• Saluts hitlérien, « sieg heil ! », un cortège néo-nazi défile en pleine rue à Besançon (Doubs)

     

    Saluts hitlérien, « sieg heil ! », un cortège néo-nazi défile en pleine rue à Besançon (Doubs)

    Saluts hitlérien, « sieg heil ! », un cortège néo-nazi défile en pleine rue à Besançon (Doubs)

    Saluts hitlérien, « sieg heil ! », un cortège néo-nazi défile en pleine rue à Besançon (Doubs)

    " Besançon c’est ma ville de naissance il y a 81 ans, j’y ai passé toute mon enfance et mon adolescence, j’ai encore de la famille qui habite à Besançon, c’est pourquoi je ne laisserai pas passer cette information sans vous la communiquer, car ce ne sont ni les médias, ni la macronie qui va vous informer, surtout pas Darmanin qui trouve Marine Le Pen "trop molle", voir à ce sujet la vidéo à la fin ".

    Michel Dandelot

    Saluts hitlérien, « sieg heil ! », un cortège néo-nazi défile en pleine rue à Besançon (Doubs)

    Dans la nuit du 27 au 28 août, un véritable défilé néonazi a eu lieu dans les rues de BesançonSaluts nazis, tapage nocturne du style « Besançon est national-socialiste », « Sieg Heil », insultes proférées contre des clients en terrasses… Le tout étant suivi de réactions pour le moins tièdes des autorités locales et du responsable du bar le Shake Pint, connu pour accueillir régulièrement des militants d’extrême droite. 

    Depuis la rentrée 2021, et surtout du fait de la candidature d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle, l’extrême-droite bisontine semble se déchainer. Affichages sauvages, profanation de mosquée, agressions lors de meetings, et même un défilé néonazi en guise de goûter d’anniversaire. Tels sont les évènements qui salissent la vie politique et militante dans la Boucle (le centre-ville de Besançon) et en dehors.  

    Le Rassemblement National, vivier

     de pseudos-dissidents 

    Besançon est aujourd’hui une ville plutôt ancrée à gauche. La maire Anne Vignot y a été élue en 2020 avec l’étiquette EELV. Mais cela n’a pas empêché la ville de subir des agressions de l’extrême-droite, comme en 2015 lors l’attaque de la librairie associative l’autodidacte. 

    Les affichages de la Cocarde étudiante (« syndicat » étudiant d’extrême droite) commencent dès septembre 2021. Le plus souvent de nuit, sur les trois campus de Besançon. Sur le compte Twitter de la Cocarde Franche-Comté, trois visages et trois noms reviennent beaucoup. Le premier est Steven Fasquelle. Il est aujourd’hui encore responsable de Génération Nation, l’organe jeunesse du Rassemblement National (RN). Il est également collaborateur du député RN de Haute-Saône Emeric Salmon (à en croire son compte Twitter) et conseiller municipal en Franche-Comté.

     Puis vient Théo Giacone, étudiant en histoire à Besançon. Cet ancien cadre local du RN a depuis rejoint Reconquête !, le parti d’Éric Zemmour. Selon lui, par pure proximité idéologique. À moins que sa proximité avec les milieux néonazis bisontins n’aie gêné le parti de Marine Le Pen. Il demeure responsable de la Cocarde en Franche-Comté.

    D’autres viennent s’ajouter. Citons notamment Quentin Le Derout, un autre membre du RN condamné pour avoir profané une mosquée. Ou encore Rémi K., photographié de nuit dans les locaux de la faculté de Lettres de Besançon, collant des autocollants pro-Zemmour. On le voit avec une bombe lacrymogène à la ceinture sur une publication Instagram de Génération Z du Doubs (les jeunesses zemmouriennes). Publication supprimée aujourd’hui, mais qui a été conservée.

    Enfin, il y a Sébastien Archambault, un énième ex-RN, responsable de Génération Z sur place. Il se veut être la vitrine de l’extrême droite bisontine car il n’est pas membre de la Cocarde. Cela n’empêche pas l’étudiant en droit propre sur lui d’entretenir une « amitié » Facebook avec le chantre du Grand Remplacement : Renaud Camus. Tout ce petit monde vient ainsi du Rassemblement National ou y est encore. Dans nos colonnes, nous étions revenus sur ce sujet dans un article s’intitulant « Mais qui se cache derrière Marine Le Pen et Éric Zemmour ? ».

