• VICTIMES DES ESSAIS NUCLÉAIRES, LES DISPARUS ET LE 17 OCTOBRE 1961 : Alger et Paris ouvrent les dossiers

    VICTIMES DES ESSAIS NUCLÉAIRES, LES DISPARUS

    ET LE 17 OCTOBRE 1961

    Alger et Paris ouvrent les dossiers

     

    VICTIMES DES ESSAIS NUCLÉAIRES, LES DISPARUS ET LE 17 OCTOBRE 1961 : Alger et Paris ouvrent les dossiers

    Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a entamé hier, une visite de travail de trois jours en France qui sera consacrée à trois principaux dossiers: les archives, les disparus algériens durant la guerre de Libération nationale et les indemnisations des victimes des essais nucléaires effectués dans le Sahara algérien.

    Au cours de cette visite, la première d'un ministre algérien des Moudjahidine effectuée en France, M.Zitouni aura des entretiens avec le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini, le président du Sénat, Gérard Larcher, et le président de l'Assemblée nationale française, Claude Bartolone. Il effectuera au cours de son séjour des visites au musée de l'Armée (les Invalides) et à Verdun, commune française située en Lorraine, théâtre de la très meurtrière bataille de Verdun lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918), pour se recueillir devant les 592 stèles des combattants algériens morts pour la France. A titre de rappel, environ 20 000 Algériens ont pris part à cette bataille qui avait duré 300 jours. Des milliers d'entre eux ont péri et ceux identifiés (592) ont été enterrés à Verdun. Le ministre se recueillera aujourd'hui au pont Saint-Michel à la mémoire des Algériens tués et jetés dans la Seine par les forces de l'ordre, le 17 octobre 1961, avant de rencontrer les anciens moudjahidine installés en France et les Français amis de la révolution algérienne. Lors d'un point de presse à Alger, Tayeb Zitouni, avait indiqué qu'il est «grand temps» pour l'Algérie et la France de se pencher sur les dossiers en suspens, notamment ceux relatifs aux archives nationales, depuis le début de l'occupation française de l'Algérie jusqu'au recouvrement de la souveraineté nationale, aux disparus algériens durant la guerre de Libération nationale et aux indemnisations des victimes algériennes des essais nucléaires effectués à Reggane.
    Il a affirmé que l'Algérie «ne renoncera pas à ses revendications relatives à la récupération des archives» inhérentes aux différentes révoltes populaires contre l'occupant français, rappelant à cet effet la mise en place d'une commission mixte scindée en plusieurs sous-commissions chargées de l'examen des questions techniques relatives à la récupération des archives de l'Algérie.
    Il a également indiqué que sa visite en France sera l'occasion d'évoquer le dossier des disparus algériens lors de la guerre de libération, citant notamment quelques cas tels que Larbi Tebessi, Maurice Audin et d'autres.

    SOURCE : http://www.lexpressiondz.com/actualite/234156-alger-et-paris-ouvrent-les-dossiers.html

     

    Le ministre algérien des Moudjahidine en visite

    en France, une première depuis l'indépendance

     

    © Jean-Christophe Verhaegen, AFP | Tayeb Zitouni, ministre des Moudjahidine, et Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, le 27 janvier 2016 à l'ossuaire de Douaumont.

    Texte par Stéphanie TROUILLARD

    Pour la première fois depuis l'indépendance de l'Algérie, un ministre des Moudjahidine, équivalent des anciens combattants, est en visite en France. Avec son homologue français, il s'est rendu à Verdun pour honorer la mémoire des soldats algériens.

    C’est dans l’ossuaire de Douaumont, près de Verdun, devant la flamme du souvenir, que Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'État français chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, et son homologue algérien Tayeb Zitouni, ministre des Moudjahidine, se sont recueillis, mercredi 27 janvier, en hommage aux soldats algériens tombés durant la Première Guerre mondiale. Les deux hommes se sont également rendus dans le carré musulman de l'ossuaire où reposent 222 Algériens parmi les quelque 20 000 qui ont participé à cette bataille de la Grande Guerre.

    Cette cérémonie a eu lieu dans le cadre d’un séjour historique de trois jours en France de Tayeb Zitouni. "Jamais un ministre des Moudjahidine algérien n'est venu en France dans une visite officielle. C'est là le sens de l'apaisement de nos mémoires respectives", a souligné la veille Jean-Marc Todeschini après un premier entretien entre les deux hommes, comme le rapporte l’agence de presse algérienne (APS).

    Le ministre des Moudjahidine a lui aussi salué la "forte volonté" affichée actuellement par l'Algérie et la France, à la faveur du Traité d'amitié, signé en 2012 par leurs chefs d'État respectifs, pour assainir toutes les questions restées en suspens. "Il est grand temps pour nous [Algériens et Français] de traiter tous les dossiers liés à la question de la mémoire commune et de les prendre sérieusement en charge et en toute responsabilité", a-t-il déclaré.

    Trois dossiers mémoriels polémiques

    Selon le journal El Watan, cette visite est avant tout consacrée à trois principaux dossiers : la récupération des archives nationales de la période de l’occupation française, la question des disparus lors de la guerre d’Algérie, comme Larbi Tébessi ou Maurice Audin, et les indemnisations des victimes des essais nucléaires effectués dans le Sahara algérien.

    Le ministre Zitouni a déjà annoncé que "les deux parties ont convenu que la question des archives serait abordée lors de la prochaine réunion de la Commission inter-gouvernementale de Haut niveau (CIHN), prévue en mars à Alger". Concernant les disparus et les indemnisations des victimes, "une commission mixte sera mise en place et devrait se réunir le 11 février prochain".

