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TRANSMETTRE AVANT DE DISPARAÎTRE
TRANSMETTRE AVANT DE DISPARAÎTRE
Quel est l’impact de la colonisation sur une famille qui l’a subie ? Comment s’en remettent ceux qui en ont été acteurs ? Inès, 18 ans, accompagnée de sa grand-mère algérienne, Lalia, 81 ans, discutent de ce lourd héritage avec Michel, 83 ans, ancien appelé en Algérie et son petit-fils Timoléon, 15 ans.
Comment un exil forcé vécu par une famille se ressent de génération en génération ? Josselin, 35 ans, petit-fils d’Henri, pied-noir arrivé en France en 1962, croise son récit familial avec celui de Nora, 43 ans, petite-fille d’immigrés algériens, et Rahim Rezigat, algérien arrivé en France dès 1947.
Comment les douleurs du passé se transmettent-elles ? Saïd, fils de harki, et sa fille Lilia rencontrent Annie-Paule, juive d’Algérie, et sa fille Sarah, en compagnie de Raphaël et sa mère Véronique, dont le père, rappelé français est mort au combat en Algérie. Ensemble, ils et elles parlent de leur héritage douloureux et comment, malgré tout, l’Algérie les attire.
Que faire d’une mémoire trop lourde à porter ? L’enfouir, l’assumer, la transmettre ? Dans Générations guerre d’Algérie - Le poids de la mémoire, Dominique, pied-noir, née à Alger en 1953, raconte pourquoi, malgré la douleur, elle a écrit un livre pour ses petites filles dont Jeanne, 16 ans, présente à ses côtés. À 15 ans, Ilyess a lui, au contraire, hérité de toute l’histoire de l’Algérie par son père M’Hamed, né en Algérie et arrivé à Paris en 1968. Enfin, Léo, 15 ans, accompagne son grand-oncle, Jean-François qui a lui mis des décennies avant de partager les deux périodes de son service militaire en Algérie, l’une heureuse, en tant qu’instituteur, l’autre désastreuse en tant qu’agent du maintien de l’ordre à Alger. Jeanne, Ilyess et Léo découvrent ces récits de vie complémentaires et posent leur regard sur la question de la transmission, notamment dans le cadre scolaire. De l’espace “mémoire” que chaque binôme visite tour à tour, à la rencontre où les 6 se réunissent, les regards se croisent et les paroles s’échangent, les générations s’écoutent et s’interrogent. Pendant ce moment intime et fort, les langues se délient, les souvenirs surgissent, les secrets se révèlent et les mémoires s’apaisent.
« Depuis le bureau où je vous écris si souvent depuis 13 ans "Revenir à Montluc" Première projection à Lyon, le 3 mai, au Musée Gadagne »
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