    Lorsqu’ils étaient encore au RN,  et Giacone ne rataient pas une occasion de poser avec Julien Odoul, l’humiliateur de mères accompagnatrices de sorties scolaires et nouveau député RN. Voire avec Marine Le Pen pour le deuxième. « Fidélité » avait écrit Giacone en commentaire d’un tweet (aujourd’hui supprimé mais que nous nous sommes procurés) comportant une photo de lui avec Marine Le Pen… un mois avant son ralliement à Eric Zemmour !

     

     

    Julien Odoul l’humiliateur de mères accompagnatrices de sorties scolaires ? Voici pourquoi :

     

     

     

    Ami entends-tu le vol noir des corbeaux

    en Bourgogne…

    Sachez amis musulmans que vous êtes aussi

    Français que toutes ces vermines qui souhaiteraient

    vous déclarer une guerre civile...

    Sachez qu'il y a encore des Français

    dont je fais partie

    qui n'ont pas oublié que vos ancêtres

    ont été incorporés de gré ou de force

    dans l'armée française

    pendant les première et seconde guerres mondiales

    et que beaucoup d'entre eux sont

    "Morts pour la France"

    Sachez que nous n'avons pas oublié que la France

    vous a colonisé pendant 132 ans

    et que pendant cette triste période

    6 millions de musulmans ont été victimes

    Sans oublier votre juste guerre d'indépendance

    où 300000 à 1 million 500000 musulmans

    selon les sources sont morts.

    Amis musulmans la République

    doit vous protéger contre toutes ces vermines

    d'extrême droite et d'ultra droite

     

    Dijon : un élu RN s'en prend

    à une femme voilée

     lors du conseil régional

    Dijon : un élu RN s'en prend  à une femme voilée lors du conseil régional

    Julien Odoul, élu RN au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, et membre du bureau national du Rassemblement national a demandé à une mère accompagnatrice de retirer son voile. Une vidéo a été publiée sur Twitter et est devenue virale. 
    La scène se passe au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, lors de l'assemblée plénière vendredi 11 octobre à Dijon. L'élu Rassemblement national (RN) Julien Odoul, alors que la séance reprend, interpelle vivement une femme voilée présente dans l'enceinte du conseil régional en tant que mère accompagnatrice, lui demandant de retirer son voile.

    La vidéo de cette séquence a été publiée par l'élu sur Twitter et est devenue très rapidement virale. Elle a été vue plus de 800.000 fois. Julien Odoul, par ailleurs membre du bureau national du RN, a justifié sont l'interpellation par respect des "principes laïcs", et a appelé à "la loi de la République" ou encore au règlement du Conseil régional. Les élus du RN ont ensuite quitté la salle, avant de dénoncer dans un communiqué une "provocation islamiste".

    Peu après, la présidente PS du conseil régional, Marie-Guite Dufay a répondu que le règlement du conseil régional n'interdisait pas le port du voile au sein de l'hémicycle. Elle a dénoncé dans la soirée un "déferlement de la haine" et condamné des comportements "indignes d'élus de la République", n'excluant pas de "signaler ces faits au Procureur de la République et de porter plainte".

    "Je me rends mardi à Belfort pour rencontrer les enfants, leurs enseignantes et accompagnatrices", a-elle ajouté samedi dans un Tweet, dans lequel elle dit s'être entretenue "longuement avec cette maman afin de lui apporter tout (son) soutien".

    CLIQUEZ  POUR VOIR CETTE VIDEO :

    https://twitter.com/i/status/1182654779316678657 

     

     

     

    Des affinités néonazies et un amour commun de la bagarre 

    Cette radicalité ne se fait pas seulement sentir dans le choix d’allégeance entre un parti d’extrême-droite ou un autre, mais aussi dans les autocollants affichés. Un beau matin de mars 2022, des étudiants découvrent des stickers « VDL BSK » à proximité des autocollants Zemmour et Cocarde. C’est l’acronyme de Vandal Besak, groupuscule néonazi. Des autocollants qui n’étaient pas là la veille, tandis que les militants de la Cocarde Franche-Comté se vantaient le jour même de leur collage en ville. Même dans leurs actions « coups de poings », les affinités entre membres de la Cocarde et Vandal Besak sont manifestes.

    Le 1er mars dernier a lieu un meeting de l’Union Populaire avec François Ruffin, Leïla Chaïbi et Sébastien Jumel. Trois militants et sympathisants d’extrême droite sont présents, dont Rémy K. Ils ont passé une heure au meeting sur leurs téléphones avant de s’en aller. Après la fin du meeting, un journaliste indépendant, Toufik de Planoise et l’une de ses amies sont verbalement agressés par Théo Giacone et Alexandre Meuretmembre des Vandal Besak. Ils sont passablement éméchés d’après le témoignage des victimes.

