations de défense des droits humains sont contraintes d’enquêter à distance sur Gaza. Celles qui sont sur place sont submergées par  l’ampleur des destructions et des pertes humaines causées par l’armée israélienne.

    Lors des précédentes guerres dans la bande de Gaza, l’ONG palestinienne de défense des droits humains Al Mezan tenait le compte des Palestinien·nes tué·es, publiait quotidiennement des analyses juridiques et rédigeait des rapports détaillés sur les bombardements, à partir d’informations collectées sur le terrain par ses équipes. Depuis le 7 octobre 2023, la tâche s’avère impossible.

    « Je pense que même les mises à jour quotidiennes du ministère de la santé [du Hamas] ne reflètent pas la réalité de la situation car il me semble difficile aujourd’hui, à Gaza, de compter avec exactitude toutes les personnes tuées », relève Samir Zaqout dans une série de messages vocaux envoyés depuis le centre de la bande de Gaza. Voix rauque et débit rapide, le directeur adjoint d’Al Mezan est une figure des droits humains dans l’enclave : depuis 1999, il y documente les violations de ces droits, des attaques de l’armée israélienne jusqu’au recours par le Hamas à la peine de mort contre des prisonniers palestiniens.

    Depuis bientôt six mois, « nous avons tous perdu notre capacité à travailler normalement. Chaque mouvement à Gaza met ta vie en danger. Ce que nous endurons est sans précédent, nous sommes victimes d’un véritable génocide », poursuit-il. Plus de la moitié des bâtiments de la bande de Gaza ont été endommagés ou détruits, le ministère de la santé gazaoui recense plus de 33 000 Palestinien·nes tué·es et plus de 75 000 blessé·es. Selon l’ONU la famine est imminente dans le nord de l’enclave.

    Sur le plateau des Glières

    À l'hôpital Shuhada Al-Aqsa de Deir El-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 3 avril 2024. © Photo AFP

    Les enquêteurs d’Al Mezan ne peuvent pas accéder à de larges zones, théâtres de violents combats ou bouclées par l’armée israélienne qui a mené des milliers d’arrestations dans la bande de Gaza ces derniers mois. Les soldats ont érigé des checkpoints, bloquant le passage du sud vers le nord de l’enclave.

    Tous les collaborateurs et collaboratrices d’Al Mezan et celles et ceux des deux ONG palestiniennes partenaires, Al-Haq et le Centre palestinien pour les droits humains (PCHR), limitent strictement leurs déplacements – quand elles et ils n’ont pas tout simplement quitté l’enclave pour tenter de sauver leurs proches.

    De passage à Paris, le fondateur et directeur exécutif du PCHR, Raji Sourani, faisait le décompte dans une interview à Mediapart : « Onze collaborateurs sont partis au Caire, sept sont en Cisjordanie. Deux collaboratrices ont été tuées. L’une avec trente-sept membres de sa famille. Une autre avec sept de ses proches. » Après avoir survécu à deux bombardements, Raji Sourani a fini par sortir de Gaza. Il se savait être une cible : il documente les crimes de guerre israéliens, qu’il expose devant les tribunaux.

    Collecter des preuves, et survivre

    Samir Zaqout, lui, a fui sa maison de la ville de Gaza au début de la guerre. Une seule de ses collègues est toujours dans le nord de l’enclave. Depuis des mois, les enquêteurs et enquêtrices gazaoui·es organisent leur survie et celle de leur famille en plus de leur travail : trouver de la nourriture, de l’eau, de quoi charger un portable et appeler des proches pour s’assurer qu’ils sont toujours en vie…

    « J’ai fait l’impossible pour me procurer un peu de connexion internet ! Le signal est faible, ça coupe tout le temps, mais c’est déjà formidable d’avoir Internet », lance avec autodérision Samir Zaqout. Il ne se déplace plus qu’à pied : la dernière fois qu’il a tenté d’acheter de l’essence pour sa voiture, elle se négociait à 127 shekels le litre, environ 32 euros.

    Ces chercheurs et chercheuses, habitué·es à naviguer le dense tissu social gazaoui, ont adapté leur travail. L’un des enquêteurs, par exemple, s’est posté sur un pont, à Wadi Gaza, en lisière de la zone nord de l’enclave, raconte Samir Zaqout : « Il y a un point d’accueil là-bas pour les déplacés qui fuient la famine [dans le nord de Gaza – ndlr]. Il y va, accueille les gens, prend leurs témoignages : quelle est leur situation ? où vivent-ils ? combien de fois ont-ils été déplacés… ? On parvient ainsi à récolter des informations. »

    On collecte des milliers de vidéos, on les vérifie et on les géolocalise. Cela nous aide à cartographier les incidents.

    Zaid Shuaibi, de l’ONG Al-Haq

    Les trois organisations palestiniennes enquêtent surtout sur des disparitions et sur les arrestations de Gazaoui·es. Elles ont documenté le calvaire des travailleurs palestiniens de Gaza qui se trouvaient légalement sur le sol israélien le 7 octobre 2023 et ont été arrêtés. Ou les violences et tortures qu’ont endurées les détenu·es arrêté·es en masse à Gaza et emmené·es pour certain·es vers des camps militaires en Israël, hors de tout cadre légal. « Une des femmes interrogées nous a dit qu’elle et trois autres avaient été victimes de harcèlement sexuel de la part des soldats. Mais ceci est compliqué à publier car elles ne veulent pas divulguer leurs noms », rapporte Samir Zaqout.

    Les ONG travaillent aussi à partir d’images disponibles en ligne ou récupérées auprès de témoins sur place, ainsi que de données satellitaires. « On collecte des milliers de vidéos, on les vérifie et on les géolocalise. Cela nous aide à cartographier les incidents », explique Zaid Shuaibi, de l’ONG Al-Haq. L’organisation travaille en partenariat sur certains projets avec le laboratoire pluridisciplinaire Forensic Architecture, produisant des modélisations ou vidéos qui reconstituent le déroulé précis d’une attaque ou d’un tir.

    Sur le plateau des Glières

    Au milieu des décombres autour de l'hôpital Al-Shifa de Gaza, le 3 avril 2024. © Photo AFP

    À Gaza, les équipes ont ainsi mené un récapitulatif détaillé des assauts israéliens menés ces derniers mois contre des hôpitaux sur toute la bande de Gaza. Ils ont mis en lumière un mode opératoire, qui se répète à chaque fois : d’abord l’armée menace les hôpitaux, puis « mène des attaques dans les environs, prend directement [l’hôpital] pour cible, l’assiège et l’occupe ». Leur enquête révèle que 28 hôpitaux ont ainsi été mis hors service à Gaza, dont tous ceux situés dans le nord de l’enclave.

    « Aucun autre endroit dans le monde »

    Les chercheurs et chercheuses étrangères ne peuvent pas se rendre dans l’enclave palestinienne. Ce n’est pas nouveau, souligne Donatella Rovera, enquêtrice senior pour Amnesty International : « J’allais souvent à Gaza, mais Israël nous en interdit l’accès depuis 2012. Pas juste à nous, Amnesty International, mais à n’importe quelle organisation de défense des droits humains. » Elle a l’habitude de travailler à distance ; beaucoup d’autres zones de conflit sont inaccessibles dans le monde, à l’instar du Soudan ou de la région du Tigré, en Éthiopie.

    Dans un premier temps, des chercheurs locaux mènent un travail d’enquête initial : « Par exemple, s’il y a eu un bombardement, ils se rendent sur place pour prendre des photos, vidéos, chercher des fragments », détaille-t-elle. Ils prennent contact avec les familles et témoins, instaurent un lien de confiance. Ensuite, Donatella Rovera et ses collègues mènent les interviews à distance. 

    À Gaza, cependant, cette enquêtrice chevronnée fait face à un niveau de dévastation inédit. « C’est hors norme… Il n’y a aucun autre endroit dans le monde, à l’époque contemporaine, où un si large pourcentage de la population générale a été tué et un si large pourcentage de certains secteurs de la population : les femmes, les enfants, journalistes, les travailleurs humanitaires, les médecins, les professeurs d’université…, s’alarme-t-elle. Les gens sont trop terrifiés pour parler. » Elle sent le désespoir s’installer chez ses interlocuteurs et interlocutrices, las de livrer leurs témoignages auquel le monde oppose une cruelle indifférence.

    Le monde a généralement tendance à croire la version israélienne avant tout autre chose.

    Donatella Rovera, Amnesty International

    La population de Gaza est noyée dans les deuils, traumatisée, accaparée par l’urgence de la survie ; l’enquête, elle, s’inscrit forcément dans le temps long. Elle s’attache à un cas précis, un instant T de la guerre qu’elle reconstitue avec précision. Amnesty International a par exemple documenté quatre frappes israéliennes, en décembre 2023 et janvier 2024, qui ont tué 95 personnes dont 42 enfants et une femme enceinte de huit mois à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, zone pourtant désignée comme un refuge par l’armée israélienne. Dans l’un des bombardements, le 14 décembre, Arwa, une fillette de 5 ans, a été retrouvée « décapitée dans l’explosion ».

    Amnesty International n’a trouvé aucun élément permettant d’identifier des cibles militaires à proximité lors des bombardements. « Ce constat laisse craindre que ces frappes constituent des attaques directes contre des civils ou des biens de caractère civil. Si tel est le cas, elles devront faire l’objet d’enquêtes en tant que crimes de guerre », peut-on lire dans le rapport. Prouver l’intention derrière des actes de guerre reste très difficile. C’est le cas dans tous les conflits, rappelle Donatella Rovera, mais « à la fin, que l’attaque soit disproportionnée ou indiscriminée ou qu’il s’agisse d’une attaque délibérée sur les civils, tout cela constitue des crimes de guerre ».

    Des ONG accusées de propagande

    De même, vérifier au cas par cas qu’il n’y avait absolument aucune cible militaire à proximité d’un bombardement est impossible, relève Eric Goldstein, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch (HRW). Cependant, à Gaza, « l’utilisation de la force est très excessive et il est difficile d’imaginer dans chaque cas une cible militaire qui justifierait la proportion de civils qui ont été victimes de ces bombardements », argumente-t-il.

    Sur le plateau des Glières

    Des soldats israéliens dans la bande de Gaza, le 31 mars 2024. © Photo Avishag Shaar-Yashuv / The New York Times / REA

    Depuis le 7 octobre 2023, le « brouillard de la guerre » s’épaissit : rumeurs et propagandes prennent le dessus, certaines informations sont difficiles à vérifier. « Les Gazaouis parlent plus ouvertement des violations commises par les Israéliens, il faut creuser davantage pour obtenir des informations sur le Hamas et les autres groupes armés. Or, dans le passé, on avait les moyens de gagner la confiance, explique Eric Goldstein. Puis il y a des choses qui sont claires : pour la famine, il n’y a pas de brouillard de guerre. Il est clair qu’Israël fait obstacle à la livraison d’aide humanitaire nécessaire alors que les terres agricoles sont endommagées. Il y a une vraie menace de famine. » 

    « Le monde a généralement tendance à croire la version israélienne avant tout autre chose », remarque aussi Donatella Rovera, prenant l’exemple de la suspension quasi immédiate des fonds versés à l’UNRWA, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, par plusieurs pays, après qu’Israël a accusé une infime partie de ses employés gazaouis d’avoir participé au 7 octobre 2023, sans en fournir de preuves.

    De son côté, l’État israélien cherche à discréditer les ONG de défense des droits humains. Le ministère des affaires étrangères a ainsi plusieurs fois qualifié Amnesty International d’organisation « antisémite », l’accusant le 26 octobre dernier d’être une « organisation de propagande travaillant pour les terroristes du Hamas ». En 2019, les autorités avaient expulsé le directeur d’Human Rights Watch pour Israël et les Territoires palestiniens, Omar Shakir, l’accusant de soutenir la campagne de boycott contre le pays.

    En octobre 2021, le ministre israélien de la défense, Benny Gantz, a émis un ordre déclarant « organisations terroristes » six ONG palestiniennes, dont Al-Haq. Cette dernière venait d’apporter un soutien appuyé à la Cour pénale internationale (CPI), présentant des preuves contre Israël pour crimes de guerre à Gaza lors de la guerre de 2014, menée par Benny Gantz, à l’époque chef d’état-major. En août 2022, l’armée israélienne avait perquisitionné et fermé les bureaux des six ONG. 

    Un travail avec les juridictions internationales

    Les organisations de défense des droits humains poursuivent malgré tout leur travail d’alerte et de coopération avec la justice internationale. HRW, par exemple, « a des contacts très souvent avec le bureau du procureur [de la CPI], on fournit des informations, on l’encourage à inclure ce qui se passe depuis le 7 octobre », explique Eric Goldstein. Leur rapport sur l’utilisation de la famine comme arme de guerre par Israël a été pris en compte dans le plaidoyer de l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ), accusant l’État israélien de « génocide » dans la bande de Gaza.

    « La communauté internationale ne fait pas ce qui devrait être fait pour stopper ce génocide », regrette cependant Zaid Shuaibi, de l’ONG Al-Haq. Son organisation, l’une des premières à défendre les droits humains dans le monde arabe, a été créée en 1978 avec pour ambition notamment de défendre les Palestinien·nes contre les crimes israéliens et de faire avancer leur cause en investissant le terrain du droit.

    « Notre travail est important, pas seulement pour voir les criminels israéliens en prison. Nous ne serons peut-être pas là pour le voir, explique le chercheur palestinien. Nous faisons cela pour le peuple palestinien, pour notre histoire. Après des décennies, on reviendra sur cette période et on constatera qu’Al-Haq a documenté ce génocide et qu’on sait ce qui s’est passé. »

    Ce travail de mémoire servira pour les générations futures, veut-il croire. Zaid Shuaibi fait le parallèle avec l’histoire de la Nakba, l’expulsion de 900 000 Palestinien·nes lors de la création d’Israël en 1948, qui lui a été transmise en héritage, comme à tous ses compatriotes. Ce traumatisme fondateur de l’identité palestinienne est douloureusement ravivé aujourd’hui, avec les images de camps de fortune des déplacé·es de Gaza dans le sud de l’enclave, à Rafah. Celles et ceux qui ont fui sont souvent des descendant·es des réfugié·es de 1948.

    SOURCE : Documenter les crimes de guerre à Gaza, une difficulté extrême | Mediapart 

     Hélas, hélas, hélas le pire est peut-être

    encore à venir

    Sur le plateau des Glières


    1 commentaire
  •  

    Benyamin Nétanyahou, le pire ennemi

    d’Israël ?

     Benyamin Nétanyahou, le pire ennemi  d’Israël ?

    Chaque semaine, “Courrier international” explique ses choix éditoriaux et les débats qu’ils suscitent au sein de la rédaction. Dans ce numéro, nous revenons sur les lourdes conséquences du jusqu’au-boutisme du Premier ministre israélien. Pour la presse étrangère, Nétanyahou est en train de faire de son pays un État paria, isolé du reste du monde et mis en cause par la justice internationale. Face à la catastrophe humanitaire à Gaza, les opinions se sont retournées et les alliés traditionnels d’Israël, dont les Américains, prennent leurs distances. Décryptages.

    “Benyamin Nétanyahou est devenu un fardeau pour Israël. Il l’expose à des risques stratégiques qui pourraient lui coûter très cher” voilà ce qu’écrit Ha’Aretz dans son éditorial daté du mardi 26 mars, jour de notre bouclage. Trop tard pour que l’article soit intégré à notre dossier, mais le ton est donné. Pour le grand quotidien de gauche israélien, le Premier ministre “mène Israël à sa perte” et nuit délibérément aux citoyens israéliens. Il doit donc démissionner.

    La veille, et pour la première fois, le Conseil de sécurité des Nations unies avait adopté un texte appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, et ce grâce à la position des Américains, qui n’y ont pas mis leur veto. Une autre première, et non des moindres au vu du soutien jusque-là indéfectible à l’État hébreu affiché par l’administration Biden. Mais le vent tourne.

