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Voilà ça se gâte au Niger
Voilà ça se gâte au Niger
Je me souviens des 89 morts pour rien en Afghanistan : Et maintenant le Niger !!! Oui partons avant de constater des morts et souvenons-nous de l'Afghanistan... là où tout a commencé - micheldandelot1
Je me souviens des 13 morts pour rien au Mali : Mali, treize morts pour rien ? Nous avons l'exemple de l'Afghanistan !!! - micheldandelot1
Les militaires au pouvoir au Niger, depuis le coup d’Etat opéré le 26 juillet dernier, ont accordé, ce vendredi, un délai de 48h à l’ambassadeur de France pour quitter le pays.
Dans un communiqué signé par le ministère des affaires étrangères, de la coopération et des nigériens à l’extérieur, a annoncé avoir retiré l’agrément à l’ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté et lui a demandé de quitter le territoire sous 48h.
Sylvain Itté
Voir à la fin le coup de gueule de Jacques FATH.
Michel Dandelot
Niger : l'expulsion
de l'ambassadeur était "parfaitement
prévisible", selon le chercheur Michel Galy
Au Niger, le régime militaire annonce ce vendredi soir qu'il donne 48 heures à l'ambassadeur de France pour quitter le pays. "Ce qui est relativement violent dans le monde diplomatique", estime Michel Galy, spécialiste de l'Afrique subsaharienne.
Niger : l'expulsion de l'ambassadeur était "parfaitement prévisible", selon le chercheur Michel Galy© Fournis par franceinfo
L'expulsion de l'ambassadeur de France au Niger, qui a 48 heures pour quitter le territoire, était "parfaitement prévisible", estime vendredi 25 août sur franceinfo Michel Galy, chercheur au Centre d’études sur les conflits, professeur de géopolitique à l’École internationale et des relations internationales (ILERI), spécialiste de l’Afrique subsaharienne, auteur de La guerre au Mali : comprendre la crise au Sahel et au Sahara - enjeux et zones d'ombres (éditions de la Découverte).
France Info : Cet appel pour que l'ambassadeur de France
quitte le pays est-il une surprise ?
Michel Galy : C'était parfaitement prévisible, parce qu'on dirait qu'il y a une sorte de scénario des ruptures entre la France et un certain nombre de pays ouest-africains. Ça ressemble exactement à ce qui s'est passé au Mali et plus récemment au Burkina Faso : on a dénoncé les accords de défense, on a demandé aux forces françaises de partir, ce qu'elles n'ont pas l'intention de faire d'après le gouvernement français, puis on a retiré l'agrément à l'ambassadeur de France, ce qui est relativement violent dans le monde diplomatique.
La France n'a-t-elle pas d'autre choix
que d'obtempérer ?
Bien évidemment. La situation s'est envenimée au point de vue purement diplomatique puisque la ministre des Affaires étrangères française a reconnu en quelque sorte l'ancienne ambassadrice du président Bazoum à Paris. En sens inverse, le gouvernement français ne reconnaissant pas le président Tchiani et son gouvernement, donc les putschistes de Niamey, l'ambassadeur au Niger aurait refusé, dit la note des Affaires étrangères du Niger, de répondre à une convocation des nouvelles autorités. Au point de vue diplomatique, c'est une situation intenable.
"Chacun sait qu'on discute plutôt avec ses ennemis qu'avec ses amis"
Michel Galy, spécialiste de l'Afrique subsaharienne à France Info
Il aurait peut-être été plus diplomatique de se rendre à cette convocation, avec des précautions d'usage, en disant qu'une telle visite n'est pas une légitimation du nouveau régime. Maintenant c'est trop tard, et la situation s'envenime de jour en jour.
Est-ce que cela peut accélérer l'hypothèse
d'une intervention militaire ?
En principe, non, puisqu'il est exclu que les forces françaises, notamment celles qui sont au Niger, interviennent, de même que les forces américaines, en tout cas officiellement. Du côté de la Cedeao, l'option militaire a été mise à égalité avec les négociations. Par ailleurs, l'Union africaine a désavoué une attaque du Niger par la Cedeao.
1 500 militaires français sont toujours
sur place : quel est leur avenir ?
Ils contrastent avec la base américaine dont personne ne demande le départ. Si on regarde la sérialité des putschs au Mali et au Burkina Faso, il est probable que ces forces devraient quitter le Niger. Vers où ? On ne sait pas trop, peut-être le Tchad, ou un pays côtier comme la Côte d'Ivoire ou le Sénégal. C'est dans la logique des événements politiques des dernières années. Ca peut durer des semaines et même des mois, c'est tout un processus, comme on l'a vu récemment au Burkina Faso avec la force Sabre, au Mali avec Barkhane. Ça nécessite des mois, ne serait-ce que pour faire le transfert, soit par voie terrestre, soit plus probablement par voie aéroportée. La junte de Niamey a demandé que ça se fasse très très rapidement, mais personnellement ça m'étonnerait que ça se fasse avant quelques mois.
