• Sur l’évolution de la situation en Syrie *** Quand la Syrie était administrée par la France *** L’ingérence Française en Syrie - Du scandale d’Etat au scandale parlementaire

    Lorsque Jacques Cros, un ami de Béziers, met en ligne sur son site (que je suis) un article avec ce titre qui m'a interpelé :

    Sur l’évolution de la situation en Syrie

     Sur l’évolution de la situation en Syrie Vue d’un quartier d’Alep

    http://cessenon.centerblog.net/6572684-sur-l-evolution-de-la-situation-en-syrie

     

    Je lui ai envoyé le commentaire ci-dessous. Dans ce commentaire des Syriens parlent de leur fête nationale, le 17 avril, commémorant la fin du mandat français en 1946 ?

    Alors je me suis aperçu que l’on nous avait pas tout appris à l’école et que la France se mêlait de la Syrie depuis 1920. Vous pourrez lire ceci dans les articles qui suivent et vous pourrez comprendre que cela à des conséquences terribles pour nous Français aussi depuis plusieurs années jusqu’à cette année 2018.

    Sur l’évolution de la situation en Syrie ***

    A la veille de la fête nationale, le 17 avril, commémorant la fin du mandat français en 1946, 50.000 jeunes syriens se sont rassemblés sur la place des Omeyyades à Damas pour célébrer la libération de la Ghouta orientale et dénoncer les récentes frappes occidentales contre la Syrie.

    Cette manifestation sous le slogan «De Maysalun à la Ghoura» a été organisée par l'Union des jeunes révolutionnaires syriens.

    «Nous sommes venus aujourd'hui sur la place des Omeyyades pour exprimer notre joie à l'occasion des victoires remportées par l'armée syrienne. Par le rassemblement d'aujourd'hui, nous voulons dire au monde entier que nous ne sommes pas brisés. Nous apprécions notre armée qui a libéré la Ghouta orientale et toutes les autres régions de Syrie. Nous espérons que le jour viendra où nous pourrons célébrer la libération du terrorisme de tout notre pays», a déclaré Alisar al Hajal.

    Les Syriens ont dit aux agresseurs: «Nous n’avons pas peur de vous»

    Un autre participant à la fête, un certain Nasim Hawaz, s'est dit persuadé que tôt ou tard le terrorisme sera liquidé dans tous les coins de la Syrie.

    «Notre armée a réussi à repousser une triple agression contre notre pays. Par ce rassemblement nous voulons faire comprendre aux agresseurs occidentaux que nous ne transigerons pas sur nos principes», a indiqué Samira Hashmeh, institutrice d'école.

    Une autre jeune fille a enchaîné: «Nous sommes ici pour célébrer la victoire de l'armée syrienne dans la Ghouta orientale, et envoyer un message à Trump et ses alliés, en leur disant qu'ils ont échoué, que les frappes menées par les pays occidentaux ne faisaient que traduire leur impuissance alors que l'armée a éliminé le terrorisme qu'ils finançaient».


    Sur l’évolution de la situation en Syrie ***

    Quand la Syrie était administrée

     par la France

    Sur l’évolution de la situation en Syrie *** Quand la Syrie était administrée   par la France ***

    Défilé de l'indépendance. Damas 30 avril 1946. L'indépendance syrienne est devenue effective le 17 avril. © AFP 

     

    La France a un rapport historique «privilégié» avec la Syrie. Le pays a en effet été administré par la France, désignée puissance mandataire par la SDN (l’ONU de l’époque) de 1920 à 1946. Une présence qui a laissé des traces.

    Avant la guerre de 1914, le territoire syrien était une des provinces de l’empire ottoman. Lors de la première guerre mondiale, les Turcs choisissent le camp de l'Allemagne et l'est de l'empire, qui s'étend jusqu'à l'Egypte devient un champ de bataille où s'opposent Turcs et Anglais, avec le soutien de nationalistes arabes.  

    Anglais et Français n’attendent pas la fin de la guerre pour se partager, dès 1916, les dépouilles de l’empire turc, sur la base des accords Sykes-Picot. Ces accords secrets - qui vont à l’encontre des ambitions arabes, symbolisées par la lutte de Lawrence d’Arabie - dessinent le partage du monde arabe entre Anglais et Français. Alors que les Britanniques s’attribuent la Palestine et l’Irak les Français obtiennent ce qui sera plus tard le Liban, la Syrie et le sud-est de la Turquie actuelle.

    La bataille de Khan Mayssaloun

    Les traités internationaux de 1920 confirment plus ou moins le plan de partage et la tutelle française sur la zone Liban-Syrie, malgré l’opposition des nationalistes arabes, qui débarassés de la tutelle turque avaient cru aux promesses d'indépendance des Britanniques. Officiellement, le mandat français sur la Syrie a pour but d'amener celle-ci à l'indépendance. L'indépendance justement, les Syriens y croient et font tout pour la mettre en oeuvre dès 1918 se dotant d'une monarchie constitutionnelle. En vain : les Français s'installent. 