    Mi-mars déjà, le chef de file de la majorité au Sénat américain, Chuck Schumer, avait sonné la charge et “accusé Nétanyahou de faire passer sa survie politique avant l’intérêt supérieur de son pays”, rappelle David Hearst dans Middle East Eye. Chuck Schumer est le plus haut responsable juif aux États-Unis, explique le journaliste, et sa voix compte particulièrement. “Israël ne peut pas survivre s’il devient un paria”, avait encore asséné le démocrate. Il n’est pas le seul à employer la formule.

    Près de six mois après les attaques terroristes du Hamas, le 7 octobre, le jusqu’au-boutisme de Benyamin Nétanyahou, au prétexte de vouloir éradiquer à n’importe quel prix le Hamas, a fini par retourner l’opinion mondiale contre son pays. Un aveuglement qui pourrait menacer à terme la sécurité même d’Israël, constate la presse étrangère. Dans ces conditions, et alors que les négociations pour un cessez-le-feu piétinent, il nous paraissait plus qu’urgent de monter ce dossier.

    Alors que la guerre aveugle menée par Israël a déjà fait plus de de 32 000 morts, dont 13 600 enfants, selon l’Unicef – “la bande de Gaza est aujourd’hui l’endroit le plus dangereux du monde pour un enfant”, dénonçait récemment l’organisation –, plus de 1 million de personnes sont menacées de famine à court terme dans la bande de Gaza. “Dans le nord de Gaza, il n’y a pratiquement aucune nourriture disponible. Les gens ont recours à la nourriture pour animaux, aux graines pour oiseaux pour rester en vie. Certains n’ont plus que de l’herbe à manger”, écrivait récemment le responsable d’une organisation caritative dans The Guardian.

    Des bilans désormais insupportables aux yeux d’une très large partie du monde. Plus rien ne peut excuser ce qui se passe à Gaza ni l’acharnement de Nétanyahou. “La perte du soutien de l’opinion publique en Occident, les accusations de génocide portées devant la Cour internationale de justice, l’érosion du consensus au sein du peuple juif et la nervosité des partenaires financiers de l’État hébreu sont autant d’éléments qui laissent présager une défaite stratégique pour Israël”, avance Middle east eye.

    Dans Ha’Aretz encore, le journaliste Alon Pinkas explique pourquoi cette guerre en fait est un aller simple vers l’“isolement d’Israël”. Dans The Jerusalem Post, Douglas Bloomfield se demande, lui, si Gaza n’est pas “le Vietnam d’Israël”. Le 12 mars, l’organisation Commanders for Israel’s Security, qui rassemble plus de 500 anciens responsables sécuritaires israéliens, s’est fendu d’une lettre encore plus explicite, relayée par The Times of Israel, accusant Nétanyahou et ses alliés extrémistes de saper la sécurité de l’État hébreu.

    Aujourd’hui, c’est une autre menace qui pèse sur Nétanyahou : le débat autour du statut particulier des ultraorthodoxes dans la société israélienne, explique quant à lui Yair Rosenberg dans The Atlantic. Les haredim sont en effet exemptés du service militaire depuis 1948. Une exception de plus en plus contestée en Israël, y compris au sein de l’extrême droite, qui pourrait faire imploser la coalition au pouvoir.

    “À l’heure actuelle, je crains qu’Israël ne soit davantage synonyme de forteresse que de douceur du foyer. Ce pays n’offre ni sécurité ni bien-être, et mes voisins expriment souvent des doutes et des exigences à l’égard des pièces et des murs du foyer en question, voire de son existence même”, écrivait récemment l’écrivain David Grossman dans une tribune publiée par The New York Times et que nous avons traduite en français. Un texte à relire absolument.

    SOURCE : À la une de l’hebdo. Benyamin Nétanyahou, le pire ennemi d’Israël ? (courrierinternational.com) 

     

     Benyamin Nétanyahou, le pire ennemi  d’Israël ?

     Benyamin Nétanyahou, le pire ennemi  d’Israël ?


    2 commentaires
  •  

    C’est arrivé à Lyon un 8 avril… 1962 :

    les Lyonnais votent en faveur

    de l’indépendance de l’Algérie

    À Lyon où le conflit avait trouvé une onde de choc, 82 % des votants avaient voté « oui » aux accords d’Evian.

    C’est arrivé à Lyon un 8 avril… 1962 : les Lyonnais votent en faveur de l’indépendance de l’Algérie

    Le 8 avril 1962, Louis Pradel, maire de Lyon vote à l’occasion du référendum (le premier de la Ve République) sur l’autodétermination de l’Algérie, invitant les Français à se prononcer sur les réorientations de la politique algérienne de la France. Il ouvrait la voie à l’indépendance. Photo Archives Progrès

    Comme souvent, l’actualité résonne avec l’histoire. Alors que la Cour européenne des droits de l’homme vient de condamner la France pour « traitements inhumains ou dégradants » à l’égard des harkis dans les camps d’accueil où ils ont été reçus, à leur arrivée d’Algérie, dans les années 1960 et 1970, les archives municipales notent que le 8 avril 1962 était organisé le référendum pour approuver les accords d’Evian.

    À Lyon, 82 % des votants (286 277 inscrits, 198 127 votants, 162 495 « oui », 24 301 « non ») s’étaient prononcés en faveur de l’indépendance de l’Algérie.

    Il faisait suite au référendum sur l’autodétermination de l’Algérie de janvier 1961, invitant les Français à se prononcer sur les réorientations de la politique algérienne de la France.

    Le conflit avait trouvé une onde de choc à Lyon. « La construction d’immeubles dans les quartiers lyonnais entre 1950 et 1960, avait permis de loger les rapatriés et les travailleurs d’Afrique du Nord cantonnés jusqu’alors dans des bidonvilles », explicite, entre autres le hors-série du Progrès consacré à Lyon et à la guerre d’Algérie, sorti en 2022.

    Sources : Archives municipales de Lyon 

    SOURCE : Histoire. C’est arrivé à Lyon un 8 avril… 1962 : les Lyonnais votent en faveur de l’indépendance de l’Algérie (leprogres.fr)

     

    Justice : La France condamnée

    pour les conditions de vie des harkis

    dans les camps d'accueil 

    La Cour européenne des droits de l'homme a condamné la France le jeudi 4 avril pour les mauvaises conditions de vie des harkis dans les camps d'accueil.

    C’est arrivé à Lyon un 8 avril… 1962 : les Lyonnais votent en faveur de l’indépendance de l’Algérie

    La Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg. Photo Sipa/Henry Philemon

    La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné le jeudi 4 avril la France pour les conditions de vie « pas compatibles avec le respect de la dignité humaine » des harkis dans les camps d'accueil où ils ont passé des années après leur retour d'Algérie dans les années 1960 et 1970.

    Des traitements inhumains ou dégradants

    La CEDH estime que la France a violé l'interdiction de soumettre ses ressortissants à des traitements inhumains ou dégradants des requérants, et leur droit au respect de la vie privée et de la correspondance. Elle considère à ce titre que les montants des réparations accordées par les juridictions internes françaises ont été insuffisantes.

    Les Harkis sont des musulmans recrutés comme auxiliaires de l'armée française durant la guerre d'Algérie (1954-1962) pour lutter contre les nationalistes algériens du  Front de libération nationale (FLN). Leur nom est tiré du mot « harka », qui signifie « mouvement » en arabe. Au total, jusqu'à 200 000 de ces Algériens ont été employés localement pour des opérations particulières.

    Un rapatriement refusé par la France

    Au lendemain des accords d'Evian du 18 mars 1962, consacrant la défaite française en Algérie, le gouvernement français a refusé le rapatriement massif des Harkis. Seuls quelque 42 000 d'entre eux, accompagnés parfois de leurs femmes et enfants, ont été évacués. Ils ont transité par des camps aux conditions de vie souvent indignes et durablement traumatisantes.

    Environ 40 000 Harkis sont parvenus en France par des filières semi-clandestines ou clandestines. Au total, entre 80 000 et 90 000 personnes auraient immigré dans notre pays, pour la majorité entre 1962 et 1965. Les autres, désarmés, ont été livrés à leur sort en Algérie. Considérés comme des traîtres par le nouveau régime, ils ont été victimes avec leurs familles de sanglantes représailles. 

    SOURCE : https://www.leprogres.fr/faits-divers-justice/2024/04/04/la-france-condamnee-pour-les-conditions-de-vie-des-harkis-dans-les-camps-d-accueil

     


    votre commentaire
  •  

    Pour information

    L'élu PS Jérôme Guedj invectivé et hué

    à Paris lors d'une manifestation

    pour les otages du Hamas

    Pour information : L'élu PS Jérôme Guedj invectivé et hué à Paris lors d'une manifestation pour les otages du Hamas

    La prise de parole de Jérôme Guedj, député PS de l'Essonne, a été perturbée par des huées dimanche 7 avril, à Paris. Meyer Habib, présent sur scène à quelques élus d'écart, lui a aussi hurlé dessus.

    Plus d'un millier de manifestants se sont rassemblés dimanche 7 avril, sur la place du Trocadéro, à Paris, pour réclamer la libération des otages israéliens, toujours détenus par le Hamas, six mois jour pour jour après l'attentat du 7 octobre. Des célébrités étaient présentes, comme Enrico Macias et Patrick Bruel. Plusieurs personnalités politiques ont également répondu à l'appel du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) et certaines se sont exprimées à la tribune. L'intervention de Jérôme Guedj a été perturbée par la foule, qui l'a copieusement hué, et par les invectives d'un autre responsable politique présent sur l'estrade, comme l'attestent une vidéo partagée par l'agence CLPress.

    Le député socialiste de l'Essonne défendait sur scène sa position vis-à-vis du conflit israélo-palestinien : à savoir qu'il relevait d'une "humanité commune" de réclamer la libération des otages du Hamas tout en demandant que l'on épargne la vie des civils dans la bande de Gaza. Il a été copieusement sifflé par la foule en évoquant les civils palestiniens et Meyer Habib, député des Français de l'étranger, lui a alors lancé en hurlant : "Démissionne de la Nupes alors ! " Sous-entendant ainsi que la position de l'alliance de gauche n'était pas aussi claire que la sienne telle qu'énoncée à cet instant.

    "Ils sont le visage de la haine" : la gauche dénonce

    la violence de la scène  

    Pour information : L'élu PS Jérôme Guedj invectivé et hué à Paris lors d'une manifestation pour les otages du Hamas

    "Ils sont le visage de la haine" : comme 

    l'extrême-droite israélienne et Meyer Habib

    dans la poubelle de l'Histoire

    Alors que la foule scandait "libérez les otages", Jérôme Guedj a poursuivi son intervention tant bien que mal, élevant la voix pour se faire entendre. "Je suis fier et heureux de me battre pour la sécurité d'Israël, de demander la libération des otages, de demander la protection des civils palestiniens, parce que nous avons une humanité commune", a-t-il déclaré.

    Plusieurs parlementaires LFI ont dénoncé la violence de cette scène sur les réseaux sociaux. Paul Vannier, député LFI-Nupes du Val-d'Oise, a dénoncé l'absence de réaction des "élus macronistes et pécressistes". Il a ainsi écrit sur le réseau social X : "Tous ces élus macronistes et pécressistes sans réaction face à une foule qui hue 'la protection des civils palestiniens' en plein massacre à Gaza. Ils sont le visage de la haine." Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a également réagi : "Tout simplement honteux. Que penser de gens qui huent un député qui défend l’idée d’une commune humanité aux otages israéliens et victimes civiles palestiniennes ?"

    Cliquez sur ce lien pour entendre les cris et hués de haine en réponse aux propos de Gérôme Guedj :

    https://twitter.com/i/status/1777034073300488385

     

     


    votre commentaire
  •  

    Il y a 62 ans, le 8 avril 1962, les Français et les Algériens apprenaient le résultat du référendum. C’était un « OUI » massif pour l’indépendance de l’Algérie

    Il y a 62 ans, le 8 avril 1962, les Français et les Algériens apprenaient le résultat du référendum. C’était un « OUI » massif pour l’indépendance de l’Algérie

    Lors de la campagne pour le référendum du 8 avril 1962, presque toutes les forces politiques appellent à voter en faveur de l'indépendance algérienne. Et les accords d'Evian sont en effet plébiscités par plus de 90% des suffrages. 

    Il y a 62 ans, le 8 avril 1962, les Français et les Algériens apprenaient le résultat du référendum. C’était un « OUI » massif pour l’indépendance de l’Algérie

    Contexte historique 

    Le 18 mars 1962, les négociations entre la France et les représentants du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) aboutissent à la signature des accords d'Evian sur l'indépendance algérienne. C'est la fin de huit années de guerre. Le cessez-le-feu intervient le 19 mars à midi.  

    Reste à mettre en œuvre le principe d'indépendance de l'Algérie. Il doit être ratifié par le peuple français. De Gaulle recourt à la consultation par référendum. Le 8 avril, les Français de métropole (ceux d'Algérie sont exclus du vote) se rendent aux isoloirs pour répondre par "oui" ou par "non" à une double question : ratifient-ils les accords d'Evian? et confèrent-ils les pouvoirs nécessaires au président de la République pour leur mise en œuvre? Durant la campagne référendaire, la quasi totalité des partis prône le "oui" (l'extrême droite appelle au "non" et le PSU au vote nul).

     

    Les raisons de l’abstention du PSU

    1960-1962 : la guerre d'Algérie. Jusqu'en 1962, le PSU fonde principalement son action sur le combat pour la paix en Algérie et en est l'un des acteurs essentiels. Les manifestations d'oct. 1960, nov. et déc. 1961, fév. 1962 contre la guerre, l'OAS et la répression policière comptent parmi les moments marquants de son combat. Lors du référendum sur l'autodétermination de l'Algérie (8 janv. 1961), il appelle à voter "non" (soutien à l'autodétermination, mais opposition à la politique algérienne du général de Gaulle et au caractère plébiscitaire du référendum). Lors du référendum sur les Accords d'Evian (8 avr. 1962), il appelle à voter nul (oui à la paix, non au gaullisme)

     

    Il y a 62 ans, le 8 avril 1962, les Français et les Algériens apprenaient le résultat du référendum. C’était un « OUI » massif pour l’indépendance de l’Algérie

    Le 8 avril, le verdict des urnes est une "absolution" de la politique gaullienne. S'expliquant par le profond désir de la population d'en terminer avec la guerre, le succès du "oui" est en effet écrasant. Certes, 24,4% des Français se sont abstenus ; mais 90,7% des suffrages exprimés sont pour l'indépendance. Le 1er juillet, 99,7% des électeurs européens et musulmans d'Algérie diront à leur tour "oui" à l'indépendance. Et le 3 juillet, le général de Gaulle peut proclamer officiellement la naissance de l'Algérie souveraine.  

    Dans son ensemble, la population a répondu à l'appel aux urnes du référendum ; et elle a donné au général de Gaulle le «oui» massif qu'il avait demandé à la Nation. Ce «oui» populaire donné à la paix des accords d'Evian, le président de la République l'a concrétisé lui-même dans son bulletin de citoyen à Colombey-les-Deux-Eglises ; et le premier ministre, Monsieur Michel Debré à Montlouis ; à Bordeaux, c'était le «oui» du président de l'Assemblée, monsieur Chaban Delmas ; dans le Jura, le «oui» des radicaux par la voix d'Edgar Faure. Si à Marseille le «oui» de Monsieur Deferre se nuançait, à Arras, Monsieur Guy Mollet apportait le «oui» des socialistes ; comme à Lille Monsieur Maurice Schuman le «oui» du MRP. Le bulletin de Monsieur Thorez faisait état des réserves des communistes et celui de Monsieur Pinay de celle des indépendants. Dans la nuit, les tableaux du ministère de l'Intérieur ont suivi le déroulement du dépouillement : 17.500.000 «oui» pour 19.300.000 suffrages exprimés ; et Monsieur Roger Frey pouvait annoncer aux journalistes le record des «oui» : près de 91%.

