• Un historien révisionniste dans la commission mixte sur la guerre d’Algérie risque de faire polémique (Vidéo)

     

    Un historien révisionniste

    dans la commission mixte

    sur la guerre d’Algérie risque

    de faire polémique (Vidéo)

    Un historien révisionniste  dans la commission mixte sur la guerre d’Algérie risque de faire polémique (Vidéo)

    DIA-27 janvier 2023 : Cinq mois après avoir été annoncée, la mise en place d’une commission mixte d’historiens, mesure phare du dialogue mémoriel esquissé entre Paris et Alger, Benjamin Stora a annoncé la nomination de cinq historiens français ce jeudi 26 janvier. Ils seront appelés à travailler conjointement avec leurs homologues algériens, déjà nommés par Alger. M. Stora coprésidera la commission mixte au côté de Mohamed Lahcen Zeghidi, ancien directeur du Musée national du moudjahid. La liste proposée par Paris comprend, outre M. Stora, Tramor Quemeneur, auteur de nombreux ouvrages sur la guerre d’Algérie, qui officiera comme secrétaire général de la partie française de la commission, Jacques Frémeaux, spécialiste de la conquête française de l’Algérie, Florence Hudowicz, conservatrice en chef du patrimoine et co-commissaire de l’exposition sur l’émir Abdelkader, au Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MUCEM), à Marseille, en 2022, et surtout Jean-Jacques Jordi, historien français d’origine pied-noire et auteur d’ouvrages sur les Européens d’Algérie. Ce  dernier risque de faire débat puisqu’il est partisan d’une campagne contre le FLN qu’il accuse d’avoir fait disparaitre plusieurs milliers d’Européens.

    Jean-Jacques Jordi est l’historien des pieds noirs et adulé par les nostalgiques de l’Algérie française. Dans son livre :  « Un silence d’État » (Éditions Soteca, octobre 2011) où il fournit des listes de personnes disparues présumées décédées entre le 1er novembre 1954 et le 31 décembre 1962, soit 1.583 personnes, dont 1.438 Européens et 145 Français musulmans ». Ce livre qui alimente l’esprit revanchard des nostalgiques de l’Algérie française et autres anciens partisans ou sympathisants de l’OAS.

    Dans une vidéo, il accuse ouvertement le FLN d’avoir exécuté les européens après le 5 juillet 1962, d’avoir enlevé plus de 4000 européens et d’avoir créé des camps d’internements et de pratiquer la torture. Des faits en réalité qui ont été effectués par l’armée coloniale et par l’OAS entre 1961 et 1962.    

    Les prises de position anti-algérienne de cet historien révisionniste risquent de créer des tensions au sein de cette commission qui est déjà compliquée.

    D’autant que Benjamin Stora a écarté de cette commission plusieurs historiens français connus pour leur bonne connaissance du dossier de la guerre d’Algérie et leur étroite collaboration avec l’Algérie dans le dossier commun. C’est le cas notamment de l’historien Fabrice Riceputi, qui travaille sur les disparus de la bataille d’Alger, d’Emmanuel Blanchard, directeur adjoint de Sciences Po Saint-Germain-en-Laye et auteur d’une Histoire de l’immigration algérienne en France ainsi  et surtout d’Olivier Le Cour Grandmaison.

    La tâche de la commission est semée d’embûches et s’annonce délicate. Elle est exposée à bien des critiques, dont la principale tient dans la commande gouvernementale associée à cette commission, et donc sa vulnérabilité aux aléas d’une relation diplomatique volatile. Sans compter l’hypersensibilité que conserve dans les opinions publiques, des deux côtés de la Méditerranée, la mémoire de la guerre d’Algérie, avec ses blessures toujours à vif et ses zones d’ombre en quête d’éclaircissements. Si le caractère officiel d’une telle commission mixte est inédit, il reste à évaluer ce qu’elle apportera de plus par rapport à d’autres formats conjoints – et non officiels – qui l’avaient précédée.