    Les mêmes individus s’illustrent une semaine plus tard lors d’un meeting de Philippe Poutou. Un militant du NPA se fait frapper par le même Meuret, entouré de six autres militants d’extrême-droite. Ils sont tous retrouvés par la police quelques instants plus tard en terrasse. Cependant seul Meuret est arrêté, testé à plus d’un gramme d’alcool dans le sang, ce que le procureur considère comme circonstance aggravante. Son domicile est perquisitionné : un brassard frappé d’une croix gammée et une matraque télescopique y ont été retrouvés. Le procureur de la République de Besançon, qui a écarté la préméditation malgré une story Instagram de Giacone laissant peu de place au doute, ne poursuit pas les complices de l’agresseur.

    En matière de bagarre, ces militants semblent rodés. Interrogé dans sa story Instagram sur ses débuts chez Génération Z, Théo Giacone a annoncé tranquillement qu’il « les forme au combat » dans une forêt près de Besançon. Ils ont même été aperçus par des promeneurs près de Montfaucon (Doubs). Juste après cette publication, une photo des Vandal Besak est publiée. Les visages y sont floutés, mais l’endroit ressemble fort au terrain d’entraînement de GZ, et les vêtements de certains correspondent à ceux de la première photo de Giacone.

    Cette saine pratique sportive semble même donner des ailes à certains d’entre eux, du moins sur les réseaux sociaux. On n’est jamais trop prudent. Sur Instagram par exemple, un autre zemmourien, Romain J., propose un « un contre un MMA [Multiples Arts Martiaux, sport de combat, NDLR] sans règles » à une militante féministe. Règle n°1 du vrai combattant : toujours menacer caché derrière son écran. De toute manière, lorsqu’ils ont la possibilité de mettre en scène leur virilité, cela tourne à la débandade et à la farce ridicule. 

    « Pas de fachos dans nos quartiers ! »

    Lors d’une manifestation contre le pass sanitaire en août 2021, alors que des néonazis bisontins et bourguignons tentent de s’infiltrer dans le cortège anti-pass, ceux-ci sont sans ménagement dénoncés par les autres participants, syndicalistes notamment. Ils finissent la manifestation isolés et hués. Le cas le plus récent de rejet de la population des militants et idées d’extrême-droite remonte au 1er mai dernier. Alors que les manifestants pour les droits des travailleurs et travailleuses arrivent sur la place du 8 Septembre (au centre de la Boucle), des fumigènes rouges sont allumés, une banderole frappée de « Gauchos collabos » est déployée aux cris de « On est chez nous ! ».

    À la manœuvre, au moins deux militants de la Cocarde reconnus comme étant Théo Giacone et Rémy K. Ceux-ci sont cependant vite interceptés par la police, leurs papiers contrôlés : l’opération est un pétard mouillé. Même chose du côté des Vandal Besak (dont Alexandre Meuret) et Infréquentables Dijon, venus spécialement pour l’occasion, qui, après s’être infiltrés dans le cortège, sont vite repérés et isolés du reste de la manifestation aux cris des manifestants scandant « Siamo tutti antifascisti » (Nous sommes tous antifascistes), l’un d’eux se fait même cracher au visage lors de son départ. 

    Un défilé néonazi en pleine rue à Besançon ! 

    L’été 2022, malgré ses sécheresses, n’empêche pas les militants d’extrême droite de braver les canicules. Lors de la campagne législative, une affiche du candidat NUPES Stéphane Ravacley, connu pour sa grève de la faim contre l’expulsion de son apprenti guinéen, a été taguée d’une croix gammée. 

    Devant le tribunal de Besançon, le journaliste Toufik de Planoise est agressé par Théo Giacone et un autre militant d’extrême droite. La police, qu’une vidéo montre présente dès le début de l’agression, n’intervient qu’au dernier moment. L’affaire est reprise par Libération. Giacone y est formellement identifié en tant que responsable de la Cocarde Franche-Comté.

    Le point d’orgue de cette saison d’extrême-droite a lieu dans la nuit du 27 au 28 août, avec un véritable défilé néonazi dans les rues de Besançon, pour fêter les 22 ans de Théo Giacone. Saluts nazis, tapage nocturne du style «Besançon est national-socialiste», « Sieg Heil », insultes proférées contre des clients en terrasses… Le tout étant suivi de réactions pour le moins tièdes des autorités locales et du responsable du bar le Shake Pint, connu pour accueillir régulièrement des militants d’extrême droite. Le gérant du bar déclare en effet ne « pas faire de politique » ; cela serait de la « discrimination » d’empêcher ces militants de rentrer dans son établissement, alors qu’il reconnaît savoir « très bien qui ils sont ».  