     PAIX4.jpg

     

     


    1 commentaire
  •  

    Netanyahu ton peuple te lâche tu es foutu !!!

    Israël : Large mobilisation anti-Netanyahu à  Tel-Aviv après six mois de guerre | AFP

    Israël : Large mobilisation anti-Netanyahu à  Tel-Aviv après six mois de guerre | AFP

    A la poubelle l'extrême droite israélienne

    Israël : Large mobilisation anti-Netanyahu à  Tel-Aviv après six mois de guerre | AFP

    A tous les Juifs pour la Paix

    Pour deux Etats israélien

    et palestinien

    Israël : Large mobilisation anti-Netanyahu à  Tel-Aviv après six mois de guerre | AFP

     

    Israël : Large mobilisation anti-Netanyahu

    à Tel-Aviv après six mois de guerre 

     

    Cliquez sur " Regarder sur Youtube "


    votre commentaire
  •  

    Guerre Israël-Hamas

    Six mois après l'attaque du 7 octobre

    un conflit dans l'impasse

     Guerre Israël-Hamas : Six mois après l'attaque du 7 octobre un conflit dans l'impasse

    Le conflit entre Israël et le Hamas est entré dans sixième mois ce dimanche. Photo Sipa/Apaimages

    Six mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, c'est toujours l'impasse. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou est en sursis.

    Six mois plus tard, les Israéliens restent profondément traumatisés par l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 qui a fait environ 1200 morts. Lassaut terroriste et les atrocités visant à la fois des militaires et des civils de tous les âges, tués au hasard, a détruit le mythe dun État dIsraël protecteur pour les juifs. Le sort des otages continue de diviser la société, entre les partisans d’un cessez-le-feu pour obtenir leur libération et ceux qui refusent toute pause dans la riposte israélienne contre la bande de Gaza.

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou est en sursis. Il est jugé responsable du fiasco du 7 octobre. Sa survie politique ne tient qu’à la poursuite de la guerre tellement il est devenu impopulaire. Mercredi, son grand rival Benny Gantz, favori en cas de scrutin, a brisé un tabou en appelant à des élections anticipées alors que la guerre fait rage et semble dans une impasse. L’armée israélienne n’a toujours pas atteint son objectif qui était d’anéantir le Hamas. Il est même inatteignable, comme on l’a vu à Gaza-ville où les combattants islamistes sont récemment réapparus dans une zone qui était censée avoir été «nettoyée».

    Le changement de ton des États-Unis

    Israël ne s’embarrasse pas de précautions pour éviter des dégâts collatéraux. L’offensive a déjà fait plus de 32000 morts, en majorité des femmes et des enfants. Les Gazaouis sont menacés de famine et plusieurs ONG accusent Israël de vouloir affamer la population.

    Les frappes israéliennes sur trois véhicules de l’ONG américaine World Central Kitchen distants de plusieurs centaines de mètres qui ont tué sept humanitaires ont aggravé les soupçons. Israël a parlé d’une regrettable erreur et sanctionné plusieurs haut gradés. Le président américain Joe Biden, en campagne pour sa réélection, a vivement réagi en conditionnant pour la première fois l’aide militaire américaine à un changement d’attitude d’Israël.

    L’État hébreu a fait un premier pas en annonçant l’ouverture d’un nouveau point de passage et l’utilisation d’un port pour augmenter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Israël n’a pas renoncé cependant à son projet de lancer une attaque terrestre contre Rafah, le dernier bastion majeur du Hamas. Il s’agit pourtant d’une ligne rouge fixée par les États-Unis car la moitié de la population gazaouie s’y entasse, acculée à la frontière avec l’Égypte qui reste verrouillée à double tour.

    SOURCE : Guerre Israël-Hamas. Six mois après l'attaque du 7 octobre, un conflit dans l'impasse (lejsl.com) 

     


    votre commentaire
  •  

    JACQUES PRADEL, « MON ALGERIE A MOI »

    JACQUES PRADEL, « MON ALGERIE A MOI »

     

     

    En complément : "La dernière interview

    de Jacques Pradel président

    de l’Association des Pieds Noirs

    Progressistes"

    « Quant on voit une extrême droite qui

    s’affiche de plus en plus, non seulement ça

    me répulse mais ça me fait peur »

    Jacques Pradel Né le 2 octobre 1944 à Tiaret. Il a dû quitter l'Algérie en 1962 pour Marseille, en avion Jacques vit aujourd'hui à Marseille (13)

    Merci de cliquer sur Regarder sur Youtube

    La dernière interview de Jacques Pradel président de l’Association des Pieds Noirs Progressistes

     

     


    2 commentaires
  •  

    La rafle d'Izieu du 6 avril 1944

    La rafle d'Izieu du 6 avril 1944

    Samedi 6 avril, nous commémorerons les 80 ans de la rafle d’Izieu. C’est en mai 1943 que la Colonie des enfants réfugiés de l’Hérault a accueilli ses premiers pensionnaires dans le bas Bugey, ni ses directeurs ni les enfants n’étaient Aindinois.

    À Izieu, le 6 avril 1944 au matin, 44 enfants, de 4 à 17 ans, de nationalités diverses, tous juifs, sont emmenés brutalement avec leurs 7 encadrants, par des hommes de la Wehrmacht et de la Gestapo de Lyon. Aucun d'entre eux ne reviendra vivant des camps d'extermination. C'est leur histoire, et l'histoire de cette rafle, il y a 80 ans, que nous retraçons dans ce documentaire. À travers des archives, des témoignages, des interviews, nous avons également remonté le fil de la justice rendue et cherché à savoir ce qu'il reste aujourd'hui de cette mémoire.

    SOURCE : En vidéo. 80 ans après la rafle d'Izieu: notre documentaire événement (leprogres.fr) 

     


    votre commentaire
  •  

     

    Bernard Deschamps m’écrit :

    J’AI LU « ISRAËL, LE HAMAS

    ET LA QUESTION DE PALESTINE » 

    Bernard Deschamps m’écrit :  J’AI LU « ISRAËL, LE HAMAS ET LA QUESTION DE PALESTINE » DE JACQUES FATH

    L’intérêt de cet ouvrage récemment sorti des presses (Editions du Croquant, mars 2024) est de nous plonger dans la complexité de la situation en Palestine et au Proche-Orient. Par un auteur qui connait bien le sujet pour l’avoir étudié depuis longtemps et avoir effectué de nombreux séjours en Israël et en Palestine. 

       Sujet d’autant plus d’actualité que, comme l’indique le sous-titre, la guerre de Gaza est un « choc majeur qui change la donne ». L’attaque du 7 octobre, avec 1200 morts et 250 otages, constituant « une déroute exceptionnelle » pour Israël (P.13). 

       L’ouvrage, abondamment documenté,  comporte six chapitres : Sur les protagonistes et le contexte. Comment qualifier les crimes ? Quelles sont les responsabilités ? Penser l’après. Comment construire une solution politique ? et de précieuses annexes. 

       « Tout n’a pas commencé le 7 octobre 2023 », nous dit l’auteur. « La guerre Israël/Hamas, n’a donc  pas pour seule origine la cruauté du Hamas […] Cette guerre s’inscrit d’abord dans la longue durée des droits nationaux bafoués de tout un peuple. C’est un siècle de conflit, plus de 75 ans de colonisation, 56 ans d’occupation militaire, 30 ans d’hypocrisie et de mensonge, 16 années de blocus contre les Palestiniens de Gaza… » (P.90). 

       Le premier ministre Netanyahou était informé du projet du Hamas dont l’attaque lui a fourni le prétexte qu’il attendait afin de déclencher « une guerre totale pour effacer la question de la Palestine de l’agenda politique international » (P.21) D’où un « risque de suspicion légitime de génocide » (P.29) qui s’accompagne de ce qu’il faut bien appeler des crimes de guerre, voire des crimes contre l’humanité (des bombes à phosphore sont utilisées par Israël, p. ) . La relation de l’assaut israélien sur l’hôpital al.Shifa (P.26,27,28) tel qu’elle ressort de nombreux témoignages indépendants est terriblement éclairante. 

       Et cela,  grâce à l’aide militaire des USA qui dépasse tout ce que l’on peut imaginer (P.74). Avec la complicité « pro-atlantiste et pro-israélienne de l’Union européenne » (P.38). Quant aux pays arabes qui ont normalisé leur relation avec Israël, Jacques Fath écrit : « Pour les Etats arabes dans  leur ensemble (souligné par moi, BD), ce fut l’abandon ainsi confirmé de l’initiative de paix adoptée collectivement par le sommet de Beyrouth en 2002 et entérinée par le sommet de Riyad en 2007 […] fondée notamment sur le retrait total d’Israël des territoires occupés, sur une solution de la question des réfugiés et la création d’un Etat palestinien indépendant. La contrepartie était un accord de paix définitif et une normalisation avec Israël ». Je ne partage pas ce jugement (l’amitié n’exclut pas la diversité !) En effet, six pays sur 22 que compte la Ligue des Etats arabes, ont abandonné l’engagement commun : Bahrein, l’Egypte, les Emirats arabes unis, la Jordanie le Maroc, et le Soudan. Parmi les 16 pays qui continuent d’être solidaires du peuple palestinien, il y a des pays qui comptent comme l’Algérie où fut proclamée officiellement en 1988 la création de l’Etat de Palestine par Yasser Arafat. Israël n’a pas d’ambassade en Algérie. 

        « Pour créer les conditions  d’un règlement politique et d’une solution durable, il faut en avoir conscience, les marches à gravir sont nombreuses et très élevées (P.89). «… dans le contexte qui sera issu de la guerre actuelle on ne voit guère quelle solution pourrait s’imposer comme projet immédiatement crédible. » (P.99), nous dit l’auteur. « La question politique principale », celle de la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien et de l’expression de son autodétermination est niée par l’Etat d’Israël qui s’inscrit [ainsi] dans une négation éthique et politique qui touche à l’essentiel dans l’ordre des valeurs universelles, et dans l’ordre international existant » (P.36). 

         « Les Israéliens gagneront leur sécurité à condition qu’ils acceptent celle des Palestiniens dans le respect des droits de chacun et de la liberté à laquelle aspire légitimement le peuple palestinien» (P.104). 

       Pour sortir du « désastre actuel », JF formule 5 propositions (P.101,102): La reconstruction immédiate de Gaza sous l’égide de l’ONU. Toujours sous l’égide l’ONU, la mise en place avec l’Autorité palestinienne d’une gouvernance de transition. L’installation  d'une force multi nationale (P.97) de l’ONU pour rétablir la sécurité. La définition par l’Assemblée générale de l’ONU, des « processus d’installation institutionnelle d’une solution politique définitive à la question de Palestine ». « Un projet de coopération régionale et de valorisation des intérêts communs ». 

       Il renvoie la question d’un seul Etat ou de deux Etats indépendants, « aux Palestiniens eux-mêmes et de façon multilatérale ». Est-ce bien raisonnable ? Je n’imagine pas les Palestiniens accepter de se fondre dans l’Etat d’apartheid d’Israël. Le lecteur prend à cet égard connaissance avec consternation du plan « One hope » établi en 2017 par Bezalel Smotrich, l’actuel ministre d’extrême-droite des finances et des territoires occupés (Annexe 1, p.135 et suivantes). Israël peut-il évoluer vers un Etat laïc multi-ethnique ? C’est souhaitable, comme cela a été le cas en Afrique du Sud. Mais l’histoire des deux pays est différente et une telle évolution n’est pas imaginable dans un avenir proche (P. 126 à 129). Supprimer l’Etat d’Israël ? «Aujourd’hui, l’Etat d’Israël existe. Il ne serait pas acceptable, ni même envisageable de nier son existence. C’est une évidence. » (P.69) Comme il le déclare lui-même, c’est la conviction de l’auteur. C’est également la mienne. Mais faut-il se prononcer dès à présent sur la solution à un ou deux Etats, s’interroge JF. Personnellement je le pense. Il me semble que l’objectif le plus réaliste que doivent se fixer les partisans de la Paix et de la Justice, est la solution à deux Etats, en faveur de laquelle s’est prononcée l’ONU et  qui est admise très majoritairement. C’est de plus le moyen de contrer l’accusation d’antisémitisme qui nous est adressée et qui constitue un frein pour la mobilisation. 

        Mais bien des combats nous attendent pour y parvenir. Merci Jacques de nous avoir donné à réfléchir sur une situation inhumaine pour les Palestiniens, et  qui peut mettre à feu et à sang tout le Proche et le Moyen Orient. 

    Bernard Deschamps m’écrit :  J’AI LU « ISRAËL, LE HAMAS ET LA QUESTION DE PALESTINE » DE JACQUES FATH

    Bernard DESCHAMPS 

    6 avril 2024

    Je vous rappelle cet article concernant Bernard Deschamps :

    Bernard Deschamps écrit : 17 février 2024 NONANTE-DEUX ANS Merci ! - micheldandelot1 

     


    1 commentaire
  •  

    Gaza : l’hôpital Al-Shifa réduit

    à néant par l’armée israélienne

    Gaza : l’hôpital Al-Shifa réduit à néant par l’armée israélienne

    Les décombres de l’hôpital Al-Shifa, à Gaza, ce lundi 1er avril. (Dawoud Abu Alkas/Reuters)

    A Gaza, la grande entreprise criminelle continue : l’hôpital Al-Shifa réduit à néant par l’armée israélienne. En se retirant de l’établissement de santé après deux semaines de siège, les forces armées israéliennes ont laissé derrière elles des corps en décomposition et d’immenses destructions. 

    Larguer de l’aide humanitaire sur la bande de Gaza tout en livrant des armes à Israël. Le paradoxe de la guerre qui se joue dans l’enclave assiégée se résume en une image, publiée ce lundi 1er avril par l’Agence France Presse. Une dizaine de colis suspendus à des parachutes viennent d’être lâchés par des avions occidentaux à quelques kilomètres de l’hôpital Al-Shifa, que l’armée israélienne vient de transformer en un gigantesque champ de ruines.

    Après quatorze jours de siège, loin des regards des journalistes et des humanitaires, Tsahal a achevé ce lundi 1er avril son opération d’envergure dans le plus grand centre hospitalier de l’enclave, dans la ville de Gaza. Le 18 mars, elle avait lancé un assaut « ciblé » sur ce vaste établissement, accusé d’abriter des commandants du Hamas et du Jihad islamique. L’annonce du retrait a immédiatement provoqué un afflux de plusieurs centaines de personnes vers le complexe médical, qui a accueilli jusqu’à 50 000 déplacés. Ces femmes et ces hommes espéraient y retrouver leurs proches disparus ou récupérer des affaires abandonnées de manière précipitée lors de leur fuite.

    « Tués ou morts de faim » 

    Au lieu de cela, les Gazaouis ont découvert des scènes d’apocalypse dignes de celles des batailles d’Alep ou de Mossoul. L’hôpital Al-Shifa, créé en 1946 pendant le mandat britannique et d’une capacité de 700 lits, a été réduit à néant par l’offensive terrestre et les frappes aériennes. Les bâtiments ont été détruits, calcinés ou pulvérisés. Des images montrent des cadavres en décomposition, dévorés par les insectes, qui gisent encore sur le sol au milieu des montagnes de gravats. Des hommes font des va-et-vient dans l’établissement avec des civières. D’autres hurlent leur douleur au milieu de la foule. Selon des médecins et des civils présents sur place, une vingtaine de corps ont été retrouvés, dont certains semblent s’être fait rouler dessus par des véhicules militaires.

