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Sahara occidental : l'Algérie prendra des mesures supplémentaires contre la France
Sahara occidental : l'Algérie prendra des
mesures supplémentaires contre la France
Crise Algérie-France : Ahmed Attaf fait des révélations
et met en garde
L'Algérie a décidé mardi de retirer "avec effet immédiat" son ambassadeur à Paris.
Alger proteste contre l'annonce d'un soutien renforcé de Paris au plan d'autonomie marocain pour le Sahara occidental.
Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères, a annoncé ce mercredi que son pays prendra d'autres mesures contre la France en représailles.
Un rappel d’ambassadeur, en attendant d’autres mesures de rétorsion. L'Algérie a annoncé ce mercredi 31 juillet qu’elle prendra d'autres mesures contre la France après l'annonce de l'appui de Paris au plan d'autonomie marocain pour le territoire disputé du Sahara occidental.
"Ce n'est pas un simple rappel d'ambassadeur pour des consultations. C'est une diminution de la représentation diplomatique. C'est un pas important pour exprimer notre condamnation et notre réprobation", a déclaré en conférence de presse Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères. "Le retrait de l'ambassadeur est un premier pas qui sera suivi par d'autres", a-t-il précisé.
La visite du président algérien en France annulée ?
Selon lui, Emmanuel Macron avait averti son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune de cette décision lors du sommet du G7 de juin en Italie et le président algérien avait exprimé "son désaccord par une réponse forte". "La décision française ne sert pas le règlement pacifique de la question du Sahara occidental" et "va à l'encontre des efforts diplomatiques de l'ONU et de certains acteurs internationaux", a affirmé Ahmed Attaf. Sans le dire explicitement, ce dernier a laissé entendre qu'une visite du président algérien Abdelmadjid Tebboune prévue fin septembre en France n'était plus d'actualité et que son annulation faisait partie des décisions qui seraient prises en représailles.
Le Sahara occidental "demeure 'un territoire non autonome selon l'ONU' et la décision française n'y changera rien", a en outre assuré Ahmed Attaf. Le chef de la diplomatie algérienne a par ailleurs affirmé que la "Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) restera" en place.
Rabat, qui contrôle de facto près de 80% du Sahara occidental, propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté. "L'Initiative marocaine pour la négociation d'un statut d'autonomie de la région du Sahara" a été présentée par Rabat le 11 avril 2007 pour répondre aux appels du Conseil de sécurité de l'ONU en faveur d'une "solution politique définitive". Les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l'Algérie, réclament quant à eux un référendum d'autodétermination, prévu par l'ONU lors de la signature en 1991 d'un cessez-le-feu, mais jamais concrétisé.
Le roi du Maroc salue une "position claire et forte"
"Il y a une expression simple pour désigner la valeur juridique de cette reconnaissance (française), il s'agit 'd'un cadeau de celui qui ne possède pas à celui qui ne mérite pas'", a ajouté Ahmed Attaf. Par son geste, la France "défend la légitimité de l'ordre colonial" et "tend à faire renaître ce projet (le plan marocain) de ses cendres", a protesté le ministre algérien des Affaires étrangères. Le plan marocain proposé il y a 17 ans "n'a jamais fait l'objet d'une heure, une minute ou même une seconde de débats" ni de négociations, a-t-il estimé.
Le roi du Maroc Mohammed VI a de son côté remercié Emmanuel Macron dans une lettre diffusée ce mercredi. Mohammed VI a salué "la position claire et forte" de la France dans son soutien "à l'autonomie (du Sahara occidental) sous souveraineté marocaine".
SOURCE : Sahara occidental : l'Algérie prendra des mesures supplémentaires contre la France | TF1 INFO
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Commentaires
E. Macron prend, seul, une décision lourde de conséquences, alors que c'est un gouvernement provisoire qui dirige les affaires de la France. On ne saurait faire preuve de plus de mépris envers le Parlement et le fonctionnement démocratique du pays. Jean-Philippe Ould Aoudia