-
Sylvie Thénault est l’invitée d’Annette Wieviorka dans Essentiel – Histoire
Sylvie Thénault est l’invitée
d’Annette Wieviorka
dans Essentiel – Histoire
En complément à cet article de mon blog : Après France-Maroc des agressions racistes et une responsabilité écrasante pour l’extrême droite - micheldandelot1
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Histoire – Annette Wieviorka reçoit Sylvie Thénault pour son livre «Les Ratonnades d'Alger, 1956. Une histoire de racisme colonial» paru aux éditions du Seuil.
Alger, samedi 29 décembre 1956. L’Algérie française porte en terre l’un de ses meneurs, Amédée Froger, tué la veille en sortant son domicile. La nouvelle de l’assassinat fait grand bruit, en Algérie, mais aussi à Paris, en raison de la personnalité de la victime, haute figure locale de la défense de la cause française. Ses obsèques à Alger rassemblent des milliers de personnes. Surtout, elles sont l’occasion de violences racistes, que les contemporains nomment «ratonnades». Elles visent les « musulmans », comme les Algériens sont appelés dans cette société-là.
S’appuyant sur des sources variées, dont des archives policières et judiciaires inédites, Sylvie Thénault enquête sur ces événements pour les inscrire dans la longue durée coloniale. Trop souvent résumés à des actions ponctuelles et paroxystiques, ou associées aux attentats de l’OAS à la toute fin de la guerre, ces violences – non pas celles des autorités et de leurs représentants mais bien celles de Français, nés là-bas – se nourrissent d’un rapport de domination, empruntant à toutes les formes d’oppressions possibles (économiques, sociales, politiques, juridiques, culturelles) et s’ancrent dans un espace urbain ségrégué.
Sylvie Thénault plonge le lecteur au cœur de la société coloniale algérienne, traversée de brutalités et de peurs, au plus près de cette foule d’anonymes, qui ont été partie prenante de la Guerre d’indépendance algérienne. C’est ainsi un autre récit de ce conflit qu’offre ce livre.
« "Récits d'Algérie" : quand les aînés racontent leur vécu de la colonisation aux nouvelles générationsRevue de presse »
-
Commentaires
Nous finirons par avoir droit au titre de Docteur Honoris causa en matière de colonialisme et de guerre d'Algérie ! Encore des informations enregistrées sur le sujet