    Amir Hani

    SOURCE : DIA | Un historien révisionniste dans la commission mixte sur la guerre d’Algérie risque de faire polémique (Vidéo) (dia-algerie.com)

     

    Un historien révisionniste  dans la commission mixte sur la guerre d’Algérie risque de faire polémique (Vidéo)

     

    Tous ces historiens seront appelés à travailler de concert avec les cinq historiens algériens nommés en novembre par Alger : Mohamed El Korso, Idir Hachi, Abdelaziz Fillali, Mohamed Lahcen Zighidi donc et Djamel Yahiaoui. Selon la déclaration signée en août dernier par les présidents Macron et Tebboune, le travail scientifique mené par la commission aura vocation à aborder « toutes les questions y compris celles concernant l'ouverture et la restitution des archives, des biens et des restes mortuaires des résistants algériens, ainsi que celles des essais nucléaires et des disparus, dans le respect de toutes les mémoires ». Le défi paraît immense tant le sujet est sensible.

    La question est déjà de savoir si les historiens des deux pays parviendront réellement à travailler ensemble. D’un point de vue logistique, c’est encore le grand flou. Aucun calendrier n’a été arrêté. Le budget de fonctionnement de la commission n’a pas non plus été communiqué. Et pour ne rien arranger, le contexte s’est tendu ces dernières semaines en Algérie. Alors que le pouvoir s'en prend toujours plus durement aux médias et aux défenseurs des droits de l’homme, Benjamin Stora, auteur d'un rapport sur la colonisation en Algérie et la guerre d'indépendance, a été la cible le mois dernier d’attaques antisémites diffusés par un site nationaliste…

    Communiqué de Dominique Sopo 

    Il y a quelques semaines, un site internet dénommé "Algérie patriotique" tenait des propos antisémites d'une particulière virulence à l'endroit de Benjamin Stora et plus généralement à l'endroit de l'ensemble des Juifs. En effet, voici ce qu'écrivait notamment ce site : "le peuple algérien refuse d'emprunter ce même chemin tracé par Benjamin Stora, ses semblables et ses aïeux. Ceux-là mêmes qui furent à l'origine de la prise d'Alger, les Bacri et les Busnach - commerçants véreux convoitant l'immense trésor de la régence pour leurs maîtres, les Rothschild, les Seillière et les Schneider."

    Evidemment, ces phrases sont une bouillie. Elles semblent ainsi judéiser la très catholique famille Sellière (parce qu'elle est une famille de banquiers ?) ainsi que la famille Schneider. Quant à l'évocation des "Bacri" et des "Busnach", elle dénote une méconnaissance crasse des relations entre ces familles et la Régence d'Alger.

    Mais, au-delà de cette bouillie, une chose est sûre : les propos sont inacceptables, d'autant plus sur un support en relation avec des cercles proches d'un pouvoir algérien dont on a pu apprécier ces derniers mois la capacité à contrôler et à faire taire les expressions qu'il ne souhaitait pas entendre.

    Face à cette sortie antisémite, SOS Racisme exprime à Benjamin Stora toute sa sympathie et son soutien indéfectible. Eminent spécialiste de l'Histoire de l'Algérie, promoteur infatigable du rapprochement entre nos deux pays, militant contre le racisme et compagnon de route de l'association, Benjamin Stora a manifestement le tort, pour les rédacteurs de cette diatribe antisémite, d'être un Juif. Lesdits rédacteurs n'auront pas de mal à trouver quelques appuis à leur entreprise antisémite: l'extrême-droite française regorge de tels spécimens, eux qui brocardent avec virulence Benjamin Stora qui a le double inconvénient à leurs yeux d'être un Juif de Constantine et un artisan du dialogue entre les sociétés française et algérienne. Si bien que s'il n'existe pas d'"Internationale juive", nous avons une fois de plus la démonstration qu'il semble bien exister une "Internationale antisémite".

    Je salue la pétition publiée ce jour par des intellectuels et militants algériens et franco-algériens. Un texte que je vous invite à lire car il a le mérite de remettre les pendules à l'heure.

    Antisémitisme : pétition pour Benjamin Stora

    Un historien révisionniste  dans la commission mixte sur la guerre d’Algérie risque de faire polémique (Vidéo)

    Victime récurrente d’attaques antisémites en France de la part de l’extrême droite et des nostalgiques de l’OAS, qui ne lui pardonnent pas son travail intellectuel de compréhension du combat de libération des Algériennes et des Algériens, Benjamin Stora vient de subir, comme en écho, une charge méprisable sur le média électronique « Algérie patriotique »  une charge qui, débordant sa personne, vise explicitement toute la communauté algérienne de confession juive dans sa longue histoire.