    Des témoins ont affirmé que certains individus avaient été menottés avant d’être tués. « Certains membres du personnel médical ont été tués, torturés ou détenus. Surtout, ils ont été assiégés pendant deux semaines sans aucun matériel médical, ni même de nourriture ou d’eau, a déclaré Raed al-Nims, porte-parole du Croissant-Rouge palestinien. Nous n’avons pas encore de chiffres définitifs, mais il ne fait aucun doute que de nombreux civils ont été tués soit directement par les forces d’occupation israéliennes soit morts de faim. » Dimanche, l’Organisation mondiale pour la santé indiquait que 107 patients dépourvus de soins médicaux, dont quatre enfants, se trouvaient encore dans l’hôpital Al-Shifa et que 21 autres étaient morts depuis le début du siège. Selon le gouvernement du Hamas, qui a appelé la Cour internationale de justice à enquêter sur ces « crimes », environ 400 Palestiniens ont été tués lors de cette opération. Parmi eux, la docteure Yusra Al-Maqadma et son fils Ahmed Al-Maqadma.

    Le discours israélien est beaucoup plus élogieux. L’armée, qui assure avoir mené ce raid « tout en évitant de nuire aux civils, aux patients et aux équipes médicales », s’est félicitée d’avoir éliminé 200 « terroristes » et arrêté plus de 900 personnes, dont la moitié se sont révélées être affiliées au Hamas et au Jihad islamique. Précédemment, un porte-parole de Tsahal avait même qualifié l’opération de « l’une des plus réussies de la guerre jusqu’à présent » en raison des renseignements recueillis, ainsi que du nombre de personnes tuées et détenues. L’armée israélienne avait déjà mené en novembre un assaut de ce type contre l’hôpital Al-Shifa, affirmant avoir découvert un tunnel de 55 mètres utilisé par le Hamas sous le complexe médical.

    Paralysie du système de santé 

    Après deux semaines de siège, l’établissement, qui représentait avant le 7 octobre environ 30% de la capacité du système de santé dans la bande de Gaza, n’est plus du tout fonctionnel. Il n’y a d’ailleurs plus aucun hôpital opérationnel dans la bande de Gaza en raison du manque de carburant, de personnel et de fournitures médicales, alerte l’OMS. Dans le Sud, le centre de santé Nasser de Khan Younès, le deuxième plus grand de l’enclave, est lui aussi complètement hors service. Pour éviter une paralysie complète du système de santé et face aux « attaques répétées » de la part d’Israël, le ministère de la Santé de Gaza a appelé ce lundi les Palestiniens à rester à l’écart des hôpitaux, à moins qu’ils ne soient malades ou blessés.

    Alors que le dernier bilan de personnes tuées depuis six mois dans la bande de Gaza s’élève à près de 33 000 personnes, le Hamas a présenté pour la première fois, dans un communiqué sur Telegram, ses excuses aux Gazaouis pour les souffrances engendrées par la guerre. Tout en adressant un message de remerciement à la population, dont il reconnaît « l’épuisement », le mouvement islamiste a réitéré sa volonté de poursuivre la lutte qui permettra de parvenir à « la victoire et la liberté » des Palestiniens.

    SOURCE : https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/gaza-lhopital-al-shifa-reduit-a-neant-par-larmee-israelienne-20240401_GAPBBUFBFNFZ3HOPU5XHN437KM/ 

    Guerre d’Israël à Gaza : le chaos et l’impasse

    Six mois se sont écoulés depuis le 7 octobre 2023 et les massacres du Hamas en Israël. Depuis, l’État hébreu massacre les Palestiniens. L’espoir d’une solution politique n’a jamais semblé aussi lointain.

    Trente-trois mille morts et soixante-quinze mille blessé·es à Gaza depuis le mois d’octobre. Mille cent morts le 7 octobre en Israël et 130 otages israéliens et étrangers, dont le sort est inconnu, aux mains de groupes palestiniens à Gaza.

    La guerre d’Israël à Gaza ne connaît toujours pas de cessez-le-feu, malgré une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU. Benyamin Nétanyahou est toujours premier ministre : après tout, les dirigeants occidentaux ne font rien pour l’arrêter.

    Quand cette guerre prendra-t-elle fin ? Est-elle en train d’embraser le Proche-Orient ? Quelle issue politique, s’il y en a une ? 

    Nos invité·es : 

    • Amélie Ferey, chercheuse à l’Institut français des relations internationales, spécialiste de la guerre et du conflit au Proche-Orient ;
    • Louise Bichet, responsable du pôle Moyen-Orient à Médecins du monde ;
    • Stéphanie Latte Abdallah, historienne, chargée de recherche au CNRS, spécialiste de la société palestinienne et des factions palestiniennes ;
    • Élie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France, en duplex depuis Tel-Aviv.

    SOURCE : Guerre d’Israël à Gaza : le chaos et l’impasse | Mediapart 

     


    5 commentaires
  •  

    Complément à l’article précédent

    Crevettes Bigeard :

    Complément à l’article précédent  Crevettes Bigeard : Une des atrocités que la France a fait subir au peuple algérien

    Complément à l’article précédent  Crevettes Bigeard : Une des atrocités que la France a fait subir au peuple algérien

    Complément à l’article précédent  Crevettes Bigeard : Une des atrocités que la France a fait subir au peuple algérien

     


    Une des atrocités que la France

    a fait subir au peuple algérien

    La technique des « Crevettes Bigeard » ? Elles resteront la sinistre image de cette époque qui perpétuera ce nom. 

    Pour beaucoup, ce terme employé ne signifie rien, surtout qu’il ne figure dans aucun livre d’histoire de notre enseignement. Pourtant c’est en employant cette expression que Paul Teitgein interrogeait Massu, en 1957, sur les milliers de disparus pour lesquels il n’avait aucun rapport concernant leur « évaporation ».

    Pour éliminer physiquement, en faisant disparaître les corps, Bigeard avait inventé cette technique : sceller les pieds du condamné (sans jugement, sinon le sien), vivant, dans un bloc de béton et le larguer de 200 ou 300 mètres d’altitude d’un avion ou d’un hélicoptère en pleine mer.

    Il avait perfectionné cette technique : au début les Algériens étaient simplement largués dans les massifs montagneux, mais leurs corps étaient retrouvés. La seconde étape fut le largage en mer, mais quelques-uns sont parvenus à revenir à la nage sur la côte et échapper miraculeusement à la mort. C’est pourquoi il « fignola » le raffinement de sa cruauté en inventant le bloc de ciment.

    Aujourd’hui nous retrouvons la définition sur Wikipédia comme suit :

    “L’expression « crevettes Bigeard » désigne les personnes qui ont été exécutées lors de « vols de la mort », en étant jetées depuis un hélicoptère en mer Méditerranée, les pieds coulés dans une bassine de ciment, lors de la guerre d’Algérie (1954-1962), plus particulièrement pendant la bataille d’Alger en 1957, entre janvier et septembre”.

    Bien qu’ayant reconnu l’usage de la torture pendant la guerre d’Algérie, le général Bigeard a toujours nié que les troupes placées sous son commandement s’y fussent livrées, à la différence du général Paul Aussaresses.

    SOURCE : Crevette Bigeard : Une des atrocités que la France a fait subir au peuple algérien (reseauinternational.net)

    Complément à l’article précédent  Crevettes Bigeard : Une des atrocités que la France a fait subir au peuple algérien

    Ne vous étonnez pas de voir cette photo ici vous allez comprendre en lisant l'article ci-dessous :

    Complément à l’article précédent  Crevettes Bigeard : Une des atrocités que la France a fait subir au peuple algérien

     

    Voici un des premiers articles que j'ai mis en ligne, il y a 14 ans, en 2010 Bigeard était "aussi" adhérent de la FNACA qui lui avait rendu un grand hommage, ça peut intéresser le président du Comité FNACA de Chalon-sur-Saône :

    http://dandelotmije.over-blog.com/article-le-congres-national-de-la-fnaca-a-dijon-58489994.html 


    votre commentaire
  •  

    LA RECONNAISSANCE

    DES CRIMES COLONIAUX

    1830-1962

    Perpignan, Toul, un déni

    des crimes coloniaux

    LA RECONNAISSANCE  DES CRIMES COLONIAUX 1830-1962 Perpignan, Toul, un déni  des crimes coloniaux

    Charlie Hebdo, le 3 avril 2024

    A Perpignan, le maire répète la propagande colonialiste. Celui de Toul projette d'honorer un symbole de la torture en Algérie. Un Appel interpelle le président de la République.

    A Perpignan, le maire Rassemblement National, Louis Aliot, s’est livré le 23 mars 2024 à l’une de ces provocations dont l’extrême droite raciste nostalgique de l’époque coloniale a le secret. Ce fut déjà le cas il y a quelques temps lorsqu’il baptisa une esplanade de la ville du nom d’un criminel notoire de l’OAS-métropole et cofondateur du Front National, Pierre Sergent. Cette fois, en collaboration avec une association « nostalgérique » bien connue, le « Cercle Algérianiste », il a inauguré une exposition intitulée « Soixante ans après l’histoire se répète : FLN et Hamas, mêmes méthodes, même stratégie ».

    Outre des images d’atrocités commises dans le sud d’Israël par le mouvement islamiste Hamas le 7 octobre 2023 (ou parfois ou supposément commises par lui), y sont exposées des photographies d’« atrocités » attribuées, à tort ou à raison, au FLN, prises et largement diffusées par l’armée françaises en Algérie, notamment dans une brochure de propagande imprimée par le gouvernement de Guy Mollet en 1957 et envoyée à tous les maires de France pour justifier la militarisation à outrance de la répression du nationalisme algérien. Fabrice Riceputi et Alain Ruscio reviennent ci-dessous sur cette lamentable initiative.


    Algérie-Palestine : nouvelle provocation raciste

    de Louis Aliot à Perpignan 

    Par Fabrice Riceputi et Alain Ruscio, historiens (histoirecoloniale.net), publié par Mediapart le 22 mars 2024 dans le Blog de Histoire coloniale et postcoloniale.

    Source 

    Le samedi 23 mars est programmé à Perpignan le vernissage d’une exposition intitulée « Soixante ans après l’histoire se répète : FLN et Hamas, mêmes méthodes, même stratégie ». Les organisateurs en sont le maire RN Louis Aliot et le Cercle algérianiste, un organisme financé sur fonds publics et bien connu pour ses falsifications de l’histoire et son culte de l’Algérie coloniale. Treize organisations locales appellent à une manifestation de protestation contre cette nouvelle provocation de Louis Aliot. Rappelons qu’il avait déjà fait adopter par son conseil municipal un hommage à l’officier putschiste et chef criminel de l’OAS, Pierre Sergent, en attribuant son nom à une esplanade de la ville.

    LA RECONNAISSANCE  DES CRIMES COLONIAUX 1830-1962 Perpignan, Toul, un déni  des crimes coloniaux

    Toujours soucieux de satisfaire le noyau dur de son électorat nostalgique de l’Algérie coloniale et admirateur des crimes de l’OAS, le maire de Perpignan renoue donc, un demi-siècle après, avec une pratique très répandue durant la guerre d’Algérie : l’exposition d’images d’« atrocités du FLN », réelles ou non, destinées à disqualifier le combat pour l’indépendance d’une grande partie du peuple algérien et à réduire celui-ci au « terrorisme ». En 1957, Jean-Marie Le Pen, tout juste rentré de son séjour de parachutiste tortionnaire, en organisait déjà de semblables lors de sa « caravane pour l’Algérie française ». Le gouvernement de Guy Mollet, qui encourageait la torture à Alger, en fit une brochure de propagande très largement diffusée. Sans doute s’agit-il des mêmes images.

    L’amalgame fait à présent par Louis Aliot et son parti entre le FLN algérien et le mouvement islamiste palestinien Hamas au nom d’une permanence «terroriste» arabe et musulmane, comme l’a fait remarquer Nicolas Lebourg dans un article du quotidien L’Indépendant, est ancienne dans la «fachosphère». Elle se fonde principalement sur un déni, fort répandu bien au-delà du RN, de la nature coloniale tant de l’Algérie française que de la Palestine qui a connu au XXème siècle, dans le contexte de l’expansion générale des empire coloniaux, d’abord l’arrivée de nombreux immigrants juifs fuyant l’Europe, puis une occupation complète par Israël après 1967.

    L’histoire de l’Algérie, comme celle de plus de la moitié des pays aujourd’hui représentés à l’ONU, a été marquée par une longue et violente colonisation de 1830 à 1962. Celle de la Palestine depuis 1948 avec la Nakba, l’expulsion violente de 800 000 Palestiniens, a, elle aussi, été bel et bien marquée par un phénomène colonial, même si celui-ci n’a pas pour origine l’expansionnisme d’un État métropolitain mais un mouvement de refuge de personnes fuyants des persécutions racistes.

    La guerre menée par la France en Algérie pour maintenir sa domination s’est faite au prix d’innombrables crimes de guerre et crimes contre l’humanité, dont, par exemple, l’institutionnalisation de la torture et la répétition de massacres de civils en guise de représailles collectives. Comme l’a montré Frantz Fanon, la résistance des colonisés a été quant à elle profondément marquée en miroir par cette violence de longue durée. Et la résistance algérienne a parfois dirigé sa violence non seulement contre l’armée d’occupation mais aussi contre certains éléments de la population civile, comme ce fut le cas par exemple en mai 1945 ou en août 1955 dans le Constantinois. Cette terrible dynamique a parfois débouché sur l’acceptation de pratiques arbitraires qui ont obéré le futur de l’émancipation du pays.

    Si un parallèle avec la Palestine existe, il réside en cette violence coloniale subie sans limite et dans des ripostes elles-mêmes criminelles. La « prison à ciel ouvert » de Gaza, on le sait, a nourri des idéologies, des pratiques politiques et un appareil politico-militaire au sein de la résistance palestinienne qui, en prétendant œuvrer à la résistance et à l’émancipation, a commis des actes de nature terroriste. Les massacres du 7 octobre l’ont dramatiquement illustré. Mais ils ne peuvent en aucun cas justifier la véritable guerre à la population palestinienne qu’exerce depuis cinq mois l’État israélien et son armée. Une guerre qui a déjà tué au moins 30 000 civils tout en terrorisant et affamant deux millions et demi de Palestiniens de Gaza, en frappant aussi ceux de Cisjordanie. Tout comme l’assassinat de civils européens lors d’émeutes de colonisés en Algérie ne justifiait pas les massacres aveugles en représailles collectives de milliers de civils algériens par l’armée française.

    Louis Aliot et les dirigeants du RN, qui n’ont jamais admis le droit à l’indépendance du peuple algérien, qui vouent un culte aux tortionnaires et assassins ayant sévi au sein de l’armée française, et pour lesquels l’ère coloniale représente un âge d’or dont ils sont nostalgiques, sont totalement disqualifiés pour émettre un tel parallèle historique et se découvrir ainsi soudainement les soutiens des Juifs d’Israël et faire croire qu’ils sont des adversaires de l’antisémitisme.

    Cette lamentable exposition à Perpignan confirme que le soutien apporté par le RN à la guerre génocidaire israélienne à Gaza n’a qu’une seule motivation : diffuser le racisme anti-arabe et l’islamophobie dont l’extrême droite a fait en France son fonds de commerce électoral. Comme jadis le suprémacisme blanc du FN le conduisait à admirer et à soutenir l’apartheid sud-africain, et, comme en 1940 l’antisémitisme de certains des fondateurs de ce courant politique les conduisaient à collaborer avec les nazis.


    Une statue de Bigeard dans les rues de Toul ?

    A Toul, comme nous l’avons rapporté, c’est une municipalité de gauche, dont le maire est un ancien membre du Parti socialiste, qui projette d’ériger dans l’espace public une statue géante du colonel parachutiste Marcel Bigeard en uniforme, l’un des symboles de la torture coloniale durant la « bataille d’Alger ». Ce projet suscite une vive opposition. Une réunion publique où sont intervenus Fabrice Riceputi et Alain Ruscio a réuni 150 personnes dans la petite ville de Toul. Une pétition est en ligne, que nous appelons à signer. La presse nationale, par exemple L’Humanité, a commencé à se saisir de cette affaire.

