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Tchad : un communiqué appelle au départ des troupes françaises *** L’Algérie dans le viseur : Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France, appelle à un changement de Cap
J'étais à Evian en 2014, la ville où a habité quelques mois le regretté Jean--François Gavoury... Je vais lui rendre un hommage dès que j'ai la vidéo le concernant qui sera réalisée le 6 octobre prochain.
Amis (es) de mon blog vous êtes maintenant plus de 2000 chaque jour à consulter mes articles, je vous dis merci… Bien sûr je ne sais pas pendant combien de temps encore je pourrai alimenter ce blog ?
Aujourd’hui, je vous propose deux articles : le premier concerne Le Tchad qui , à l’image de plus en plus de pays d’Afrique, appellerait au départ des troupes françaises ?
Le second concerne l’ancien diplomate français en Algérie Xavier Driencourt, je rappelle qu’il vient de participer à un meeting du média identitaire d’extrême -droite « Livre Noir »
Dans un des articles d'hier j'écrivais : Nous avons appris avec stupeur que le média identitaire d’extrême-droite, Livre Noir, organise, ce samedi 30 septembre, un meeting au Cirque d’Hiver à Paris.
Nous tenons à rappeler que ce qui est présenté par la préfecture comme une « soirée de débats, d’échanges de point de vue et de positions de différentes personnalités » est un meeting organisé par les réseaux identitaires et rassemblant des représentants de tous les courants partageant des positions hostiles à l’immigration et islamophobes dont :
- Eric Zemmour multi-condamné pour ses appels à la haine
- Nicolas Bay, député européen Reconquête et ancien dirigeant du Rassemblement national
- Julien Odoul député du Rassemblement national
- Amine Elbahi ancien président du Printemps Républicain
- Vincent Jeanbrun, pressenti pour diriger la liste LR aux prochaines européennes
- Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie qui a déclaré que « les Algériens ne comprennent que le rapport de forces »
- Laurent Obertone adepte de la théorie du Grand remplacement et auteur de « la France orange mécanique » dans lequel il a lancé la notion « d’ensauvagement » en reliant immigration et délinquance. Son dernier livre a un titre qui n’a pas besoin de commentaires : « raisonnablement sexiste ».
Illustration de la politique actuelle d’Emmanuel Macron, un de ses conseillers, le député de Renaissance, Karl Olive, va participer à la soirée du Livre Noir.
La préfecture a donc décidé de protéger un meeting raciste et fasciste en plein cœur de Paris et d’interdire « une manifestation contre le racisme ».
La presse d’extrême droite, une galaxie en pleine expansion
L’arrivée du magazine identitaire Livre noir dans les kiosques vient s’ajouter à une ribambelle de publications (très) droitières. L’occasion de banaliser, en vue de 2027, l’image d'élus de toutes les sensibilités de la droite de la droite.
Michel Dandelot
Tchad : un communiqué appelle
au départ des troupes françaises
Une jeune fille croise la route d'un soldat de la force française Barkhane en patrouille dans les rues de Faya-Largeau, au nord du Tchad, le 2 juin 2022.© Aurelie Bazzara-Kibangula / AFP
Sur les réseaux sociaux, un appel au départ des troupes françaises du sol tchadien circule depuis le jeudi 28 septembre. Parmi les 21 signataires, des membres de la société civile et de partis politiques, de la diaspora et de l'intérieur du pays, sont cités.
L'auteur du communiqué est le président du parti Rassemblement pour la Justice et l'Égalité au Tchad (Rajet), Ordjei Abderahim Chaha. Il se présente comme membre de « Wakit Tama section politique » et affirme que son appel fait écho aux préoccupations de nombreux Tchadiens, qui ne veulent plus, selon lui, de la présence de troupes françaises.
Cette présence est perçue, selon lui, comme un soutien au régime en place de Mahamat Idriss Deby Itno, fils du président défunt Idriss Deby Itno. « C'est une présence négative. Nous disons non. Et moi aussi, en tant qu’acteur politique. J'ai averti plusieurs fois les dirigeants français à l'écrit, en disant : “Faites attention à la politique que vous faites. C'est une politique très mauvaise. Ne vous mêlez pas et ne soutenez pas un système que le peuple tchadien ne veut pas” », explique par téléphone Ordjei Abderahim Chaha.
Des signataires divisés
« Vous voyez maintenant, le peuple tchadien a plus conscience et a compris que la France n'apporte rien. La politique française n'apporte rien au Tchad. Le peuple tchadien n'est pas contre la France, mais nous sommes contre la politique française au Tchad. J'ai hésité plusieurs fois. Mais il faut que vous changiez parce que vous avez pris le mauvais côté : vous avez mis un système qui affronte le peuple tchadien et qui tue le peuple tchadien. Ce sont des gens qui détournent l'argent et qui s'en fichent du sort du peuple tchadien. Et souvent, ils disent clairement qu’ils sont soutenus par la France », a-t-il terminé.
Le texte demande donc le départ des troupes françaises dans les trois mois, ainsi que l'annulation des accords entre Paris et Ndjaména. Joints vendredi 29 septembre 2023 par RFI, des leaders de la société civile tchadienne cités comme signataires disent ne pas se reconnaître dans ce communiqué. C'est par exemple le cas de Jacques Ngarassal, de l'Organisation tchadienne anti-corruption (OTAC).