    Oublieux de la part prise dans le combat libérateur du peuple algérien par certain.e.s compatriotes appartenant à cette communauté, ce texte abject cultive l’ignorance historique pour leur dénier tant leur engagement patriotique que leur algérianité, et, dans le plus pur style antisémite, use d’amalgames pour jeter l’opprobre sur toute une communauté au motif de sa confession.

    On ne peut que s’interroger sur le silence des autorités politiques et judiciaires, pourtant toujours promptes à exercer leur contrôle tatillon sur la moindre des expressions des médias.

    Au-delà de la personne de Benjamin Stora et de la diversité d’appréciations sur ses différents positionnements politiques, nous ne pouvons tolérer qu’un tel discours puisse être tenu et avalisé en Algérie. Un discours qui trahit tous ceux qui ont permis que l’Algérie soit une nation indépendante, dans la diversité de leurs confessions qui, toutes, ont offert des noms illustres à ce combat.

    Mais on ne peut occulter que ces propos ont été tenus dans un contexte de promotion d’un nationalisme haineux, stigmatisant la diversité et l’ouverture au monde, et qui voudrait isoler l’Algérie pour mieux enfermer les Algériennes et les Algériens.

    Premiers signataires 

    Lhaouari Addi, sociologue

    Arezki Aït-Larbi, journaliste free lance, éditeur

    Sanhadja Akhrouf, féministe, militante associative

    Tewfik Allal, correcteur, militant associatif de l’émigration

    Malika Bakhti, ingénieure d’études

    Anouar Benmalek, écrivain

    Malek Bensmaïl, réalisateur

    Ali Bensaad, professeur des universités

    Marie Colonna, réalisatrice

    Ahmed Dahmani, universitaire, défenseur des droits de l’Homme

    Karima Dirèche, historienne

    Louisa Fernane, avocate

    Ali Guenoun, historien

    Myriam Kendsi, artiste peintre

    Tahar Khalfoune, universitaire

    Jaffar Lakhdari, consultant

    Ahmed Mahiou, ancien doyen de la Faculté de droit d’Alger

    Samia Messaoudi, journaliste, cofondatrice de l’association « Au nom de la mémoire »

    Hacen Ouali, jounaliste

    Tassadit Yacine, anthropologue

    Youcef Zirem, écrivain

    Hamid Arab, directeur du site lematindalgerie.com

    Faris Lounis, journaliste indépendant.

     

    Le billet de Thomas Legrand

    Algérie : diatribe antisémite contre

    Benjamin Stora

    au vu et au su du pouvoir

    L’historien n’a eu de cesse d’œuvrer à la réconciliation franco-algérienne en amenant par ses travaux Paris à faire son devoir de mémoire. Un site nationaliste proche des militaires au pouvoir à Alger s’en est pris à lui en tant que Juif, sans susciter d’indignation dans le pays.

    Un historien révisionniste  dans la commission mixte sur la guerre d’Algérie risque de faire polémique (Vidéo)

    Benjamin Stora, chez lui à Sceaux, le 8 octobre 2021. (Roberto Frankenberg/Libération)

    L’Algérie ne cesse de se refermer. La dégradation du débat général que l’on constate avec cette mécanique infernale, maintenant bien connue, de l’info en silo, par laquelle chacun voit le monde au prisme de sa communauté numérique, alimentée via les algorithmes, est démultipliée en Algérie. S’informer via les seuls réseaux sociaux n’équivaut plus à se documenter, à s’interroger sur le monde mais, le plus souvent, à nourrir d’arguments son avis préétabli.

