• Une écriture commune de l'histoire entre l'Algérie et la France "n'est pas possible"

     

     

    Premier revers en provenance d’Algérie concernant l’écriture de la colonisation et de la guerre d’indépendance de l’Algérie. Pour moi il s’agit que la France officielle reconnaisse tous ses crimes d’Etat, de guerre et contre l’humanité. Ce sera dur Benjamin Stora je vous souhaite beaucoup de courage mais je vous fais confiance.

    Michel Dandelot

     

    Une écriture commune de l'histoire entre l'Algérie

    et la France "n'est pas possible"

    ALGER - Le directeur général des Archives nationales et Conseiller du président de la République, chargé des Archives nationales et de la mémoire nationale, Abdelmadjid Chikhi a affirmé jeudi que "l'Algérie attend de savoir les intentions françaises suite à la désignation de Benjamin Stora pour travailler sur le dossier de la mémoire avec l'Algérie", soulignant que l'écriture commune de l'histoire entre les deux pays "n'est ni souhaitable, ni possible".

    S'expliquant en marge d'une cérémonie en hommage à l'avocate et militante Gisèle Halimi, décédée mardi dernier, M. Chikhi a indiqué que la partie algérienne attend de savoir quelles sont les intentions françaises après la désignation de Benjamin Stora pour travailler sur le dossier de la mémoire avec l'Algérie et quel volet sera évoqué pour le lancement de ce travail commun", ajoutant que "l'on parle d'une écriture commune de l'histoire, qui est, toutefois, ni souhaitable ni possible".

    "Benjamin Stora était à l'origine de l'initiative de l'écriture commune de l'histoire, mais il y a longtemps, en exprimant le souhait de voir des historiens, algériens et français, se rencontrer afin d'écrire l'histoire commune. Je pense qu'il a renoncé dernièrement à cette idée, lorsqu'il avait reconnu que c'était difficile", a expliqué M. Chikhi, se disant, à cet effet, convaincu que "cela est vraiment très difficile, compte tenu de motivations qui diffèrent d’une partie à une autre".

    "Nous voulons une histoire nationale homogène et chronologique, alors qu'ils veulent une histoire fragmentée", a ajouté le directeur général des Archives nationales, soulignant qu'il y a beaucoup de questions (....) qu'ils veulent peut-être dissimuler et que le peuple algérien était victime d'une période coloniale féroce". 

    M. Chikhi a cité, par ailleurs, les déclarations du Président Tebboune qui avait affirmé que "l'Algérie ne peut renoncer à son histoire, mais elle peut œuvrer avec l'autre partie à construire des relations équilibrées, ce qui est primordial dans les relations internationales. Néanmoins, l'histoire appartient au peuple algérien qui a le droit de savoir ce qui s'est passé".

    A une question sur la démarche de restitution des archives, M. Chikhi a indiqué que le dossier est "en cours de traitement, en coordination entre plusieurs services de l'Etat afin de rapprocher les vues". 

    SOURCE : http://www.aps.dz/algerie/108312-une-ecriture-commune-de-l-histoire-entre-l-algerie-et-la-france-n-est-pas-possible

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 7 Août 2020 à 08:44

    Eh bien que chaque partie livre son analyse.De chaque coté les approchez peuvent être multiples  selon la place qui a été la siennes dans l'affaire. Avoir rallié dans les djebels les maquis du FLN ne donne pas le même point de vue que d'avoir, en tant qu'harki, pris les armes pour se mettre au service de la puissance coloniale.

    En France ceux qui sont les héritiers de l'idéologie colonialiste n'ont pas la même analyse que ceux qui, appelés du contingent, ont perdu de longs mois de leur jeunesse dans une guerre anachronique, injuste et sans espoir.

    Que chacun présente son appréciation de ce  qu'il a vécu, cela permettra d'avancer dans la voie de la vérité  historique et de définir clairement les divergences.

    Pour ce qui me concerne je juge que Français et Algériens ont, à des degrés divers, été victimes du colonialisme qui s'accompagnait de la domination militaire. Une méthode de gestion des relations entre les peuples toujours proposée par les puissances impérialistes, dont la France.

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