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Ma mise au point : Dans cet article j’ai relevé deux points importants : le premier ne m’étonne pas, mais le second m’écœure :

 

Ma mise au point

Ma mise au point  Dans cet article j’ai relevé deux points importants : le premier ne m’étonne pas, mais le second m’écœure :

Dans cet article j’ai relevé deux points importants : le premier ne m’étonne pas, mais le second m’écœure :

 

MACRON N’A-T-IL PAS RESPECTé

 sa parole ?

L’argent est donc le nœud gordien de la question harka. « Le Gouvernement actuel, personne ne peut faire mieux que lui sur la reconnaissance, mais sur la réparation, aucun ne peut faire pire, tonne Rachid Guemrirene. Il a les caisses fermées. » Et la situation perdure, alors certains, comme Saïd Badji, n’y croient plus : « On aura des miettes, mais jamais une vraie loi de réparation », souffle-t-il. Il reprend : « La traitrise des hommes politiques français, je ne la pardonnerai jamais », avant de rajouter que « même si le traumatisme est toujours là, j’adore la France et je suis très heureux d’être là aujourd’hui. 

Ce groupe d’harkis est-t-il ami

 de l’oas et de l’extrême-droite ?

Hervé Pignel-Dupont, le président de l’association les Amis de Raoul Salan, du nom de ce général de l’armée française qui a participé au putsch des généraux à Alger en 1961 avant de prendre la tête de l’OAS (l’Organisation de l’armée secrète, organisation contre l’indépendance de l’Algérie, proche de l’extrême-droite, responsable de nombreux attentats), était présent ce samedi à Saint-Maurice-l’Ardoise. Il a remis une médaille à l’effigie de Raoul Salan à Hocine Louanchi.

Michel Dandelot

Ma mise au point  Dans cet article j’ai relevé deux points importants : le premier ne m’étonne pas, mais le second m’écœure :

L’ancien camp harki sert aujourd’hui de terrain d’entraînement à la légion étrangère (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Les années passent, mais les revendications restent pour les harkis, rassemblés ce samedi matin sur le site de l’ancien camp de transit de Saint-Maurice-l’Ardoise, à Saint-Laurent-des-Arbres. 

C’est Hocine Louanchi, meneur de la révolte de 1975 qui a mené à la fermeture du camp dans lequel étaient parqués plusieurs milliers de harkis l’année suivante, qui, plus de 45 ans après, assume encore ce rôle. Le président de la Confédération des Français musulmans rapatriés d’Algérie et leurs amis, qui a pris en otage avec trois complices le directeur du camp à la mairie de Saint-Laurent au printemps 1975 après avoir été convaincu de passer à l’action par le militant harki M’Hamed Laradji, garde une colère intacte de ces années-là. 

Des années qui ont vu la France, entre 1962 et 1976, utiliser ce camp qui avait servi par le passé à retenir des prisonniers allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, puis des Algériens soupçonnés d’appartenir au FLN, puis des militants putatifs de l’OAS, pour y regrouper entre les barbelés et les miradors des familles de harkis, ces Algériens qui avaient choisi de défendre la France lors de la guerre d’Algérie.

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Hocine Louanchi lors de sa prise de parole sur le camp de Saint-Maurice-l’Ardoise, ce samedi (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« On était dans des baraques, il n’y avait pas d’isolation, rien », se remémore Saïd Badji, qui a passé un an et demi à Saint-Maurice-l’Ardoise avant d’être envoyé avec sa famille dans le camp de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales). Et si les conditions ici étaient plus que spartiates et encadrées par une discipline militaire, « par rapport à Rivesaltes, c’était presque le Club Med », glisse-t-il. À Saint-Maurice, « il y avait sept villages, avec des WC collectifs et une douche collective, nous vivions dans une peur permanente des représailles, avec une discipline militaire, tout le monde était dépersonnalisé », rejoue Rachid Guemrirene, présenté comme « la mémoire du camp » par les harkis. « Ce qui m’a marqué, c’était l’humiliation », ajoute-t-il. 