SOURCE : Tchad: un communiqué appelle au départ des troupes françaises (msn.com)
L’Algérie dans le viseur :
Xavier Driencourt, ancien ambassadeur
de France, appelle à un changement de Cap
Xavier Driencourt, éminent ancien ambassadeur de France en Algérie, est au cœur de l’actualité diplomatique alors qu’il préconise un changement radical dans les relations franco-algériennes. Sa déclaration, « Il faut instaurer un rapport de force avec l’Algérie, » résonne comme un appel à l’action. Dans cet article approfondi, nous explorerons les multiples facettes de cette déclaration et examinerons les enjeux complexes qui sous-tendent les relations entre la France et l’Algérie.
L’énigme algérienne :
Xavier Driencourt commence par expliquer pourquoi il qualifie l’Algérie de « pays énigmatique ». En dépit de 132 ans de colonisation française, il soutient que la France ne comprend pas véritablement ce pays. L’Algérie reste pour elle un territoire énigmatique, fermé, opaque, et mystérieux. Les relations économiques avec Alger sont également un point de préoccupation, la France étant aujourd’hui en concurrence avec des acteurs tels que la Chine, l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne.
Évolution des relations franco-algériennes :
Au lieu de décrire une évolution claire, M. Driencourt évoque un schéma récurrent dans les relations franco-algériennes, qu’il compare à un phénomène de type CAC 40, caractérisé par des hauts et des bas. Il considère que la relation entre les deux pays est sinusoïdale, marquée par des périodes de tension et de réconciliation. Cependant, il constate une tendance à la détérioration récemment. Des exemples récents incluent la décision de l’Algérie d’interdire l’enseignement du français dans les écoles privées et la réintroduction d’éléments anti-français dans son hymne national.
Le piège de la priorité à l’Algérie :
Xavier Driencourt remet également en question la politique de priorité accordée à l’Algérie par la France au détriment d’autres partenaires, tels que le Maroc. Il considère que cette approche s’est transformée en un piège, engendrant des tensions et des malentendus avec Alger, tout en entraînant des désaccords avec le Maroc, qui exige que la France reconnaisse sa souveraineté sur le Sahara occidental.
La France dans une situation préoccupante :
L’interview aborde également les récents événements, tels que le report de la visite du président Tebboune en France, les propos hostiles ajoutés à l’hymne national algérien et les relations de l’Algérie avec la Russie. M. Driencourt estime que la France a perdu de son influence, notamment en raison de ses difficultés économiques. Les accords d’Abraham et la normalisation des relations entre le Maroc et Israël poussent l’Algérie à se rapprocher de la Russie, son allié historique.
L’Algérie aux portes des BRICS :
Enfin, la discussion se penche sur le statut de l’Algérie aux portes des BRICS, malgré ses relations avec Moscou. M. Driencourt considère que bien que cela soit un camouflet pour l’Algérie, cela ne devrait pas immédiatement influencer sa politique internationale. Il évoque la nécessité d’observer les élections présidentielles de décembre 2024 pour évaluer la stabilité de la direction algérienne.
Remettre en cause l’Accord franco-algérien de 1968 :
En conclusion, M. Driencourt soutient fermement la nécessité de revoir l’accord franco-algérien de 1968, qui définit les conditions de circulation, de séjour et de travail des Algériens en France. Cette proposition, initialement avancée par lui en mai dernier, a depuis été reprise par plusieurs personnalités politiques françaises.
Cette analyse en profondeur des propos de Xavier Driencourt met en lumière les enjeux complexes des relations franco-algériennes et appelle à une réflexion plus nuancée et à une action délibérée pour rétablir un équilibre dans ces relations importantes pour les deux pays.
« Un ambassadeur de France
en Algérie fait autant
de la politique extérieure qu’intérieure… »
Un article de quotidien Marianne
Traversons la Méditerranée pour gagner l'Algérie. Stéphane Aubouard reçoit Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie de 2008 à 2012 puis de 2017 à 2020. Une phrase du diplomate qui a connu la période Bouteflika et les débuts de Tebboune résume bien toute la complexité du sujet : « Quand on est ambassadeur de France en Algérie on fait autant de la politique extérieure qu’intérieure… ». "Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres", disait Antonio Gramsci. Dans notre monde globalisé, au sortir de la guerre froide, ces monstres oubliés ont un nom : Le retour des empires. Un podcast du magazine Marianne, présenté par Stéphane Aubouard.
« La préfecture de Paris interdit la « manifestation contre le racismeLilian Thuram : "Les gens savent très bien que c'est problématique d'être noir en France" »
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Commentaires
Ah tiens le Tchad, j'ai une histoire personnelle avec ce pays. Mon frère y a effectué une partie de son service militaire en 1952 / 1953. Il était cantonné à Fort Archambault qui depuis 1972 s'appelle Sarh.
Eh oui, ici comme ailleurs la politique néocoloniale de la France est contestée et la présence de notre armée n'est pas souhaitée, c'est un euphémisme.
Quant à l'expansion de l'extrême droite par les temps qui courent c'est hélas une réalité. Mais on ne l'endiguera pas si on n'offre pas une perspective claire de rupture avec un système à bout de souffle.
Bravo pour tes 2000 visites quotidiennes Michel et bonne continuation tant que tu peux avec ton blog.