    LA RECONNAISSANCE  DES CRIMES COLONIAUX 1830-1962 Perpignan, Toul, un déni  des crimes coloniaux

    Réunion publique avec Fabrice Riceputi et Alain Ruscio contre la statue de Bigeard, Toul, 26 mars 2024.

    Le point commun entre l’exposition de Perpignan et la statue de Toul est évidemment le déni des crimes du colonialisme. Elles illustrent, dans un cas comme dans l’autre, le véritable négationnisme historique dont on constate une fois de plus qu’il a cours très au-delà des rangs de l’extrême droite. S’agissant de la pratique de la torture en Algérie et de l’implication du colonel Marcel Bigeard, le maire de Toul n’a-t-il pas osé déclarer sur une radio locale qu’il « faudrait un débat entre historiens » pour en discuter ? Et que la statue de Bigeard pouvait être installée dans l’espace public car ce dernier « n’a jamais été condamné, au contraire de Pétain » ? Ces propos ont été tenus successivement sur Radio Déclic et devant une délégation du collectif toulois contre la statue de Bigeard.

    Le président de la République

     et toute la société sont interpelés

    Ces propos scandaleux confirment si besoin était la pertinence de l’Appel lancé le 4 mars dernier au président Macron, à l’initiative de l’éditeur anticolonialiste historique Nils Andersson, à reconnaître et à condamner solennellement l’usage criminel de la torture par la France en Algérie. Si l’actuel président a reconnu en septembre 2018 l’instauration en 1957 à Alger d’un « système » de terreur dont Maurice Audin fut victime comme des milliers d’autres Algériens, il ne l’a manifestement pas fait avec la force et la solennité nécessaires et n’a pas été entendu par tout le monde. Cela n’a pas été l’occasion d’une réflexion des plus hautes autorités de l’Etat et des composantes de notre société. Car, dans l’espace colonial, la République française a trahi ses valeurs et cela a été rendu possible par une cécité et une complicité des grandes institutions de l’Etat, de la presque totalité des forces politiques et de la presse de ce pays. Tout n’a pas été dit par le président de la République lors de sa visite à Josette Audin en septembre 2018.

    L’absence d’une réflexion collective sur cette période est une des causes, sans être la seule, qui explique l’essor de l’extrême droite en France. Et elle laisse entrevoir la possibilité de la reproduction de mécanismes funestes comparables dans notre futur.

     

    Pour visionner une vidéo de l’Humanité cliquez sur ce lien :

    À Toul, une statue pour honorer un général tortionnaire en Algérie - L'Humanité (humanite.fr)

     

    Jusqu’à la 19e mn 9 sec vous avez une vidéo audio et après vous avez les images… désolé pour ce problème technique. 

    SOURCE :  https://histoirecoloniale.net/perpignan-toul-un-meme-negationnisme-colonial-a-combattre/ 


    4 commentaires

  •  


    FINALEMENT C’EST PEUT-ÊTRE

    MON DERNIER ARTICLE ?

    Je ne pensais pas recevoir un courriel « moqueur » suite à un article où j’emploie le mot « Merci » à plusieurs reprises.

    Jean-François Drillien président du Comité FNACA de Chalon-sur-Saône m’a fait ce cadeau de Pâques… C’est le genre de personnage qui ose tout, c’est à cela qu’on le reconnait. C’était un plaisir pour lui de m’envoyer des articles en provenance de sites de nostalgériques de l’Algérie française sans oublier l’OAS… Eh oui il existe ce genre de personnage à la FNACA aussi…

    Ce 2 avril 2024, ce blog personnel qui doit être aussi le vôtre a 14 ans d’existence !

    Cette photo en effet date de 2016… Quelle importance ?

    Ce 2 avril 2024, ce blog personnel qui doit être aussi le vôtre a 14 ans d’existence !

    Celle-ci date de l’été 2023 avec ma quille que j’ai ramené de la sale guerre de décolonisation de l’Algérie dont J.F. Drillien est si fier avec ses décorations qu’il n’oublie pas de s’agrafer à chaque commémoration... comme des trophées de vainqueur.

    Des décorations que j’ai refusé ce qu’il m’a souvent reproché.  

    Voici son courriel

    Re: Ce 2 avril 2024, ce blog personnel qui doit être aussi le vôtre a 14 ans d’existence !

    Courriel de jfdrillien@yahoo.com : Re: Ce 2 avril 2024, ce blog personnel qui doit être aussi le vôtre a 14 ans d’existence !

    02/04/24 17:21

    jfdrillien@yahoo.com

    à :

    Michel DANDELOT

     

    Salut Michel,

    Ta photo devant l'ordi ne date pas d'hier ni d'avant-hier,

    ce devait être du temps où tu étais encore beau mais

    pas autant qu'en colombe ou en renard. 

    jf

    Ma réponse : Je te verrais bien en renard avec ton ami le corbeau.

    MD

    Ce 2 avril 2024, ce blog personnel qui doit être aussi le vôtre a 14 ans d’existence !

    Ami entends tu le vol noir des corbeaux

    sur la plaine ?

     
     
     

     

    Ce 2 avril 2024, ce blog personnel 

    qui doit être aussi le vôtre 

    a 14 ans d’existence ! 

    Le 2 avril 2023, ce Blog personnel qui doit être aussi le vôtre aura 13 ans d’existence !

    Depuis le bureau où je vous ai écrit si

    souvent depuis 14 ans je vous ai aussi

    raconté cette histoire

    Aujourd’hui, 2 avril 2015, ce Blog personnel qui doit être aussi le vôtre a 5 ans d’existence ! Mais en 5 années j'ai eu le temps de caser près de 3100 articles

    En 1961 j'avais 20 ans

    J'étais dans un beau pays

    l'Algérie

    Mais ce n'était pas mon pays

    On m'avait envoyé là-bas

    contre ma volonté

    Ici à Aïn-Sefra

    Plus précisément la Palmeraie de Tiout

    Le 2 avril 2021, ce Blog personnel qui doit être aussi le vôtre a eu 11 ans d’existence !

    Derrière moi la ligne de chemin de fer

    Oran - Colomb-Béchard

    On m'avait dit " Tu verras la palmeraie de Tiout (Algérie) c'est très beau ", alors du 8 mai 1961 au 5 janvier 1963 je n'ai vu qu'un camp où on montait la garde... ou on se "tapait" la corvée de pluche ou de vaisselle... ou on effectuait des kilomètres dans des camions traînant des canons sur des pistes bosselées...

    Ce 2 avril 20243, ce blog personnel qui doit être aussi le vôtre a 14 ans d’existence !

    Ce 2 avril 2024, ce blog personnel qui doit être aussi le vôtre a 14 ans d’existence !

    Ou on écrivait des lettres pour dire qu'on allait bien même si on allait mal, car l'ennui était là, toujours pesant et laminant le moral, mais finalement c'était mieux que de tuer ou se faire tuer... car ma plus grande chance "je n'ai pas tué"... En fait je n'ai rien connu des drames de la guerre d'Algérie, en particulier et du colonialisme, en général, pour l'heureuse raison que là où j'étais, il ne s'est absolument rien passé, j'ai donc tout appris de nombreuses années après être rentré dans mon cher pays, la France et surtout depuis que je gère ce blog... en fait regardez ce que je faisais en opération dans la région d'Aïn-Sefra : "je notais le nombre de tirs de canons" sans savoir, d'ailleurs pour qui étaient destinés ces tirs, plus précisément je ne voulais pas savoir et je me suis toujours refusé de poser la question tout en ayant la "tête ailleurs... car là où j'étais ce n'était pas mon pays la France... "  comme vous pouvez le voir je n'avais pas de "kalachnikov pour employer un terme d'aujourd'hui" dans les mains... heureusement je n'aurais peut-être pas su ou pas voulu m'en servir... sauf, avec un instinct de survie... pour me sauver la vie... 

    Le 2 avril 2016, ce Blog personnel qui doit être aussi le vôtre a 6 ans d’existence !

     

    Puisque vous êtes toujours près de 1500 chaque jour à venir m’encourager je vais essayer de continuer encore quelques temps... Mais je le sais bien, à mon âge, ce temps peu s'arrêter du jour au lendemain… En tous cas, si je dois prendre une bonne résolution pour cette 14ème année, ça sera de toujours faire en sorte que mon blog reste un endroit sincère et vrai ou l’écriture de l’Histoire du colonialisme et de la guerre d’Algérie ne soit pas déformée par une mémoire sélective, une réécriture de l'histoire comme le font beaucoup. J’espère vraiment que vous trouviez ici ce que vous venez y chercher.

     

     

    Aujourd’hui 2 avril 2015 ce Blog personnel qui doit être aussi le vôtre a 5 ans d’existence ! Mais en 5 années j'ai eu le temps de caser près de 3300 pages

    Aujourd’hui 2 avril 2015 ce Blog personnel qui doit être aussi le vôtre a 5 ans d’existence ! Mais en 5 années j'ai eu le temps de caser près de 3300 pages

     

    Voilà 14 années que j’ai commencé à dialoguer avec vous, chers amis internautes de toutes les régions de France et même de l’autre côté de la Méditerranée.

     Je me rappelle du jour où je me suis installé devant mon PC pour mettre en ligne mon premier billet, j’ai l’impression que c’était hier, et pourtant depuis, il s’est passé énormément d'événements  tragiques ou heureux… J'ai connu des moments de joie, d'espoir mais aussi de grandes déceptions...

    Ce lien quotidien et privilégié que j’ai avec vous est devenu pour moi une obligation incontournable. Une aventure formidable que je ne regrette pas.

    Tout ce que je souhaite, c'est continuer le plus longtemps possible à partager cette passion avec vous. Et vu qu'un petit discours vaut mieux qu'un long, je vais juste me contenter de dire MERCI !

     

    dyn008 original 351 65 gif 2622397 9fa1abba4419e4131cbf125c

    Merci à vous qui me suivez, un peu, beaucoup ou occasionnellement, que vous laissiez une trace de votre passage ou pas.

    Bref, je pense que je ne vous dirai jamais assez merci, à vous toutes et tous qui faites que cette passion qui a beaucoup d'importance à mes yeux est ce qu'elle est aujourd'hui... intense et primordiale.

     

    Le titre en dit long, le blog fête ses QUATORZE ans d’existence. En effet, c’était le vendredi 2 avril 2010 que je décidais de le créer.

    En QUATORZE ans j’ai découvert le monde du web sous un nouveau jour, j’ai découvert l’activité du blogueur. En QUATORZE ans j’ai aussi fait la connaissance de pas mal d'internautes et de lecteurs, dont certains sont devenus de très bons amis… je n’en citerai aucuns, mais je pense à tous et principalement à ceux qui m’ont beaucoup aidé.

    J'ai aussi une pensée émue à ceux qui sont décédés pendant ces 14 ans.

    J'ai des correspondants dans toute la France et même en Algérie qui m'envoient des informations intéressantes de leur région... Oui ! Même en Algérie car des Algériens ont compris que je militais pour l'amitié France-Algérie.

     

     

    Le 2 avril 2017, ce Blog personnel qui doit être aussi le vôtre va avoir 7 ans d’existence !

    Mes chers lecteurs et amis !

     

    Ce blog existe grâce à vous !

    Je sais que les articles mis en ligne ne le sont  pas pour rien, je sais que mes informations ou les vôtres sont lues.

    Grâce à vos retours, je sais que ces articles vous font réagir, parfois vous aident, vous font réfléchir… etc.

    Alors essayons de continuer encore un peu si vous le voulez bien...

     Michel Dandelot

     


    6 commentaires
  •  

    L'Assemblée nationale reconnaît

    et condamne le "massacre

    des Algériens du 17 octobre 1961 à Paris"

    La séance intégrale de 1 h 10 mn

      L'Assemblée nationale reconnaît  et condamne le "massacre  des Algériens du 17 octobre 1961 à Paris"  La séance intégrale de 1 h 10 mn

    L'Assemblée nationale a adopté, ce jeudi 28 mars, une résolution reconnaissant et condamnant le "massacre des Algériens du 17 octobre 1961 à Paris". Porté par Sabrina Sebaihi (Ecologiste), et notamment signé par le président du groupe Renaissance, Sylvain Maillard, le texte - qui "souhaite l’inscription d’une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à l’agenda des journées nationales et cérémonies officielles" - a été voté par 67 voix contre 11.


    2 commentaires
  •  

    Reconnaissance des massacres

    du 17 octobre 1961 : une nouvelle esquive

     Reconnaissance des massacres du 17 octobre 1961 : une nouvelle esquive

    Par O. Le Cour Grandmaison 

    Histoire coloniale et postcoloniale 

    Université d'Evry-Val d'Essonne, sciences politiques

    et philosophie politique

    À la suite de modifications majeures, imposées par l’Elysée, la résolution relative à ce qu’il s’est passé le 17 octobre 1961, a été adoptée le 28 mars à l’Assemblée nationale. Il s'agit d'une nouvelle esquive conforme à la politique d'Emmanuel Macron en ces matières. Si des compromis sont parfois nécessaires, le texte témoigne de compromissions inacceptables, contraires aux faits depuis longtemps établis, documentés et analysés par des historiens et des politistes.

    « L’évidence est là : la jonction que nous redoutions en avril entre les tortionnaires d’Alger et les tortionnaires de M. Papon est réalisée dans les faits. Les méthodes de terreur de masse instaurées à Alger par le général Massu et les colonels Godard et Trinquier ont été transplantées à Paris. La Seine charrie des noyés qui évoquent les noyés de la baie d’Alger, les "crevettes" du colonel Bigeard. »

    (Editorial de Vérité. Liberté de novembre 1961)

    À la suite de modifications majeures, imposées par l’Elysée, la résolution, initiée par la députée écologiste Sabrina Sebaihi, relative à ce qu’il s’est passé le 17 octobre 1961, a été adoptée le 28 mars 2024 à l’Assemblée nationale. Nul doute qu’elle sera saluée comme un geste courageux par l’actuelle majorité, le gouvernement, le chef de l’Etat et quelques historiens-conseillers qui expliqueront doctement qu’il s’agit d’un nouveau pas en avant.

    Nouvelle esquive, en fait, conforme à la politique d'Emmanuel Macron en ces matières. Si des compromis sont parfois nécessaires, le texte voté témoigne de compromissions inacceptables car elles sont contraires aux faits depuis longtemps établis, documentés et analysés par des historiens et des politistes français et étrangers. A la suite des travaux pionniers de Jean-Luc Einaudi, les uns et les autres ont permis d’avoir une connaissance toujours plus précise de ces massacres, de la chaîne de commandement et des méthodes employées par la police et les supplétifs harkis – disparitions forcées, tortures, exécutions sommaires, noyades – dans la capitale et la région parisienne. Méthodes inspirées de la doctrine de la guerre contre-révolutionnaire mise en œuvre en Algérie puis importées en métropole, comme Pierre Vidal-Naquet et plusieurs autres contemporains des événements d’octobre 1961 l’avaient montré dans une publication essentielle… Vérité. Liberté consacrée à ces massacres et publiée un mois plus tard. Bien connu également le mensonge d’Etat forgé au lendemain de ces actes et destiné à imputer la responsabilité des violences et des morts, dont le nombre est considérablement minoré, au seul FLN.

    Quant aux revendications des premier·es concerné·es, mobilisés depuis 1991, et à celles du collectif unitaire, créé en 2001, pour la reconnaissance de ces massacres comme crime d’Etat, elles sont une nouvelle fois traitées en chiens crevés puisque ni les premiers, ni le second n’ont été consultés. Ce qui se fait sans eux, se fait contre eux, cette résolution le confirme une fois encore.