Rachid Guemrirene a passé 13 ans dans ce camp, dans ces baraquements de trois pièces sans portes « pour tout le monde, que vous soyez une famille de trois ou de quinze, avec extinction des lumières à vingt heures », se remémore-t-il. L’école était située à l’intérieur du camp, où on trouvait aussi des geôles. Aujourd’hui, il faut avoir une bonne imagination pour se figurer le camp : il n’en reste qu’une dalle de béton et un escalier. Les légionnaires du régiment tout proche utilisent ce terrain militaire pour leurs exercices. 

Une pierre de plus dans le jardin des harkis. « Le camp de Saint-Maurice est un haut lieu de mémoire des harkis et de la révolte, nous le revendiquons jusqu’au dernier millimètre », lance Hocine Louanchi. C’est ici qu’après avoir écouté M’Hamed Laradji dire « Jeunes, révoltez-vous, vous n’êtes pas venus en France pour vivre dans un ghetto », Hocine Louanchi et ses acolytes Mohamed Laref, Mebarki Berezoug et Mohamed Bouriah ont mené la prise d’otages de la mairie de Saint-Laurent-des-Arbres. « Après, la France a commencé à tendre l’oreille », affirme-t-il. « Il n’y a que des actions comme ça que le Gouvernement écoute », lance Rachid Guemrirene. 

De fait, cet acte aura de grandes répercussions. « Ce camp, ce n’est pas l’État qui l’a fermé, c’est nous », martèle Hocine Louanchi encore aujourd’hui. Ce camp, les harkis veulent en faire un lieu de mémoire, aussi car certains d’entre eux y ont été enterrés. « Où sont enterrés nos morts ? », lance-t-il, alors que des fouilles n’ont rien donné. « Ils n’ont pu chercher qu’à un seul endroit », regrette le militant, qui craint que ces harkis morts dans le camp n’aient été « incinérés comme à Rivesaltes ou donnés à la médecine. » 

Les harkis revendiquent aussi « une grande loi de réparation, on n’obtient que des miettes », avance Hocine Louanchi. Le dispositif actuel est jugé largement insuffisant de l’avis général. « Les terres de mon père en Algérie je n’y ai pas accès, je veux une réparation », lance-t-il. Plus globalement, « il faut une réparation pour que les nôtres puissent terminer leur vie dignement », ajoute-t-il. « La France nous a volés ! », estime pour sa part Rachid Guemrirene, arguant de ces nombreux harkis ayant travaillé au noir dans le camp et qui « aujourd’hui ont des petites pensions de retraite. »

Ma mise au point  Dans cet article j’ai relevé deux points importants : le premier ne m’étonne pas, mais le second m’écœure :

Rachid Guemrirene (à D.) milite pour une loi de reconnaissance pour les harkis (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Et à leur mort, leurs enfants ont parfois dû rembourser l’ASPA, l’aide accordée par l’État pour compléter les petites retraites des personnes à qui il manque des annuités, soit plusieurs milliers d’euros. « C’est le droit commun, mais les biens des harkis sont censés être insaisissables ! », s’étrangle Kamel Ben Moussa, militant harki. Il dit attendre une décision de justice prochaine qui doit faire jurisprudence. « Ce qu’on nous donne d’une main, on nous le reprend de l’autre », ajoute-t-il. 

L’argent est donc le nœud gordien de la question harka. « Le Gouvernement actuel, personne ne peut faire mieux que lui sur la reconnaissance, mais sur la réparation, aucun ne peut faire pire, tonne Rachid Guemrirene. Il a les caisses fermées. » Et la situation perdure, alors certains, comme Saïd Badji, n’y croient plus : « On aura des miettes, mais jamais une vraie loi de réparation », souffle-t-il. Il reprend : « La traitrise des hommes politiques français, je ne la pardonnerai jamais », avant de rajouter que « même si le traumatisme est toujours là, j’adore la France et je suis très heureux d’être là aujourd’hui. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com 

Et aussi : Hervé Pignel-Dupont, le président de l’association les Amis de Raoul Salan, du nom de ce général de l’armée française qui a participé au putsch des généraux à Alger en 1961 avant de prendre la tête de l’OAS (l’Organisation de l’armée secrète, organisation contre l’indépendance de l’Algérie, proche de l’extrême-droite, responsable de nombreux attentats), était présent ce samedi à Saint-Maurice-l’Ardoise. Il a remis une médaille à l’effigie de Raoul Salan à Hocine Louanchi.