    Dans les sociétés ouvertes et pluralistes comme les nôtres, la presse, le monde universitaire et le personnel politique continuent, tant bien que mal, à s’échanger des arguments et à proposer une diversité d’angles de vue. Mais dans les sociétés fermées, comme l’est de plus en plus l’Algérie, l’effet polarisant d’une vision du monde paranoïaque joue à plein. Les médias qui tentent de faire vivre un peu de débat rationnel sont en ce moment systématiquement empêchés ou détruits en Algérie. Le grand quotidien Liberté, celui où officiait le formidable dessinateur Dilem, a dû fermer ses portes il y a quelques mois, étranglé économiquement. Ces derniers jours, c’est le directeur de Radio M et de Maghreb-Emergent qui s’est fait arrêter et a vu ses médias ciblés par des mesures de fermeture administrative.

    Pendant ce temps, les sites d’officines de propagandes diverses continuent leur travail de sape et de mensonge. Par exemple cette insupportable diatribe antisémite déversée par le site nationaliste Algérie Patriotique, proche de certains militaires au pouvoir, à l’encontre de Benjamin Stora, s’agissant du travail de «mémoire partagée» effectué par l’historien à la demande d’Emmanuel Macron. Voilà ce que dit ce site : «La pauvre France est en droit de se faire conduire comme bon lui semble dans l’écriture de son histoire, mais le peuple algérien refuse d’emprunter ce même chemin tracé par Benjamin Stora, ses semblables et ses aïeux. Ceux-là mêmes qui furent à l’origine de la prise d’Alger, les Bacri et les Busnach – commerçants véreux convoitant l’immense trésor de la Régence pour leurs maîtres, les Rothschild, les Seillière et les Schneider.»

    Symptôme d’une société verrouillée

    Aucune réponse, aucun texte publié dans al Watan ou le Quotidien d’Oran, les deux derniers grands journaux du pays, pour soutenir Stora, pourtant célèbre et d’ordinaire respecté en Algérie. Aucune défense publique pour celui qui a tant œuvré, ces quarante dernières années, pour déconstruire la vision française romancée de la colonisation. Emmanuel Macron, ces dernières années, en reconnaissant les crimes de la colonisation, ainsi que les tortures et les assassinats de l’armée française, en Algérie, entre 1956 et 1962, a fait enfin le travail de mémoire que l’on peut attendre d’un pays démocratique, soixante ans après les faits ! L’Algérie, de son côté, après s’être libérée, n’a pas su ou voulu construire une société démocratique. Pour ces dirigeants et nombre de responsables politiques de tous bords l’histoire, comme pour Eric Zemmour chez nous, est toujours un atelier de customisation de la réalité passée.

    La résurgence d’un antisémitisme banalisé comme ce texte abject sur Benjamin Stora, resté sans réponses des figures du débat algérien, n’est qu’un signe de plus des dégâts qu’engendre une société corsetée par ses militaires et ses islamistes. En France les historiens – dont Benjamin Stora – documentent la réalité du crime colonial. La «mémoire officielle», sous l’impulsion du président, rejoint enfin la réalité historique. En Algérie, en revanche, ceux qui voudraient emboîter le pas au travail salutaire de Benjamin Stora sont réduits au silence par une frange de militaires et de nationalistes qui ne sait pas, depuis soixante ans, trouver d’autres sources de légitimité que dans le ressassement d’un passé de victime.

    SOURCE : Algérie : diatribe antisémite contre Benjamin Stora au vu et au su du pouvoir – Libération (liberation.fr) 

     



    Commentaire d’Hubert Rouaud

    Membre de l’Association 4ACG

    Et " sa guerre d'Algérie en vidéo "

    Hubert Rouaud, militant contre la guerre d’Algérie de 1957 à 1961, y a été appelé du début de 1961 jusqu’au 19 mars 1962 ; réalisateur de films de témoignages sur divers engagements anticolonialistes, il a été, au début des années 2000, l’un des premiers adhérents de l’Association Maurice Audin et de celle des Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre (4ACG). 

    Un historien révisionniste  dans la commission mixte sur la guerre d’Algérie risque de faire polémique (Vidéo)

    " Je crois que tu n'as pas donné les références de l'article abjecte d'Algérie patriotique, c'est :

    https://www.algeriepatriotique.com/2022/12/26/les-magiciens-de-lhistoire-a-lassaut-de-la-memoire-nationale-algerienne/ 

    Après cet article Thomas Legrand l'a fustigé dans Libération et Algérie patriotique a répondu par un article aussi abominable que le précédent:

    https://www.algeriepatriotique.com/2023/01/05/reponse-au-journal-de-liberation-qui-accuse-algeriepatriotique-dantisemitisme/ 

    où T. Legrand est traité  de "petit journaleux au service de l'internationale sioniste" et qui est signé par un "lecteur" courageusement anonyme !

