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ISRAËL-PALESTINE, PCF, LFI ASSEMBLEE NATIONALE LE 23 OCTOBRE 2023

 

ISRAËL-PALESTINE, PCF, LFI  ASSEMBLEE NATIONALE LE 23 OCTOBRE 2023

 

 

ISRAËL-PALESTINE, PCF, LFI

ASSEMBLEE NATIONALE

LE 23 OCTOBRE 2023

Fabien ROUSSEL, PCF

« Depuis ce terrible samedi 7 octobre, l’humanité a sombré dans l’horreur et la barbarie du terrorisme avec des actes de torture, des mises en scène que nul ne pouvait imaginer. Ce jour-là, 1 400 Israéliens, des vieillards, des jeunes, des femmes, des femmes enceintes, des enfants, des bébés, ont été délibérément tués, sauvagement assassinés. Les témoignages qui arrivent chaque jour de ce massacre à l’encontre de civils israéliens soulèvent le cœur. Nous pensions le XXIe siècle débarrassé des horreurs du siècle dernier. Hélas, il s’écrit encore avec le sang d’innocents. Hélas, des hommes sont encore capables du pire. L’humanité n’a rien retenu de son passé.

À cette barbarie, le gouvernement d’Israël répond par un déluge de feu, par un blocus total, par une punition collective qui s’abat sur les 2,5 millions de civils gazaouis, sur les écoles, les centres de santé, sur les personnels de l’ONU et des ONG, mais aussi sur les otages retenus, dont nos compatriotes. C’est la démesure dans l’horreur. À la haine du Hamas, organisation islamiste terroriste, répond la haine d’un gouvernement israélien d’extrême droite.

La haine, toujours la haine. Je pense en cet instant avec émotion à la barbarie de la seconde guerre mondiale, à notre histoire nationale, à nos aïeuls qui se sont engagés dans la Résistance contre l’occupant nazi sans jamais s’en prendre à des civils, aux vingt-sept otages de Châteaubriant, fusillés le 22 octobre 1941. Parmi eux se trouvait le jeune Guy Môquet, âgé de 17 ans, à qui nous avons rendu hommage hier après-midi et qui avait écrit : « Vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les vingt-sept qui allons mourir ! »

Être digne d’eux et de notre histoire, c’est être présent aujourd’hui pour apporter toute notre solidarité au peuple israélien, meurtri dans sa chair ; c’est être aux côtés des trente familles de nos compatriotes tués ; c’est tout faire pour exiger la libération des otages retenus actuellement à Gaza. Être digne d’eux, c’est aussi avoir les mêmes larmes, la même émotion, la même colère face aux 4 400 civils palestiniens tués – dont 1 800 enfants, des vieillards, des jeunes, des femmes, parfois enceintes, des bébés –, tous morts sous les bombardements aveugles de l’armée israélienne.

Nous ne pouvons pas avoir d’indignation sélective. Notre émotion et notre colère doivent être les mêmes pour chaque enfant qui meurt aujourd’hui en Israël ou en Palestine. Chacun a besoin de sécurité, d’eau, d’électricité, de soins, d’école.

C’est pourquoi nous demandons que la France appelle à un cessez-le-feu immédiat et condamne sans réserve l’opération qui a cours dans la bande de Gaza, où plus de 2 millions de civils palestiniens sont pris au piège avec les otages israéliens, où l’aide humanitaire arrive au compte-gouttes, où des bâtiments civils, comme ceux de l’ONU, sont détruits, ainsi que 20 000 logements, et où vingt-neuf membres des personnels de l’ONU figurent parmi les victimes.

Le droit à la légitime défense du gouvernement d’Israël n’autorise pas les crimes de guerre. Face à ces morts, à ces images insoutenables qui arrivent en France, la haine passe les frontières et s’invite dans notre pays. Les prémices des pires affrontements sont déjà visibles sur notre sol national ; ne les laissons pas s’installer. Nul ne doit être stigmatisé, insulté ou menacé, qu’il soit juif, arabe ou musulman. Le racisme et l’antisémitisme n’ont pas leur place dans notre pays, et les propos faisant l’apologie du terrorisme encore moins.

C’est pourquoi, plus que jamais, les voix de la paix doivent pouvoir s’exprimer. Les rassemblements pacifiques qui s’élèvent contre l’ensemble de ces crimes, qui dénoncent le terrorisme et appellent à la paix, au cessez-le-feu, à la fin du blocus criminel et à l’ouverture de négociations pour qu’enfin un État palestinien puisse voir le jour aux côtés d’un État israélien, ne peuvent être interdits. Chaque parole compte, chaque décision pèse.