    Ainsi, si elle fait des scores faibles localement (voir les résultats des élections municipales et présidentielle), l’extrême droite semble compenser son manque de poids électoral à Besançon par la constitution de groupes « d’action », plus portés sur le collage furtif de nuit et l’intimidation de militants de gauche que sur la prise du pouvoir par les urnes. Cela se voit par le fait que bon nombre de militants à la Cocarde étudiante locale ou de Génération Z sont passés (ou sont encore) au RN.

    La figure de respectabilité fournie par l’image d’un parti à l’ampleur se voulant nationale fournit une bonne vitrine, qu’elle soit lepéniste ou zemmourienne, à l’extrême-droite. La photo où l’on aperçoit par exemple Théo Giacone faire un salut nazi en soirée date de 2019, mais ce dernier n’a quitté le RN que début 2022. Durant ces trois dernières années, il a eu le temps d’être candidat local du RN en 2021. Une autre raison que l’on pourrait avancer de la montée de ces groupuscules est la relative passivité des autorités locales face à ces actions.

    La maire Anne Vignot (EELV), qui admet que « ce n’est pas la première fois qu’il y a des néonazis qui viennent provoquer », assure que ces actions seront combattues « sur le droit », mais sans plus de détail… De même aucune réaction de la part des deux députés Croizier (MoDem) et Alauzey (Renaissance) dont les circonscriptions se trouvent sur le territoire de la commune (respectivement les circonscriptions 2501 et 2502).

    De la même manière au niveau national, si le député insoumis Antoine Léaument a par exemple réagi au défilé du 27 août dernier, les réactions dans la minorité présidentielle et dans le gouvernement, notamment le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, se font attendre. Pour s’acoquiner avec le RN au Parlement, la macronie semble totalement assumer son virage droitier. Mais lorsqu’il s’agit de contrer concrètement des groupuscules violents, le gouvernement semble être dans la mollesse.

    Par Alexis Poyard 

    CONCLUSION

    Darmanin trouve Marine Le Pen trop molle… c’est pourquoi l’ultra droite ce n’est pas son problème

     

     

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  • Commentaires

    4
    Ponsot danièle
    Mardi 6 Septembre 2022 à 17:26

    Merci, Michel, pour la publication de mon discours!

    3
    Mardi 6 Septembre 2022 à 12:44

                              

