• Violences policières : la vie d’après des Gilets jaunes éborgnés

     

    Violences policières : la vie d’après

    des Gilets jaunes éborgnés

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    Ça se passe en France... et c'est profondément révoltant.

    Ce n’était absolument pas des « casseurs » mais des vrais manifestants, principalement celles et ceux qui disent ne pas « pouvoir joindre les deux bouts ».

    Mais l'avenir nous le dira, il semble que les Gilets jaunes "ont fait bouger les lignes"... Mais si ce n'est pas le cas... Si de grandes et puissantes décisions ne sont pas prises à la suite "du grand débat" qui ne serait qu'un "grand blabla" et surtout après toutes ces manifestations qui durent depuis bientôt 5 mois... Alors il faudra, coûte que coûte, se débarasser de cette 5e République qui ne serait plus que "bananière "... Comme les Algériens nous crieront : dégageons le système !!!

     

     

    Quelques exemples

     

    Paul, 66 ans, retraité, Romilly-sur-Seine

     

    « Je suis là car je suis à la retraite depuis 2013. J’ai été mécanicien. J’avais près de 1 000 € par mois et, depuis 2015, le gouvernement a décidé que les retraités qui vivent seuls, 800 €, ça leur suffisait. Quand j’ai tout payé, il me reste 100 € pour vivre. Heureusement qu’il y a des locataires de mon immeuble qui me donnent à manger. C’est du riz, des pâtes tous les jours et un seul repas par jour, pas trois comme tout le monde. On survit. »

     

    Monique, 53 ans, monitrice auto-école

     Soligny-les-Étangs

     

    « Je suis là pour revendiquer le droits des Français de vivre décemment. Payer des impôts, oui, car il faut entretenir les écoles, les hôpitaux, les services publics, la police, les pompiers... tout ce qui nous sert à fonctionner au quotidien. Mais essayons d’équilibrer les charges de chacun. Quelqu’un qui touche 1 400 € par mois, on ne peut pas lui demander d’avoir les mêmes charges qu’une personne qui en touche 3 000. Et, avant d’enlever l’ISF, il faudrait réfléchir ! »

    Daniel, 75 ans, retraité, Vosnon

     


    « Ce pays laisse les gens crever. Ça fait vingt ans que ça dure. Le peuple souffre sans se plaindre depuis toutes ces années. Ça couvait. Mais la révolte est là. Personnellement, je gagne correctement ma vie. Mais c’est insoutenable de voir à quel point les gens sont dans la misère aujourd’hui. Toutes ces taxes qui augmentent, les impôts qui étouffent, et les politiques, ils sont où ? Pas un élu n’est venu nous voir sur les ronds-points ! »

     

    Émilie, 38 ans, demandeuse d’emploi

     Romilly-sur-Seine

     

    « J’en ai marre de galérer. J’ai eu un contrat en insertion mais cela n’a pas débouché sur un contrat pérenne. Je sors du RSA et je suis au chômage. Depuis l’âge de 17 ans que j’ai quitté l’école, Pôle emploi ne me trouve rien. J’ai un CAP vente. J’ai été dans la restauration, à l’école maternelle. À chaque fois, je repars à la case départ. C’est toujours pareil. Je suis fatiguée. On ne me propose rien, rien, rien ! Tout le monde a le droit de travailler. Je ne vois même plus ma conseillère. L’intérim, c’est pareil, ils ne me proposent rien. »

    Benjamin, 16 ans, lycéen, Troyes

     

    « Mon père est au RSA, mon petit frère et moi, on vit seuls avec lui. Il galère, on ne peut acheter que le minimum vital. On se sent privés. De tout. Je veux me battre pour mon avenir. Alors tous les jours je me rends au rond-point de Bricorama, à Saint-André-les-Vergers et le samedi je vais à Paris pour manifester. Il faut faire bouger les lignes. Mon père sait que je fais partie des gilets jaunes. Il faut qu’on continue. »

    Jean-Michel, 58 ans, retraité, Nogent-sur-Seine

     

    « Je suis retraité depuis peu. J’étais agent EDF et la hausse de la CSG pour moi, c’est 90 € en moins par mois de pouvoir d’achat. Je gagne 1 300 € de retraite après avoir travaillé 40 ans. Je suis là pour ça mais aussi pour les 80 km/h, toute la répression et dire qu’ici, on est obligé d’avoir une voiture. À Paris, ils pourraient tripler le gazole, je m’en foutrais, je n’aurais pas besoin de voiture. Je ne manifeste pas souvent mais, là, c’est le ras-le-bol. »

     

    Laurence, 57 ans, ouvrière, Fontaine

     

    « Si le gouvernement veut calmer les gens, il faut rétablir l’ISF. Et ne pas demander aux pauvres de payer pour les riches. Ce qui attise la colère, c’est cette fracture entre les gens d’en haut et les gens d’en bas. Le fossé se creuse de plus en plus. Moi, j’en ai marre que les riches s’en mettent plein les poches, ce sont eux qui nous ont mis “dedans” en 2009 avec les banques et compagnie. Par contre, les banques continuent à engranger des milliards… »

    Daniel, 67 ans, retraité du milieu ouvrier

     Bar-sur-Aube

     

    « Le gouvernement m’a piqué 30 € sur ma retraite. Alors moi je veux bien être solidaire, mais les 30 €, ils sont partis où ? Si on les donne à des gens nécessiteux et qu’on me le prouve, je veux bien être solidaire, mais à partir du moment où je ne sais pas où est passé cet argent, je veux le récupérer. Par exemple, là je ne donnerai pas aux Restos du cœur ni à aucune association tant que je n’aurai pas récupéré mes 30 €. »

    Celik, 22 ans, au chômage, Troyes

     

    « J’ai arrêté de travailler, vous savez pourquoi ? Parce que je faisais chaque jour le trajet Troyes-Dienville pour aller au travail et ça me coûtait 300 € par mois, ou un salaire de 1 140 €. Sans aucune aide. Je touche actuellement 900 € au chômage, pour une durée de deux ans. C’est plus ! Vous trouvez ça normal ? Tant que les Gilets jaunes se mobiliseront, je serai auprès d’eux. Il n’est pas normal de gagner moins en travaillant qu’en restant chez soi ! S’il faut aller à Paris, j’irai. »

     

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