Nous avons donc, madame la Première ministre, besoin d’entendre votre gouvernement s’exprimer d’une voix forte en direction des peuples du Proche-Orient, une voix qui condamne le terrorisme mais aussi la vengeance criminelle du gouvernement Netanyahou. Vous avez commencé à le dire aujourd’hui : faire gagner la paix et rejeter la haine, c’est faire respecter le droit et la justice. Par le passé, la France a su prendre toutes ses responsabilités, comme lorsque Jacques Chirac refusa de participer à l’invasion de l’Irak et de s’aligner derrière une opération vengeresse des États-Unis – opération qui a d’ailleurs totalement déstabilisé la région en l’espace de trente ans.

De même, la France doit agir auprès de l’Union européenne afin qu’elle aussi fasse preuve de fermeté et appelle au cessez-le-feu, pour mettre fin à la spirale de la guerre et au blocus criminel contre Gaza. Le chaos n’a jamais été dans l’intérêt des peuples, et condamner une population à vivre dans une prison à ciel ouvert, en subissant un blocus provoquant la misère et la pauvreté, comme c’est le cas depuis seize ans à Gaza, l’est encore moins !

Seize ans de blocus ! N’est-ce pas sur ce terreau que se développent le terrorisme et l’islamisme radical ? N’est-ce pas ce qui a conduit, comme dans un miroir, à l’arrivée au pouvoir, en Israël, des mouvements d’extrême droite les plus racistes et les plus fondamentalistes ?

Oui, la France est certainement responsable d’avoir mis de côté, ces dernières années, la question palestinienne. Notre responsabilité est d’autant plus grande que le risque d’embrasement est là, sous nos yeux. Dans les pays arabes, la colère monte autant contre le siège de Gaza et le massacre de masse des Palestiniens que devant la passivité du monde occidental. Y aurait-il deux poids, deux mesures en matière de violation du droit international ? Madame la Première ministre, il est temps d’agir, de passer du temps de la seule émotion à celui de la condamnation et de l’action ! Il est temps de demander le respect de ces dizaines de résolutions de l’ONU qui ont été adoptées mais jamais appliquées.

Je pense en particulier à toutes celles qui appellent à la fin de l’occupation, de la colonisation et à une solution à deux États. C’est la position historique de la France, que vous avez rappelée ! Nous vous demandons de franchir un pas en ce sens et de reconnaître l’État de Palestine, comme l’a fait ici même notre assemblée, le 2 décembre 2014, en votant à la majorité la résolution no 439. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR-NUPES et Écolo-NUPES. – Mme Pascale Martin et MM. Karl Olive et Stéphane Vojetta applaudissent également.)

Oui, il faut imposer le respect du droit, mettre fin à des décennies de duplicité et d’amnésie coupable de la communauté internationale sur la question palestinienne. M. Bourlanges l’a dit tout à l’heure : quelle erreur de croire qu’un tel oubli pourrait effacer l’aspiration d’un peuple à vivre libre !

Sur nous tous pèse désormais la responsabilité d’imposer une voie politique, qui, aussi étroite soit-elle, reste la seule possible pour que les peuples israélien et palestinien puissent coexister en paix et en sécurité. À l’heure où nous n’avons jamais été aussi proches d’un conflit généralisé, qui emporterait toute la région en mettant directement aux prises l’Iran, Israël et les États-Unis ; à l’heure où les autorités iraniennes excitent la colère des populations et téléguident des mouvements terroristes contre l’État hébreu et ses alliés, nous demandons que la France, membre du Conseil de sécurité des Nations unies, exprime sa propre voix, en toute indépendance, et appelle à un cessez-le-feu immédiat. Nous demandons qu’elle porte ce flambeau de la paix et renoue avec une politique diplomatique qui respecte tous les peuples de la région, et qu’elle agisse avec fermeté pour empêcher l’embrasement global du Proche et du Moyen-Orient, qui créerait les conditions des pires affrontements.

Madame la Première ministre, les députés communistes et ceux du groupe GDR, qui se sont toujours battus pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, qui dénoncent depuis tant d’années l’occupation subie par le peuple palestinien, et qui réclament depuis toujours une solution à deux États pour ces deux peuples, afin qu’ils puissent vivre en paix, continueront de s’engager en faveur de cette solution, pour la paix entre les peuples israélien et palestinien. » (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR-NUPES, SOC et Écolo-NUPES. – MM. Jean-Paul Mattei et Frédéric Petit applaudissent également. – Plusieurs députés du groupe GDR-NUPES, continuant d’applaudir, se lèvent.)