    Fidèle à ses orientations sur ces sujets, Emmanuel Macron s’obstine à nier ce qui est désormais bien connu. Celles et ceux qui ont répondu à l’appel du FLN, et manifesté pacifiquement à Paris et dans les quartiers populaires, pour protester contre le couvre-feu raciste qui leur était imposé depuis le 5 octobre 1961 par le préfet de police Maurice Papon avec l’aval du gouvernement, ont été victimes d’un massacre. Et ce massacre a une adresse identifiée depuis longtemps : l’Etat français ce pour quoi il doit être qualifié de crime d’État. Conformément aux desiderata du président, plus soucieux de politique intérieure et de considérations diplomatiques – rétablir des relations acceptables avec l’Algérie et préparer le voyage officiel de son dirigeant, A. Tebboune - que de la vérité historique, la résolution précitée circonscrit la responsabilité de ce qu’il s’est passé au seul préfet de police. Mauvaise fable qui serait dérisoire si elle n’était obscène en raison de l’extrême gravité des faits qu’elle travestit et de l’occultation des rapports hiérarchiques de l’époque sur laquelle elle prospère.

    Il est en effet établi que Maurice Papon a agi, avant, pendant puis après le 17 octobre 1961, avec le soutien de ses supérieurs, le ministre de l’Intérieur Roger Frey et le chef du gouvernement Michel Debré ; tous deux résolus, quoi qu’il en coûte, à empêcher une démonstration de force du FLN dans la capitale. A charge pour ce préfet d’accomplir cette mission jugée particulièrement importante. Elle s’inscrit dans la continuité des tâches qui lui ont été confiées par le même Roger Frey qui déclarait peu avant : il faut « frapper juste et fort » pour « démanteler [...] l’organisation rebelle ». Ainsi fut fait avec les terribles conséquences que l’on sait. Soutenus par des personnalités du parti présidentiel, l’Union pour la Nouvelle République (UNR), les mêmes et beaucoup d’autres ont aussitôt couvert les pratiques meurtrières de leur subordonné puis élaboré une version officielle destinée à occulter l’ampleur du massacre commis.

    La position de l’actuel chef de l’Etat, confortée par la résolution amendée par ses services, témoigne une fois de plus d’une conception platement partisane et instrumentale de l’histoire. De là, la singularité des rapports qu’Emmanuel Macron, ce très mauvais élève de Paul Ricoeur, entretient avec les faits. Convoqués le plus souvent de façon partielle et partiale, ces derniers sont presque toujours tronqués et minimisés pour mieux les coucher dans le lit de Procuste des récits et des commémorations officiels. Plus encore et à dessein, « Jupiter » confond histoire et mémoire en cherchant à faire croire que la seconde, élaborée par ses conseillers et lui-même, est conforme à la première.

    La fable élyséenne et mensongère, forgée pour exempter l’Etat français et ses serviteurs de l’époque de toute responsabilité dans les massacres du 17 octobre 1961, en atteste. Eviter tout scandale, complaire aux desservants du culte national, entretenir la thèse immunitaire, mythologique et consensuelle, à droite comme au sein d’une certaine gauche, selon laquelle le gouvernement de l’époque, le général de Gaulle, bien sûr, et la République, sont étrangers à ce qu’il s’est passé, tels sont les objectifs du président.

    Celles et ceux qui prétendent incarner une alternative progressiste et qui se disent attachés à la vérité et à la justice ne peuvent se satisfaire de cette pusillanimité réitérée et de ce mépris à l’endroit des travaux des historiens, des revendications des victimes, de leurs descendants et de tous ceux qui les soutiennent. Aux représentant·es de gauches politiques suggérons ceci : avant les célébrations du 8 mai 1945 déposez une nouvelle résolution exigeant la reconnaissance des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata comme crimes contre l’humanité et profitez des débats ainsi suscités pour y inclure la reconnaissance de tous les crimes coloniaux commis par la France dans les territoires de son empire et dans l’Hexagone.

    O. Le Cour Grandmaison, universitaire. 

    SOURCE : Reconnaissance des massacres du 17 octobre 1961 : une nouvelle esquive | Le Club (mediapart.fr) 

    17 octobre 1961 : l'Assemblée

    ne reconnaît toujours pas

    le crime d'Etat

     Reconnaissance des massacres du 17 octobre 1961 : une nouvelle esquive

    Par Fabrice Riceputi

    L'Assemblée a adopté une résolution « condamnant » la répression meurtrière d'Algérien·nes par la police à Paris le 17 octobre 1961. En prenant grand soin d'exonérer toutes les institutions de la République qui furent impliquées dans ce crime d’État et dans sa dissimulation, incriminant le seul Maurice Papon, ce fusible mémoriel idéal.

    Le 28 mars 2024, l'Assemblée nationale a adopté une résolution « relative à la reconnaissance et la condamnation du massacre des Algériens du 17 octobre 1961 à Paris ». Portée par les députées Sabrina Sebaihi (EELV) et Julie Delpech (Renaissance) et ayant fait l'objet « d'échanges avec l'Elysée » selon l'AFP, la voici :

    « Rappelant que le 17 octobre 1961, des familles algériennes manifestèrent pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire imposé par la Préfecture de Paris aux seuls “français musulmans d’Algérie”.
    Rappelant que les manifestants ont été victimes sous l’autorité directe du préfet Maurice Papon, d’une répression violente et meurtrière entraînant de nombreuses morts et blessés.
    Considérant que la poursuite de la réflexion conjointe sur ces événements devra contribuer à assurer un avenir en commun plus harmonieux pour le peuple algérien et le peuple français.
    Condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon le 17 octobre 1961 et rend hommage à toutes les victimes et leurs familles.
    Souhaite l’inscription d’une journée de commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à l’agenda des journées nationales et cérémonies officielles.
    Affirme son soutien à l’approfondissement des liens mémoriels unissant le peuple Français et le peuple Algérien.
    Invite le Gouvernement à travailler en commun avec les autorités algériennes pour appréhender leur histoire commune, y compris celle des événements du 17 octobre 1961. »

    On peut se réjouir de cette « condamnation » de la répression du 17 octobre 1961, la plus meurtrière dans une manifestation de rue en Europe occidentale après 1945, si longtemps niée et occultée par l’État français. Ainsi que de sa commémoration officielle, déjà proposée en 2012 par le Sénat, lequel allait du reste plus loin puisqu'il prescrivait également l'enseignement scolaire de l'événement, un lieu de mémoire et l'ouverture de toutes les archives. En revanche, l'exposé des motifs qui introduit cette résolution frappe l'historien par ses inexactitudes avérées et de graves omissions volontaires, comme cela avait déjà été le cas dans le communiqué de l'Elysée en 2021.

    Il est tout d'abord indiqué que le couvre-feu imposé aux Algériens et Algériennes, contre lequel ils et elles protestèrent le 17 octobre 1961 à l'appel de la Fédération de France du FLN, aurait été instauré par un « décret » : c'est faux. Comme plusieurs historiens, dont Sylvie Thénault et moi-même, l'ont déjà relevé en 2021, la décision, manifestement discriminatoire et contraire à la Constitution, n'eut aucune forme légale. Prise en réunion interministérielle avec le Premier ministre Michel Debré, le ministre de l'Intérieur Roger Frey et le préfet Maurice Papon le 4 octobre, elle ne fit l'objet que d'un communiqué de presse de Papon « conseillant » (sic) aux « Français musulmans » de respecter ce couvre-feu. Alors qu'une instruction interne à la préfecture de police ordonnait quant à elle à ses agents d'interdire fermement toute sortie des concernés après l'heure du couvre-feu, ce qu'ils firent avec l'extrême brutalité qu'on sait et en procédant au faciès. On ne peut que s'interroger sur le sens de la répétition de cette erreur manifeste dans la résolution. S'agit-il d'insinuer que les Algériens et Algériennes manifestèrent contre une mesure légale et que l'action policière à leur encontre s'en trouvait en quelque sorte justifiée puisqu'ils manifestaient après le couvre-feu ? De plus, manque au rappel de l'évènement celui de la rafle géante à laquelle procéda aussi ce jour-là la police parisienne : près de 12 000 manifestants furent violemment embarqués en quelques heures et parqués souvent sans soins ni nourriture dans des camps improvisés en région parisienne, pendant plusieurs jours. Des actes de tortures y furent signalés par des témoins. Plusieurs centaines d'Algériens, à peine extraits de ces camps, furent prétendument « renvoyés dans leurs douars d'origine », en réalité dans les camps de l'armée françaises en Algérie, où certains disparurent.

    Le rôle du président Charles de Gaulle est ensuite évoqué : « Malgré la volonté du général de Gaulle de “faire la lumière et [de] poursuivre les coupables”, aucune procédure contre les policiers concernés n’a jamais été initiée. » Les mots de De Gaulle, récemment trouvés dans les archives de la présidence par le journaliste de Mediapart Fabrice Arfi, par lesquels il répondait à une alerte de l'un de ses conseillers sur la gravité de la répression, sont bien ceux-ci. Et il est exact qu'aucune sanction ne fut prise, ni aucune poursuite engagée. Mais pourquoi ? On omet de dire ici que c'est essentiellement parce que de Gaulle ne fit suivre ce souhait de « poursuivre les coupables » d'aucun acte en ce sens. Et qu'il décida quelques mois plus tard, par un décret du 23 mars 1962, d'amnistier tous les crimes commis par les forces de l'ordre en lien avec la guerre d'Algérie, ce qui éteignit les plaintes qui avaient été déposées par quelques victimes algériennes. Enfin, il n'est pas mentionné que de Gaulle couvrit Papon d'éloges et d'honneurs et qu'il le maintint en poste jusqu'en 1967, ce qui permit du reste à Papon de sévir à nouveau à Charonne, en février 1962, puis de jouer un rôle coupable dans l'Affaire Ben Barka. Soulignons enfin qu'il ne dit pas un mot de cette tragédie dans ses Mémoires et qu'on rapporte ce commentaire de sa part à ce sujet : « inadmissible, mais secondaire ».

    L'insuffisance majeure de cette résolution tient surtout à sa présentation des responsabilités dans le crime commis le 17 octobre 1961. Elle se refuse manifestement à aller au-delà de celle de Maurice Papon. Ce dernier constitue, comme déjà pour Emmanuel Macron en 2021, une sorte de fusible mémoriel idéal de la République, du fait notamment de sa condamnation en 1998 pour complicité de crime contre l'humanité en raison de sa participation à la déportation des juifs de Gironde vers les camps de la mort. Or, en octobre 1961, le préfet de police obéissait naturellement au gouvernement de l'époque et tout particulièrement au Premier ministre Michel Debré et au ministre de l'Intérieur Roger Frey. Et l'on sait que tous deux poursuivaient alors une sourde opposition à l'intérieur du gouvernement gaulliste à la négociation avec le FLN, qu'ils avaient à cœur d'empêcher d'aboutir. Ce qu'ils tentèrent en laissant Papon donner un véritable « permis de tuer » aux policiers parisiens.

    Rappelons-le : toutes les institutions de la République, et non le seul Papon, furent bel et bien, à des degrés divers, impliquées dans le crime du 17 octobre 1961, son impunité et sa dissimulation : le gouvernement de Michel Debré auquel obéissait Papon, la police qui assassina des dizaines de manifestants, la justice qui ne poursuivit pas les assassins, le général de Gaulle lui-même qui ne prit aucune mesure et qui, loin de le sanctionner, continua à utiliser l'expertise répressive de Papon durant des années. Sans oublier la presse qui répéta largement le mensonge officiel selon lequel il n'y aurait eu que deux morts. La reconnaissance et la condamnation d'un crime d'Etat le 17 octobre 1961 est donc toujours à faire.

    L'Assemblée nationale invoque un nécessaire «apaisement» des mémoires franco-algérienne, thème cher au président Macron. Or aucun apaisement ne peut se produire au prix d'arrangements avec la vérité historique. Car celle-ci est têtue...

    Fabrice Riceputi

    Auteur de Ici on noya les Algériens, le passager clandestin, 2021

    SOURCE : 17 octobre 1961 : l'Assemblée ne reconnaît toujours pas le crime d'Etat | Le Club (mediapart.fr) 


    votre commentaire
  •  

    Massacre du 17 octobre 1961 : déferlement

    de haine contre une députée

    d’origine algérienne

    MISE AU POINT

    Massacre du 17 octobre 1961 : déferlement  de haine contre une députée d’origine algérienne  MISE AU POINT

     

    La réalité : les députés, même de gauche, se sont désintéressés presque complètement de la loi concernant le massacre des Algériens du 17 octobre 1961 :

    De 495 (ou 497) députés sur 577 avaient piscine ? "La reconnaissance et la condamnation du massacre des Algériens du 17 octobre 1961 à Paris", portée par @SabrinaSebaihi les aurait noyé ?

    Pas de quorum de participation de la représentation nationale = loi nulle et non avenue. Ce principe devrait être imposé à l'assemblée nationale. AVEC effet RETROACTIF. C'est quoi ce pays où une assemblée composée de 577 députés peut faire passer des lois votées par seulement 82 votants... Et il devrait y avoir participation obligatoire de tous les députés aux séances de votes, avec retenues sur salaires en cas d'absence, voire exclusion définitive... même les travaux des commissions ne sauraient justifier des absences aux votes.

    Massacre du 17 octobre 1961 : déferlement  de haine contre une députée d’origine algérienne  MISE AU POINT

    L’Assemblée nationale française a adopté, jeudi 28 mars, une résolution condamnant le massacre du 17 octobre 1961 à Paris. Le vote est suivi d’un déferlement de haine contre la députée d’origine algérienne, Fatiha Keloua Hachi, qui a défendu le texte.

    Un pas de plus vers la reconnaissance officielle du massacre du 17 octobre que le courant xénophobe et les nostalgiques de l’Algérie française ne digèrent pas. Le vote est suivi d’un déferlement de haine contre les députés qui ont défendu le texte.

    La résolution, présentée par la députée d’origine algérienne, Sabrina Sebaihi (écologiste) et sa collègue Julie Delpech (Renaissance) a été adoptée par 67 voix pour et 11 contre.

    Elle condamne « la répression sanglante et meurtrière des Algériens » commise le 17 octobre 1961 « sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon » et appelle le gouvernement français à inscrire cette date à l’agenda des journées nationales et des cérémonies officielles et à « travailler en commun avec les autorités algériennes pour appréhender leur histoire commune ».

    La députée socialiste, Fatiha Keloua Hachi, qui a fait une intervention remarquable en plénière, a fait part vendredi d’une campagne de haine et d’un « déferlement de tweets racistes » qui la ciblent depuis le vote de la résolution condamnant le massacre du 17 octobre 1961.

    L’élue a partagé sur X un échantillon des messages qu’elle a reçus. «Retourne en Algérie», « pourquoi vous n’êtes pas député à Alger plutôt ? » ou encore « vivement un vote pour la remigration »…

    Ce à quoi elle a rétorqué : « Votre haine ne m’atteindra jamais ! Fière d’être députée de la nation et de me battre pour mes concitoyen (nes). »

    Les députés du Rassemblement national (RN) ont voté contre la résolution. L’un d’entre eux a même qualifié le massacre du 17 octobre de « fake-news ».

    Massacre du 17 octobre 1961 : campagne de haine contre la députée d’origine algérienne Fatiha Keloua Hachi 

    Fatiha Keloua Hachi a prononcé des mots très forts dans son intervention pendant le vote. Elle a évoqué un visage sur une fresque à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) qui l’a « longtemps hantée ». « C’est le visage de Fatima, morte noyée dans la Seine parce qu’elle était algérienne », a-t-elle dit.

    Le 17 octobre 1961, la police parisienne a réprimé violemment une manifestation d’Algériens sortis pour dénoncer un couvre-feu nocturne qui leur était imposé. Selon de nombreux historiens, jusqu’à 200 Algériens ont été tués cette nuit-là, dont beaucoup sont morts noyés dans la Seine, la rivière qui traverse Paris.