    Lire des propos d'extrême-droite sur un site algérien qui se prétend un des héritiers de la lutte pour l'indépendance, c'est consternant". 

    « Entre la France et l’Algérie une commission mixte d’historiens pour relever l’épineux défi du dialogue mémorielCommission mixte sur la mémoire Les historiens français en majorité pieds-noirs »

  • Commentaires

    7
    Cros Jacques
    Dimanche 29 Janvier 2023 à 17:44

    Surgit à présent un autre problème. La façon dont a été reçu en Algérie le rapport de Benjamin Stora. Personnellement j'avais estimé qu'il constituait une avancée eu égard aux décennies précédentes. Il n'était certes pas parfait et était sûrement améliorable. Par ailleurs, ce qu'en fait Macron est une autre affaire. Celui-ci nous fait un pas de deux qui prouve sa duplicité.

    Je condamne d'un même élan le colonialisme et la guerre menée par la France pour tenter de le perpétuer en même temps qiue la corruption et la gabegie qui caractérise la situation en Algérie. Cela ne remet nullement en cause la légitimité de ceux qui ont engagé la lutte armée pour obtenir la fin du colonialisme et l'indépendance de leur pays.

    Au demeurant Macron et les siens sont mal placés pour donner des leçons aux Algériens quand on saisit l'offensive antisociale de grande ampleur qu'il développe. En fait je pense que des deux côtés de la Méditerranée il faut une rupture claire et décisive avec la logique du profit que nous subissons

    Reste aussi le courant d'antisémitisme patent que l'on perçoit en Algérie. Je défends les Palestiniens et accuse Israël mais je n'utilise pas l'antisémitisme abject qui et du même tonneau que le racisme contre les musulmans. Prendre les Juifs ou les Arabe comme boucs émissaires d'une situation de crise socio-économique insupportable ne nous mènera pas à sortir de l'impasse.

     

     

    6
    Dimanche 29 Janvier 2023 à 11:31

    Dans sa "Réponse au journal Libération qui taxe Algeriepatriotique d’antisémitisme" parue le 5 janvier 2023 à 9h26, retenons que l’auteur écrivait :

    « Quant aux accusations contre Algeriepatriotique concernant un prétendu discours à caractère antisémite et d’être à la solde du pouvoir d’Alger, ce ne sont que des allégations vite fait démontables. Car on a vite fait de comprendre que vous vous servez de la judéité de M. Stora pour arriver à vos fins. Quelle perfidie vraiment !!! Une petite question, M. Legrand : ne seriez-vous pas vous-même un peu antisémite sur les bords à l’encontre des Algériens ? Tant de clichés ne peuvent être le fruit du hasard. Normal, dans un pays qui n’a pas soldé son passif au regard de son histoire et qui continue d’avoir une attitude pleine d’arrogance qui démontre bien que l’idéologie colonialiste est toujours vivante dans la classe politique française, toutes tendances confondues, mais aussi dans certains milieux qui vivent toujours dans une nostalgérie. Pas étonnant que l’Assemblée nationale française [vienne] d’élire un nostalgique de l’Algérie française, membre du Rassemblement national, José Gonzalez, sympathisant de l’ancienne organisation terroriste OAS, à la vice-présidence du Groupe d’amitié France-Algérie. Incroyable mais vrai ! » 

     

    Il a eu beau jeu d’ironiser ainsi dans sa diatribe.

    Encore n’a-t-il pas évoqué le silence gardé par Benjamin Stora à propos de l’OAS dans son rapport remis il y a tout juste deux ans au Président de la République (Emmanuel Macron), relatif à la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie.

    Encore n’a-t-il pas souligné l’influence - ininterrompue depuis six décennies - de ce groupement criminel dont l’entrisme vient de recevoir une nouvelle manifestation avec la nomination de Jean-Jacques Jordi au sein d’une commission d’historiens chargés de travailler, aux côtés de collègues algériens, sur les archives de la colonisation et la guerre d’indépendance.