 

SOURCE : FAIT DU SOIR Depuis l’ancien camp de Saint-Maurice, les harkis demandent réparation - Objectif Gard 

 

Ma mise au point : Dans cet article j’ai relevé deux points importants : le premier ne m’étonne pas, mais le second m’écœure :

Protestations des harkis et de leurs descendants

Le point de vue de Jacques CROS

Publié par cessenon : Protestations des harkis et de leurs descendants (centerblog.net)

 

Ma mise au point : Dans cet article j’ai relevé deux points importants : le premier ne m’étonne pas, mais le second m’écœure :

Michel Dandelot a mis en ligne sur son blog un dossier sur les harkis et leurs descendants qui ont organisé ce samedi 28 mai une journée d’action sur le site de l’ancien camp de Saint-Maurice-l’Ardoise installé sur la commune de Saint-Laurent-des-Arbres dans le Gard. Il relève deux points qui demandent à être développés.

A mes yeux l’essentiel est le rôle qu’a joué la France en enrôlant ces supplétifs pour combattre leurs compatriotes plus conscients des conséquences du colonialisme. Ceux-ci avaient décidé l’action militaire pour en finir et on a ainsi mis ceux-là dans l’impasse.

Quand la partie a été jugée perdue la puissance coloniale n’a pas eu de considérations morales sur la façon dont elle a traité ceux qu’elle avait engagés dans son armée. Les conditions de leur accueil ont été déplorables. Véritables ghettos, les camps étaient régis par une discipline militaire reproduisant les mêmes mentalités que celles qui avaient cours au temps de l’Algérie française.

Au passage il serait nécessaire de rappeler à cette occasion qu’on ne gagne rien à pactiser avec l’adversaire. La façon dont la puissance coloniale a remercié ceux qui avaient participé au conflit dans les rangs de l’armée coloniale illustre cette appréciation.

Reste la question qui n’est pas négligeable d’une réparation financière pour ce que la France a fait subir aux harkis. La revendication nous paraît légitime et elle rejoint de fait celles de tous les laissés pour compte de notre système social.

Ceci étant, nous ne saurions modifier notre jugement sur la nocivité du colonialisme et sur la guerre menée par la France pour tenter de le perpétuer. Une guerre qui a généré des souffrances parfaitement inutiles.

Aussi nous contestons fermement la présence de l’association des amis de Raoul Salan au cours de l’action engagée par les harkis et leurs descendants à Saint-Maurice-l’Ardoise. Nous nous interrogeons : y a-t-il un lien entre le mouvement initié pour une réponse à l’indemnisation des préjudices subis par les supplétifs et l’OAS de sinistre mémoire et les diverses composantes de l’extrême droite ?

Sur ce point il n’y a chez nous aucune ambiguïté : oui à une loi de réparation, mais non à une reconnaissance des bienfaits du colonialisme et à un refus de dénoncer une guerre anachronique et injuste qui a eu des effets néfastes pour les Algériens et pour les appelés du contingent.

Jacques CROS

 

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C
Il y  a deux problèmes qui se superposent<br /> Le premier est le sort réservé à ces harkis que la France avait enrôlés pour combattre leurs compatriotes plus conscients de ce à quoi conduisait le colonialisme et qui avait décidé l'action armée pour s'en libérer. On a pu constater comment ces supplétifs avaient été remerciés par l'autorité coloniale quand elle a jugé que la partie était perdue.<br /> Cela éclaire d'un jour cruel à quoi on s'expose quand on pactise avec l'adversaire.<br /> Reste la question de l'indemnisation financière des ces victimes d'un colonialisme qui n'avait pas disparu avec l'accès de l'Algérie à l'indépendance et que l'on avait reproduit dans les camps d'hébergement tel celui de Saint-Maurice-l'Ardoise en étant avec les événements qu s'y sont déroulés une illustration. De ce point de vue nous trouvons légitime la revendication présentée pour une loi de réparation.<br /> Ceci étant nous restons fermes sur notre jugement concernant la nocivité du colonialisme et nous condamnons la guerre menée par notre pays pour tenter de le perpétuer.
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