 

Mathilde PANOT, LFI

ISRAËL-PALESTINE, PCF, LFI  ASSEMBLEE NATIONALE LE 23 OCTOBRE 2023

Présidente, ministres, collègues,

Madame la Première ministre,

« Cessez-le-feu”. Voilà le mot d’ordre qui retentit à travers le monde.

“Cessez le feu”. Voilà le message qui nous vient du secrétaire général de l’ONU, du Pape et de nombreux chefs d’Etats, d’Irlande, de Suisse, d’Espagne, du Mexique, et tant d’autres.

“Cessez le feu”. Voilà ce qui a rassemblé des dizaines de milliers de citoyens hier encore à l’appel de la CGT, de la FSU, de Solidaires, d’Attac, de la France Insoumise et de nombreuses autres organisations. Voilà ce qui a rassemblé en France, en Europe, et dans le monde.

“Cessez le feu”. Voilà l’appel que vous refusez toujours de lancer.

Dans le concert des nations pour la paix, la voix de la France manque.

A l’heure où je parle, 1400 israéliens ont été tués et 5 100 blessés par les crimes de guerre perpétrés par le Hamas. A l’heure où je parle plus de 5000 palestiniens ont été tués et 15 000 blessés par les crimes de guerre de Tsahal.

Nous pensons à tous les otages détenus aujourd’hui, parmi eux, à nos compatriotes. Que vienne au plus vite leur libération.

Nous pensons aux 200 morts étrangers et aux 30 familles françaises endeuillées. Ainsi qu’aux 7 français aujourd’hui disparus.

Face à cette spirale de la violence, la France doit parler d’une voix forte pour œuvrer à la paix et au cessez-le-feu.

Car seul un cessez-le-feu immédiat permettra de sauver des dizaines de milliers de vies innocentes. Seul un cessez le feu permettra que les otages puissent être libérés, et que les bombes cessent de pleuvoir sur une population palestinienne prise au piège dans ce que Dominique de Villepin appelait à juste titre une prison à ciel ouvert.

Ces temps tragiques que nous traversons appellent à avoir le courage de la paix, et à ne pas céder à l’escalade meurtrière de la guerre.

Au lieu de faire preuve de ce courage, vous avez affiché un soutien inconditionnel au gouvernement d’extrême droite israélien. “Israël a le droit de se défendre” avez-vous dit.

En rajoutant depuis quelques jours, devant l’horreur de la punition collective infligée à l’ensemble de la population palestinienne, Israël a le droit de se défendre… Mais … dans le respect du droit international.

Le constat est pourtant sans appel. Le droit international n’est pas respecté. Ce qui se passe à Gaza devrait foudroyer notre sens de l’humanité. Nous parlons face à un cimetière.

Des milliers de morts. 1 millions de personnes déplacées, dont la moitié sont des enfants. Plus de deux millions de personnes privées d’eau, de nourriture, d’électricité, de carburant et de médicaments. Des milliers de bombardements de l’armée israélienne. L’emploi de phosphore blanc dénoncé par 2 ONG internationales.  59 attaques contre des établissements de santé. 170 établissements scolaires touchés. Les Palestiniens ne sont pas un amas de statistiques, des êtres surnuméraires. C’est cette vision du monde profondément raciste qui légitime le massacre.

Cessez-le-feu ! Pourquoi la France reste-t-elle silencieuse ? Pourquoi la France est-elle incapable de dénoncer avec la même force les crimes de guerre commis par le Hamas et ceux commis par le gouvernement de Netanayhou ?

Pourquoi n’incarne-t-elle pas, comme elle a pu le faire par le passé par la voix de Jacques Chirac, la voix de la paix au Proche-Orient ? Pourquoi n’en a-t-elle pas le courage ? Cessez-le-feu !

Un crime de guerre n’est pas justifiable, en aucun cas et pas davantage en réponse à des crimes de guerre. Sinon, c’est le droit qui disparaît, et le risque d’un massacre d’une plus grande ampleur encore.

