Histoires des provocateurs islamophobes : à Béziers il y a Ménard, à Chalon-sur-Saône il y a Gilles Platret pour des causes différentes, l’un installe une crèche dans sa mairie, l’autre a supprimé les menus de substitution au porc, mais tous les deux s’en prennent aux musulmans, tous les deux sont condamnés à plusieurs reprises par la Justice. Prenons d’abord connaissance d’un article de Jacques Cros habitant Béziers.
Michel Dandelot
Bas les masques monsieur Ménard !
Un petit pavé accompagne l’article émanant d’organisations et de personnalités qui expriment leur condamnation d’une crèche de la Nativité dans ce lieu éminemment public qui est le hall de la mairie. Ce pavé donne la position du maire de Béziers à propos de sa récidive qui consiste à mettre de manière ostentatoire un symbole religieux dans un lieu où il n’a pas à être.
L’argument selon lequel ce ne serait pas cultuel mais culturel ne résiste pas à l’examen. Il n’y a jamais eu de crèche dans cet endroit à Béziers. C’est bien une volonté d’exprimer son soutien à la religion catholique qui est en cause.
Ce n’est pas la première violation de la loi que nous observons chez notre édile. Une messe organisée dans les arènes pour la Feria, avec publicité sur les affiches municipales, participe de la même démarche.
Le non-respect des décisions adoptées par le Parlement de faire du 19 mars en est un autre exemple. De même le fait d’avoir relevé parmi les élèves de la ville ceux dont le prénom a une consonance maghrébine en est encore un.
On peut ajouter bien qu’elle ait été érigée avant la prise de fonction de l’actuel maire de notre cité, l’existence d’une stèle qui rend hommage à quatre assassins de l’OAS condamnés par la justice devant laquelle notre peu chrétien premier magistrat va se recueillir en diverses occasions.
N’oublions pas non plus le changement de nom de la rue du 19 mars 1962 remplacé par celui d’un officier qui avait joué un rôle important dans la tentative de putsch des généraux félons en 1961.
On peut mettre encore dans le panier la campagne haineuse contre les migrants et la communauté musulmane. Tout cela éclaire si nécessaire sur le sens de l’opération à laquelle nous sommes confrontés. Il s’agit ni plus ni moins que d’entretenir un climat de guerre civile qui nous expose à tous les dangers.
Alors prenons la mesure de ce qui est en jeu avec cette affaire de crèche. Cela dépasse et de beaucoup, même si se trouve englobée dans le problème la question du strict respect de la laïcité que ne respecte pas cet élu.
Jacques Cros
SOURCE : http://cessenon.centerblog.net/6574189-Bas-les-masques-monsieur-Menard-#i
Chalon-sur-Saône : le conseil d'Etat rejette définitivement l'arrêté de Gilles Platret sur les menus de substitution
La décision est tombée ce vendredi 11 décembre. Le Conseil d'Etat rejette l'arrêté du maire (LR) de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret pris en 2015. Il visait à interdire la possibilité pour les cantines scolaires de proposer des menus de substitution au porc.
Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône, lors d'un conseil municipal. • © MaxPPP
Dans une décision rendue publique ce vendredi, le conseil d'Etat retoque l'arrêté du maire (Les Républicains) de Chalon-sur-Saône, également tête de liste pour les prochaines élections régionales en Bourgogne Franche-Comté sur les menus de substitution au porc dans les cantines.
En septembre 2015, Gilles Platret et le conseil municipal de Chalon-sur-Saône avaient pris un arrêté municipal modifiant le règlement intérieur des cantines scolaires. Le but était alors de ne plus proposer qu'un seul type de repas aux élèves des restaurants scolaires, et d'interdire les menus de substitution au porc. Le motif invoqué était alors que « le principe de laïcité interdit la prise en considération de prescriptions d’ordre religieux dans le fonctionnement d’un service public ».
Troisième annulation confirmée par la justice
Plusieurs particuliers et la ligue de défense judiciaire des musulmans avaient attaqué la décision. D'abord annulé par le tribunal administratif de Dijon, la décision avait été confirmée par la cour administrative d'appel de Lyon en 2018. La commune de Chalon-sur-Saône s'était pourvue en cassation devant le Conseil d'Etat. Elle a été une troisième fois déboutée.
Pour justifier sa décision, l'institution développe. "Le Conseil d’État juge tout d’abord qu’il n’existe aucune obligation pour les collectivités territoriales gestionnaires d’un service public de restauration scolaire de distribuer aux élèves des repas différenciés leur permettant de ne pas consommer des aliments proscrits par leurs convictions religieuses. (...) Il juge en revanche que ni les principes de laïcité et de neutralité du service public, ni le principe d’égalité des usagers devant le service public n’interdisent aux collectivités de proposer des menus de substitution."
Par ailleurs, l'institution enfonce le clou. "Lorsque les collectivités qui ont fait le choix d’assurer le service public de la restauration scolaire définissent ou redéfinissent les règles d’organisation de ce service public, il leur appartient de prendre en compte l’intérêt général qui s’attache à ce que tous les enfants puissent accéder à ce service public".