    Le général Gouraud, haut-commissaire de la France au Levant, écrase en 1920 l’embryon d’armée syrienne, issue du rêve nationaliste arabe, à la bataille de Khan Mayssaloun. Face à l’attitude syrienne, le général Gouraud menace : «Par un sentiment d'humanité commun à tous les Français, je n'ai pas l'intention d'employer les avions contre les populations sans armes, mais à la condition qu'aucun Français, aucun chrétien ne soit massacré. Des massacres, s'ils avaient lieu, seraient suivis de terribles représailles par la voie des airs ». Il faut environ trois ans aux Français pour contrôler le pays.

    L’administration française restructure le territoire qu’elle occupe avec la création d’un Etat du grand Liban, l’Etat d’Alep et l’Etat de Damas, sans compter un Etat autonome alaouite et un Etat autonome druze… Un peu plus tard, les Français instituent une Fédération syrienne et en instaurent Damas comme capitale, après avoir hésité avec sa concurrente Alep, comme le rappelle l'historienne
    Julie D'Andurain. L’appartenance communautaire et religieuse est encouragée par la France. Elle voit sa concrétisation dans l'organisation du Liban. «La France perpétue et renforce le communautarisme et le confessionnalisme dans la région. Le Liban est finalement séparé de la Syrie et l’indépendance du pays vis-à-vis de la Syrie est proclamée le 1er septembre 1920», note l'historienne Nadia Hamour.

    Sur l’évolution de la situation en Syrie *** Quand la Syrie était administrée   par la France ***

    Détenus druzes. ©


    En 1925, une insurrection éclate dans la Syrie mandataire, à partir du pays druze. La révolte a gagné une partie du pays et la repression est parfois brutale. A l'assemblée nationale le député communiste Jacques Duclos s'emporte : "Quel est l'exploit principal du général Sarrail ? [Haut-commissaire en Syrie, NDLR] Le bombardement de Damas. (...) jamais n'est apparue de façon plus éclatante la brutalité de la colonisation». A l’issue de cette «Grande Révolte syrienne» (1925-1926), Paris mène une politique plus libérale dans un contexte de modernisation et de développement économique de la région.  

    En France, l’arrivée au pouvoir du Front populaire en 1936 permet des négociations entre nationalistes syriens et Paris qui débouchent sur un accord donnant l’indépendance à la Syrie dans un délai de cinq ans. L’accord est cependant mort-né en raison de l’obstruction du parlement français et de l’arrivée de la guerre en Europe.

    Catroux : «Je viens mettre fin au régime du mandat»

    En 1939, le territoire mandataire est amputé de la région d’Alexandrette, cédée au gouvernement turc pour faciliter sa neutralité dans la guerre à venir. Une amputation dont se plaignent toujours les Syriens.

    En 1941, les Forces françaises libres, aidées des Anglais, se rendent maîtres de la région, qui était entre les mains des «vichystes». Le général Catroux, commandant des troupes françaises du Levant, et représentant de la France libre, évoque l'indépendance du pays le 1er juin 1941 : « Je viens mettre fin au régime du mandat et vous proclame libres et indépendants, et vous pourrez soit vous constituer en Etats séparés, soit vous unir en un seul Etat. Votre statut souverain sera garanti par un traité dans lequel seront définies nos relations réciproques».

    Mais sur le terrain, les affaires ne sont pas si simples : le Liban se dote d’un président en novembre 1943, Bechara el-Khoury,mais celui-ci est arrêté par les Français. Les Anglais interviennent et font libérer les détenus. L'indépendance officielle est programmée pour le 1er janvier 1944.

    Sur l’évolution de la situation en Syrie *** Quand la Syrie était administrée   par la France ***


    De Gaulle (à droite) à Beyrouth en 1941 avec le président libanais (au centre) et le représentant britannique (à gauche). © AFP

    Sur le reste du territoire mandataire, la Syrie d'aujourd'hui, l'indépendance promise se heurte aux exigences françaises. Face aux revendications syriennes, le 29 mai 1945, la France bombarde Damas faisant des centaines de victimes. Les Anglais interviennent. Malgré la colère de De Gaulle, les Français doivent céder et stopper toute activité militaire.

    C’est le départ des Français de Damas, le 17 avril 1946, qui donne à la Syrie,
    premier pays à devenir indépendant à l'issue de la seconde guerre mondiale, la date de sa fête nationale. Un symbole par rapport à la France.

