Faire ressembler Gaza à Auschwitz
En accédant à Facebook ce matin j’ai lu avec effroi ce que sont capables de dire et d’écrire les criminels de guerre israéliens, c’est à vomir…
Le chef du conseil israélien veut faire subir aux gazaouis ce que les boches ont fait subir aux juifs et aux autres.
Michel Dandelot
Rassemblement pour la Paix
et soutien au peuple palestiniens
à Noisy-le-Champs
A Gaza, la guerre sans fin
de Benyamin Nétanyahou
L’apathie des responsables internationaux face au carnage en cours à Gaza permet au premier ministre israélien d’installer un état de guerre permanent et d’évacuer la question du sort qui sera réservé à l’enclave palestinienne après le conflit.
Personne ne discute plus l’ampleur du bilan humain du carnage en cours à Gaza. Mais personne, parmi les responsables internationaux qui prétendent vouloir apporter des réponses au conflit israélo-palestinien, ne s’en émeut pour autant. Le silence qui a suivi la frappe particulièrement meurtrière contre un camp de réfugiés, le 24 décembre, l’atteste.
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Cette coupable apathie, quand il ne s’agit pas d’un soutien aveugle aux destructions en cours, fait les affaires du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui a annoncé le 25 décembre une intensification des combats livrés par l’armée israélienne dans l’étroite bande de terre. « Ça sera une longue guerre qui n’est pas près de finir », a-t-il promis.
Elle peut continuer, de fait, tant que les Etats-Unis se satisferont du fait qu’un peu d’aide parvienne aux Palestiniens de Gaza, plongés dans un dénuement extrême, susceptibles à chaque instant d’être fauchés par les bombes fournies à l’Etat hébreu. Tel est le message adressé par la dernière résolution des Nations unies, affadie par la diplomatie américaine.
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Le premier ministre israélien avait fixé deux objectifs à ses troupes après les massacres perpétrés le 7 octobre par les miliciens du Hamas contre des civils israéliens : l’éradication du mouvement islamiste et la libération des personnes capturées lors de cette opération terroriste. Après deux mois de bombardements sans précédent, les militaires israéliens se gardent bien de décréter le Hamas détruit. Quant au sort des otages, pris au piège de leurs ravisseurs et des frappes de leur propre armée, il nourrit plus que jamais l’inquiétude.
Au soir du 7 octobre, le sort politique de Benyamin Nétanyahou semblait scellé. Il était en effet comptable du fiasco du dispositif sécuritaire israélien comme de la stratégie visant à ménager le Hamas pour mieux affaiblir l’Autorité palestinienne et enterrer ainsi la perspective de la création d’un Etat palestinien. Le patron de la droite nationaliste israélienne n’a cessé de la combattre au cours des trois dernières décennies.
Planche de salut
Le premier ministre israélien semble aujourd’hui considérer que l’état de guerre permanent, qu’il s’efforce d’installer en jouant sur la soif de revanche de son opinion publique, pourrait lui offrir une planche de salut. La poursuite des opérations renvoie à plus tard l’heure des comptes et le travail d’une éventuelle commission d’enquête visant à établir les responsabilités dans la chaîne de commandement israélienne.
La prolongation des combats permet également de garder le silence sur le sort qui sera réservé à Gaza une fois que les bombardements israéliens auront pris fin. Benyamin Nétanyahou n’est capable de dire que ce dont il ne veut pas, à commencer par le retour sur place du Fatah, qui contrôle l’Autorité palestinienne.
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Il s’agit pourtant d’une question cruciale. Relever un territoire pauvre et surpeuplé, où les conditions de vie étaient déjà critiques avant les destructions massives enregistrées depuis près de trois mois, sera en effet un préalable pour une éventuelle relance d’un processus diplomatique.
Les massacres d’Israéliens du 7 octobre et les bombardements indiscriminés tuant des Palestiniens par milliers ont tragiquement souligné son urgente nécessité. On ne peut pas plaider à Washington et à Paris pour la solution des deux Etats en acceptant la guerre sans fin que Benyamin Nétanyahou fixe à son pays comme seul et unique horizon. Il est temps de mettre fin à cette dissonance acceptée par pusillanimité.
SOURCE : A Gaza, la guerre sans fin de Benyamin Nétanyahou (msn.com)