Vidéo associée : Coup d'État au Niger : le pétrole, objet de
la discorde ? (France 24 French)
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NIGER : UNE CONTRIBUTION FRANCAISE
A UNE INTERVENTION MILITAIRE SERAIT
Par Jacques FATH
https://jacquesfath.international
N’a-t’on rien appris des guerres en Afghanistan, en Irak, en Libye, au Yémen ?
N’a-t’on pas encore compris à quel point l’intervention militaire occidentale, y compris française, a pu déstabiliser durablement le Sahel ?
Quels désastres géopolitiques, sociaux et humains faudra-t-il encore provoquer en Afrique pour que l’on prenne enfin la mesure des échecs stratégiques associés à des guerres conduites au nom d’un anti-terrorisme qui montre sa vanité et son hypocrisie ?
Est-ce vraiment aux pays de la CEDEAO, divisés, de décider et de préparer, en dehors de la légalité et la légitimité internationale, une intervention militaire aussi périlleuse qui demanderait d’ailleurs des moyens opérationnels très conséquents ?
Alassane Ouatara, Président ivoirien, est le plus va-t-en-guerre dans cette crise dangereuse. Lui qui doit son pouvoir à l’intervention des blindés et des militaires de la France de Nicolas Sarkozy en 2011… est-il bien placé pour donner des leçons de démocratie ?
Il est consternant que la France ait pu s’aventurer à appuyer les décisions inconsidérées de certains régimes africains ayant peur pour leur propre pérennité et stabilité. Après tant de coups d’État ou de successions dynastiques dans une Afrique où la politique de la France est en faillite, n’est-il pas temps de réfléchir aux causes véritables de ces crises, aux vulnérabilités du développement, aux dérives politiques de certains régimes, aux grands intérêts économiques qui les ont entretenues ? Et cesser de prétendre que l’ingérence néocoloniale pourrait apporter des solutions alors qu’elle est elle-même à l’origine des problèmes.
La France et ses partenaires de l’Union européenne auront-ils le courage de mettre sur la table leurs déroutes politiques communes et respectives : la Françafrique jamais démantelée pour l’une, et la débâcle néolibérale de la coopération UE/ACP née à Lomé en 1975 ? Aujourd’hui, on peut évidemment en douter… C’est une bataille à mener.
Dans l’immédiat, la France ne doit pas contribuer, de quelque manière que ce soit, à une opération militaire au Niger au côté de certains États de la CEDEAO. Une telle politique serait d’une tragique imbécillité. Ne pas ajouter un fiasco politique aux autres déjà consommés…
Les autorités de notre pays doivent, enfin, prendre la mesure des changements mondiaux et des grands défis globaux, de la fin du néocolonialisme français et de l’exigence dans ce contexte d’une nouvelle politique internationale. Dans les meilleurs délais les forces françaises doivent être retirées des pays d’Afrique où elles stationnent encore. C’est un premier acte nécessaire qui devrait appeler d’autres radicales transformations.
JF 24 août 2023
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Monsieur le Président Macron
S’il y a des morts de soldats français ou de civils
au Niger vous en serez responsable aussi !!!
Michel Dandelot
Niger : « les putschistes n’ont pas autorité »
pour demander le départ de l’ambassadeur
de France (Quai d’Orsay)
La France a rejeté vendredi soir la demande de départ de son ambassadeur au Niger, estimant que « les putschistes n’ont pas autorité » pour une telle requête.
« La France a pris connaissance de la demande des putschistes », a indiqué le ministère des Affaires étrangères à l’AFP. « Les putschistes n’ont pas autorité pour faire cette demande, l’agrément de l’ambassadeur émanant des seules autorités légitimes nigériennes élues », a-t-il expliqué.
Le régime militaire qui a pris le pouvoir le 26 juillet à Niamey avait fait savoir plus tôt qu’il donnait 48 heures à Sylvain Itté pour quitter le territoire nigérien, arguant que celui-ci avait refusé « de répondre à l’invitation (...) pour un entretien » vendredi.
Il a aussi mis en avant « d’autres agissements du gouvernement français contraires aux intérêts du Niger ».
Depuis le coup d’Etat, la France estime que la seule autorité légitime au Niger reste celle du président Mohamed Bazoum, élu démocratiquement.
Celui-ci est actuellement retenu au Palais présidentiel par les militaires.
De manière similaire, début août, Paris avait rejeté la dénonciation des accords par les militaires putschistes.
La France déploie au Niger 1.500 hommes qui aidaient le régime du président Bazoum à lutter contre les groupes jihadistes qui ensanglantent depuis des années ce pays et une grande partie du Sahel.
« LE 25 AOÛT 1958 La nuit où la France s'était embraséeGuerre d’Algérie : La France assouplit un nouvelle fois l’accès à ses archives, mais certaines restent classifiées »
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