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Après Nanterre...

 

Après Nanterre...

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Nous vivons dans une société multiculturelle

Et nous devons tout faire pour le « bien-vivre ensemble »

(Photos ajoutées par Michel Dandelot)

Noir∙e et pauvre, Arabe et pauvre, Blanc∙he et pauvre, Asiatique et pauvre, Latino∙a et pauvre, Juif∙ve et pauvre..., il y a un seul dénominateur commun. Les sacrifices doivent cesser dans les pays occidentaux et ne sont plus tolérables. La révolution est en marche.

Pourquoi cet acharnement sur les révoltes des jours passés de la part de la droite et de l’extrême-droite, quelques jours après le drame qui s’est tenu à Nanterre ? Les allusions fusent au Parlement, fussent-elles quasi-racistes, et surtout stigmatisantes quant à une certaine jeunesse totalement déconnectée des institutions, et de l’éducation en particulier.

D’une part, les participants et participantes aux émeutes ne sont pas tous et toutes des Français et des Françaises d’origine maghrébine et/ou de couleur ; il y a aussi des jeunes « blancs » issus des classes populaires, des « asiatiques », des « latinos », des métis et des métisses… ; bref, il n’y a pas que des jeunes issus exclusivement de l’immigration ! Les solutions que nous prônons depuis des années ne sont pas toutes ciblées sur les personnes « racisées », mais visent aussi le prolétariat « blanc » et démuni, qui souffre des mêmes maux.

Plutôt que de n’agir qu’en réprimant, trouvons les moyens de remettre le pied à l’étrier aux « casseurs » et « casseuses », et cessons d’en faire des « persona non grata » de la République. Des emplois, des formations, un ailleurs, sont à la portée de nos décideurs et décideuses publics. Faisons de l’ensemble de nos politiques publiques le vecteur d’une meilleure intégration, des jeunes franciliens et franciliennes notamment.

La violence n’est pas leur seul exutoire et doit être transformée en une énergie positive, une force vitale, une volonté de contribuer au bien-être de notre société et au vivre-ensemble. Il s’agit ici de viser les Français et les Françaises qui n’ont pas assez de ressources pour vivre dignement. Non, le pays des Lumières n’est pas une start-up, mais une nation fière et inclusive de ceux et de celles qui possèdent moins !

Noir∙e et pauvre, Arabe et pauvre, Blanc∙he et pauvre, Asiatique et pauvre, Latino∙a et pauvre, Juif∙ve et pauvre..., il y a un seul dénominateur commun. Les sacrifices doivent cesser dans les pays occidentaux et ne sont plus tolérables. La révolution est en marche !

Faisons toujours plus pour les quartiers populaires, les réseaux d’éducation prioritaires, la Politique de la Ville, les sans-abris, la lutte contre toutes les formes de discriminations, le combat contre le racisme et l’antisémitisme… Les grandes écoles et les entreprises ont commencé à tisser des liens avec les jeunes issus des banlieues et des zones rurales éloignées des services publics. Donnons les moyens à l’Université de s’adresser à tous et toutes, quelle que soit leur nature : leurs origines, leur adresse, ou encore l’apparence de ces étudiants et de ces étudiantes.

Nos armes ne sont pas que le feu et les tirs de mortier. La France est un pays riche de sa diversité. Nous vivons dans une société multiculturelle, mais qui dispose de modèles d’intégration spécifiques, distincts de ceux planifiés dans les pays anglo-saxons. Il ne suffit pas de mettre fin aux trafics en tous genre, il faut retrouver des leviers motivant les jeunes des quartiers, sans les obliger à renier leurs racines, leurs familles, leurs aïeux et aïeules, leurs ami∙es.

Nahel M. ne sera pas mort pour rien, si son meurtre donne lieu à une véritable renaissance des mesures d’« action positive » ; certes, les gouvernements successifs ont mené de grandes campagnes de Testing, mais ils ont oublié les campagnes de « name & shame » qui vont avec... Les capacités et le génie des individus résidant dans ces zones de non-droit est, comme ailleurs, sans limites. Plutôt que d’accuser les politiques migratoires, regardons du côté des minorités en provenance de l’ancien empire colonial, pour redonner et rénover les modèles français d’intégration. Le pacte social depuis la 2nde guerre mondiale et la résistance est à refonder ! Dans le bon sens !

D’abord l’emploi et le logement ; ensuite l’accès aux droits et l’égalité de tous et toutes devant la loi ; les services publics ; la réforme de la police et de l’armée ; bien évidemment, l’école, dès la maternelle, et les institutions ; les sports, la parité, la culture, le cinéma, etc. Il y a tant à faire que nous ne pouvons toutes les énumérer. Gardons à l’esprit que la vitesse d’exécution de l’application de ces principes est la clé de la victoire pour notre pays. Le populisme est à nos portes, alors agissons !

L’objectif est de rassembler sans céder au chant des sirènes du nationalisme et de l’abandon des milieux ouvriers et populaires. Il existe une tangente tangible via la mise en commun de nos biens. Le communisme n’est pas la seule offre politique, mais il constitue une des réponses idoine et adéquate.

Les différentes communautés ethniques doivent également être mises en responsabilités pour continuer d’exister en justice et en paix : elles ont trop souvent été délaissées en faveur d’une justice à deux vitesses et d’un Etat policier. L’espoir doit provenir et prospérer depuis les discours et les actes de nos dirigeants et dirigeantes. Laissons-les s’adresser à toutes les catégories de gens, et remportons notre pari de modèles aveugles aux différences.

SOURCE : Après Nanterre... | Le Club (mediapart.fr) 

 

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C
Oui dégradation sociale et racisme anti pauvre sont effectivement ce qui conduit aux émeutes. Oui, il faut une réponse aux revendications dans le domaine de l'emploi, du pouvoir d'achat, de la protection sociale, du climat et de l'environnement, de la paix et du désarmement...<br /> Cela  demande une rupture franche et décisive avec la logique d'un système fondée sur le profit. Un système qui butte sur ses limites historiques et qui est incapable de satisfaire les besoins recensés.
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