    La présence française en Syrie n'a rien à voir avec la colonisation du Maghreb, le nombre de Français sur place ayant toujours été extrêmement faible. Mais, «lorsqu’aujourd’hui le pouvoir syrien brandit l’épouvantail de la division fomentée par l’étranger, ce n’est pas complètement théorique puisque le mandat français a morcelé le pays, encouragé les mouvements régionalistes, imaginé plusieurs Etats, éphémères, sur des bases ethniques (Alaouites, Djebel druze); et surtout créé le Liban, littéralement séparé de la Syrie. Lorsque Bachar el-Assad évoque le risque du chaos, c’est aussi cette mémoire collective qu’il titille» note Ariane Bonzon.
    SOURCE :  
    http://geopolis.francetvinfo.fr/quand-la-syrie-etait-administree-par-la-france-21905 

     

    L’ingérence Française en Syrie

    - Du scandale d’Etat au scandale

    parlementaire

    Par Eric83 
    Mardi 19 juin 2018

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    L'ingérence illégale de l'Etat Français en Syrie depuis 2011/2012 et la volonté revendiquée par nos gouvernements successifs de renverser à tout prix le gouvernement syrien a des conséquences désastreuses pour le peuple Syrien mais également pour le peuple français.

    Pour rappel, le bilan actuel en Syrie est estimé par l'ONU à 400 000 morts, un million de blessés et 12 millions de déplacés/exilés sur une population de 24 millions d'habitants.

    En France, des conséquences sont clairement constatées, notamment, dans l'étude du CAT - Centre d'Analyse du Terrorime- publiée le 25 mai dernier : ( Extraits )

    « Si le courant djihadiste est parvenu à prendre racine dans l'Hexagone dès les années 1990, la guerre civile en Syrie représente toutefois un tournant dans l'ancrage du phénomène sur le territoire national »

    « Au 15 mai 2018, le Parquet de Paris traitait 513 dossiers liés aux filières syro-irakiennes impliquant 1.620 individus. Le nombre de dossiers par année est passé de 10 en 2012 à 240 en 2016, et le nombre de condamnations pour association de malfaiteurs terroriste délictuelle, de 32 en 2012 à 114 en 2017, soit +250% ». 

    « L'impact des filières syro-irakiennes est sans commune mesure avec ce que les autorités avaient connu jusqu'ici. A l’ampleur du phénomène djihadiste et l’accélération des départs sur zone au cours des années 2013-2014 a répondu la massification de la radicalisation et de la menace intérieure, avec désormais 20.000 individus inscrits au fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) dont 4.000 objectifs dits du « haut du spectre » suivis par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ».

    « La France est également devenue le pays occidental le plus touché par les actes de terrorisme liés au contexte syro-irakien, avec 15 attentats, 10 tentatives et 48 projets d'attentat entre 2013 et 2017 ». 

    Cette menace intérieure, due à l’essor fulgurant du courant djihadiste en France depuis ces dernières années, est une réalité qui va perdurer car, comme vient de le confirmer notre Ministre de la Justice, Madame Belloubet, le 6 juin dernier aux médias, 450 détenus radicalisés sortiront de prison d’ici 2019, dont une cinquantaine de "terroristes islamistes". 

    Au regard du scandale d'Etat de l’ingérence française en Syrie aux conséquences désastreuses et dont le peuple français subit en France les conséquences, j'ai envoyé un mail fin avril dernier - avec près de 70 articles - aux présidents de groupes politiques, aux présidents de commissions permanentes ainsi qu'à environ 600 députés et sénateurs, pour solliciter l'ouverture d'une enquête parlementaire sur l'ingérence française en Syrie.

    Constatant qu'aucune enquête parlementaire n'avait été ouverte, j'ai envoyé le 12 juin un nouveau mail, aux présidents de groupes politiques, aux présidents de commissions permanentes et à environ 300 députés pour solliciter de nouveau une enquête parlementaire.

    Nos députés ne sont pas élus pour protéger des actions illégales et scandaleuses de nos gouvernements mais pour défendre les intérêts du peuple.

    Or, manifestement tout comme notre gouvernement actuel et les précédents depuis 7 ans, nos députés piétinent ouvertement nos droits les plus fondamentaux.

    Aussi, j'espère que nombreux seront ceux qui se joindront à mon initiative auprès des députés pour qu'ils respectent leur devoir de représentant du peuple et ainsi faire respecter nos droits de citoyens. 

    Fin avril, en parallèle de cette initiative vis-à-vis des députés, j'ai envoyé une saisine à la Commission des Requêtes de la Cour de Justice de la République à l'encontre de Ministres et premiers Ministres impliqués dans cette politique d'ingérence. 

    SOURCE : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-ingerence-francaise-en-syrie-du-205318

     

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 20 Juin 2018 à 14:59

    J'ai connu un Cessenonais, c'était un ami de mon père, ouvrier tuilier de son état, qui avait été envoyé en Syrie. Je suppose que c'était à kl'occasion de la Seconde guerre mondiale. Il s'appelait Jean Lompageu et était originaire du Gers où il était reparti à la fin de sa vie. Il parlait quelquefois de son séjour en Syrie mais je n'en sais pas plus.

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