Stèle du 19 mars 1962 à Cessenon-sur-Orb
Il existait un square du 19 mars 1962 situé à l’emplacement de l’ancienne gare du chemin de fer d’intérêt local qui reliait Béziers à Saint-Chinian. Il y avait bien une plaque qui faisait référence à cette date du cessez-le-feu de la guerre d’Algérie mais tellement discrète qu’elle passait inaperçue.
Un monument a été érigé en 2018 au centre de ce square. C’est une stèle en marbre qui rappelle la date du 19 mars 1962 et qui fait état des 30 000 soldats « morts pour la France ». Oui on sait ce que je pense de cette expression. Ces 30 000 soldats ont été victimes de l’incompréhension des hommes politiques de l’époque qui avaient conduit cette guerre pour tenter de perpétuer un système caduc et injuste, le colonialisme.
A Cessenon nous avons deux appelés du contingent qui ont laissé leur vie en Algérie. Il s’agit d’Henri Phalip, du 2ème régiment de dragons, mort dans un accident de camion le 23.04.1956 et d’Albert Lles, d’un bataillon de chasseurs alpins, tué le 20.03.1959.
Le comité local de la FNACA a contribué financièrement à l’érection de cette stèle qui est évidemment bien plus visible que la plaque qui indiquait le nom de la petite place. Une heureuse initiative même si je conteste le libellé « Morts pour la France » !
Jacques CROS
SOURCE : http://cessenon.centerblog.net/6572327-stele-du-19-mars-1962-a-cessenon
Tu as raison Jacques Cros, les jeunes appelés et rappelés de la guerre d’Algérie, s’ils sont « morts pour la France » terme officiel, n’est pas pour moi aussi le « vrai » terme, ils sont morts pour la France coloniale, ils sont morts, non pour défendre la Patrie, comme ceux de 39-45, mais pour défendre le colonialisme, c’était la France raciste, c’était la France de la honte, avec ses crimes de guerre, les villages brûlés au napalm, ses tortures, ses viols, c’était la France des injustices ou les termes Liberté - Egalité – Fraternité étaient piétinés, déchirés… Ce n’était plus la France des Droits de l’Homme… Merci pour cette nouvelle stèle où le terme 19 Mars 1962 y est inscrit en bonne place…
Michel Dandelot
60 ans après...
Refus d'obéissance