     

    Réponses rationnelles n’est pas près de rimer avec questions mémorielles.

    5
    Cros Jacques
    Dimanche 29 Janvier 2023 à 10:10

    J'ai visionné, non sans mal car j'ai des problèmes d'audition, la vidéo d'Hubert Rouaud. A l'évidence nous n'avons pas le même vécu en Algérie. Il faut dire que nous n'étions pas dans la même situation. Il était officier et avait quelque responsabilité avec un minimum d'autonomie et moi soldat de deuxième classe, je n'en avais aucune. Il était aussi sursitaire, ce que je n'étais pas.

    Notre parcours militant a été différent aussi  Le mien n'a pas été consacré pour l'essentiel à la guerre d'Algérie et ce n'est qu'à la soixantaine que je me suis progressivement investi dans le sujet.

    De toute façon ce qui a été notre lot en Algérie est fort différent entre les appelés du contingent.  Cela a dépendu de la date de l'incorporation, de l'endroit où nous nous sommees trouvés de l'affectation que nous avons eue, des circonstances, de la vision que nou avions de ce à quoi nous étios confrontés...

    Le témoignage d'Hubert Rouaud est à la fois spécifique et instructif.

    4
    Danièle Ponsot
    Dimanche 29 Janvier 2023 à 10:02

    La nomination de cette personne est, je l'ai déjà dit, une aberration et l'antisémitisme, (comme le racisme sous toutes ses formes) est à combattre inlassablement!

    En tant que membre de l'ANACR (Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance et leurs Amis) et aussi membre de l"ANPNPA, je ne peux que souscrire pleinement aux propos de Monsieur Rouaud et aux vôtres, bien sûr, Michel Encore une fois, MERCI pour vos articles et votre action!

    3
    Samedi 28 Janvier 2023 à 23:28

    Je crois que tu n'as pas donné les références de l'article abjecte d'Algérie patriotique, c'est:

    https://www.algeriepatriotique.com/2022/12/26/les-magiciens-de-lhistoire-a-lassaut-de-la-memoire-nationale-algerienne/

    Après cet article Thomas Legrand l'a fustigé dans Libération et Algérie patriotique a répondu par un article aussi abominable que le précédent:

    https://www.algeriepatriotique.com/2023/01/05/reponse-au-journal-de-liberation-qui-accuse-algeriepatriotique-dantisemitisme/

    où T. Legrand est traité  de "petit journaleux au service de l'internationale sioniste" et qui est signé par un "lecteur" courageusement anonyme !

    Lire des propos d'extreme-droite sur un site algérien qui se prétend un des héritiers de la lutte pour l'indépendance, c'est consternant.

    2
    Cros Jacques
    Samedi 28 Janvier 2023 à 11:47

    La nomination de Jordi au sein de cette commission mixte interpelle. C'est un représentant indéniable des partisans de l'Algérie française, une idéologie dont l'histoire a fait le lit. Je ne suis pas en mesure d'affirmer qu'il sera confondu par l'émergence de la vérité.

    Une autre question dont nous avion déjà eu connaissance est l'antisémitisme qui s'est manifesté en Algérie. Nous le considérons comme aussi abject que les autres formes de racisme dont celui qui touche les Algériens. Il faut certes condamner la politique colonialiste d'Israël et l'apartheid qu'elle met en place contre les Palestiniens mais il est intolérable que soit amalgamé l'antisémitisme et l'antisionisme.

    1
    ould aoudia
    Samedi 28 Janvier 2023 à 09:41

    La présence de  J-J Jordi au sein de la commission algéro française d'historiens permettra à Jordi d'apporter publiquement la preuve de ce qu'il avance, et aux historiens algériens d'apporter la preuve qu'il n'en est rien. Ainsi l'écriture de l'histoire pourrait progresser. Je n'oublie pas que c'est Guy Pervillé qui m'a dit avoir entendu Jacques Achard, ex sous préfet des Ouadhias, se vanter en privé d'être à l'origine du maintien de Feraoun  sur la liste des condamnés du 15 mars 1962 au Château royal. La vérité vient parfois de là où on ne l'attend pas. Jean-Philippe Ould Aoudia 

     

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