Je souhaite faire résonner ici les mots d’un père de famille israélien Yacoov, dont la fille est détenue en otage par le Hamas. Ce père, suspendu à l’espoir de nouvelles de sa fille, dit « à quoi ça sert de nous entretuer ? La vengeance n’apporte rien. (…). Il y a des morts à Gaza, des gens qui pleurent aussi. En quoi est-ce utile ? La meilleure des choses, c’est de s’asseoir, de discuter ». Entendons cette voix pour la paix, d’un homme dont la vaillance inspire un profond respect.

Toutes les vies humaines se valent. Toutes les vies humaines se valent : c’est dans ce principe, celui de notre commune humanité, que nous devons puiser le courage de la paix.

Madame la Première ministre, nos larmes ne peuvent pas être à géométrie et à géographie variable. Ainsi nous pleurons les victimes des atroces crimes de guerre du Hamas. Tout comme nous pleurons les milliers de morts des crimes de guerre commis par le gouvernement israelien.

Madame la Première Ministre,  vous avez choisi d’abandonner la position historique de la France, qui a fait sa grandeur, et qui a permis qu’elle soit audible dans les ténèbres des relations internationales.

La France est désormais montrée du doigt dans le monde et par les peuples. Cela doit cesser. Membre du Conseil de Sécurité de l’ONU, la France doit peser de tout son poids pour permettre l’adoption d’une résolution exigeant un cessez-le-feu pour arrêter cette escalade meurtrière.

Cet abandon de l’engagement historique de la France pour la paix est arrivé à son paroxysme jeudi dernier. Au Parlement européen, les eurodéputés macronistes ont voté contre la proposition des insoumis pour un cessez-le-feu à Gaza.

Au lieu du courage de la paix, vous vous abandonnez à la pente inarrêtable de la guerre.

La France, autrefois voix de la paix à travers le monde, est entre vos mains devenue un Etat aligné. Aligné sur les Etats Unis et sur le gouvernement israélien va-t-en guerre d’extrême-droite.

Oui, d’extrême-droite. Un gouvernement dont le ministre de la Défense a déclaré : « Nous combattons des animaux humains » en parlant du peuple palestinien.

Un gouvernement, et son Premier ministre Benyamin Netanyahu, qui ont sciemment fait monter le Hamas. Ainsi il expliquait en 2019 aux députés du Likoud : “ Quiconque veut contrecarrer la création d’un Etat palestinien doit soutenir le renforcement du Hamas et transférer de l’argent au Hamas. Cela fait partie de notre stratégie.”

Voilà à qui vous apportez votre soutien “inconditionnel”.

Et gare à ceux qui n’en feraient pas de même !  Ainsi le footballeur Karim Benzema serait un dangereux extrémiste “en lien avec les frères musulmans” - pour citer Monsieur Darmanin. Fait gravissime, on parle de le déchoir de sa nationalité. Son tort ? Un tweet de soutien aux femmes et enfants de Gaza sous les bombes. La France de Darmanin est devenue le pays où le seul crime de Benzema est de s’appeler Karim.

Madame la Première ministre, rendez-vous compte.

Il n’y a qu’en France où la solidarité avec un peuple bombardé depuis 14 jours est criminalisée.

Ainsi votre ministre de l’Intérieur - encore lui - a commencé par interdire systématiquement toutes les manifestations de soutien au peuple palestinien. Manifestations pourtant autorisées partout à travers le monde.

Il n’y a qu’en France où un responsable de la CGT est arrêté à 6h du matin chez lui pour « apologie du terrorisme »  du fait d’un tract appelant à la paix.

Il n’y a qu’en France où le président de l’Union juive pour la Paix est arrêté à Strasbourg et mis en garde à vue parce qu’il était présent à une manifestation de soutien au peuple palestinien.

Mme la Première Ministre, La France doit urgemment agir pour le cessez le feu. Pas faire taire ceux qui le demandent !

“Cessez le feu” Madame la Première ministre. Voilà les mots que la France doit retrouver.

“Cessez le feu”. Voilà les mots que nous prononçons depuis plus de deux semaines désormais, et qui nous valent tombereaux d’insultes et menaces de mort.

La gravité du moment appelle pourtant à la solennité et au sérieux. Pas aux polémiques franco-françaises. Depuis deux semaines nous sommes repeints en antisémites par des irresponsables. Notre tort ? Appeler à la paix. Et parler de “crimes de guerre”.

Je le redis avec force, contre les antisémites, nous nous tiendrons comme nous l’avons toujours fait, aux côtés de tous nos concitoyens de confession juive.