    « Ce n’était pas un simple maintien de l’ordre qui aurait dégénéré, mais un bain de sang prémédité, une chasse à l’homme organisée », a accusé Fatiha Keloua Hachi, pour qui les massacres du 17 octobre constituent « un crime d’État, un crime colonial, un mensonge d’État, une dissimulation politique et médiatique et un effacement judiciaire ». « Vive l’amitié franco-algérienne », a-t-elle lancé.

    Face au déferlement de haine qui l’a ciblée sur les réseaux sociaux, la députée d’origine algérienne a reçu le soutien de nombreux élus et du Parti socialiste dont elle est porte-parole.

    « Ils sont faibles face à la force et la sincérité de son engagement », a écrit le PS, accusant ceux qui la dénigrent « dans l’anonymat des réseaux sociaux » de piétiner ce qu’elle incarne, « l’esprit républicain qui ne laisse aucune place au racisme ».

    Le massacre du 17 octobre 1961 a été occulté pendant plusieurs décennies en France. Ce n’est qu’en 2012 que le président François Hollande a fait un premier geste fort, déclarant que « la République reconnaît avec lucidité ces faits ». Son successeur Emmanuel Macron a déposé une gerbe en 2021 sur l’un des lieux du massacre et a évoqué des « crimes […] inexcusables pour la République ». Toutefois, en 2023, le président Macron fait l’impasse sur la commémoration du massacre du 17 octobre 1961.

    Merci de cliquer sur ce lien pour écouter

    Fatiha Keloua Hachi

    Massacre du 17 octobre 1961 : déferlement  de haine contre une députée d’origine algérienne  MISE AU POINT

    https://twitter.com/i/status/1773334465521070309 

     


    1 commentaire
  •  

     

    Cet article est paru le 30 mars 2023, je le passe sans modification cette année car je m’étais adressé à un ami inoubliable pour moi mais disparu aujourd’hui.

    Michel Dandelot 

    C'était le 31 mars 1961, le maire d'Evian était assassiné par l'OAS

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

    Le maire socialiste d'Évian-les-Bains Camille Blanc) devant le Palais des Fêtes d'Evian-les-Bains, le 23 mars 1961, quelques jours avant son assassinat par l'Organisation Armée Secrète (OAS) le 31 mars 1961

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

     

    Deltas & Collines :: L'ATTENTAT contre <br /> le MAIRE D'EVIAN 

     


     

    Accords d'Evian : une "mémoire discrète"

    63 ans plus tard

    Evian (France) - La ville d'Evian garde peu de traces des Accords du 18 mars 1962 ouvrant la voie à l'indépendance de l'Algérie, largement occultés dans les mémoires locales par l'assassinat du maire, tué dans un attentat avant même l'ouverture des négociations.

    31 mars 1961, "flash" de l'AFP: "M. Camille Blanc, maire d'Evian, est mort des suites de ses blessures". Deux "puissantes charges de plastic" ont éclaté "à 02H35", "à 15 secondes d'intervalle", dans l'impasse séparant "la mairie de l'hôtel Beau Rivage, propriété et résidence de M. Blanc".

    Socialiste, grand résistant, ce militant de la paix avait oeuvré pour accueillir dans sa ville les pourparlers qui déboucheront un an plus tard sur un cessez-le-feu destiné à mettre fin à la guerre d'Algérie.

    L'élégante cité thermale est sous le choc. "C'était un coeur d'or", pleurent les habitants.

    Aujourd'hui, que reste-t-il ? « Rien ».

    Les Evianais ont décidé de tourner la page après l'assassinat", d'autant que dans cette ville d'eau proche de la Suisse, les Accords ont "été associés à deux saisons touristiques catastrophiques en 1962 et 1963", résume l'ancien adjoint municipal PS Serge Dupessey, 78 ans.

    "Il n'y a pas d'endroit", pas de lieu de commémoration, car "on sent encore cette blessure" de l'assassinat et la guerre d'Algérie demeure "un épisode sensible", décrypte la maire d'Evian Josiane Lei (DVD).

    L'hôtel Beau Rivage est aujourd'hui à l'abandon.

    Sur sa façade décrépie, une plaque rend hommage au maire assassiné. Sans mention de l'implication de l'OAS, organisation clandestine opposée à l'indépendance algérienne.

    - "Guerre civile" -

    Les visites guidées de l'Office du tourisme font halte ici, ainsi qu'à l'hôtel de ville contigu, ancienne résidence d'été somptueuse des frères Lumière, les inventeurs du cinéma.

    Une verrière soufflée par l'attentat n'a pas été refaite à l'identique "pour précisément rappeler ce drame", explique Frédérique Alléon, responsable de l'Office.

    Les visites guidées excluent l'ex-hôtel du Parc, plus excentré, où les délégations du gouvernement français et du FLN discutèrent pendant des mois, sous haute surveillance.

    L'établissement Art-déco dominant le lac Léman est devenu une résidence privée, le "salon inondé de soleil" où furent conclus les Accords, comme le racontait l'envoyé spécial de l'AFP le 18 mars 1962, a été transformé.

    "On a voulu accompagner notre circuit historique jusqu'à l'entrée du parc" de l'ancien palace, mais habitants et résidents "ont eu du mal à accepter", explique la maire d'Evian.

    Serge Dupessey se souvient aussi que "c'est un Evianais de l'OAS qui a assassiné, avec des complices évianais" et "que de la famille de l'assassin habite encore ici". Ce qui selon lui, a pu entretenir une "atmosphère de guerre civile".

    Aussi, ses efforts pour convaincre au début des années 1990 l'ancien maire Henri Buet de "faire quelque chose" en mémoire des accords sont-ils restés vains.

    Même refus en 2011 d'un autre maire, Marc Francina, de baptiser une rue du nom des Accords du 18 mars.

    Et lorsque, pour le 50e anniversaire, la société d'histoire savoisienne La Salésienne réunit des universitaires au Palais des Congrès, "des anciens de l'OAS, venus avec un cercueil, manifestent devant", raconte son président Claude Mégevand.

     

    Un autre témoignage

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

    Camille Blanc, maire socialiste (SFIO) d'Évian-les-Bains, surnommé « l’homme des congrès », était un pacifiste convaincu qui œuvrait pour la paix en Algérie. Issu d’une famille de maraîchers, dont il avait gardé la sagesse et le bon sens paysan, il fut résistant durant la guerre 1939-1945, arrêté et torturé, il ne pouvait que comprendre ce que subissait les Algériens. Il reçu  la médaille de la Résistance et la médaille de la Reconnaissance française à la libération. D'abord cafetier à l’Eden Bar, propriété de son épouse Maria-Gabrielle Pertuiset, qui fut le lieu de rencontre le plus prisé de l’époque. Il devient ensuite hôtelier au Beau-Rivage, l'hôtel qui jouxtait la mairie. Ses qualités de combattant, sa gentillesse et sa simplicité lui valurent d’être élu maire successivement en 1945, 1947, 1953 et 1959, il gagna à chaque fois avec une confortable majorité. Printemps 1961, Evian se préparait à accueillir les délégations françaises et algériennes qui négociaient en secret les conditions du cessez-le-feu d’une guerre qui ne disait pas son nom.

    Dans la nuit du 30 au 31 mars 1961, vers 2h30 heures du matin, Camille Blanc entend une explosion, sa voiture vient de sauter, il s'approche de la fenêtre de sa chambre sans imaginer que la folie de l'OAS lui donne un rendez-vous macabre.  Un engin explosif lui saute à la figure, une charge avait été placée sous sa fenêtre. Sa femme est légèrement blessée par les éclats de verre, son fils est indemne.  L'explosion a réveillé la ville, les fenêtres s’éclairent une à une, la ville est pétrifiée.  Très vite l'information circule "c’est un attentat. Le maire était visé, il est blessé". 

    Blessé au cou et atteint gravement à la tête, Camille Blanc est transporté à l'hôpital. Le matin du 31 mars 1962, la France apprend sa mort à 49 ans. Il voulait la paix en Algérie, il l’a payée de sa vie car les colons d'Algérie et le patronat français ne voulaient pas perdre leur poule aux œufs d'or. L'OAS se serait chargé de la basse besogne. Abrité derrière l'organisation terroriste, personne n'imagine que des hommes, et des femmes, dit respectables, finançaient des attentats et commanditaient des assassinats, directement et parfois par des voies détournées. Encore aujourd'hui, seul un murmure ose dire cette horrible vérité, parce que leur capacité de nuisances n'est plus à démontrer. 

    Qui a pu avoir l'idée de cet attentat, plusieurs hypothèses ont été envisagées par le commissaire Pouzol en charge de l'enquête. L'ordre venait-il de la direction de l’O.A.S. ? Le policier ne le croit pas, Lagaillarde venait de passer un accord avec Salan. Les actions O.A.S. en métropole n'auraient débuté qu'après l'arrivée de l'ex-capitaine Sergent et de l'ex-lieutenant Godot. Mais grâce à Georges Fleury, on apprendra, quelques années plus tard, que le meurtre de Camille Blanc était à mettre sur le compte des colons d'Oran qui avaient organisé la campagne contre les accords d'Evian. 

    Les poseurs des bombes ne sont arrêtés qu'en juin 1966. Pierre Fenoglio est un ancien d'Indochine, proche de l'extrême droite. Il reconnaît avoir placé les explosifs tout en niant l'intention de tuer le maire d'Evian. Paul Bianchi, de sa retraite allemande, écrit au juge d'instruction de la Cour de sûreté de l'Etat, après l'arrestation de Fenoglio, pour l'informer qu'il n'avait donné qu'une seule consigne : saborder deux des piliers qui soutiennent le ponton du débarcadère d'Evian sur le lac Léman, afin de signifier que les partisans de l'Algérie française n'admettraient pas qu'une délégation du G.P.R.A. soit reçue en France pour des négociations. Fenoglio sans nier la consigne initiale, affirme que Bianchi avait ajouté que si cette mission ne pouvait être accomplie, le plastic serait alors déposé à la mairie d'Evian ou sur les fenêtres de l'hôtel Beau Rivage, propriété du maire et lieu de son domicile. Pour Pierre Fenoglio, le dépôt du plastic au débarcadère a été contrarié par la présence d'une voiture qui semblait appartenir à la police. C'est pourquoi il renonça à fixer ses charges sous le ponton ainsi qu'à la mairie, car il lui aurait fallu monter sur la terrasse, d'où il pouvait être vu par les occupants de cette voiture de police. A l'hôtel Beau Rivage, il était à l'abri de tout regard, la fenêtre sur laquelle il déposa l'engin donnait sur une impasse. Toute la France et même l'Algérie savait que Camille Blanc était menacé, aucune protection n'était présente pour assurer sa sécurité. On peut s'en étonner car si Fenoglio avait repéré cette impasse, les services de sécurité ont dû aussi la remarquer. 

    En 1967 au procès, l'accusation, soutenue par l'avocat général Pierre Aquitton, ne croit guère aux explications de Fenoglio. Elle pense que le seul objectif était le maire d'Evian, pour cela elle se fonde sur différents éléments. Elle note que dès que fut connu le choix de la ville d'Evian pour les premiers pourparlers entre la France et le G.P.R.A., la presse d'extrême droite déclencha une violente campagne contre le maire d'Evian.  L’Echo Dimanche d’Oran affirmait que celui-ci ne se contentait, pas de mettre sa ville à la disposition des organisateurs, mais encore qu'il se réjouissait d'accueillir les délégués du G.P.R.A., qu'il considérait cela " comme un festival ", qu'il avait même commandé en Hollande des milliers de tulipes, etc. Cette presse sans foi ni loi a véritablement contribué à déclencher la haine contre Camille Blanc. Né à Marseille comme Fenoglio, Pierre Lafond fut député oranais. Il créa l’Écho Dimanche Oran en 1948, il assura la présidence du syndicat des quotidiens jusqu’en 1962.  Le 19 septembre 1962, deux jours après la nationalisation par le gouvernement algérien de trois journaux : la Dépêche d'Algérie, la Dépêche de Constantine et l'Écho d'Oran, Claude Estier publiait dans Libération un article intitulé : "Une mesure justifiée". On y lit : "A-t-on oublié ce que furent ces organes avant juillet 1962 ? A-t-on oublié comment ils soutinrent sans défaillance, pendant des années, tous les activistes de l'Algérie française", comment ils applaudirent aux ratonnades et aux ratissages des paras de Massu?".  Pierre Lafond resta en Algérie jusqu'à la nationalisation de L'Écho d'Oran en 1963. Il travailla pour les éditions Robert Lafond de 1964 jusqu'en 1978, Robert était son frère.

    Paul Bianchi, vendeur d'aspirateur dans la région d'Annecy, est désigné comme le donneur d'ordre du meurtre de Camille Blanc. Il est en Allemagne au moment du procès, il est condamné par défaut à la peine de mort. Tous les autres accusés sont frappés de peines inférieures à celles qui avaient été demandées par le réquisitoire. Pierre Fenoglio, qui déposa les charges de plastic et les fit exploser, prend vingt ans de réclusion criminelle alors que la peine perpétuelle avait été requise. Un an plus tard, en juin 1968, Fenoglio fait partie d'une liste de prisonniers graciés parmi lesquels figure aussi l'ex-général Salan.  Jacques Guillaumat, employé communal à Evian, écope de huit ans, le réquisitoire avait demandé vingt ans, gracié un an plus tard lui aussi. Tous les autres ont des peines avec sursis…: Laharotte, Laureau, Felber, Montessuit, Joseph Gimenez et André Pétrier. Claude Laharotte, Marcelle Montessuit, Pierre Laureau, André Petrier et sa femme, ainsi que Guy Montessuit avaient déjà bénéficié de la liberté provisoire dès 1966. 

    Successivement complexe thermal puis hôpital de la Croix-Rouge américaine pendant la Grande guerre, l'Hôtel du Parc restera à jamais comme le théâtre des accords d'Évian. L'Hôtel du Parc (anciennement Hôtel du Châtelet) était pourvu d'un immense terrain avec une vue grandiose sur le lac Léman. De nos jours, l'immense terrain qui descend jusqu'aux rives du lac a été livré aux spéculateurs immobiliers, repoussant ce lieu historique au second plan. Il reste un accès privé pour accéder à la bâtisse qui a conservé son charme d'antan. Mais pour le vérifier, il faut passer des barrières qui indiquent l'aspect privé du site.  La plupart des riverains ignorent totalement les événements abrités par cet hôtel. Sur les lieux : pas la moindre trace des évènements qui se sont déroulés en 1961 et 1962.  L'Hôtel du Parc a été reconverti en résidence d'habitation, intégrée dans un cadre architectural appelé «Complexe du Châtelet». Pas la moindre trace des «Accords d'Evian», pas même une petite plaque. Deux plaques commémoratives y font allusion - l'une est à la mairie, l'autre à l'hôpital. Comme si les spéculateurs immobiliers, et même des édiles, avaient voulu effacer l'histoire du lieu.  L'Hôtel du Parc ne figure ni dans le patrimoine historique d'Evian, ni dans ses annuaires touristiques.

    L'assassinat de Camille Blanc n'a donc pas été puni, bien au contraire, il a fait l'objet d'une habile occultation comme pour la plupart des autres meurtres et attentats de l'extrême-droite. Aujourd'hui cette même extrême-droite gesticule et harangue les foules exactement comme en 1954/62, sans que les pouvoirs publics ne les stoppent. Pire, la majorité des médias leur accorde de larges tribunes comme si la presse française et le gouvernement n'avaient retenu aucune leçon du passé. Il serait sans doute temps que la France affronte ses démons plutôt que de les camoufler, tout en prétendant défendre les droits de l'homme dans d'autres pays. 