                                                                     Le discours dont nous parle Danièle Ponsot

    Comme il est d’usage de le faire, je rappellerai d’abord à votre mémoire le souvenir de celles et ceux d’entre nous qui nous ont quittés depuis le 4 septembre 2021. Je veux parler de Messieurs François FREBAULT et André VAUCHEZ, tous deux disparus en septembre 2021 et aussi Madame Danièle SUGNY (janvier 2022)
    Qui aurait pu prévoir, le 8 mai 1945, alors que l'Europe se relevait exsangue, d'un conflit long et meurtrier, que l'ombre de la guerre s'étendrait de nouveau, un jour, sur elle ? Qui aurait pu penser qu’il y aurait un jour un 24 février 2022 et cette invasion fatale qui entraînerait sur les routes de l’exil des milliers de femmes et d’enfants fuyant les bombes destructrices et tremblant nuit et jour pour les pères, les frères, les époux, les fiancés qui, eux, lutteraient les armes à la main pour que leur pays reste libre ?
    Depuis, partout en France, un certain nombre de localités se sont organisées pour mettre à la disposition des familles déracinées dans ces conditions terribles, des logements, mais aussi du mobilier, du linge, du travail et, surtout, de l’amitié !
    Non loin de Brevans, la commune d’Amange et celle d’Annoire ont ainsi accueilli des familles ukrainiennes. Qu’elles en soient vivement remerciées, par l’intermédiaire de leurs représentants ici présents aujourd’hui.
    Bien d’autres endroits dans le monde souffrent depuis des années de la guerre ou de ses terribles conséquences : l’Afghanistan, la Syrie, la Lybie, la Palestine…mais l’Ukraine est notre voisine en Europe et même si elle nous paraît loin, le malheur qui frappe les Ukrainiens fait irrésistiblement penser à celui qui, en 1939, frappa de plein fouet notre pays. Là aussi, la volonté hégémonique d’un tyran voulait museler la France, privant ses enfants de toute liberté et, à partir de 1940, avec l’approbation très vite active du gouvernement de Vichy !
    Cependant, comme aujourd’hui en Ukraine, des femmes et des hommes ont alors refusé cette soumission et se sont organisés pour RESISTER !
    Ceux dont nous célébrons le souvenir aujourd’hui appartenaient à cette catégorie d’irréductibles, décidés à aller jusqu’au sacrifice suprême pour sauvegarder l’indépendance et la liberté de notre pays.
    Deuxième semaine d’Août 1944. Ils étaient partis, ce matin-là, pour finir de débarrasser le camp de la Bauche, déplacé depuis dans les bois de Sergenaux, afin de contribuer à la libération du secteur de Mouchard.
    Henri VALADE commandant la compagnie Gabriel Péri, envoie une équipe pour accomplir cette tâche. Roger BRIDE, de Damparis, prend sa camionnette. Il est accompagné d’André GAGNEPAIN de Damparis, de Valentin DAUPHIN et Robert BEURDELEY, d’Abergement la Ronce. Marcel RUINET, jeune maquisard de Brazey en Plaine, incorporé à la compagnie après une évasion spectaculaire, demande à se joindre au groupe. Henri VALADE accepte : Marcel prendra la place d’André GAGNEPAIN.
    Ils étaient partis accomplir une corvée et rencontrèrent la Mort !
    Au pont de Peseux, les allemands, en embuscade, arrêtent la camionnette et font prisonniers les résistants qui ne sont pas armés.
    Interrogatoire sauvage à la caserne de Brack, torture puis exécution… Personne n’a parlé.
    Le 11 septembre 1944 furent découverts par le Garde Forestier dans le Bois des Ruppes les corps de Roger, Valentin, Robert et Marcel ainsi que celui de Pierre BOUTHIEUX, agent de liaison d’un maquis situé vers Lons le Saunier et trois autres, jamais identifiés (peut-être des russes ayant rejoint les maquis français)
    Devant ce monument érigé à leur mémoire, comme chaque année nous sommes rassemblés pour leur rendre hommage. Si nous rappelons ces faits dramatiques, c’est bien pour affirmer publiquement, tout particulièrement en cette année électorale au cours de laquelle d’odieux relents négationnistes n’ont pas manqué d’illustrer les propos de certains candidats, pour affirmer, donc que :
    « Le négationnisme des crimes du nazisme, perpétrés dans toute l’Europe occupée et du génocide monstrueux associé à son nom, qui firent des millions de victimes délibérément assassinées, n’est pas une opinion : c’est un délit, puni depuis 1990 par la LOI, dans notre Pays. » (Manifeste du Bureau National de l’ANACR, 22 août 2020.)
    Dans un souci d’entretenir au sein des jeunes générations le souvenir de ces héros qui, à l’instigation du Général De GAULLE, comme Jean MOULIN et tant d’autres célèbres ou anonymes, nous permettent de vivre libres aujourd’hui, je dirai, avec jean FERRAT :
    « Mais qui donc est de taille à pouvoir m’arrêter ?
    L’ombre s’est faite humaine, aujourd’hui c’est l’été
    Je twisterais les mots s’il fallait les twister
    Pour qu’un jour les enfants sachent qui vous étiez. » (Nuit et Brouillard)
    Respecter le devoir de mémoire, et le transmettre aux jeunes générations, telle est, en effet, la première mission de l’ANACR et de tous ses amis. La seconde, et non des moindres, est de faire vivre l’esprit du Conseil National de la Résistance en recherchant toujours une solution pacifique et constructive aux conflits et en faisant nôtre cette proclamation des rescapés de la SHOAH après la seconde guerre mondiale : PLUS JAMAIS CA !
    Je vous remercie.
    Danièle PONSOT

     

    2
    Ponsot danièle
    Mardi 6 Septembre 2022 à 12:09

    J'ai appris ce triste événement samedi matin au cours de la cérémonie du Bois des Ruppes que, comme chaque année j'animais en tant que présidente de l'ANACR Nord/Jura. Inutile de vous dire ma colère à cette nouvelle! Dans mon discours ( voir ma page FB) j'avais évoqué les " relents nauséabonds soulevés par certains candidats aux dernières élections" ( résidentielle et législative)....je ne pensais pas avoir eu des propos prémonitoires!

    1
    Cros Jacques
    Mardi 6 Septembre 2022 à 11:03

    Eh oui ça prend des proportions inquiétantes ! Et on ne réglera rien sans offrir un perspective de sortie de la crise socio-économique dans laquelle nous sommes englués.

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