Puisqu’il semble si difficile à certains de l’entendre, peut-être parce qu’ils ne partagent en réalité pas cette position.

Nous condamnons TOUS les crimes de guerre. Tous, sans exception. C’est le point de départ nécessaire pour œuvrer à la médiation et à la paix. C’est la réalité. C’est le courage de la paix.

D’aucuns voudraient que la terreur qui s’est déversée ce 7 octobre paralyse la réflexion. Qu’elle suspende la pensée jusqu’à l’amnésie.

Nous disons que la raison est la seule à même d’éclairer nos décisions. Pour comprendre ce qui joue, il faut dire la réalité : ce qui s’est produit le 7 octobre, est un épisode abominable, inscrit dans l’histoire plus longue d’une guerre asymétrique, faite d’occupation par l’armée israélienne de territoires palestiniens et du blocus de Gaza.

Nous assistons à une guerre coloniale, qui a connu une escalade inédite à la faveur de l’arrivée au pouvoir de l’extrême-droite en Israël. Cette réalité n’excuse en rien les actes qui ont été commis, mais elle ne peut être évacuée, car elle conditionne la compréhension de ce qui se joue, le choix des mots pour décrire sa spécificité, et enfin les moyens pour parvenir à la paix.

Toute personne qui n’admet pas ce constat, et pense opportunément, que la guerre aurait commencé ce 7 octobre, a une dette envers la vérité et commet une faute politique et morale majeure.

Nous, Insoumis, n’aurons pas à rougir devant l’Histoire. Parce que nous refuserons toujours de nous lever pour soutenir “inconditionnellement” la politique coloniale du gouvernement israélien.

Les insoumis n’auront pas à rougir devant l’Histoire de défendre la position historique de la France. Celle de l’ONU. Celle de la solution à deux États. Celle, courageuse, de la paix.

Les insoumis n’auront pas à rougir devant l’Histoire. Car nous nous inscrivons dans la longue histoire du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et la défense des droits humains.

Les insoumis n’auront pas à rougir devant l’Histoire. Car face à l’horreur nous n’aurons eu qu’un seul mot d’ordre : cessez le feu ; qu’une seule boussole : la paix.

Nous vous invitons à la paix et non à des déplacements improvisés et bellicistes. Les propos tenus hier par la présidente de l’Assemblée, 4ème personnage de l’Etat, “Rien ne doit empêcher Israël de se défendre”, au moment même où la Rapporteure spéciale des Nations Unies, alerte sur le risque de nettoyage ethnique à Gaza, ces propos sont inacceptables et gène jusque dans vos rangs et dans ceux du Quai d’Orsay.

Madame la Première ministre, la France a une responsabilité.

La France doit retrouver une voix forte. Articulée autour du droit à l’indépendance, du règlement pacifique des conflits, de la non-ingérence, de l’égalité entre les peuples.

René Cassin, prix Nobel de la paix, disait l’importance du courage de la paix auquel nous vous appelons. Voici ces mots, inspirés de l’esprit d’égalité et de fraternité humaine qui a présidé à la fondation de notre République : « Il n’y aura pas de paix sur cette planète tant que les droits humains seront violés en quelque partie du monde que ce soit ».

Puissiez-vous entendre ces mots, et la communauté internationale trouver le courage de la paix pour que les bruits des bombes et des roquettes cessent de hanter les nuits palestinienne et israélienne. »

 SOURCE : ISRAËL-PALESTINE, PCF, LFI. - ww.bernard-deschamps.net 

Soutien inconditionnel

à ces discours :

ISRAËL-PALESTINE, PCF, LFI  ASSEMBLEE NATIONALE LE 23 OCTOBRE 2023

Fabien ROUSSEL, PCF 

Mathilde PANOT, LFI

 

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F
Il ne faudrait pas non plus que les gazaouites payent l'antisémitisme de Julius Malema.
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P
Et pour autant, Emmanuel Macron n'a pas prononcé les mots " Cessez le Feu" lors de son récent voyage! Où allons-nous donc?
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C
Eh bien merci Michel d'avoir mis en ligne sur ton blog ces deux documents. Ils permettent de connaître avec précision la position des ces deux groupes parlementaires<br /> Mon sentiment est que les atrocités commises ont leur source dans la politique qu'Israël fait subir aux Palestiniens. La violence naît de l'injustice et c'est précisément ce que j'ai ressenti lorsque j'ai été enrôlé pour faire la guerre en Algérie.
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