     

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

     

    Les 60 ans des accords d'Evian ravivent

    le passé douloureux

     de la guerre d'Algérie 

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

    L'ancien hôtel du Parc où les accords d'Évian ont été conclus le 18 mars 1962 

    C'est en France, sur les rives paisibles du lac Léman, qu'a été scellé en partie le conflit entre l'armée française et les indépendantistes algériens. Les accords d'Evian, signés le 18 mars 1962, proclamaient un cessez-le-feu et ouvraient la voie à l'indépendance de l'Algérie après 132 années de colonisation et huit années d'une guerre sanglante.

    Soixante et un ans plus tard, dans cette ville plantée au pied des Alpes, il ne reste pas forcément de traces de ces accords historiques : "Dans la ville d’Evian il n’y a pas d’endroit qui rappelle la signature des accords puisque ils ont été signés dans un hôtel, l’hôtel du Parc qui est maintenant un immeuble privé", explique la maire d'Aix-les-Bains, Josiane Lei"Le seul endroit où l’on pourrait voir cette vie de 1961, c’est derrière la mairie, l’ancien hôtel où le maire Camille Blanc a été assassiné."

    A l'image de l'assassinat du maire de l'époque par l'OAS (Organisation de l'Armée Secrète), ce cessez-le-feu du 18 mars puis le référendum du 8 avril 1962 instigué par le Général De Gaulle n'ont pas suffi à apaiser les tensions. Pour l'OAS, ces accords d’Evian étaient vécus comme un véritable affront et pour l'Armée de Libération Nationale (ALN) ce n'était qu'une étape vers l'indépendance de l'Algérie.

    Evian, seulement une étape

    "Pour nous, soldats, officiers et commandants, le 19 mars était un jour ordinaire qui ne méritait pas d'être mentionné, car nous étions toujours dans une guerre en cours. Sauf que les accords d'Evian donnaient la date du référendum - le 3 juillet - et la date de l'indépendance - le 5 juillet 1962 ", raconte Mohamed Mokrani, ancien membre de l'ALN.

    Soixante ans plus tard, les accords d'Evian continuent de faire débat car le conflit a fait encore de nombreuses victimes jusqu'à l'indépendance de l'Algérie en juillet 1962.

    L’Organisation Armée Secrète (OAS) avait pratiqué la politique de la terre brûlée, nous ne l’oublierons jamais…

    Nous étions en 2021

    Commémoration du 60e anniversaire

    de la disparition de Camille Blanc

    Le 31 mars 1961

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

    EVIAN LE 31 MARS 2021

    Camille Blanc est né le 26 février 1911 à Thonon. Issu d’une famille de maraîchers, dont on dit qu’il avait gardé la sagesse et bon sens paysan.

    Combattant durant la guerre 1939-1945, il avait été décoré de la Croix de guerre en raison de son attitude courageuse. Affilié à un réseau de résistance, il avait été arrêté et torturé. Il a reçu à cet effet la médaille de la Résistance et la médaille de la Reconnaissance française. Chevalier de la Légion d’honneur, il a été également cité à l’Ordre de la nation à titre posthume le 2 avril 1961, par Michel Debré, premier ministre et Pierre Chatenet, le ministre de l’Intérieur.

    Marié à Maria-Gabrielle Pertuiset, il travailla d’abord en tant que cafetier à l’Eden bar, propriété de son épouse, qui fut le lieu de rencontre le plus prisé de l’époque. Il devint ensuite hôtelier au Beau-Rivage, hôtel qui jouxtait la mairie. Il n’a jamais délaissé les affaires publiques pour lesquelles il se passionnait.

    Maire d’Evian du 20 mai 1945 au 31 mars 1961. Ses qualités de battant associées à celle de fin politicien, sa gentillesse et sa simplicité lui valurent d’être élu maire successivement en 1945, 1947, 1953 et 1959. A chaque élection, il avait gagné avec une confortable majorité.  On l’appelait « l’homme des congrès » tant il travaillait pour la renommée de sa ville à l’extérieur des frontières du département.

    Il est mort le 31 mars 1961 dans un attentat revendiqué par l’O.A.S. Il n’aura pas eu le temps de voir la première conférence d’Evian qui devait, à partir du 4 avril, lancer les pourparlers entre le gouvernement français et le GPRA. C’était surtout à lui qu’on devait d’avoir su attirer les parties en présence dans la cité thermale. Il était père de deux enfants.

    Il y a soixante-et-un ans, le 31 mars 1961, Camille Blanc, maire d’Evian, ancien résistant de la guerre de 1939-1945, membre de l’organisation fondée par Jean Jaurès, et pacifiste, a été assassiné par un membre de l’OAS, une organisation qui prétendait ainsi militer contre l’indépendance de l’Algérie. Les ennemis de la liberté des autres ont toujours de bonnes raisons. Leurs motivations sont curieusement toujours au nom de l’intérêt collectif et ils prônent toujours des mesures liberticides voire criminelles contre ceux qui s’opposent à leurs délires. Nous en sommes encore là aujourd’hui, malgré une conception libérale. Nous y retrouvons l’idée même que le système démocratique par la loi de la majorité est elle-même liberticide.

     

     

    En février 2016 

    Alger annonçait vouloir saluer la mémoire 

    de l’ancien maire Camille Blanc 

    ÉVIAN-LES-BAINS  Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

    Le gouvernement algérien a informé le maire d’Évian-les-Bains, Marc Francina, de son souhait de nommer une avenue d’Alger “Camille Blanc”, en hommage à l’ancien maire de la ville assassiné par l’OAS, le 31 mars 1961, lors de la conférence qui a présidé à la signature des Accords d’Évian. Ainsi qu’une “place Évian”. Des propositions visées favorablement par l’association locale des anciens combattants d’Afrique du nord. Les élus évianais vont à leur tour se prononcer.

    SOURCE : http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2016/02/14/alger-veut-saluer-la-memoire-de-l-ancien-maire-camille-blanc

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

    Le 31 mars 2016 une source officielle nous annonçait que le Conseil municipal d'Evian s'était prononcé pour cette proposition des autorités algériennes après avoir consulté les Associations d'Anciens combattants. 

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

     

     C’était le 31 mars 1961

    Le maire d’Evian était victime

    de l’OAS

    Alors j’ai voulu voir Evian

    * Son Hôtel de Ville

     * L’Hôtel Beau Rivage propriété

    de Camille Blanc où il fut assassiné

    * L'Hôtel du Parc où furent signés les Accords d'Evian

    hotel-du-parc.jpgLes négociations des accords d'Evian : en haut à gauche, la délégation française devant l'Hôtel du Parc,  en haut à droite la délégation algérienne, en bas à gauche, l'Hôtel du Parc aujourd'hui résidence privée transformée en logements, en bas à droite, Camille Blanc, maire d'Evian.

    Camille Blanc était maire de la ville d'Evian et propriétaire de l'Hôtel Beau Rivage où devait s'ouvrir, le 7 avril 1961 les négociations entre les délégations Algériennes et Françaises qui devait aboutir, 1 an après, aux accords d'Evian. Avant d'aller plus loin, il faut préciser que la Ville d'Evian avait été choisie pour sa proximité avec la Suisse qui permettait aux plénipotentiaires Algériens de se replier en zone neutre en dehors des séances de travail.

    En plein milieu de la nuit du 31 mars 1961, vers 2 heures du matin, Camille Blanc reçu un coup de téléphone lui proposant de s'approcher de la fenêtre de sa chambre. Dès son approche un engin explosif lui sauta à la figure. Sa femme légèrement blessée, probablement par les éclats de verre, son fils indemne dit la dépêche mais en fait traumatisé à vie comme toutes ces victimes de la barbarie aveugle du sinistre syndicat du crime qu’était l’OAS.

    Les fenêtres des immeubles qui cernaient la mairie s’éclairaient une à une, la ville se réveillait pétrifiée d’angoisses. Aux interrogations, succédaient très vite des bribes d’information. "Oui, c’est un attentat. Oui le maire était visé, il est blessé"…

    Au petit matin, les Évianais apprendront sa mort. Camille Blanc avait 49 ans. Généreux, affable et ambitieux pour sa ville, il était très apprécié de ses administrés. Depuis 1945, ils lui renouvelaient à une très confortable majorité leur confiance. Il était socialiste (SFIO).

    Dans la torpeur qui saisissait la ville, une évidence émergeait en forme d’épitaphe : « Camille Blanc voulait la paix en Algérie, il l’a payée de sa vie.»

    Entrer dans l’Histoire

    avec les Accords d’Évian

    En ce printemps 1961, la ville d’eau se préparait à accueillir les délégations françaises et algériennes qui depuis quatre ans planchaient en secret à l’écriture des conditions d’un cessez-le-feu d’une guerre qui ne disait pas son nom.

    Qu'avait fait ce brave homme, rien !

    Est-ce que lui et sa ville étaient responsables de quoi que ce soit, non !

    Il s'agissait bien d'un sempiternel acte de barbarie prémédité et destiné, une fois de plus à saboter toute idée d'accord politique irrémédiable.

    Une page d’Histoire à laquelle le maire avait accepté d’associer le nom de sa ville pour lui redonner du lustre... les terroristes et criminels de l’OAS ont accompli ici, comme ailleurs, un acte barbare… C’est insupportable quand on voit aujourd’hui les héritiers de ce « syndicat du crime »… se pavaner devant les stèles glorifiant le colonialisme, en souillant le drapeau français. C’est inacceptable quand on voit les adeptes du parti extrémiste, xénophobe et raciste, aller se recueillir sur les tombes… des Degueldre, Bastien-Thiry, Dovecar, Piegts, ces condamnés à mort et fusillés pour leurs crimes, par la Justice de la République Française.

         Le communiqué de l'AFP le 31 mars 1961

      j-de-Ge-attentat.png

     

     

    BONNE-copie-1.jpg

    L’Hôtel du Parc aujourd’hui transformé en logements : L'établissement qui faisait jadis partie du prestigieux complexe des bains de Thonon est désormais composé de résidences.
    C'est dans cet hôtel que les représentants de la France et du FLN se réunirent en mars 1962 pour mettre fin à la guerre d'Algérie.

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était victime de l’OAS, alors j’ai voulu voir Evian, son Hôtel de Ville, l'Hôtel Beau Rivage propriété de Camille Blanc où il fut assassiné

     ALORS J’AI VOULU VOIR EVIAN, SON HÔTEL DE VILLE, L'HOTEL "BEAU RIVAGE" PROPRIETE DE CAMILLE BLANC en 1961…

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

     Photo prise en juillet 2014

     

    Jean-François Gavoury écrit : "Voilà une photo assez représentative de l'urgence qui s'attache à la réalisation de l'objectif poursuivi la reconnaissance officielle des victimes de l'OAS 

    Bonjour ami Jean-François GAVOURY

    Vous m’avez informé que depuis ce vendredi 24 mars 2023 vous habitez très près de ce lieu historique. Vous avez donc quitté la région parisienne à Chaville. Merci de m’informer concernant l’éventuelle cérémonie de cette année et des années suivantes. Je vous souhaite une bonne et très longue vie dans cette très belle ville d’Evian.

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

    Voici une place que vous connaissez maintenant.

    Amitiés.

    Michel Dandelot 

     

     Hôtel du Parc, les accords d’Évian

     entre la France et l'Algérie

    Le 18 mars 1962, une délégation algérienne du Front national de libération (FLN) emmenée par Krim Belkacem signait avec Louis Joxe, ministre d'État chargé des Affaires algériennes, un accord de paix afin de mettre un terme à la guerre d'Algérie. Cette signature eut lieu à l'Hôtel du Parc à Évian, dans le département de la Haute-Savoie.

     

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

    L'Hôtel du Parc à Évian-les-Bains, aujourd'hui ensemble résidentiel (Photo Angers etc.)..

    Situé en retrait de la route qui longe le lac Léman, face au port de plaisance, ce prestigieux hôtel d'Évian-les-Bains n'existe plus en tant qu'établissement hôtelier. Tout en conservant son aspect extérieur, il a été transformé par les promoteurs immobiliers en une copropriété de luxe sous le nom de Résidences du Parc. Au passage, les observateurs noteront qu'une partie de l'appellation antérieure a été conservée.

    Et c'est tant mieux car ce lieu est emblématique d'une époque qui a marqué l'histoire de France et de la Ville. Elle rappelle notamment la politique coloniale d'alors. Une ligne de pensée qui allait notamment trouver son terme, au moins sur le territoire algérien, grâce aux accords signés entre les délégations française et algérienne, et ce, après les réunions de mai-juin 1961 et de mars 1962. Deux circonstances pendant lesquelles Évian fut le siège de ces pourparlers.

    Les historiens attribuent ce choix à la proximité de la Suisse, pays dans lequel le gouvernement provisoire de la république d'Algérie (GPRA) s'était réfugié. Voisine de ce pays, la cité thermale se trouve à quelques kilomètres des frontières helvètes : à la fois de Genève (44 km) d'un côté et de Montreux (37 km) de l'autre. Sans compter que sur la rive opposée du lac, Lausanne se trouve à 14 km à vol d'oiseau.

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

    Théâtre des négociations franco-algériennes, l'hôtel du Parc, anciennement du Châtelet, à Évian-les-Bains (Photo ville-evian.fr).

    Successivement complexe thermal pour ses eaux minérales, puis hôpital de la Croix-Rouge américaine pendant la Grande guerre, l'Hôtel du Parc restera à jamais comme le théâtre des accords d'Évian. Reconnu un temps comme le plus bel hôtel de la ville, cet établissement (anciennement Hôtel du Châtelet) était pourvu d'un immense terrain avec une vue grandiose sur le lac Léman. Sur les cartes postales de l'époque, on s'extasie sur la distance qui séparait la limite de la propriété de la bâtisse elle-même. 

    De nos jours, l'immense terrain qui descendait en pente douce jusqu'aux rives du lac a été en partie livré à la spéculation immobilière, repoussant la belle demeure au second plan. La façade sur rue s'en trouve réduite par des constructions de facture plus contemporaine. Subsiste tout de même un accès privé pour accéder à la bâtisse, laquelle a heureusement conservé son charme d'antan. Encore faut-il pouvoir le vérifier, car dorénavant des barrières indiquent l'aspect privé du site.

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

    Tout juste visible du Quai Paul-Léger, l'ancien hôtel résiste fièrement.

    C'est un peu comme si un pan d'histoire locale se trouvait relégué dans les méandres de la chronique ordinaire. Reste qu'en se contorsionnant le cou, le féru d'histoire reconnaîtra aisément les lieux, car, même tronqués de leur vision globale, on les identifie d'emblée. Parions que les copropriétaires de la résidence ont dû s'habituer aux importuns de passage. 

     

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était victime de l’OAS, alors j’ai voulu voir Evian, son Hôtel de Ville, l'Hôtel Beau Rivage propriété de Camille Blanc où il fut assassiné

    L'Hôtel de Ville d'Evian aujourd'hui

     

    Evian-097.JPG

    Une plaque en hommage à Camille Blanc à l'intérieur

    de l'Hôtel de Ville d'Evian

    Evian-104.JPG

    Une plaque sur la façade de l'Hôtel Beau Rivage propriété

    de Camille Blanc en 1961

    img468.jpg

    Camille Blanc n'eut même pas le temps d'ouvrir les volets

    que vous voyez au-dessus du nom "Beau Rivage"

    car il fut tué par un engin explosif déposé

    par les criminels de l'OAS

    au moment où il s'approchait de la fenêtre

    C'était le 31 mars 1961, le maire d’Evian était assassiné par l’OAS *** Alger veut saluer la mémoire de l’ancien maire  Camille Blanc

     

     

     

     

     


    1 commentaire
  •  

     

    «  Ne nous racontez plus d’histoire »

    N’oubliez pas c’est ce soir 

     

     Cliquez sur " Et en visioconférence " ci-dessous pour accéder au lien du Zoom. Animation par : Christian PHÉLINE

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique