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SOUVENIR Simone de Bollardière s’est éteinte le 6 décembre 2020 Je vous raconte ses remarquables combats sans oublier ceux de son mari Jacques Pâris de Bollardière
SOUVENIR
Simone de Bollardière s’est éteinte
le 6 décembre 2020
Je vous raconte ses remarquables combats
sans oublier ceux de son mari
Jacques Pâris de Bollardière
La militante écologiste et défenseure des droits de l'homme Simone de Bollardière s'est éteinte à l'âge de 98 ans le 6 décembre 2020. La femme du général Jacques Pâris de Bollardière, qui s'opposa à la torture en Algérie, était de toutes les luttes, du Larzac à la gare de Quimperlé.
"Toute ma vie je me suis battue" écrivait Simone de Bollardière dans une énième lettre pour appeler à la mobilisation, cette fois pour le fonds de dotation non-violence XXI. La militante originaire de Nantes est décédée à l'âge de 98 ans chez elle, à Guidel, où elle vivait depuis 1962.
La veuve du général Jacques de la Bollardière a commencé, avec son mari, à se révolter contre la torture durant la guerre d'Algérie. Il fut en effet le seul officier supérieur à dénoncer ces pratiques.La guerre c'est destructeur pour la personne. C'est destructeur pour tout le monde. Après on se retrouve on n'est plus les mêmes, on a changé de planète. On n'a pas le droit de faire ça.
Simone de Bollardière en 2003 alors qu'elle rejoint le collectif "Pas en notre nom" qui milite contre la guerre en Irak
"Comment est-ce qu'on peut amener une démocratie avec la guerre ? Quand on voit toutes ces armes et ces tonnes de munition qui vont tomber sur la tête de ces irakiens, hommes, femmes, enfants. Une fois qu'ils seront tous morts, on pourra leur apporter la démocratie. ca ne tient pas. Il n'y aucune raison de faire la guerre à ce pays étant donné qu'il commence à désarmer", disait-elle en 2003 à propos de la guerre en Irak.
Des actions non violentes pour faire avancer les causes
Simone de Bollardière s'est engagée toute sa vie, toujours de manière pacifique. Elle a embrassé la cause paysanne sur le Larzac, s'est opposée au projet de centrale nucléaire à Plogoff. Elle se sera dressée sur les rails de Quimperlé, pour défendre sa gare et sa desserte. Elle a aussi milité aux côtés d'Eaux et Rivières.
Simone de Bollardière avait cinq filles dont Armelle. Celle-ci confie : "Ma mère est partie paisiblement, avec beaucoup de joie." Elle évoque une femme qui gardait toujours confiance et foi en l'humanité, "avec l'espoir de paix et de justice qu'elle aimait transmettre aux plus jeunes, lors d'interventions dans les lycées." "C'était aussi une femme engagée pour les femmes, pour qu'elles se fassent entendre."
Les membres d'Europe écologie les Verts
lui ont rendu hommage
Dans un communiqué les membres d'EELV rendent hommage à Simone de Bollardière. "C’est avec beaucoup d’émotion que les membres d’EELV Bretagne, particulièrement les plus ancien-nes, ont appris le décès de Simone de Bollardière en ce début décembre. Celle qui parfois se qualifiait de "grand-mère des Verts" avait répondu, si souvent et avec tant de gentillesse, présente à nos sollicitations de soutien !
Nous garderons en mémoire le mélange de simplicité, de bienveillance et de détermination qu’elle mettait dans les combats qu’elle menait pour la paix, pour l’égalité, pour l’humanité."
Le 8 août 2017 elle s’exprimait dans une vidéo
« Méfiez-vous de l’obéissance » est le conseil que Simone Pâris De Bollardière a prodigué et mis en pratique tout au long de sa vie. A 95 ans, veuve du Général le plus décoré de la seconde guerre mondiale et arrêté pour avoir refusé de pratiquer la torture durant la guerre d’Algérie, Simone Pâris De Bollardière a passé sa vie à défendre les injustices en montant sur les barricades, arrêtant des trains ou manifestant sous les pluies de gaz lacrymogène. «Embrasser les étoiles est une quête qui, selon elle, doit autoriser l’insoumission. « Méfiez-vous de l’obéissance» est le conseil que Simone Pâris De Bollardière a prodigué et mis en pratique tout au long de sa vie. A 95 ans, veuve du Général le plus décoré de la seconde guerre mondiale et arrêté pour avoir refusé de pratiquer la torture durant la guerre d’Algérie, Simone Pâris De Bollardière a passé sa vie à défendre les injustices en montant sur les barricades, arrêtant des trains ou manifestant sous les pluies de gaz lacrymogène. « Embrasser les étoiles est une quête qui, selon elle, doit autoriser l’insoumission.
Simone de Bollardière, avec son éternel sourire, une femme hors du commun
Quelle femme ! Toute ma vie je me suis battue, avec mon mari, le Général Jacques de Bollardière, aimait-elle répéter.
Les causes que Simone de Bollardière a défendues sont nombreuses. Elle s’est élevée contre la torture en Algérie comme son mari le général Jacques Pâris de Bollardière, pour défendre l’honneur de la France lors de cette guerre.
Allant même jusqu’à participer à la création d’une association des anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre (4ACG). J’ai une grande compassion pour eux. Trop d’entre eux sont revenus, malades d’avoir vu ou entendu l’insoutenable. Simone de Bollardière en était la présidente d’honneur.
Elle s’est opposée aux essais nucléaires français.
Elle s’est mobilisée pour le Larzac, contre le projet de centrale nucléaire à Plogoff, à la pointe du Finistère. Elle s’est dressée sur les rails à Quimperlé, pour sauver la gare et sa desserte. J’ai toujours été guidée dans mes actions par la non-violence et je souhaite que nos générations à venir poursuivent nos combats.
À Quimperlé toujours, elle a été la première présidente de l’association familiale. Bretonne née à Nantes, elle a soutenu l’école Diwan, dès le début.
Elle a tellement œuvré, a dit sa famille. Elle s’en est allée fatiguée, mais sereine et joyeuse. Sa vie a toujours été guidée par un souci de justice et de paix. C’était une grande humaniste, une militante. Une femme remarquable. Elle aussi mériterait d'entrer au Panthéon.
Pour elle, les femmes doivent prendre leur destin en main.
Simone de Bollardière décorée de la Légion d’honneur en juillet 2012 veuve de Jacques Pâris de Bollardière qui a condamné la torture pendant la guerre d'Algérie s’exprimait ainsi :
Simone de Bollardière : « Mon mari s'était battu pendant cinq ans contre les nazis, ce n'était pas pour voir l'armée française prendre les mêmes méthodes. »
« OUI, LE PEN A TORTURÉ EN ALGÉRIE, AU NOM DE LA FRANCE | ALAIN RUSCIO, JULIEN THÉRY |Monique Hervo, une combattante pour la dignité humaine et pour la fraternité nous a quitté »
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