• Avec le témoignage d'Henri Pouillot

     

    Avec le témoignage d'Henri Pouillot

    En hommage à Henri Pouillot

    Henri Pouillot : « Je suis retourné à Alger, "en pélerinage", à la Villa Susini. Cette photo où je retrouve Louisette IGHILAHRIZ, a été prise à cette occasion"

    Viols pendant la guerre d'Algérie

    un scandale occulté • FRANCE 24

    Il y a soixante-et-un ans, l'Algérie prenait son indépendance. Si beaucoup d'ouvrages et de documentaires ont été réalisés sur la guerre d'Algérie, très peu ont abordé la question du viol. Honte des anciens soldats de l'armée française, censure ou auto-censure des femmes en Algérie, Florence Gaillard de France 24 a mené l'enquête sur ce sujet tabou.

    Henri Pouillot : "J'avais 20 ans quand on torturait

    dans la villa Susini"

    Avec le témoignage d'Henri Pouillot

    L'appelé Henri Pouillot a été affecté dans cette villa pour effectuer la fin de son service militaire, pendant la guerre d'Algérie, de juin 1961 à mars 1962. Il décrit son expérience dans un livre intitulé La Villa Sésini, et dans un autre intitulé Mon combat contre la torture. La villa a été construite par Me Alexandre Sésini, notaire à la rue Bab Azzoun à Alger. En 1926, la ville d'Alger l'a classée comme monument naturel. En 1927, le consulat d'Allemagne s'y installe. Elle abrita après l'indépendance durant un temps le siège du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Par arrêté du ministre algérien de la Culture en date du 28 avril 2016, la villa est classée sur la liste des biens culturels protégés. 

    Né en 1938 en Sologne (Loiret), Henri Pouillot est jeune appelé, pendant la Guerre d’Algérie. Affecté de juin 1961 à mars 1962 à la Villa Susini à Alger., il est témoin de la torture - Auteur de 2 livres témoignages sur cette période. Auteur d’un livre fiction "Hamed, Sale fils de Français", parti d’un fait concret, dramatique. Militant des droits de l’homme, antiraciste et anticolonialiste, il raconte "son Algérie à lui". Entretien réalisé par Samia Arhab.

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  • Commentaires

    4
    priou
    Mercredi 20 Septembre 2023 à 22:00
    Enfin encore un témoignage sur l'existence de  la force locale  en avril mai juin 1962 qui a été occultée pendant 50 ans 
    <<Plus tard en tant qu'Aspirant sur le port d'Alger au sein de la Force Locale pendant les mois d'avril mai et juin 1962 jamais une telle idée de viol vis à vis des femmes pieds-noirs ne nous a traversé l'éprit ni à moi ni à mes hommes. Ainsi va la vie..>>.
     
    3
    Pouillot
    Mardi 25 Juillet 2023 à 17:35

    Oui, mais dans le viol pratiqué alors, c'était "utiliser" la connaissance de la culture musulmane pour laquelle une  femme violée n'était pas seulement victime mais considérée comme coupable, et mise au ban de la société et pour les hommes, l'homosexualité était interdite.

    2
    Ben
    Mardi 25 Juillet 2023 à 15:42
      Michel salut,
     
     
    Algérois de naissance je connais très bien ce lieu alors adolescent et que je fréquentais une amie qui n'habitait pas loin de là on passait à coté de cet immeuble pour admirer une vue superbe d'Alger à partir du balcon St-Raphael.  Jetais loin de me douter que cette belle villa pouvait servir de lieu de viol. La France ne nous a rien épargné.
     
    Plus tard en tant qu'Aspirant sur le port d'Alger au sein de la Force Locale pendant les mois d'avril mai et juin 1962 jamais une telle idée de viol vis à vis des femmes pieds-noirs ne nous a traversé l'éprit ni à moi ni à mes hommes. Ainsi va la vie...
     
    Ben  
     
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    1
    Pouillot
    Mardi 25 Juillet 2023 à 15:14

    Ces reportages auquels j'ai participé en 2001, me rappelle évidemment un moment exceptionnel, revoir l'enfer que j'y avais vécu en 1961/62... Et, aujourd'hui encore l'ampleur des crimes contre l'humanité (la torture, les centres d'internement pudiquement appelés de regroupement), de guerre (les 600à 800 villages rasés au napalm, les essais nucléaires), d'état (17 octobre 1961, 8 février 1962 et dont la version officielle d'une "reconnaissance" est une parodie insultante pour les victimes et leur proches)... ne sont toujours pas reconnus ni condamnés par la France qui en porte la terrible responsabilité.

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