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Socialistes contre la guerre d’Algérie
Socialistes contre la guerre
d’Algérie
Gilles Morin, Jean-François Merle
Certains militants socialistes – minoritaires – s’opposèrent à Guy Mollet sur la question de la guerre d’Algérie. Ce sont ces parcours, longtemps occultés, que Gilles Morin retrace dans son ouvrage Socialistes contre la Guerre d’Algérie (Arbre bleu éditions, 2024), venant ainsi, avec la publication de sa thèse soutenue en 1992, combler un manque sur l’histoire tourmentée de la gauche socialiste dans les années de transition de la IVe à la Ve République. Il en débat pour la Fondation avec Jean-François Merle, président de l’Institut Édouard-Depreux, partenaire de cet ouvrage.
Pour les générations parvenues à l’âge adulte durant la guerre d’Algérie ou les années 1960, le discrédit de la SFIO était si fort et si global qu’il en a presque occulté la mémoire de ces hommes et de ces femmes qui, de l’intérieur et aussi longtemps qu’ils l’ont pu, ont combattu les dérives de ce que l’on a appelé par la suite le « national-molletisme ». Gilles Morin, dans cet ouvrage, retrace avec minutie et finesse le cheminement de ces militants, mus par des motivations différentes et parfois contraires, qui entre 1956 et 1958 s’élevèrent contre la trahison de la promesse de faire la paix en Algérie qu’avait portée le Front républicain. Il montre comment le ralliement de la direction de la SFIO à la Ve République a été le point de bascule qui a conduit de l’opposition interne à la scission, pour donner naissance au PSA (Parti socialiste autonome) puis au PSU (Parti socialiste unifié).
Pour permettre de mieux comprendre l’émergence de cette opposition, l’auteur analyse en détail les mutations de la SFIO depuis la Libération, ses débats et son fonctionnement internes, ses zones de force et de faiblesse, la composition sociologique de son électorat et de ses adhérents. Il décrit également avec précision les évolutions de sa doctrine coloniale, les pesanteurs et les ignorances qui l’ont empêchée d’appréhender le mouvement de décolonisation, ainsi que le cheminement à propos de la question algérienne de ceux qui ont, en fin de compte, formé cette opposition à Guy Mollet.« Jean-Marie Le Pen fait la fête avec des nazis après avoir été dispensé de procès Claudine Lacascade institutrice à Alger en 1955 face aux paras à Alger »
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Commentaires
Le colonialisme n'était pas perçu comme nocif par une partie de la "gauche". Et avec Guy Mollet président du Conseil des Ministres elle s'est engagée toujours plus dans la guerre. François Mitterrand, ministre de l'Intérieur et de la justice, était dans ce registre. En 1958 la SFIO s"'est même un temps rallié à de Gaulle et à la 5ème République.