Cet après-midi, c’est José Gonzales, député du Rassemblement national (RN) de la 10ème circonscription des Bouches-du-Rhône qui a inauguré la nouvelle législature. Un discours inaugural au cours duquel il a rendu hommage… à l’Algérie française. Un discours nauséabond, que certains députés ont jugé bon… d’acclamer.
A vomir en écoutant les mots
nauséabonds de ce pieds-noirs
d’extrême-droite
« Ce symbole d’unité touche l’enfant d’une France d’ailleurs que je suis, arraché à sa terre natale et brossé sur les côtes provençales par le vent de l’Histoire en 1962. J’ai laissé là-bas une partie de ma France et beaucoup d’amis. Je suis un homme qui a vu son âme à jamais meurtrie… » a expliqué le député d’extrême-droite. Visiblement ému, le doyen de l’Assemblée a ajouté : « je pense à mes amis que j’ai laissé là-bas ».
Dans les couloirs de l’Assemblée nationale
le pleurnicheur Gonzalez a dit :
José Gonzales, doyen de l’Assemblée : «Venez avec moi en Algérie dans le Djebel, je vais vous trouver beaucoup d’Algériens qui vont vous dire : quand est-ce que vous [les Français] revenez » Et : «Je ne suis pas là pour juger pour savoir si l’OAS a commis des crimes ou pas »
Ces mots n’ont rien à faire au cœur d’une institution de la République. Car derrière ces mots de José Gonzales, c’est un passé colonial, l’OAS et la torture, qui raisonnent. Certains ont voulu faire croire, et certains ont cyniquement cru, que l’héritage de Jean-Marie Le Pen n’était plus. Que le Rassemblement national avait changé. Preuve s’il en fallait, que quand le vernis craque, le RN est bien et restera toujours d’extrême-droite.
Par ces quelques mots, en guise de lancement d’une nouvelle période, José Gonzales nous rappelle l’histoire du Rassemblement national : un parti fondé en 1972 par des anciens de l’OAS, des gradés de la Waffen SS. Nous débutons donc cette XVIème législature par un hommage appuyé à l’Algérie française. Symbole de l’extrême droitisation des débats qui s’annonce pour les 5 ans à venir.
Cliquez sur ce lien pour écouter « le pleureur d’extrême-droite » nostalgique de l’Algérie française et de l’OAS :
Depuis 15h00, je suis, sur les chaînes d'information permanente de la TNT, les modalités d'élection de la présidente de l'Assemblée nationale.
Leur déclenchement a été précédé du discours, à connotation nostalgérique assumée, du doyen d'âge en ouverture de cette 16e législature.
Les journalistes n'ont du reste retenu que cet aspect de l'intervention du pleureur Gonzalez, abondamment applaudi dans l'hémicycle au moment de l'évocation à sa terre natale.
Il n'est que certains élus de NUPES pour contester cette référence inappropriée et provocatrice que l'orateur a faite à son passé de pied-noir engagé.
Écœurant autant qu'édifiant.
Le RN est décrédibilisé d'entrée de jeu.
J'espère que Marine Le Pen sera interviewée et se positionnera sur le propos de Gonzalez dans les couloirs de l'Assemblée refusant de reconnaître l'action criminelle de l'OAS.
Même Aliot vient de qualifier de terroriste cette organisation.
Gonzalez devait se trouver à Perpignan le WE dernier !
Jean-François Gavoury
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Cher Jean-François,
Oui je l'ai vu pleurer aussi ce doyen "pieds-noirs" des députés pour son Algérie française perdue. Oui tous les commentateurs ont remarqué ce passage en larmes de crocodile alors que pendant ce temps, à Perpignan, c'est la grande joie pour les Algérianistes extrémistes, grâce à Aliot qui essaye, en effet, de sauver le soldat Gonzalez… et la dédiabolisation de Marine Le Pen qui prépare son parti pour la prochaine présidentielle de 2027.
Michel Dandelot
OAS et chambre à gaz
En déclarant : je ne suis pas là pour savoir si l’OAS a commis des crimes ou pas, José Gonzalez rejoint Jean-Marie Le Pen condamné en 1987 pour avoir déclaré : « les chambres à gaz sont un point de détail de l’histoire ».
Jean-Philippe Ould Aoudia
Le doyen des députés, José Gonzalez
79 ans, a donné le coup d'envoi des travaux
de la nouvelle Assemblée, mardi, provoquant
une polémique après une courte allocution
au "perchoir".
Comme le veut la tradition, c'est lui qui a pris la parole en premier. Et il a déjà déclenché une polémique. La première séance à l'Assemblée nationale, récemment élue à l'issue des élections législatives, a été marquée par une première sortie déjà dénoncée par les différentes oppositions.
Peu de temps après avoir déclaré "ouverte la XVIe législature de l'Assemblée nationale", le député du Rassemblement national, José Gonzalez, au "perchoir" pour quelques heures en tant que doyen de l'Assemblée, a tenu un discours introductif avec des références appuyés à l'Algérie française qui a choqué parmi les députés.
Ainsi, à 79 ans, José Gonzalez prend d'abord la parole et évoque l'unité des députés et se lance dans une parenthèse sur son histoire personnelle.. Sa voix s'étrangle alors quand il évoque l'Algérie. Il se présente comme "L'enfant d'une France d'ailleurs arrachée à sa terre natale par le vent de l'histoire. En 1962, j'ai laissé là-bas une partie de ma France", dit ce pied noir né à Oran.
"Le premier stigmate d'une lecture de l'Histoire différente"
Avant d'aller plus loin devant la presse. Lorsqu'on lui demande si l'armée française a commis des crimes en Algérie, il répond : "Crimes de l'armée française, je ne pense pas, crimes contre l'humanité encore moins. Si je vous emmène avec moi en Algérie, dans le Djebel, beaucoup d'Algériens qui n'ont jamais connu la France disent 'quand est-ce que vous revenez ?'". Avant de conclure "ne pas savoir ou presque pas ce qu'est l'OAS", l'Organisation de l'armée secrète, bras armé des défenseurs de l'Algérie française, responsables de plus de 2700 morts en Algérie et de 70 morts en France.
Un discours choquant pour de nombreux députés de gauche, à commencer par Alexis Corbière de la France Insoumise. "Dire 'je ne sais pas s'il faut juger les crimes, réels ou non de l'OAS', ça s'appelle du négationnisme historique. L'Assemblée nationale, aujourd'hui, était présidée par un homme qui fait du négationnisme historique sur un moment difficile de l'histoire de France", a ainsi dénoncé l'Insoumis, rejoint par Sébastien Jumel du Parti communiste. "C'est inévitablement le premier stigmate d'une lecture de l'Histoire différente de nous autres." Les députés de la Nupesy voient là, la fin de la "dédiabolisation" du Rassemblement National.