     La délicate question des excuses

    Alors que des avancées semblent déjà acquises entre les deux pays sur ces dossiers, la question de la repentance est plus délicate. En Algérie, de nombreuses voix s’élèvent pour demander à la France d’exprimer officiellement des excuses au peuple algérien pour les souffrances infligées lors de la colonisation, mais le ministre des Moudjahidine pense que ce débat n’est pas à l’ordre du jour. "Le règlement des dossiers en suspens passe avant, ensuite on pourra parler d’excuses", avait-il résumé avant son départ pour la France. Et de relever "une avancée dans la position française concernant la mémoire nationale" comme en témoigne la visite en avril dernier de son homologue français à Sétif, 70 ans après le massacre de milliers d'Algériens.

    Pour le journal Le Temps d'Algérie, il faut voir dans cette déclaration de Tayeb Zitouni un double sens. "Dans un contexte de réchauffement sans précédent entre Alger et Paris, il n'est pas bon d'évoquer les questions qui fâchent", explique le quotidien. Une position partagée par El Watan qui estime aussi "qu’Alger et Paris préfèrent donner, depuis ces deux dernières années, un traitement dépassionné des pages de l’Histoire commune". Cette pacification des enjeux mémoriels est la conséquence, selon le quotidien algérien, du "réchauffement dans les rapports bilatéraux à la fois sur les plan politique et économique" entre les deux pays. "Paris, qui a offert tout son appui politique à Bouteflika, reçoit les meilleurs égards d’Alger et s’offre de juteux contrats économiques. Les échanges acerbes du temps du président Sarkozy ne sont qu’un vague souvenir", résume El Watan.

    SOURCE : http://www.france24.com/fr/20160127-ministre-moudjahidine-algerie-france-tayeb-zitouni-guerre-algerie-centenaire

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    Le ministre des Moudjahidine se recueille

    à la mémoire des victimes algériennes

    du 17 octobre1961

    PARIS - Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, s’est recueilli mercredi après-midi à Paris à la mémoire des victimes algériennes des massacres du 17 octobre 1961 à Paris.

    Au deuxième jour de sa visite en France, la première du genre, le ministre s'est recueilli au pont Saint-Michel, où une plaque commémorative a été apposée sur le mur du quai à partir duquel des centaines d’Algérien ont été jetés dans la Seine. Il était accompagné du secrétaire d’Etat français chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini.

    La police française dirigée à l’époque par le préfet Maurice Papon, avait tué et jeté dans à la Seine des dizaines d’Algériens qui manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu imposé au seuls Algériens.

    Auparavant, Tayeb Zitouni a déposé une gerbe de fleurs au pied de la tombe du Soldat inconnu de la Première Guerre mondiale à l’Arc de Triomphe (Paris).

    Dans la matinée le ministre s’est rendu à Verdun, commune française située en Lorraine, théâtre de la très meurtrière bataille de Verdun, lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918), où il s’est recueilli devant les 592 stèles des soldats algériens enrolés dans l'armée coloniale et morts pour la France.

    Environ 20.000 Algériens avaient pris part à cette bataille qui avait duré 300 jours. Des milliers d’entre eux avaient péri et ceux identifiés (592) avaient été enterrés à Verdun.

    Todeschini, qui a accompagné le ministre algérien à Verdun, a rappelé que "beaucoup de soldats venus d'Algérie sont morts lors de la Première Guerre mondiale et de la Seconde Guerre mondiale pour notre liberté, la liberté de la France, la liberté de l'Europe aujourd'hui".

    En visite de travail de trois jours qui prendra fin jeudi par un entretien avec le président de l’Assemblée française, Claude Bartolone, le ministre des Moudjahidine a eu des rencontres mardi avec le secrétaire d’Etat français chargé des Anciens combattants et de la Mémoire et le président du Sénat, Gérard Larcher.

    Il aura également, jeudi, des pourparlers avec le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

    Le ministre des Moudjahidine a affirmé mardi, qu’il est "grand temps" pour les deux pays de traiter tous les dossiers liés à la question de la mémoire commune et de les prendre "sérieusement" en charge et en "toute responsabilité".

    "Il est grand temps pour nous de traiter tous les dossiers liés à la question de la mémoire commune et les prendre sérieusement en charge en toute responsabilité", a déclaré le ministre à la presse à l’issue de son entretien avec le secrétaire d’Etat français, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini, révélant qu’il a pu constater "une réaction positive" de la partie française.

    Il a ajouté qu’aujourd’hui, une "forte volonté" existait des deux pays, (...) pour régler toutes questions restées en suspens, soutenant que la France et l’Algérie doivent se baser sur la question de la mémoire, par le biais d’une "lecture responsable", pour "construire l’avenir des générations actuelles et prochaines et au profit des deux peuples et des deux pays".

    "Ma visite s’inscrit dans le cadre de l’instauration de la confiance entre les deux pays. Vous savez tous que les relations algéro-françaises connaissent un développement visible et sensible dans les domaines politique, économique, industriel, commercial et culturel. Il ne restait cependant que la question de mémoire qui pourrait nuire à l’image des solides relations entre les deux pays", a-t-il précisé.

     

    « Clémence / la soeur des frères, ainsi que la biographie de Janine Cahen, militante anti colonialisteJeudi 28 janvier 2016, à 15 h, France Inter présente dans l’émission « Affaires Sensibles » 17 octobre 1961 : une nuit pour mémoire Un massacre en plein Paris »

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